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NUMERO 297 |
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Edition du 09 Juillet 2004
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Edito
La photonique, enjeu technologique majeur de ce siècle
Avec la spintronique, dont nous avons récemment évoqué l'impact sur l'électronique de demain, la photonique constitue l'un des prochains sauts technologiques qui apportera une rupture majeure tant pour le secteur des télécommunications que celui de l'informatique. Au même titre que le microprocesseur a révolutionné l'électronique à partir de 1971, la transmission d'information fondée sur l'optique est sur le point de devenir le fondement de la prochaine vague d'innovations. La photonique - la génération et la transmission de lumière - a des applications dans presque tous les secteurs industriels : la technologie d'imagerie, les technologies de l'information, le secteur industriel, la santé. En matière informatique, les chercheurs d'Intel ont récemment annoncé dans la revue Nature avoir développé un modulateur optique à base de silicium, opérant à une fréquence de 1 GHz, 50 fois plus élevée que les précédents records. Il devient donc imaginable d'appliquer la loi de Moore aux modulateurs optiques, c'est-à-dire d'en augmenter la puissance, d'en miniaturiser la taille et la consommation électrique, d'en réduire le coût, et ainsi d'intégrer la fibre optique à tous les niveaux de la chaîne numérique, depuis le coeur d'un ordinateur jusqu'aux communications longue distance. L'optique et le photon, après avoir conquis les télécommunications, vont progressivement envahir nos ordinateurs pour en décupler les performances. La substitution du photon à l'électron dans nos ordinateurs représente toutefois un gigantesque défi technologique car il faut concevoir et réaliser de nouveaux types de transistors, de composants de mémoires, de circuits, capables d'utiliser pleinement toutes les potentialités de cette fascinante particule élémentaire, constituant de base de la lumière, qui se comporte tantôt comme une particule « ponctuelle », tantôt comme un onde diffuse. Parmi les propriétés surprenantes du photon, certaines pourraient s'avérer très utiles en informatique, comme par exemple le fait que plusieurs faisceaux de photons peuvent se croiser sans interférer. Tout récemment, une nouvelle étape importante dans le domaine de la photonique a été franchie par des chercheurs français. En bombardant des protéines de poulet avec un rayon laser, des chercheurs strasbourgeois ont peut-être mis au point le disque dur de l'avenir : la "mémoire holographique" qui pourra stocker l'équivalent de 27 DVD sur un fin support de la taille d'un CD. Baptisée "hypermémoire diffractive", cette technique fait appel à des protéines animales qui stockent les données en se déformant sous l'effet d'un rayon laser, lui-même modulé en fonction des données à enregistrer, explique Patrick Meyrueis, le directeur du laboratoire de photonique à l'Université Louis Pasteur de Strasbourg. Ainsi déformées, les molécules issues des volailles, déposées sur un support de verre ou de plastique, forment une image holographique qui pourra ensuite être lue au moyen d'un laser. Ces données sont inscrites grâce à la lumière et stockées dans une image holographique qui contient 128 gigaoctets. Pour l'instant, ce type de mémoire holographique n'est pas réinscriptible mais les chercheurs étudient parallèlement les effets de la lumière sur d'autres protéines, notamment celles contenues dans les algues, pour tenter de mettre au point une mémoire holographique, réinscriptible à volonté. Ils obtiendraient alors des disques durs de très grande capacité, accessibles à très grande vitesse. Le procédé, dont le fabricant japonais d'électronique Pioneer a déjà acheté le brevet, n'est qu'une facette parmi d'autres des applications de la photonique, science étudiant les potentialités technologiques de la lumière. Dans les laboratoires strasbourgeois, les chercheurs planchent ainsi sur un microphone "optique" ultrasensible, fonctionnant grâce aux interférences provoquées par le son sur la propagation de la lumière dans les fibres optiques. Sur le même principe, ils mettent au point un sismographe photonique, capable de détecter d'infimes mouvements telluriques en étudiant leur impact sur la propagation d'un rayon lumineux. D'autres chercheurs en photonique, notamment à Paris, ont mis au point des lentilles extra plates "liquides", constituées d'une goutte d'eau déposée dans de l'huile entre deux lames de verre. Soumise à une impulsion électrique, la goutte d'eau est capable de "faire le point" sur l'objet placé devant elle, ouvrant la voie à l'adjonction de lentilles autofocus extra-plates dans les appareils photo numériques miniaturisés des téléphones portables. "La photonique sera la science du XXIe siècle, comme l'électronique fut celle du siècle dernier", assure le Professeur Meyrueis. Dans la médecine, l'astronautique, l'informatique ou les technologies du son et de l'image, ses applications sont immenses. Mais comme pour la spintronique, les applications de la photonique dans notre vie quotidienne seront étroitement liées aux efforts financiers qui seront consentis en matière de recherche théorique et fondamentale. Nous devons donc, au niveau national comme au niveau européen, nous donner les moyens de rester dans cette course technologique capitale qui fera du photon le grand vecteur unificateur des télécommunications, de l'informatique et du multimédia à l'horizon 2030.
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Les Etats-Unis et l'Union européenne ont signé le 26 juin, lors de leur sommet en Irlande, un accord final sur la cohabitation de leurs systèmes de navigation par satellite respectifs, GPS et Galileo, qui devrait doubler la capacité de ce système de positionnement. Le document a été signé lors du sommet USA-UE, auquel participe le président George W. Bush, par le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, la commissaire européenne aux Transports Loyola de Palacio et le ministre irlandais des Affaires étrangères Brian Cowen, dont le pays assure la présidence de l'UE. "Cet accord va renforcer les bénéfices communs de ces nouvelles technologies", s'est félicité M. Powell. "Aujourd'hui (samedi), nous confirmons notre engagement à développer une technologie clé qui apportera des bénéfices significatifs à notre avenir commun", a indiqué de son côté Mme Palacio, soulignant que cette signature était "une bonne nouvelle".Il permettra de "doubler le nombre de satellites compatibles" entre les deux systèmes, a encore dit M. Powell peu avant de parapher le document. Un accord préliminaire avait été annoncé en février à Bruxelles par des négociateurs européens et américains. Les Européens ont accepté de déplacer légèrement la fréquence sur laquelle opérera le service grand public de Galileo, pour qu'elle ne se superpose pas avec la fréquence utilisée par l'application militaire du GPS américain, une demande pressante de Washington depuis plusieurs années. Les Européens ont pris leur décision après avoir réalisé des études montrant que la qualité du service ne serait pas affectée. Les Américains ont de leur côté renoncé à imposer un droit de veto en cas d'évolution ultérieure du signal Galileo. Galileo, qui va nécessiter le lancement d'une trentaine de satellites, doit en principe commencer à fonctionner en 2008. L'entreprise publique Galileo qui mène pour l'instant le projet est en cours de sélection du futur concessionnaire du projet, qui doit prendre les rênes à partir de 2006. La Commission européenne affirme que le développement de ce nouveau système va créer 150.000 emplois. Cet accord permet au sommet au château de Dromoland, dans le sud-ouest de l'Irlande, d'afficher un succès notable dans ce domaine à la frontière de la technologie et du militaire, alors que les relations euro-américaines traversent depuis le conflit en Irak une phase de crispation. Cet accord traduit également un changement dans l'approche américaine, notamment de la part du Pentagone de Donald Rumsfeld, à l'origine ouvertement hostile au projet européen, accusé d'empiéter sur un quasi-monopole américain et de constituer une menace pour la sécurité des opérations militaires des Etats-Unis. Un responsable du Pentagone a lui aussi estimé que les négociations avaient "été très bonnes et avaient permis de jeter les base de coopérations futures" avec l'UE dans le domaine très sensible de la navigation satellitaire. Le responsable de la commission européenne s'est félicité que l'accord permette au projet européen "d'offrir les meilleurs standards possibles, et de conserver une possibilité de flexibilité dans l'avenir" afin d'améliorer encore les services apportés par Galileo au public. AFP
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Un consortium réunissant les plus grandes entreprises mondiales d'électronique et d'informatique a fixé les premières règles de compatibilité des appareils entre eux, qui permettront de lire, entre autres, de la musique et des films. Mais le groupe, qui rassemble quelque 145 sociétés, dont Sony et Microsoft, a rapidement convenu que certaines questions, notamment celle de la protection des contenus numériques devraient trouver une réponse avant que les consommateurs puissent créer, gérer ou partager du contenu sur n'importe quel type d'appareil. Si la plupart de ces sociétés possèdent leurs propres systèmes de stockage et de protection, elles sont néanmoins parvenues à se mettre d'accord sur des normes communes pour les communications audio, vidéo et internet. Les appareils répondant aux spécifications de la Digital Living Network Alliance seront accompagnés d'un logo garantissant aux acheteurs leur compatibilité avec les autres produits certifiés. Les premiers appareils électroniques de ce type pourraient être commercialisés à la fin de l'année. Reste que le choix d'une technologie antipiratage commune pour les films et la musique demeure une des difficultés majeures de cette alliance, présentée mardi à la presse à San Francisco. Même s'ils parviennent à un accord sur le DRM (digital rights management, gestion des droits numériques), les partenariats avec les studios de cinéma et les labels musicaux devront probablement être renégociés pour permettre le partage de contenus sur de multiples appareils et leur conversion dans différents formats. "La question de la protection des droits est autrement plus complexe que tout ce que nous avons fait jusqu'à présent", a assuré Pat Griffis, directeur des normes média mondiales pour la division clients Windows de Microsoft et vice-président de cette alliance technologique. Deux absents de taille manquent pour l'instant à l'appel: Apple et RealNetworks. Le premier n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat, le second a indiqué qu'il pourrait rejoindre cette alliance ultérieurement. L'iPod, le baladeur musical d'Apple, est le lecteur numérique le plus vendu au monde. De son côté, RealNetworks a signé un accord ce mois-ci avec Starz Encore Group pour créer un service de téléchargement de films payant destiné aux internautes disposant d'une connexion haut débit. Les membres du consortium ont également reconnu que le manque de concertation en matière de prix et de marketing pour les précédents appareils capables de partager du contenu - comme les relais de contenu numérique ("digital media adaptateur"), qui permettent d'envoyer du son et de la vidéo d'un ordinateur vers une chaîne stéréo ou une télévision - ont découragé de nombreux consommateurs. "Quand les consommateurs vont dans un magasin, ils ne savent pas exactement ce qu'ils cherchent", a expliqué Scott Smyers, un des vice-présidents de Sony Electronics et président du consortium. Et ce problème, a-t-il ajouté, ne va pas changer. Reuters
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Un ordinateur qui s'allume aussi vite qu'un téléviseur. Nombre d'utilisateurs, en particulier ceux qui ont des modèles portables, rêvent de ce confort que l'informatique leur a toujours refusé. Les responsables de ces longues minutes d'attente : les mémoires utilisées par le système d'exploitation (SDRAM) qui oublient tout lorsqu'elles ne sont plus alimentées par le courant électrique. La solution pourrait venir des mémoires Flash qui, elles, conservent l'information en toutes circonstances. Mais elles souffraient, jusqu'à présent, de plusieurs défauts : manque de capacité, vitesse trop faible et prix trop élevé. D'ici à 2005, cette situation pourrait changer, affirme Spansion, l'un des principaux fabricants mondiaux de mémoires Flash (avec Intel, Samsung et Toshiba). "Nous travaillons sur des modèles fonctionnant à 133 et 266 MHz", indique Bertrand Cambou, PDG de cette société. Or, ces fréquences sont justement celles qu'utilisent les cartes mères d'ordinateur. Néanmoins, les mémoires Flash ne pourront peut-être pas se substituer entièrement aux SDRAM actuelles en raison de leur nombre de cycles en écriture-lecture limité aujourd'hui à 100 000, estime M. Cambou. Aussi envisage-t-il une combinaison Flash-SDRAM. Les deux types de mémoire se partageraient le travail, le premier stockant les données rarement modifiées du système d'exploitation tandis que la seconde prendrait en charge les informations nécessaires au fonctionnement des programmes. En attendant cette petite révolution de l'informatique, Spansion lance la deuxième génération de mémoires MirorBit conçue pour les téléphones mobiles jusqu'à la troisième génération (3G). Cette technologie, mise en production depuis deux ans, permet de doubler la densité des puces grâce au stockage physique de deux bits distincts sur chaque face d'une même cellule. La seconde génération fonctionne à 80 MHz contre 56 MHz pour les premières MirorBit. Elle peut donc faire fonctionner directement le logiciel des téléphones mobiles qui réclame 75 MHz. Cette application préfigure le rôle que pourront jouer des mémoires Flash dans l'informatique. D'autant que leur capacité franchit les étapes à marche forcée. La MirorBit de seconde génération à 512 mégaoctets (Mo) de capacité et 55 Mo/s de débit entrera en production au troisième trimestre. "Cette année, les téléphones avec appareil photo intégré vont représenter 40 % du marché, note M. Cambou. Et, en 2005, certains de ces appareils disposeront de capteurs à 4 millions de pixels." Une telle évolution dans les mobiles représente donc une manne pour les fabricants de mémoire Flash. Si l'on y ajoute les appareils photo numériques et les lecteurs de musique MP3, on peut prévoir une croissance durable pour ce composant qui n'a guère de concurrent. Seuls les micro disques durs, tels que le MicroDrive, peuvent encore lutter. Quant à la technologie magnéto-résistive (MRAM), elle démarre à peine alors que les mémoires Flash pourraient atteindre des capacités de 2 à 6 giga octets dès 2006. Le Monde
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Une entreprise de machines de précision de la préfecture d'Akita a développé une éolienne sans pale, qui serait deux fois plus efficace que les modèles conventionnels. A la place des pales, des ailettes hélicoïdales fixées a cinq cylindres en rotation font fonctionner l'éolienne, utilisant l'effet Magnus. Ce système, développé par Mekaro Akita Co., produirait annuellement 16.000 kWh avec une vitesse de vent moyenne de 6 mètres par seconde. Les essais commenceront fin juin 2004 et un prototype d'une version commerciale devrait être mis au point avant la fin de l'année. En attente d'être brevetée, l'éolienne sera vraisemblablement commercialisée d'ici 2 ans pour environ 10 millions de yen(80.000euros). Be Japon
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Espace et Cosmologie
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Arrivera-t-on un jour à prévoir les séismes avant qu'ils ne se déclenchent et mettent en danger la vie de milliers de personnes ? C'est le pari que relève le petit satellite français Déméter, qui a été mis sur orbite le 29 juin par une fusée russe Dnepr (un ancien missile balistique intercontinental SS- 18) tiré depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Il va tenter de fournir de nouvelles données aux scientifiques pour parvenir à réaliser ce rêve. Après avoir été assemblé et testé au Centre spatial du Cnes (Centre national d'études spatiales) à Toulouse, ce microsatellite - seulement 130 kg et 80 cm de côté. Pendant deux ans, Déméter va enregistrer en orbite les signaux électromagnétiques qui sont émis par les phénomènes géophysiques naturels, comme les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, et les tsunamis. «Mais attention, met en garde Pascale Ultré-Guérard, responsable du programme géophysique interne au Cnes, Déméter n'est qu'un projet exploratoire, qui n'a pas vocation, et ne sera d'ailleurs pas capable de faire de la prévision de séismes en temps réel. Il s'agit d'abord d'identifier, s'ils existent, les signaux précurseurs qui pourraient être émis dans les régions à forte activité sismique.»L'idée que des phénomènes électriques et magnétiques puissent être associés à des mouvements brutaux de l'écorce terrestre n'est pas nouvelle, mais elle n'est sérieusement étudiée que depuis quelques dizaines d'années. A plusieurs reprises dans le passé, des charges électriques et des émissions magnétiques ont été mesurées avant, pendant et après des séismes, mais jamais de manière systématique. D'autre part, si tout le monde s'accorde désormais pour accepter que des séismes puissent produire des décharges électromagnétiques, il n'y a pas encore de consensus sur leurs causes physiques. Classiquement, les signaux enregistrés par les sismographes sont des ondes acoustiques, celles qui font littéralement trembler la terre et provoquent tant de dégâts. Mais d'autres signaux, électromagnétiques ceux-ci, des ondes radios de très basse fréquence, peuvent apparemment être produits par des effets piézo-électriques, par la compression directe des roches ou encore la diffusion d'eau dans la région de l'épicentre. Le pari de Déméter sera de détecter ces perturbations à 710 km d'altitude, dans les plus hautes couches de l'ionosphère. Les statistiques prédisent qu'en deux ans de fonctionnement à 710 km d'altitude, Déméter devrait survoler et enregistrer les signaux de 400 séismes de magnitude supérieure à cinq. Seules ces secousses majeures sont capables de produire des signaux assez forts pour perturber les hautes couches de l'ionosphère où se trouvera Déméter. Cette moisson de données pourrait permettre, d'une part, de mieux comprendre la manière dont ces signaux mystérieux sont produits dans le sous-sol, et, d'autre part, d'identifier des précurseurs sismiques fiables. Si Déméter tient ses promesses, on pourrait alors envisager un deuxième satellite, destiné celui-là à prévoir les séismes. Figaro
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Un nouvel ordinateur américain superpuissant a montré que les températures moyennes à la surface de la terre pourraient augmenter plus rapidement que ce qu'avaient prévu les scientifiques, ont indiqué le 22 juin des experts américains.L'ordinateur du centre national pour la recherche atmosphérique américain (NCAR, National Center for Atmospheric Research) projette une élévation globale des températures terrestres de 2,6 degrés si les pays continuent à émettre du dioxyde de carbone en grande quantité alors que des estimations précédentes avaient évalué cette hausse à environ 2°C. Les projections réalisées à partir du modèle théorique de prédiction du climat terrestre CCSM3 (Community Climate System), seront présentées à la commission intergouvernementale sur le changement climatique des Nations Unies, un groupe d'experts internationaux ayant pour mission d'évaluer l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement. Selon la fondation nationale américaine pour la science (NSF), de nombreux modèles théoriques ont été utilisés pour comprendre les effets du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre produit par les voitures, les centrales thermiques et beaucoup d'autres sources. Les scientifiques n'ont pas été en mesure d'obtenir des résultats concordants pour déterminer l'impact d'autres facteurs comme la couverture nuageuse, la fonte des glaces des pôles ou encore l'émission de gaz aérosols. Selon Clifford Jacobs, un scientifique de la NSF, les nouveaux modèles de calcul offrent néanmoins "un degré moindre d'incertitude". "Nous accordons une confiance plus élevée à ces résultats qu'aux précédents", ajoute-t-il, précisant que les scientifiques espèrent obtenir des modèles assez performants pour prévoir le changement climatique dans des régions particulières comme l'Afrique ou le "Midwest"américain. NCAR
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Pour suivre le soleil ou lui échapper, on peut choisir aujourd'hui de vivre dans une maison tournante qui ressemble en tous points à une maison individuelle traditionnelle, comme le propose une société niçoise, spécialisée dans la construction métallique."Il suffit d'appuyer sur un bouton et la maison tourne", affirme, geste à l'appui, Xavier Prieur, responsable commercial de la société F. Labbé, installée à Saint-Isidore, zone industrielle à l'entrée de Nice. "Il n'y a pas de différence entre les deux types d'habitation, ni en termes de choix de matériaux, ni d'isolation thermique ou phonique", ajoute-t-il. La maison tournante est construite sur une plate-forme métallique qui peut aller jusqu'à 12 m de diamètre et repose sur des supports équipés de roulements actionnés par un moteur électrique. Faite de verre et d'acier, elle a une rotation à 360 degrés. "Son coût, de l'ordre de 2.300 euros le m2, est équivalent, voire inférieur à celui d'une maison traditionnelle car la construction ne nécessite pas de fondations, donc de lourds travaux de terrassement", souligne Xavier Prieur. Ce n'est pas parce qu'elle est fixée sur une plaque tournante que la maison est ronde. Elle peut être carrée, rectangulaire, hexagonale et comprendre des étages. Le nombre de pièces et leur disposition sont laissés au choix de l'acquéreur. "Aujourd'hui, la technique nous limite à des maisons dont la superficie ne peut être supérieure à 140 m2. Ce ne sont pas les dimensions qui en fixent la limite, mais le poids qui ne peut excéder 100 tonnes", souligne Xavier Prieur. Une première maison tournante avait été construite voici 23 ans par François Labbé, le fondateur de l'actuelle société, décédé en 1993. Deux ans plus tard, quatre de ses salariés, dont Marie-Hélène Prieur, l'épouse de Xavier Prieur, ont racheté l'entreprise. "A l'époque, les gens n'étaient pas prêts. Une maison, faite de verre et d'acier, dissuadait. On disait que seuls des artistes les achetaient. Mais aujourd'hui, les mentalités ont évolué tout comme les techniques qui permettent de proposer bois et pierre pour les maisons tournantes", dit Xavier Prieur. "Conçue avec des éléments détachables et manipulables par un à trois hommes, la maison tournante peut être démontée, transportée dans un container et reconstruite dans un autre lieu", ajoute-t-il. Avant de se lancer dans la construction de maisons tournantes, la société F.Labbé s'est forgée une solide réputation dans la fabrication d'ascenseurs pour villas de milliardaires sur la Côte d'Azur, dans les îles des Caraïbes et du Pacifique. Elle emploie dix-huit salariés mais fait appel en sous-traitance à vingt corps de métiers différents. AFP
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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La liste des méfaits du tabagisme ne s'arrêtera donc jamais ? Cette fois-ci, une étude dénonce les effets de la fumée sur le risque de souffrir d'Alzheimer, maladie neurodégénérative d'autant plus inquiétante qu'elle se répand à une vitesse épidémique, en raison notamment du vieillissement de la population. Cette étude avait pour objectif d'étudier les effets du tabagisme sur l'apparition d'une dégénérescence sénile. Pour cela, 2.820 hommes et femmes âgés de plus de 60 ans ont été suivis pendant deux ans. Durant cette période, le nombre de nouveaux cas de maladie d'Alzheimer et d'autres types de démence ont été enregistrés, puis mis en relation avec le fait de fumer ou non. Ces chercheurs chinois démontrent ainsi que la consommation de tabac multiplie en moyenne par 2,7 le risque de souffrir d'une maladie d'Alzheimer, comparativement à un non-fumeur. Ils constatent également que ce risque de démence s'accroît proportionnellement avec l'importance du tabagisme. Ainsi, les plus grands fumeurs voient leur risque de développer une dégénérescence sénile multiplié par trois. Les auteurs précisent bien que cet effet du tabac est indépendant du sexe, de l'âge, de la pression sanguine, de la consommation d'alcool et notamment de la formation scolaire. Esanté
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Une maladie inflammatoire chronique répandue, la maladie de Crohn, pourrait être due à une réaction de défense excessive de l'organisme face aux agents bactériens, provoquée par un défaut génétique, selon des travaux américains. Ces recherches montrent en effet que la plupart des patients atteints de cette maladie, parfois appelée colite inflammatoire, ont des mutations (anomalies) d'un gène Card15. Ce gène susceptible de provoquer la maladie, situé sur le chromosome 16, commande la fabrication d'une protéine dénommée NOD2, détectrice de bactéries. Les altérations des protéines NOD2, liées au défaut du gène, pourraient rendre les patients incapables de stopper l'inflammation qui survient normalement quand les intestins sont confrontés à des germes pathogènes, selon les chercheurs. Les protéines NOD2 bloquent normalement le processus inflammatoire initié, en présence de bactéries pathogènes, par des récepteurs (des molécules dites TLR2) se trouvant à la surface des cellules de l'intestin. Warren Strober de Bethesda (National Institute of Allergy and Infectious Diseases, un des instituts nationaux américains) et ses collègues ont donc examiné des souris dépourvues de NOD2 ou ayant des altérations de ces protéines comparables à celles observées chez des personnes atteintes de la maladie intestinale. Ils ont ainsi découvert que les animaux sans NOD2 ou avec des NOD2 déficientes, réagissaient par une inflammation accrue, entretenue par les récepteurs qui auraient du être bloqués au bout d'un moment. Ce nouvel élément fournit une cible moléculaire potentielle pour réduire l'inflammation intestinale, selon les auteurs. Ils envisagent par ailleurs la possibilité de traiter les patients, disposant d'un gène intact, en introduisant dans leur flore intestinale une certaine variété de bactéries pour activer spécifiquement leurs protéines NOD2 normales et réduire ainsi l'inflammation. La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique de cause inconnue, qui évolue par poussées d'intensités variables, entrecoupées de rémissions plus ou moins longues. Elle peut atteindre tous les segments du tube digestif mais touche préférentiellement la partie terminale de l'intestin grêle (iléon) et le côlon. Elle se manifeste notamment par des douleurs abdominales, une diarrhée, mais peut toucher d'autres parties du corps comme les articulations (douleurs) ou la bouche (ulcérations). Nature Immunology
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Il n'est plus possible de nier que la pollution atmosphérique soit responsable d'un certain nombre de cancers du poumon, différentes études évaluant la proportion entre 5 et 15%. Des spécialistes réunis à Paris à l'occasion du congrès Eurocancer 2004, qui se tient de mardi à jeudi, vont faire le point sur cette question."Ce sont des études américaines menées il y a dix ans qui ont attiré l'attention", déclare le Pr Michel Boiron, président fondateur d'Eurocancer.En France, selon les chiffres officiels, 7 à 20% des cancers seraient dus à l'environnement, alors que près d'un million de travailleurs seraient exposés à des substances cancérigènes et que 30.000 décès prématurés seraient imputables à la pollution. Face à ce constat alarmant, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a présenté le 21 juin un Plan national santé environnement (2004-2008) qui prévoit notamment l'amélioration de la qualité de l'air et de l'eau potable, ainsi que la prévention des pathologies d'origine environnementale, notamment des cancers.Le terme "pollution atmosphérique" recouvre beaucoup d'éléments: monoxyde d'azote et ozone, dioxyde de soufre, métaux lourds et surtout fines particules d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dont la taille peut ne pas dépasser 1/25e d'un cheveu humain."En France, on est très en retard dans le domaine de l'environnement. Les informations d'Airparif ne portent pas sur les particules. Elles portent sur les polluants nocifs pour les personnes souffrant de problèmes pulmonaires et cardiaques. On ne parle pas de cancer du poumon", déplore le Pr Boiron. Et pourtant les fines particules sont des polluants majeurs. Outre leur effet "cancérigène", "ces minuscules particules peuvent passer dans le sang et dans différents organes, notamment dans les ovaires et les testicules", indique-t-il. De nombreux scientifiques posent l'hypothèse de leur implication dans la diminution de la fertilité masculine. Ainsi, "on trouve moins de spermatozoïdes dans les spermogrammes".D'où la nécessité de la mise en place de mesures environnementales efficaces: "Il faudrait équiper les voitures, les camions et plus généralement tout ce qui roule de pots catalytiques et de filtres à particules", insiste Michel Boiron. "La France est très en retard dans ce domaine. Au lieu de taxer les 4X4, il serait plus intelligent de se mettre d'accord avec les constructeurs automobiles". Autres mesures selon lui indispensables: "le développement du ferroutage et la réduction de la pollution des sites industriels. Il faut limiter cette avalanche de camions".Conscient qu'"en France, les problèmes à régler sont énormes", le Pr Boiron estime que "prendre déjà conscience du phénomène et insister sur le Plan santé environnement, comme le fait le gouvernement, est déjà un premier pas". Selon lui, en France, 10 à 12% des cancers du poumon seraient liés à la pollution, un effet qui s'ajoute aux effets nocifs du tabac. "On a toujours dit que le tabac était responsable à 100%, c'est faux".Dans le domaine de la pollution environnementale, les zones rurales ne sont pas épargnées: "Les pesticides utilisés en agriculture polluent la campagne", fait-il valoir. "Ces substances sont certainement toxiques pour le sang. Des études menées autrefois au Mexique, un pays où l'utilisation de pesticides est importante, avaient montré une augmentation des leucémies et des lymphomes" (cancer des ganglions lymphatiques, NDLR). Quant aux nitrates, des polluants de l'agriculture retrouvés en très grande quantité dans les lisiers de porc, ils polluent l'eau des régions concernées, notamment les eaux de Bretagne. "L'humanité réagit quand c'est un peu tard. On le voit pour l'effet de serre. La canicule n'est pas un hasard", s'inquiète le Pr Boiron. AP
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Ce qui fait le succès de la photographie numérique, outre sa facilité d'utilisation, c'est la possibilité de la partager, dans l'instant, avec tout son carnet d'adresses électroniques. Les médecins ne font pas autrement que leurs contemporains. Alors que l'on ne jure plus en haut lieu que par le DMP, le dossier médical partagé, à mettre en oeuvre pour chaque Français de plus de seize ans entre 2005 et 2007 (laps de temps qui suscite, soit dit en passant, la stupéfaction des milieux informatiques), les médecins de terrain inventent la PMP, la photo médicale partagée. Un moyen simple d'éviter une visite chez le spécialiste, un transfert en urgence inutile ou de se former en discutant d'un cas difficile à plusieurs. Un moyen peu coûteux depuis la démocratisation des appareils photos numériques et l'envolée d'Internet. Et il n'y a même pas toujours besoin du haut débit. Les médecins font cette constatation que des images de faible qualité suffiront dans la plupart des cas (une radio de fracture, comprimée en jpeg par exemple, ne pèse que quelques dizaines de Ko). Passant outre les interminables débats sur le fonctionnement de la télémédecine (« qui est responsable ? Comment rémunérer l'acte » ?), ces praticiens transmettent, en pièce jointe via le Web, des photos pour avoir l'avis d'un spécialiste. Voilà du télédiagnostic de base qui marche. Dans les réunions de concertations, chacun vient au CHU avec ses images dans une clé mémoire USB, pour les partager. Des messageries sécurisées sont opérationnelles qui ne demandent qu'à se développer. Il n'y aura peut-être qu'à encourager l'utilisation balbutiante de la messagerie chez les médecins pour alimenter les futurs DMP agrémentés de quelques PMP. Quotimed
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Une angine ? L'ordonnance vous attend dans votre boîte aux lettres électronique. De drôles de boutons sur le bras ? Une webcam permettra d'en parler avec votre dermatologue. Loin de tout grand hôpital ? La station de télémédecine la plus proche répondra à la plupart de vos questions. Aujourd'hui, aucun de ces scénarios n'a sa place en France. Mais ils pourraient se réaliser d'ici peu. Plusieurs parlementaires proposent aujourd'hui de légaliser la télémédecine dans l'Hexagone.Cette proposition fait suite à un rapport sur « les télécommunications à haut débit au service du système de santé » , rendu public dans le cadre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques par le député Jean Dionis du Séjour (UDF) et le sénateur Jean-Claude Etienne (UMP). Un document qui a suscité plusieurs amendements déjà déposés et à venir. Certains toucheront la loi sur l'assurance-maladie actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale, d'autres celle sur les systèmes de santé publique. « Ce qui se fait actuellement en France a lieu sous couvert de consultation pluridisciplinaire entre hôpitaux : c'est je t'envoie la radio de mon malade et tu me dis ce que tu en penses, résume Jean-Claude Etienne. « Ces actes ne peuvent pas être financés, et ne dépendent d'aucun régime de responsabilité », renchérit Jean Dionis du Séjour. Un médecin de Bordeaux aura beau envoyer une IRM à un neurologue de Toulouse puis suivre fidèlement le diagnostic de son confrère spécialiste, c'est lui et lui seul qui sera jugé responsable en cas de difficulté. Côté applications, Jean-Claude Etienne pense d'abord géographie : « Notre pays compte aujourd'hui de véritables zones de désertification médicale. Nous nous sommes rendu compte que, aux États-Unis, la télémédecine a pu répondre aux problèmes de territoires très mal desservis. Le Texas a ainsi installé des stations de télémédecine. Elles ne coûtent que 20 000 euros pièce et ont permis de mener à bout les consultations dans 65 % des cas. » Le sénateur aimerait ainsi coupler la télémédecine avec les petits hôpitaux de province. En y installant des stations, ils permettraient à un patient, d'éviter de rouler des heures pour rencontrer un spécialiste. Selon les besoins, ces stations pourraient s'accompagner de postes de visioconférence et d'équipements médicaux (glucomètre, ophtalmoscope, caméra dermatologique...). Les deux rapporteurs insistent sur la responsabilité des médecins s'engageant dans la télémédecine et sur la traçabilité des actes. Mais l'adoption de ces amendements devrait surtout lancer de multiples chantiers. Par exemple, celui des ordonnances reçues par e-mail : il est proposé que leur validité soit reconnue, une fois authentifiées. O1Net
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Les amateurs de petit noir pour lesquels le "déca", ce n'est pas du café, vont devoir réviser leur jugement. Des agronomes de l'Institut de biologie de l'université brésilienne de Campinas affirment dans la revue Nature avoir découvert une variété rare de caféier susceptible de produire un café naturellement décaféiné. Et sans perte d'arôme. La variété en question, originaire d'Ethiopie, a été identifiée parmi 3.000 plants d'arabica cultivés expérimentalement à Campinas, près de Sao Paulo, dans le cadre d'un programme destiné à réduire le taux de caféine dans le café. Selon les scientifiques, trois spécimens de plants baptisés AC1, AC2 et AC3 étaient "pratiquement exempts de caféine". L'étape suivante, soulignent-ils, consistera à transférer les gènes de ces trois spécimens sur des variétés plus courantes d'arabica. Ces transferts se feront par des techniques classiques de croisement, et non par des manipulations génétiques, dans le but de produire un café naturellement décaféiné et facile à cultiver, indiquent encore les chercheurs. L'an dernier, des scientifiques japonais, dont les travaux avaient également été publiés par Nature, avaient annoncé avoir mis au point des plants génétiquement modifiés de café (Coffea canephora,) avec une teneur réduite en caféine. La demande de café allégé en caféine est croissante, mais le décaféiné "conventionnel", qui s'obtient par des procédés industriels coûteux, est généralement d'un goût médiocre Nature Nature
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