RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 293
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Juin 2004
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Egalement dans ce numéro
TIC
Les nouveaux téléphones portables font de l'ombre aux PDA
Appel à projet « technologies alternatives d'accès à l'Internet haut débit » : dix-sept nouvelles expérimentations sélectionnée
La loi sur le « paquet télécom » définitivement adoptée
Free et Neuf Telecom en concurrence frontale avec France Télécom
Vers un téléphone unique pour services fixes et mobiles
France Télécom se lance à son tour dans les offres internet/fixe
Avenir
Les nanotechnologies devraient peser 1000 milliards d'euros en 2015
Matière
Energies renouvelables: la Navarre est devenue une référence
Des économies d'énergie avec du profit
Terre
Augmentation alarmante des concentrations de CO2 dans l'atmosphère
L'association de plusieurs technologies doit permettre d'évaluer la montée des océans
Vivant
Attaques cérébrales: le mécanisme de protection par les oméga-3 élucidé
Progrès dans le traitement du cancer colorectal
Importantes avancées contre le cancer du poumon
Des médicaments contre d'autres maladies aident à prévenir des cancers
Les biothérapies "ciblées" ouvrent de nouveaux espoirs contre les cancers les plus graves
La mortalité par cancer continue de baisser aux Etats Unis
Un ordinateur biologique contre le cancer
Une équipe française résout partiellement l'énigme des prions
Diabète: greffer des cellules comme alternative aux injections d'insuline
Neurones : leurs performances tiendraient à une étonnante plasticité
L'ordinateur développerait les capacités des plus jeunes
Edito
Édito Energies renouvelables : il faut une volonté politique plus forte



Alors que notre Parlement vient d'adopter à une large majorité, la Charte sur l'environnement et le projet de loi d'orientation sur l'énergie, les représentants de 150 états se sont réunis à Bonn du 1er au 4 juin pour une conférence consacrée aux énergies renouvelables. Ouvrant la conférence, le ministre allemand de l'Environnement, Juergen Trittin, a rappelé les avantages de ces filières, "inépuisables", "disponibles presque partout" et permettant de réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole, de créer des emplois, de protéger le climat et de réduire la pollution de l'air ». La conférence, qui a réuni plus de 3.000 participants, a mis en lumière la nécessité de promouvoir activement un marché des énergies renouvelables, au Nord comme au Sud, et d'augmenter significativement la part mondiale des sources d'énergie renouvelables. A l'issue d'une conférence organisée par le gouvernement allemand, les 150 Etats représentés ont adopté une "Déclaration politique" qui reprend sur ce point une formule agréée au sommet de Johannesburg sur l'environnement de l'été 2002. "Ils partagent la vision, poursuit le texte, que les énergies renouvelables, combinées avec une efficacité énergétique accrue, deviendront des sources d'énergie très importantes et largement disponibles et qu'elles offriront de nouvelles opportunités de coopération entre tous les pays". Cette déclaration commune souligne expressément que "les gouvernements devraient se fixer des objectifs chiffrés, assortis éventuellement d'échéances dans le temps" de développement des énergies renouvelables. Cette conférence internationale avait pour arrière-plan la lutte contre les changements climatiques et une éventuelle pénurie à terme de pétrole. Il est vrai que la situation climatique est de plus en plus alarmante : le haut responsable de l'ONU pour le changement climatique, Joke Waller-Hunter.a d'ailleurs annoncé au cours de cette conférence que les concentrations de CO2 dans l'atmosphère, à l'origine du changement climatique, augmentent actuellement ont atteint 379 parties par million (ppm) en mars à Mauna Loa (sur l'île américaine de Hawaï dans le Pacifique), un record, bien au-dessus du niveau pré-industriel de 280 ppm", a annoncé Mme Waller-Hunter. "Elles ont augmenté de 3 ppm en un an, soit bien plus que le rythme annuel de 1,8 ppm enregistré dans la dernière décennie". (voir article dans la rubrique « Environnement de ce numéro). Mais en organisant la réunion, Berlin entendait également conforter la place de l'industrie allemande sur le marché mondial des renouvelables. L'Allemagne, qui a décidé de sortir du nucléaire, est déjà le leader mondial de l'éolien (15 000 MW installés, soir plus de la moitié de l'électricité éolienne d'Europe et...60 fois plus que la production éolienne française) et le numéro deux du solaire, le Japon occupant la première place. Tout récemment, l'Allemagne a mis en service ses premières éoliennes géantes, les E-112 D'une puissance de 4,5 mégawatts. La E-112 permet d'alimenter en électricité sur une année 4.250 foyers de 3 personnes. Les éoliennes allemandes, avec au total 15 000 MW installés représentent déjà le tiers des capacités mondiales. L'objectif du gouvernement allemand est que .25% de l'électricité consommée en Allemagne soit éolienne en 2030. Pour atteindre ces objectifs, les éoliennes vont devoir augmenter en taille et être installées en mer. Ces futures éoliennes géantes de 5 MW seront probablement construites en haute mer à partir de 2006. Si l'on ajoute à l'énergie éolienne et à la biomasse, le solaire thermique et photovoltaïque, la géothermie, l'hydraulique et l'énergie des vagues, l'Allemagne pourrait donc être en mesure de produire, à l'horizon 2030, grâce aux énergies renouvelables, plus de la moitié de toute l'énergie qu' elle consomme. Contrairement aux combustibles "fossiles", les énergies "vertes" n'émettent pas de gaz réchauffant l'atmosphère et sont inépuisables. En 2000, elles représentaient 5% de l'offre énergétique mondiale contre 38% pour le pétrole, 50% pour le charbon et le gaz et 7% pour le nucléaire, d'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En 2030, elles progresseraient à 6% seulement contre 37% encore pour l'"or noir", selon l'AIE. " Cette conférence survient au moment où l'Union européenne vient officiellement de reconnaître que sa directive fixant la part des renouvelables dans la consommation d'électricité des Quinze à 22,1% en 2010 (contre 13,9% en 1997), ne serait pas respectée. Notre pays, pour sa part, vient de définir, au travers du projet de loi d'orientation sur l'énergie, les grandes orientations de sa politique énergétique : un des objectifs majeurs de cette loi vise à mieux préserver l'environnement et en particulier lutter contre l'effet de serre en se fixant comme objectif une division par quatre de nos émissions de gaz d'ici 2050, ce qui suppose une baisse de l'intensité énergétique rapport entre la consommation d'énergie et le PIB) de 2% par an à l'horizon 2015. Pour atteindre cet objectif ambitieux, le gouvernement vise une part de renouvelables dans la consommation d'énergie de 9% en 2010" contre 6% actuellement, vient de rappeler M. Devedjian au Sénat. La France a en effet la chance de posséder des caractéristiques géo-climatiques qui lui donnent un immense potentiel de développement des énergies renouvelables, tant dans les domaines de l'éolien que du solaire, de la géothermie ou de l'énergie des vagues et des marrées. Pourtant, en matière d'énergies renouvelables, notre pays accuse un retard considérable par rapport à nos voisins anglais et allemands. Pour rester dans cette course technologique, la France doit faire un effort accru pour développer dans la durée, et simultanément, les différentes sources d'énergies renouvelables, éolienne, solaire, géothermique, biomasse et énergie des vagues notamment. Face aux objectifs de nos principaux voisins nous devons par ailleurs revoir à la hausse nos ambitions et nous fixer pour 2030 l'objectif d'au moins 40% d'électricité produite à partir des énergies renouvelables (y compris l'hydraulique). Il est temps pour notre pays de comprendre que le développement des énergies renouvelables ne répond pas seulement à une nécessité écologique -réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre- mais représente également un enjeu technologique et industriel stratégique, ce qu'on parfaitement compris des pays comme l'Allemagne, la Grande Bretagne et le Japon. Alors que l'Assemblée nationale vient d'adopter, grâce à l'implication personnelle du Président de la République, la Charte de l'environnement nous devons cesser de concevoir l'écologie et la protection de l'environnement comme des freins au développement économique pour en faire les nouveaux moteurs de la recherche, de la croissance et de l'emploi de demain.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Les nouveaux téléphones portables font de l'ombre aux PDA
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Nokia a ravi à PalmOne la place de premier vendeur mondial d'ordinateurs de poche au premier trimestre, les consommateurs se tournant de plus en plus vers les téléphones dotés de fonctions avancées, selon une étude. Le constructeur finlandais Nokia vu sa part de marché augmenter à 28,5%, contre 21,5 au premier trimestre 2003, tandis que l'américain PalmOne voyait la sienne fondre de 26 à 16,8%, a indiqué le cabinet d'études britannique Canalys. La poussée de Nokia s'explique par le succès des "smartphones", ces téléphones qui offrent des fonctions proches de celles proposées par les assistants personnels, telles que agenda, contacts ou e-mail. Nokia a vendu 1,67 million de ce type de téléphones, contre 900.000 l'an dernier. Il y a 18 mois, Nokia ne proposait sur ce segment qu'un appareil, l'encombrant Communicator. Mais son logiciel Series 60 a permis d'intégrer des fonctions avancées dans des téléphones plus petits et plus légers. D'autres constructeurs, comme Siemens, Sendo et Samsung utilisent également Series 60. Le marché a globalement progressé de 41% à 5,93 millions d'unités, mais les ventes de smartphones ont plus que doublé, tandis que celles d'assistants personnels ont stagné. Les téléphones avancés sont particulièrement populaires en Europe et en Asie, continents où deux-tiers des téléphones vendus sont des smartphones, contre un tiers l'an dernier. "A mesure que le nombre et la gamme de smartphones s'élargit, les assistants personnels seront encore plus sous pression", a indiqué Rachel Lashford, analyste chez Canalys. Pour les assistants personnels, PalmOne devance toujours Hewlett-Packard, suivi par le canadien Research in Motion.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040601/85/3u0h7.html

Appel à projet « technologies alternatives d'accès à l'Internet haut débit » : dix-sept nouvelles expérimentations sélectionnée
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Le développement des technologies alternatives (courant porteur en ligne (CPL), satellite, Wi-Fi, Wi-Max, etc) permet d'accélérer la couverture du territoire en haut débit et de faire émerger des usages et services dans les zones exclues des plans de déploiement des opérateurs de télécommunications. Pour favoriser des expérimentations dans ce domaine, la Datar, le ministère délégué à la Recherche et la Caisse des dépôts et consignations ont lancé, début août 2003, un appel à projets commun ouvert en continu jusqu'au 31 juillet 2006. Fin décembre 2003, dix premiers projets étaient retenus pour un total de subventions de 810 000 euros. Une nouvelle vague a été lancée début janvier 2004 en distinguant les projets d'innovation nationale, permettant d'expérimenter une nouvelle technologie et de la faire connaître, et les projets d'expérimentation locale permettant de tester une technologie alternative sur une fraction de territoire limitée à 10 % en vue de son déploiement ultérieur. Fin avril 2004, dix-sept projets d'expérimentation ont été sélectionnés par la Datar et le ministère délégué à la Recherche pour un total de 1 264 000 euros. Une expérimentation nationale a été retenue en Île-de-France avec une technologie Gigabit Ethernet sur fibre optique permettant des services à très haut débit pour l'usager (100 mégabits -Mbps- par abonné).Des expérimentations locales ont également été retenues avec des technologies plus connues comme les courants porteurs en ligne, l'Internet satellitaire en mode bidirectionnel, ou encore la technologie dite Wi-Fi. Une nouvelle vague de sélection portera sur les dossiers déposés avant le 30 juin 2004 (contact :aap_techalt@datar.gouv.fr ) Les dix-sept projets sélectionnés fin avril 2004 sont :

- Communauté de communes de Lion d'Angers (Pays de Loire) ;

- Parc naturel régional du Vercors ;

- Association Rhône sans fil (Rhône Alpes) ;

- Communauté de communes de Bellange (Moselle) ;

- Communauté de communes de Lomagne Gersoise (Midi Pyrénées) ;

- Commune de Geisswasser/UEM (Alsace) ;

- Gonfreville (Haute-Normandie) ;

- Megalis (Pays de la Loire) ;

- Communauté de communes de Haute Provence (PACA) ;

- Sipperec (Ile-de-France) :

- Inforoutes Ardèche ;

- Communauté d'agglomération de Castres Mazamet (Midi Pyrénées) :

- Tiscali/Felletin (Limousin) ;

- Altermed (Morbihan) ;

- Fort de France (Martinique) ;

- Noos/St Cloud (Ile-de-France) ;

- Syndicat mixte des Combrailles (Auvergne).

Maires Info : http://www.maire-info.com/articles/article.asp?param=4430

La loi sur le « paquet télécom » définitivement adoptée
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Le texte de loi sur le "paquet télécom" a été adopté dans sa version de compromis, rédigée par une commission mixte paritaire. Il renforce les pouvoirs de l'ART sur les marchés technologiques "émergents" et sur les télécoms pour favoriser la concurrence. L'Assemblée nationale et le Sénat ont définitivement validé le projet de loi "relatif aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle", également appelé "Paquet télécom". Le Parlement a voté jeudi 3 juin la version de compromis rédigée par une commission mixte paritaire (CMP), composée de députés et de sénateurs. Rappelons que l'intervention de cette commission est nécessaire lorsque l'Assemblée et le Sénat ne parviennent pas à adopter un projet de loi dans des termes identiques, comme ce fut le cas pour le paquet télécom. Les deux chambres n'avaient au préalable examiné ce texte qu'une seule fois, en procédure d'urgence. La CMP n'a pas apporté de changements majeurs à la rédaction, s'en tenant la plupart du temps à la version proposée par le Sénat en avril, agrémentée de quelques amendements de précision. Ainsi, les articles relatifs aux missions de l'Autorité de régulation des télécoms (ART), au renforcement de ses pouvoirs de sanction et à ses pouvoirs en matière de règlement des différends, restent inchangés (articles 15 à 17). De même pour l'assouplissement de l'obligation de discrétion im

Free et Neuf Telecom en concurrence frontale avec France Télécom
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Free (groupe Iliad) et Neuf Telecom ont décidé de se lancer dans une concurrence plus frontale avec France Télécom en proposant des offres de téléphonie fixe et internet comprenant l'abonnement. Les deux opérateurs alternatifs profitent du développement de l'internet rapide ADSL, qui offre des débits toujours plus importants, et de la voix sur IP (Internet Protocole) qui permet de réduire drastiquement le coût des communications vocales. Ils misent sur la portabilité - qui autorise un utilisateur à conserver son numéro de téléphone quel que soit le fournisseur - pour s'imposer auprès du public. Free a indiqué lundi qu'il proposait pour 29,99 euros mensuels les communications locales et nationales gratuites, un accès internet à 5 megabit/seconde dans les zones dégroupées, 50 chaînes de télévision gratuites (plus 50 optionnelles). Une porte-parole a précisé que ce forfait comprenait l'abonnement que chaque utilisateur doit jusqu'ici payer à France Télécom et qui revient à 13 euros TTC par mois. Elle a ajouté que le groupe s'efforcerait de faire en sorte que l'abonné conserve son numéro actuel. Grâce à cette offre, Free compte augmenter son portefeuille de clients ADSL qui comptait 635.000 abonnés fin mars. Neuf Telecom, qui compte 230.000 clients ADSL fin mai, a annoncé de son côté une offre de 29,90 euros mensuels incluant l'abonnement, un accès internet 2 Mbits/s ainsi que la gratuité des communications locales et nationales pour ceux qui s'inscrivent avant le 31 août. Selon une porte-parole, un nouveau numéro de téléphone sera attribué aux nouveaux clients en attendant la mise en oeuvre effective de la portabilité, en septembre prochain. Conscient de cette évolution inéluctable, §France Télécom a justifié sa récente offre sur sa filiale internet Wanadoo par la nécessité de lancer des offres répondant aux attentes des utilisateurs. Le groupe cherche à relancer son segment "téléphonie fixe" en France, qui a accusé une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre (-0,7% à 5.409 millions d'euros) en dépit du développement de l'ADSL, qui totalise 4,116 millions de clients fin mars, dont 2,042 millions pour Wanadoo et 1,618 million pour les autres fournisseurs d'accès.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040607/85/3ubm1.html

Vers un téléphone unique pour services fixes et mobiles
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Plusieurs grands opérateurs de télécommunications ont conclu une alliance internationale pour la promotion de services combinant la téléphonie fixe et mobile sur un même appareil, rapporte mardi le Financial Times. La Fixed-to-Mobile Convergence Alliance regroupe le premier opérateur japonais de mobile NTT DoCoMo, le britannique BT Group et Cegetel, le numéro deux français du secteur, précise le quotidien économique. En annonçant la conclusion de cette alliance, le FT souligne que la convergence, qui porte aussi bien sur la facturation que sur le développement de téléphones offrant pour un même combiné les avantages du fixe et du mobile, devient maintenant techniquement une réalité. Le mois dernier, BT avait annoncé le futur lancement d'un nouveau service du fixe vers les mobiles utilisant le réseau de Vodafone, le géant de la téléphonie mobile, et l'opérateur avait dit alors viser un chiffre d'affaires annuel d'un milliard de livres (1,8 milliard de dollars) d'ici cinq ans. BT, qui est le numéro un britannique du téléphone filaire, compte proposer à la clientèle un téléphone qui se raccordera aux lignes fixe lorsqu'il sera utilisé au domicile ou sur le lieu de travail de l'abonné et qui, ailleurs, se connectera automatiquement au réseau mobile de Vodafone. Les opérateurs de fixe voient dans ce système de convergence un moyen d'enrayer l'hémorragie de leurs clients vers le mobile, tandis que les opérateurs de mobile espèrent qu'il leur permettra de poursuivre leur développement sur des marchés de plus en plus saturés. L'alliance "espère influencer le développement de nouvelles technologies en faisant pression sur les principaux fournisseurs d'équipement afin de garantir la compatibilité avec leurs réseaux", écrit le FT."Les opérateurs de télécoms croient qu'en parlant d'une seule voix, ils peuvent accélérer l'introduction de nouveaux dispositifs et mieux déterminer l'évolution de technologies et de services convergents", ajoute le quotidien. Toujours selon le FT, la nouvelle alliance comprend aussi les opérateurs suivants: Swisscom, Korea Telecom, Brasil Telecom, l'australien Telstra, l'opérateur britannique de fixe et de mobile Eurotel, et le canadien Rogers, opérateur de câble et de mobile. Le journal précise enfin que Vodafone, le numéro un mondial de la téléphonie mobile par le chiffre d'affaires, a refusé de participer à l'alliance, tandis qu'Orange, la filiale mobile de France Télécom, a dit ne pas avoir été invitée à y prendre part.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040608/85/3ucun.html

France Télécom se lance à son tour dans les offres internet/fixe
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

France Télécom annonce de nouveaux services, en particulier des offres combinant l'internet à haut débit et la voix sur IP (Internet Protocol) afin de résister à la concurrence et de bloquer le déclin continu des revenus de la téléphonie fixe. L'opérateur semi-public propose à partir de juin des forfaits de communication téléphonique illimités à partir de 9 euros mensuels (vers trois numéros le soir et le week-end) jusqu'à 33 euros (vers tous les numéros 24 heures sur 24). Il commercialisera également à partir du 21 juin un débit ADSL de 2048 Kbit/s pour 39,90 euros par mois (34,90 euros à partir du 20 août) et de 1024 Kbit/s à 29,90 euros. La nouveauté consiste en un paquet comprenant un accès ADSL à 2 Mbit/s à 34,90 euros et un service de voix sur IP illimité à 10 euros la première année. Il faut ajouter l'abonnement de 13 euros par mois, soit une facture totale de 57,9 euros. Le P-DG de France Télécom, Thierry Breton, a expliqué qu'il s'agissait là d'une conséquence logique de l'intégration de la filiale internet Wanadoo dans le segment fixe. Le groupe veut développer les usages afin de mettre un terme au déclin de son activité de téléphonie fixe en France, qui a encore reculé au premier trimestre (-0,7% à 5.409 millions d'euros) en dépit du développement de l'ADSL, qui totalisait 4,116 millions de clients fin mars, dont 2,042 millions pour Wanadoo et 1,618 million pour les autres fournisseurs d'accès."On est clairement dans la logique de permettre à nos clients de communiquer davantage, de communiquer à leur rythme. Ca entre effectivement dans la logique que nous avons prévue pour nous permettre d'inverser les tendances passées", a dit Thierry Breton. Il n'a pas voulu indiquer quand le "point d'inflexion" promis dans le fixe en 2004 aurait lieu, donnant rendez-vous lors de la publication des résultats fin juillet. Il a reconnu que l'offre internet/voix sur IP était plus chère que celles de Free (groupe Iliad) et de Neuf Telecom, qui proposent, pour le premier, les appels locaux et nationaux illimités, un accès internet à 5 Mbit/s dans les zones dégroupées et 50 chaînes de télévision gratuites pour 29,99 euros et, pour le second, un accès à 2 Mbit/s et les communications gratuites pour ceux qui s'abonnent avant fin août. Dans les deux cas, l'abonnement est inclus. Pour Thierry Breton, la concurrence s'est développée en France grâce à des "coûts de dégroupage partiel qui sont de très très loin - pas de loin mais de très très loin - les plus bas d'Europe". Il a assuré que France Télécom n'avait pas la liberté de fixer ses tarifs - qui doivent être validés par l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) - et qu'il ne prenait pas de marge sur ses nouvelles offres commerciales.

AFP : http://http://fr.news.yahoo.com/040609/85/3unzu.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Les nanotechnologies devraient peser 1000 milliards d'euros en 2015
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

L'infiniment petit n'intéresse pas que les fabricants de microprocesseurs. Selon les Bell Labs de l'équipementier télécom Lucent Technologies, la nanotechnologies, ces technologies évoluant au milliardième de mètre, devraient peser 1000 milliards d'euros de chiffre d'affaire d'ici 2015.A l'occasion de la quatrième édition du séminaire Bell Labs, David Bishop, VP du département R&D en nanotechnologies des Laboratoires Bell a ainsi expliqué que : " Les nanotechnologies laissent présager des découvertes qui vont transformer nombre de nos industries dans des domaines aussi variés que les réseaux optiques, les micro batteries, les pare-brises autonettoyants ou encore l'aérodynamisme des coques des navires". Président de Lucent Technologies en France, Laurent LAFARGE confirme également que les nanotechnologies semblent devenir le paradigme des technologies de l'information, prenant ainsi le relais de la "convergence" vers le tout IP : "Les nanotechnologies sont déjà présentes dans les PC et les téléphones, elles vont monter en puissance dans les prochaines années et vont contribuer à simplifier et à personnaliser les futurs services aux clients avec une distribution plus générale de cette intelligence." Les experts des Bell Labs sont également revenus sur la montée en puissance des architectures IMS/SIP permettant une convergence des réseaux fixes et mobiles tout en garantissant qualité de service et sécurité tout en présentant leur vision du routage intelligent avec en particulier l'apparition de services de géolocalisation basés sur un moteur logiciel conçu par les Bell Labs, capable de concilier "service aux consommateurs et respect de leur vie privée" selon Lucent. Loin des anticipations d'un Neil Stephenson pour son roman L'Age de Diamant consacré aux nanotechnologies, les annonces de Lucent n'ont donc rien de révolutionnaire mais permettent d'avoir une idée du futur des technologies de l'information où l'intelligence informatique se diffuse au coeur des réseaux télécom IMS/SIP et où les clients bénéficieraient d'une multitude de services (téléphonie fixe, téléphonie mobile, internet, télévision) fournis par un seul fournisseur de services, pas forcément propriétaire de son réseau. Nés en 1925 et revendiquant plus de 10 000 chercheurs à travers le monde dont 11 prix Nobel en Physique, les Bell Labs sont à l'origine d'inventions telles que transistor, le traitement numérique, le laser, les réseaux optiques, les communications par satellite ou encore la téléphonie cellulaire.

Netéconomie : http://www.neteconomie.com/perl/navig.pl/neteconomie/infos/article/2004060310482...

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Matière
Matière et Energie
Energies renouvelables: la Navarre est devenue une référence
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

La Navarre est devenue en moins de dix ans une référence dans toute l'Europe pour le développement des énergies renouvelables qui fournissent 61% de la consommation d'électricité de cette région du nord de l'Espagne."Notre dernière prévision est de faire 100% d'électricité d'ici 2010 avec des renouvelables" alors que les énergies "vertes" couvrent moins de 10% des besoins en électricité à l'échelle nationale, indique un haut responsable du ministère régional de l'Industrie, Javier Belarra. Le modèle de la Navarre (10.390 km2) a dépassé les frontières espagnoles. Il a été inclus dans une vidéo de la Commission de Bruxelles consacrée aux politiques exemplaires en la matière, que l'exécutif européen prévoit de diffuser dans une trentaine de pays. Parmi les énergies renouvelables, les éoliennes se taillent la part du lion. Elles fournissent 43,6% de l'électricité consommée par les 600.000 Navarrais devant la petite hydraulique (12%, une centaine d'installations) et la biomasse (5,3% issus notamment de la combustion du chaume). L'intérêt de la Navarre pour les énergies renouvelables remonte à un projet modeste: l'installation, au début des années 90, de mini-centrales hydroélectriques dans une région qui ne produisait jusqu'alors aucune électricité. Pour cela, le gouvernement autonome navarrais et des actionnaires privés avaient constitué Energia Hidroelectrica de Navarra (EHN), entreprise qui allait être sacrée en 2000 "meilleure entreprise d'énergies renouvelables au monde" par le quotidien britannique Financial Times. Parallèlement, EHN décide "de procéder à des mesures de la force du vent sur 72 points de la région, où l'altitude oscille entre 700 et 1.100 mètres", se souvient José Arrieta, porte-parole de cette entreprise. Les résultats sont concluants. En 1995, le gouvernement régional adopte un plan énergétique qui privilégie les énergies renouvelables, surtout l'éolien dont la technologie avait entre-temps considérablement progressé. Leur développement sera très respectueux de l'environnement comme en convient Emilio Rull, responsable des questions énergétiques de Greenpeace en Espagne. Pas un seul parc éolien n'a été installé dans la zone pyrénéenne de la Navarre ni dans les sites où la faune ou la flore auraient pu courir un risque, insiste-t-on à EHN. Ces dernières années, la distance entre chaque aérogénérateur a été portée de 50 à 200 mètres.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040531/202/3tx03.html

Des économies d'énergie avec du profit
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Face a l'augmentation constante du prix de l'énergie, Siemens a développé un service particulier visant a économiser de l'argent dans l'utilisation de l'électricité et du chauffage: l'offre "Performance Contracting". Les piscines berlinoises parviennent grâce a des modernisations a économiser chaque année près de 1,63 million d'euros. Il pourrait en être de même pour les entreprises industrielles, les hôpitaux, les écoles ainsi que les bâtiments d'administration. Selon des estimations, les dépenses énergétiques en Allemagne pourraient être réduites de 60 milliards d'euros annuellement si l'état le plus moderne de la technique était utilise partout. Dans le cadre du programme Performance Contracting, des spécialistes de Siemens examinent avec leurs clients l'efficacité énergétique de tous les éclairages, appareils électriques, machines, chauffages et installations de climatisation. Si les experts arrivent a la conclusion que des économies peuvent justifier des investissements, un contrat d'épargne énergétique sur plusieurs années est conclu. Si le niveau d'économies prévu n'est pas atteint, Siemens s'engage a prendre en charge la différence. Le groupe pharmaceutique Schering a par exemple diminue ses coûts énergétiques de 23% dans quatre de ses bâtiments berlinois. Dans la gare centrale de Dresde, la Deutsche Bahn AG a quant a elle réduit ses coûts énergétiques de 40%. Le renouvellement du système de chauffage et la modernisation des systèmes électriques, de l'isolement thermique et de l'approvisionnement en chaleur ont coûté 880.000 euros, mais apportent des économies annuelles de 246.000 euros. BE Allemagne : http://www.adit.fr

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Augmentation alarmante des concentrations de CO2 dans l'atmosphère
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Les concentrations de CO2 dans l'atmosphère, à l'origine du changement climatique, augmentent actuellement à un rythme "alarmant", a averti vendredi le plus haut responsable de l'ONU pour le changement climatique, Joke Waller-Hunter. "Elles ont atteint 379 parties par million (ppm) en mars à Mauna Loa (sur l'île américaine de Hawaï dans le Pacifique, ndlr), un record, bien au-dessus du niveau pré-industriel de 280 ppm", a annoncé Mme Waller-Hunter. "Elles ont augmenté de 3 ppm en un an, soit bien plus que le rythme annuel de 1,8 ppm enregistré dans la dernière décennie". Mme Waller-Hunter s'adressait aux délégués de 150 pays, réunis depuis mardi à Bonn (ouest de l'Allemagne) pour une conférence sur les énergies renouvelables. Elle a fait cette annonce pour souligner "l'urgence" de combattre le changement climatique, estimant que les énergies renouvelables "pouvaient et même devaient jouer un rôle-clé" dans ce combat parce ces filières ne rejettent "pas ou presque pas" de CO2 (gaz carbonique) dans l'atmosphère, le principal gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables actuellement exploitées à l'échelle mondiale, qui représentent 14% de la consommation mondiale d'énergie, "épargnent déjà à l'atmosphère le rejet de plus de trois milliards de tonnes de CO2 par an", a-t-elle relevé. Mais les efforts pour déployer ces nouvelles technologies énergétiques doivent être accélérées, a-t-elle expliqué. "Plus nous développons les énergies renouvelables, plus grandes sont les chances que les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère soient stabilisées plus tôt et à un niveau plus bas", a-t-elle martelé. Le CO2, comme tous les grands gaz à effet de serre, a une durée de vie longue dans l'atmosphère. Les scientifiques estiment que même si aucune tonne de CO2 n'était plus rejetée aujourd'hui dans l'atmosphère, le climat continuerait de se réchauffer pendant des décennies du fait des concentrations accumulées depuis l'ère industrielle. Les rejets de CO2 viennent des activités humaines, transports, chauffage et industrie notamment. Mme Waller-Hunter est secrétaire exécutive de la Convention climat de l'ONU, le premier accord sur le dossier (1992) que le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre a complété en 1997. ONU : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2003/ENVDEV730.doc.htm

ONU : http://unfccc.int/press/stat2004/jwh040604.pdf Excellente synthèse illustrée (format Acrobat)

L'association de plusieurs technologies doit permettre d'évaluer la montée des océans
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

En raison du changement climatique prédit pour la fin du siècle, il faut craindre une montée du niveau des océans mondiaux. Mais, à l'heure actuelle, il est impossible de disposer d'informations précises, alors que les populations vivant à proximité des côtes et sur de nombreuses îles s'inquiètent de leur avenir. Après avoir évalué la montée des eaux du siècle précédent à une valeur comprise entre 10 et 20 cm, le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que l'élévation du niveau des mers d'ici à la fin du siècle devrait représenter entre 9 et 88 cm. Ce qui représente une marge d'incertitude importante. L'élévation des eaux constatée depuis le début du XXe siècle est bien établie, à la fois par les marégraphes installés sur les côtes de l'Amérique du Nord et de l'Europe et par les satellites altimétriques Topex-Poséidon, et maintenant Jason-1. Les données des marégraphes pour cette période restent insuffisantes, car leur implantation était limitée aux côtes de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Par ailleurs, "ils ne fournissent qu'une mesure relative du niveau de la mer par rapport à la côte, et enregistrent également les mouvements de la croûte terrestre", explique Anny Cazenave, chercheur au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale (Legos). Les mesures effectuées par Topex-Poséidon sont plus précises. Elles indiquent que l'élévation du niveau moyen des océans sur les dix dernières années, entre janvier 1993 et janvier 2003, a été de 3 mm/an, donc beaucoup plus rapide que pendant les décennies précédentes. Cependant, lorsque l'on étudie cette élévation, on s'aperçoit qu'elle varie fortement d'une grande région du globe à l'autre. Dans le Pacifique ouest, par exemple, elle a été dix fois supérieure à la moyenne, avec 30 mm/an. Dans le nord-est du Pacifique et l'océan Indien, le niveau a au contraire plutôt baissé. "Cela ne veut pas dire pour autant que les régions où l'eau a le plus monté ces dix dernières années seront submergées à la fin du siècle. A l'heure actuelle, on pense plutôt que ces irrégularités ne sont pas stables sur cent ans, car elles sont liées à des phénomènes climatiques particuliers, tels El Niño dans le Pacifique équatorial, et l'Oscillation nord-atlantique", ajoute Anny Cazenave. Sur les 3 mm d'élévation annuelle moyenne constatés par les satellites, 2 mm sont dus à l'expansion thermique des océans, tandis que le reste provient pour une part importante de la fonte des glaciers de montagne, et dans une moindre mesure de la diminution des glaces du Groenland et de l'Antarctique. L'expansion thermique océanique a été confirmée des chercheurs de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Ils ont rassemblé dans une base les données historiques de température de l'eau collectées lors de campagnes océanographiques entre 1945 et 1998. Ces informations indiquent que l'ensemble des océans s'est réchauffé au cours des quarante dernières années. Pour améliorer les modèles et donner ainsi des prévisions plus fiables sur l'évolution océanique, la communauté scientifique s'équipe peu à peu d'un ensemble de moyens techniques. En plus des satellites altimétriques, le satellite Grace (Gravity Recovery and Climate Experiment), déjà en orbite autour de la Terre, doit fournir des données sur les variations de la gravité terrestre. Cela peut permettre de quantifier les variations spatio-temporelles des "stocks" d'eaux continentales (humidité des sols et eaux souterraines) pour lesquels il n'existe pas actuellement d'observations à l'échelle planétaire. Aux données satellitaires doivent s'ajouter dans le futur les informations fournies par le réseau international ARGO, qui peut préciser la température des océans à l'aide de trois mille bouées. Tandis qu'un autre réseau mondial, Gloss (Global Sea Level Observing System), doit installer 280 stations à la surface des océans ainsi que des marégraphes supplémentaires.

Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-367687,0.html

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Attaques cérébrales: le mécanisme de protection par les oméga-3 élucidé
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Le mécanisme moléculaire de protection contre certaines maladies neurologiques (attaques cérébrales, épilepsie, dépression) par les acides gras poly-insaturés, dont font partie les oméga-3, vient d'être élucidé par une équipe du CNRS dirigée par Michel Lazdunski.Dans un communiqué, les chercheurs soulignent que cet effet passe par la cible de ces acides gras, la protéine Trek-1, un canal cellulaire au potassium. Ces résultats sont publiés en ligne jeudi par "Embo Journal".Les acides gras poly-insaturés (AGPI), dont font partie des fameux oméga-3, ont un effet protecteur contre certaines maladies coronariennes. Ils semblent également diminuer les symptômes de plusieurs maladies du système nerveux comme l'épilepsie, la dépression et la psychose maniaco-dépressive. L'équipe de Michel Lazdunski s'attache depuis plusieurs années à comprendre ce mécanisme de protection du système nerveux. En 2000, cette équipe a démontré sans ambiguité que des AGPI comme l'acide linoléique (oméga-3) ou l'acide docosahexanoïque (majoritaire dans les huiles de poisson) diminuent les dégâts neuronaux provoqués par une attaque cérébrale (ischémie) ou lors d'une crise d'épilepsie provoquée chez l'animal.Aujourd'hui, elle démontre que cet effet passe par un canal au potassium, la protéine Trek-1, cible connue des AGPI, qui provoquent son ouverture. Les souris dont le gène codant pour Trek-1 a été éliminé sont beaucoup plus sensibles aux attaques cérébrales et aux crises d'épilepsie que des souris normales et sont insensibles à l'effet neuroprotecteur des AGPI. Elles meurent pour des durées d'attaques cérébrales et des traitements d'épilepsie provoquée qui laissent les souris normales en vie. Les attaques cérébrales touchent plus d'un million de personnes chaque année dans l'Union européenne. Elles constituent la deuxième cause mondiale de mortalité après les maladies cardio-vasculaires et sont une source majeure de handicap pour les patients qui survivent, provoquant hémiplégies, aphasies, dépressions ou épilepsie secondaires à l'ischémie.La dissection du rôle des acides gras poly-insaturés et de leur cible dans l'effet protecteur sur les maladies du système nerveux permet d'envisager de nouveaux traitements pour ces maladies. Un enjeu important sachant qu'au moins 20% des patients épileptiques (environ 2% de la population) sont résistants aux traitements existants. AP : http://fr.news.yahoo.com/040602/5/3u2dq.html

Progrès dans le traitement du cancer colorectal
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Le traitement du cancer colorectal connaît de meilleurs résultats en combinant un nouveau médicament au traitement habituel, et en ajoutant un autre médicament au traitement adjuvant pour réduire les risques de rechute, selon des travaux publiés aux Etats-Unis.La première étude porte sur l'utilisation du médicament bevacizumab (nom commercial Avastin) en combinaison avec le traitement classique du cancer colorectal qui a permis de prolonger notablement la survie des patients (20,3 mois en moyenne contre 15,6 mois pour le traitement habituel). L'autre étude montre les bénéfices du médicament oxaliplatin (nom commercial Eloxatin) ajouté au régime classique (fluorouracil + leucovorin) dans le traitement adjuvant. 36 mois après le début du traitement, 78,2% des patients du groupe vivaient sans résurgence du cancer, contre seulement 72,9% de ceux recevant le traitement classique. Dans un éditorial accompagnant ces deux études publiées dans le New England Journal of Medicine, le cancérologue Robert Mayer, du Dana-Farber Cancer Institute à Boston (Massachusetts, nord-est), considère l'ajout de l'oxaliplatin comme particulièrement recommandée "pour les patients à haut risque" de rechute. Mais il souhaite voir des résultats sur une plus longue durée avant de généraliser le traitement à tous les malades. Concernant l'utilisation de l'Avastin, produit par Genentech (groupe suisse Roche, actionnaire majoritaire), le Dr Mayer souligne aussi le caractère préliminaire des données fondées sur un seul essai clinique à confirmer.

NEJM : http://content.nejm.org/cgi/content/short/350/23/2335

Importantes avancées contre le cancer du poumon
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

La lutte contre le cancer du poumon, le plus meurtrier dans le monde, vient de gagner une nouvelle arme avec un médicament efficace chez des patients ne répondant pas au traitement habituel, ont annoncé des chercheurs.Les chercheurs ont aussi fait état d'une meilleure connaissance de ce cancer. Ces résultats sont les premiers à établir l'efficacité du médicament erlotinib (Tarceva) qui a amélioré de 40% la survie de patients se trouvant à un stade avancé du cancer du poumon le plus courant, et sur lequel les autres traitements sont sans effet. "Il s'agit d'un traitement oral, nouveau et bien toléré pour des patients qui jusque là n'avaient que peu d'options", a expliqué le Dr Frances Shepherd, qui a mené l'étude. "Les patients traités à l'erlotinib ont non seulement vécu plus longtemps, mais avec une meilleure qualité de vie", a poursuivi le responsable de recherche sur le cancer du poumon de l'hôpital Prince Margaret à Toronto (Canada). L'essai impliquant 731 malades dont le cancer continuait de gagner du terrain malgré un ou deux régimes de chimiothérapie a montré que les patients recevant le nouveau médicament ont vu leur survie portée en moyenne à 6,7 mois, contre 4,7 mois chez les patients recevant un placebo. Le médicament fabriqué par le laboratoire américain Genentech (groupe Suisse Roche) a aussi retardé le moment où les symptômes du cancer du poumon ont empiré, comme la toux, les difficultés respiratoires et la douleur. La substance prend pour cible une enzyme (EGFR) présente à la surface des tumeurs qui aide la croissance des cellules cancéreuses, ont expliqué les chercheurs lors du congrès de l'Asco (American Society of Clinical Oncology), réunissant 25.000 experts du cancer pendant quatre jours à la Nouvelle Orléans (Louisiane, sud). D'autres travaux sur le cancer du poumon "montrent que le sexe et l'origine ethnique jouent un rôle important dans la réponse au traitement", a expliqué le Dr Bruce Johnson, spécialiste du poumon au Dana-Faber Cancer Institute à Boston (Massachusetts). Une surprenante étude comparant les résultats de la chimiothérapie sur des malades japonais et américains montre que les Japonais survivent plus longtemps, mais souffrent davantage des effets indésirables de la chimiothérapie contre le cancer du poumon le plus courant à un stade avancé. L'administration du cocktail paclitaxel (Taxol de l'Américain Bristol-Myers Squibb) et carboplatin a permis à 51% des 145 patients japonais de survivre un an contre seulement 37% des 185 malades américains. Mais 69% des Japonais ont souffert d'une chute de leurs globules blancs contre 26% des Américains. Dans une autre étude, les femmes atteintes d'un cancer du poumon plus rare (carcinome bronchio-alvéolaire) ont mieux réagi que les hommes au médicament gefinitib (Iressa de l'anglo-suédois AstraZeneca) "qui pourrait devenir le nouveau traitement standard" pour les malades des deux sexes, selon le Dr Howard West, du Swedish Cancer Institute à Seattle (Washington). Des travaux ont aussi montré l'intérêt clair de la chimiothérapie juste après la chirurgie pour améliorer la survie des malades à un stade précoce. Après quatre ans, la survie des patients ayant subi chirurgie et chimiothérapie au paclitaxel (Taxol) était de 71% contre 51% dans le groupe de patient sans chimiothérapie. L'ajout de cette dernière a divisé par deux le risque de mourir d'un cancer du poumon. "J'espère que notre étude démontrera de façon convaincante que la chimiothérapie est vraiment efficace contre le cancer du poumon à un stade précoce", a dit le Dr Gary Strauss, du Rhode Island Hospital.

CancerSource.com : http://www.cancersource.com/NewsFeatures/News/detail.cfm?DiseaseID=4&ContentID=2...

Des médicaments contre d'autres maladies aident à prévenir des cancers
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

ASCO : http:www.nci.nih.gov/asco2004/highlights#Saturday,+June+5

Un médicament utilisé pour réduire le cholestérol et un autre contre l'ostéoporose se sont révélés utiles dans la prévention du cancer colorectal et du cancer du sein, selon des résultats présentés dimanche par des cancérologues aux Etats-Unis.La plus surprenante de ces observations permet de penser que les statines, des médicaments largement prescrits pour réduire le cholestérol et prévenir les maladies cardiovasculaires, pourrait réduire le risque de cancer colorectal. Les travaux menés en Israël montrent que les statines ont réduit de 51% le risque de cancer colorectal au sein du groupe de plus de 3.000 personnes, selon les chercheurs qui veulent néanmoins vérifier ces résultats par d'autres études avant de conseiller la généralisation des statines un but de prévention du cancer. Une autre étude menée en Oregon montre que la prise régulière de statines diminue également le risque de cancer de la prostate chez l'homme. "Les résultats incitent à davantage de recherches. Il est trop tôt pour recommander que les patients prennent des statines pour réduire leurs risques de cancer colorectal", a souligné le Dr Stephen Gruber, de l'Université du Michigan, qui présentait ses travaux au congrès de l'Asco (American Society of Clinical Oncology) à la Nouvelle Orléans (Louisiane). Les statines bloquent le fonctionnement d'une enzyme nécessaire à l'organisme pour produire le cholestérol. Les données cliniques rapportées dimanche confirment des résultats de laboratoire montrant que les statines ont le potentiel biologique de réduire le risque de cancer colorectal, selon les chercheurs. Par ailleurs une étude de longue durée a montré que le raloxifène (Evista, du groupe américain Eli Lilly), médicament utilisé pour prévenir et traiter l'ostéoporose chez la femme ménopausée, a nettement réduit le risque de cancer du sein invasif parmi les femmes qui prenaient ce médicament depuis huit ans contre l'ostéoporose. Ces femmes ont réduit de 59% leur risque de cancer du sein par rapport à celles formant le groupe de contrôle. Les chercheurs n'ont trouvé que 24 cas de cancer du sein sur le groupe de 3.510 femmes prenant le raloxifène contre 28 cas dans le groupe de 1.703 femmes prenant le placebo. "Nos résultats s'ajoutent à ceux suggérant que (ce médicament) peut fortement réduire le risque de cancer du sein", a estimé Silvana Martino, du Cancer Institute Medical Group à Santa Monica (Californie) qui a mené l'étude. Evoquant les effets bénéfiques non prévus de certains médicaments, le Dr Monica Morrow, de l'Université de Chicago (Illinois) a jugé que "ces deux études suggèrent que nous entrons dans une ère de médicaments à multiples fonctions pour la prévention des maladies". Des travaux sur l'effet d'un autre médicament contre le cancer du sein chez la femme ménopausée, l'exemestane (Aromasin, laboratoire américain Pharmacia) montrent pour leur part que ce dernier n'accroît pas le risque d'ostéoporose, comme on le craignait jusqu'à présent. "Les résultats de l'étude devraient rassurer à la fois les médecins et les femmes prenant l'exemestane", a dit le Dr Per Lonning, de l'Université de Bergen (Norvège). Les chercheurs vont à présent essayer de mieux comprendre par quels mécanismes des médicaments comme les statines peuvent avoir un tel effet protecteur contre le cancer. Sur cette question capitale plusieurs théories s'affrontent. Pour le Docteur Gruber, il est possible que les statines agissent en bloquant certains gènes qui participent au développement des tumeurs. Mais selon une autre théorie ce serait l'action anti-inflammatoire qui serait responsable de cet effet protecteur.

Brève rédigée par @RT Flash

Les biothérapies "ciblées" ouvrent de nouveaux espoirs contre les cancers les plus graves
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Les biothérapies dites "ciblées" qui visent les cellules cancéreuses sans toucher les cellules saines, s'avèrent prometteuses pour des cancers rares et difficiles à soigner, et sont déjà efficaces pour des cancers plus courants, ont relaté des cancérologues réunis en floride pour les 40e rencontres de l'Association américaine d'oncologie clinique, qui rassemble les meilleurs spécialistes au monde dans la lutte contre le cancer."Des thérapies hautement ciblées, plus spécifiques et moins toxiques que la chimiothérapie habituelle, peuvent augmenter la durée de survie et ralentir la progression de cancers de type rare et agressif", a expliqué le Dr Roy Herbst, du Anderson Cancer Center à Houston (Texas). Pour lui, ces pistes de recherche "pourraient s'appliquer à des cancers plus courants qui utilisent des méthodes identiques pour envahir (l'organisme) et former des métastases", a-t-il ajouté. Parmi ces médicaments au stade expérimental, une substance pour l'instant appelée SU11248 s'est montrée très efficace contre le cancer du rein. Sur 63 patients participant à l'essai, 15 malades ont répondu favorablement au médicament et après six mois d'observation, le cancer n'avait plus progressé chez 14 d'entre-eux. "Au cours des 15 dernières années, j'ai mené de nombreuses études sur le cancer du rein mais aucune n'a montré ce degré d'activité", s'est enthousiasmé le Dr Robert Motzer, qui a dirigé l'essai. "C'est un médicament très prometteur", a-t-il poursuivi car "cette maladie est considérée comme le cancer imbattable, qui résiste à toutes les chimiothérapies". Le médicament fait partie d'une nouvelle génération de substances qui prennent pour cible les cellules promouvant la croissance des cellules cancéreuses, en l'occurence une enzyme appelée tyrosine kinase qui joue un rôle dans le développement des vaisseaux sanguins irriguant la tumeur. D'autres travaux ont montré l'efficacité de ce médicament expérimental contre les tumeurs stromales gastro-intestinales, en les réduisant ou en ralentissant leur progression. Une pilule de SU11248, produite par le groupe américain Pfizer, a été donnée à 48 patients devenus résistants au traitement classique. Vingt-six ont répondu positivement et ont vu la progression du cancer arrêtée pendant six mois ou davantage. Par ailleurs, la combinaison de deux médicaments ciblés déjà sur le marché s'est montrée efficace contre un autre cancer du rein, particulièrement difficile à traiter, le carcinome à cellules rénales métastatiques. Les médicaments bevacizumab (Avastin) et erlotinib (Tarceva), deux médicaments produits par le laboratoire américain Genentech, ont été donnés à 40 malades dont 71% ont vu la progression de leur maladie stoppée pendant les six premiers mois de l'étude. "Ces résultats préliminaires sont prometteurs. S'ils sont vérifiés dans un essai de plus grande ampleur, cela pourrait devenir le premier traitement efficace et bien toléré pour ce groupe de patients", a estimé le Dr John Hainsworth, du Sarah Cannon Cancer Center à Nashville (Tennessee) qui a dirigé l'étude. L'erlotinib a déjà fait parler de lui durant le congrès annuel de l'Asco (American Society of Clinical Oncology) organisé jusqu'à mardi à la Nouvelle Orléans (Louisiane) avec d'excellents résultats dans la lutte contre le cancer du poumon ne répondant pas aux traitements habituels.

ASCO : http://www.nci.nih.gov/asco2004/highlights#Saturday,+June+5

La mortalité par cancer continue de baisser aux Etats Unis
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Aux Etats-Unis les cas de nouveaux cancers ne cessent de baisser depuis le début des années 1990. C'est ce que confirme un rapport cosigné par l'American Cancer Society, les Centers for Disease Control and Prevention, le National Cancer Institute, et le North American Association of Central Cancer Registries. Le cancer reste la deuxième cause de décès aux Etats-Unis après les maladies cardiovasculaires. Mais les taux de nouveaux cas ont baissé de 0,5% par an entre 1991 et 2001. La mortalité tous cancers confondus a, elle, chuté de 1,1% par an en moyenne entre 1993 et 2001. Cette situation contraste avec celle que nous connaissons en France où le nombre de nouveaux cas a augmenté de 63 % en vingt ans. Cette augmentation est due en partie à l'accroissement démographique lié au vieillissement de la population. Cependant, le risque de cancer a malgré tout progressé de 35 % depuis 1980 (voir éditorial de la lettre 292 du 4-06-2004). Les Français détiennent d'ailleurs le record d'Europe des cancers. Une bonne nouvelle tout de même : le taux de mortalité par cancer en France, pondéré en fonction de l'accroissement démographique, a lui aussi reculé régulièrement depuis 1980 de 0,4% e moyenne par an, soit 9% au total. NCI : http://www.nci.nih.gov/newscenter/pressreleases/ReportNation2004release

Un ordinateur biologique contre le cancer
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Le plus petit ordinateur (une goutte d'eau peut en contenir environ mille milliards) pourrait un jour battre un nouveau record, celui du plus petit équipement médical. Compose uniquement de molécules biologiques, cet "ordinateur" biomoléculaire a été programme avec succès pour identifier, dans une éprouvette, des variations de l'équilibre des molécules dans le corps, indiquant la présence de certains cancers. Il permettrait aussi de diagnostiquer le type de cancer, et de produire une molécule chimique, capable de combattre les cellules cancéreuses.Le groupe de l'Institut Weizmann qui a développé ce procédé a publié aujourd'hui les résultats de ses expériences dans la revue Nature. Dirige par le Pr. Ehud SHAPIRO du département d'Informatique et de mathématiques appliquées et du département de Chimie biologique, ce groupe comprenait les étudiants Yaakov BENENSON, Binyamin GIL et Uri BEN-DOR, ainsi que le docteur Rivka ADAR. Le Pr. SHAPIRO a présenté les résultats à Bruxelles, au colloque "Life, a Nobel story", au cours duquel des lauréats du prix Nobel et d'autres chercheurs ont parle de l'avenir des sciences de la vie. De même que dans les ordinateurs biologiques précédents produits dans le laboratoire du Pr. SHAPIRO, les "entrées", les "sorties" et le "logiciel" sont faits de molécules d'ADN, le matériau des gènes, tandis que des enzymes qui manipulent l'ADN sont utilisées comme support matériel. Le mécanisme d'entrée de la dernière version est conçu pour évaluer les concentrations de molécules d'ARN spécifiques qui, selon le type de cancer, peuvent être produites en surabondance ou au contraire de manière insuffisante. Un savoir médical préprogrammé permet a l'ordinateur de faire ensuite un diagnostic fonde sur les taux d'ARN détectés. Si un cancer est détecté, l'unité de sortie de l'ordinateur peut déclencher, de manière contrôlée, la libération d'une molécule d'ADN a un brin, dont on sait qu'elle interfère avec les activités d'une cellule cancéreuse, l'amenant a s'autodétruire. Dans une série d'expériences en éprouvette, le groupe a programme l'ordinateur afin qu'il identifie les molécules d'ARN indiquant la présence d'un cancer de la prostate et, a la suite d'un diagnostic exact, qu'il libère les brins courts d'ADN conçus pour tuer les cellules cancéreuses. Le groupe a aussi réussi a identifier, en éprouvette, les signes d'u e forme de cancer des poumons. Il espère, a l'avenir, pouvoir créer un "docteur dans une cellule" capable d'agir dans un corps vivant, de reconnaître une maladie et d'appliquer le traitement nécessaire avant même l'apparition des symptômes extérieurs. La version originale de cet ordinateur biomoléculaire (elle aussi créée en éprouvette) capable d'exécuter de simples calculs mathématiques, a été présentée par le Pr. SHAPIRO et ses collègues en 2001. Un système améliore, utilisant sa molécule ADN d'entrée comme seule source d'énergie, a été annonce en 2003 et est entre dans le livre des records mondiaux de Guinness de 2004 comme le plus petit dispositif biologique informatique. Le Pr. SHAPIRO explique : "Il est clair que, la route sera longue avant d'atteindre l'objectif final. Il faudra peut-être des dizaines d'années avant qu'un système de ce genre insère dans un corps humain devienne réalité. Songez toutefois qu'il y a seulement deux ans, nous pensions qu'il faudrait encore dix ans pour atteindre le point ou nous en sommes maintenant."

Science Daily : http://www.sciencedaily.com/releases/2004/04/040430052921.htm

Institut Weizman, 28/04/2004, :

http://www.weizmann.ac.il/udi/PressRoom

Une équipe française résout partiellement l'énigme des prions
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Pour la première fois, une équipe de scientifiques français vient de réussir à fabriquer un prion anormal à partir de sa version ordinaire, dissipant ainsi une petite partie du mystère qui entoure ces protéines responsables de maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ).Les chercheurs de l'Inserm et du CNRS basés à l'Université Montpellier 2 ont eu recours à une méthode biophysique originale, la spectroscopie sous haute pression. Leurs deux articles détaillant leurs expérimentations sont publiés dans la revue américaine Biochemistry. Ils montrent l'existence d'une multitude de structures intermédiaires possibles entre la protéine prion "native" et sa forme anormale. Selon les conditions de température, d'acidité et d pression, les scientifiques sont parvenus à privilégier la formation de l'une ou l'autre de ces structures et même à les stabiliser ou les inverser. Deux de ces structures sont jugées particulièrement intéressantes : une structure intermédiaire et une structure apparemment plus achevée qui semble identique à la forme pathologique trouvée dans le cerveau des malades atteints de MCJ. "Des expériences sont en cours pour déterminer si ces deux structures sont infectieuses, et de nouvelles combinaisons +température-pression+ sont actuellement testées pour obtenir d'autres types d'intermédiaires structuraux", a indiqué mercredi à l'AFP le directeur des recherches, Reinhard Lange. "Si l'une de ces formes se révélait infectieuse, nous disposerions alors d'un modèle qui nous permettrait d'observer l'action d'un éventuel médicament capable, soit de bloquer l'évolution de la maladie, soit d'inverser son processus", a-t-il ajouté. La démarche des chercheurs est confortée par des travaux récents menés au Japon et aux Etats-Unis, notamment par le Pr Stanley Prusiner, qui a obtenu le prix Nobel de médecine en 1997 pour ses travaux sur les prions. Le Pr Prusiner a été le premier à identifier le prion et le premier à montrer qu'un "mutant" de protéines inoffensives pouvait se transformer en des particules nocives capables, non seulement de provoquer des démences chez l'homme, mais aussi de forcer d'autres prions normaux à se transformer en prions pathologiques. Cette hypothèse n'est toujours pas démontrée et la question de savoir comment une structure protéique stable peut se transformer en une autre structure stable, mais pathologique, est encore loin d'être résolue. Les travaux menés par les biologistes montpelliérains sont considérés comme une avancée dans la lutte contre le prion et les maladies neuro-dégénératives. Mais le prion reste à bien des égards une énigme et ne manque pas d'atouts. Cet agent "non-conventionnel" est en effet invisible au microscope, résistant aux hautes températures, aux stérilisations par des produits chimiques ou des rayons. Il passe inaperçu du système immunitaire qui ne sait pas faire la différence entre gentil prion et prion méchant. Et, contrairement à toutes les règles de la biologie, le prion est capable de se reproduire alors qu'il est totalement dépourvu de matériel génétique. Quant aux maladies qu'il provoque - MCJ, maladie de la vache folle, tremblante du mouton... - elles comportent aussi de nombreuses inconnues, tant sur leur mode de transmission, leur temps de latence, que sur l'impact qu'auront les épidémies en cours.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040603/202/3u5n2.html

Diabète: greffer des cellules comme alternative aux injections d'insuline
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

La transplantation de cellules pancréatiques peut représenter, pour certaines personnes souffrant d'un diabète sévère, une alternative aux injections quotidiennes d'insuline en permettant de mieux réguler le taux de sucre dans le sang, selon des résultats présentés jeudi à Lille.Plus d'une centaine de patients ont bénéficié d'une telle thérapie cellulaire du diabète dans le monde. Une douzaine sont concernés par des essais en cours en France. Un des patients ayant subi une greffe de cellules pancréatiques en mai 2003 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lille "a pu complètement arrêter l'insuline", a annoncé le professeur François Pattou, directeur de l'équipe Inserm (recherche médicale) de thérapie cellulaire du diabète. Après ce premier succès français confirmé sur un an, il estime que la greffe de cellules pancréatiques "pourrait devenir une alternative thérapeutique pour un petit nombre de malades, quelques centaines en France". Au Canada, où une soixantaine de diabétiques ont déjà bénéficié de telles greffes, la moitié se passent toujours d'insuline trois ans après et en Suisse, une patiente vit depuis 8 ans sans insuline après cette thérapie qui ne s'adresse qu'aux personnes souffrant d'un diabète sévère de type 1, a-t-il précisé. A terme, il pourrait, selon le Pr Pattou, être "légitime de la proposer" à environ 1% des 150.000 à 200.000 patients souffrant en France d'un diabète de type 1, en particulier lorsque les multiples injections quotidiennes d'insuline ne permettent pas d'équilibrer la glycémie (taux de glucose) ou d'éviter les malaises lorsque l'insuline entraîne une baisse trop forte du taux de sucre. Le diabète de type 1 (appelé diabète maigre ou juvénile par opposition au diabète de type 2 ou diabète gras) est une maladie auto-immune qui entraîne la destruction des cellules du pancréas responsables de la sécrétion d'insuline, situées dans les îlots de Langerhans. La thérapie cellulaire du diabète consiste à injecter, en une ou plusieurs fois, dans une veine conduisant au foie, de 500.000 à 1 million de ces îlots, préparés à partir de pancréas de donneurs en état de mort cérébrale. Les îlots qui se fixent alors dans le foie -et non le pancréas- commencent rapidement à sécréter de l'insuline. La perfusion dure une quinzaine de minutes et le patient sort de l'hôpital trois jours après, mais il devra suivre à vie un traitement anti-rejet qui présente des risques (certains cancers, infections). La nécessité de suivre un tel traitement pour éviter le rejet des cellules transplantées avait conduit le CHU de Lille à expérimenter, en 1998, cette technique uniquement sur des patients diabétiques déjà sous traitement anti-rejet après avoir subi une greffe de rein. Les nouveaux essais lancés en 2003 à Lille, qui bénéficient du nouveau traitement immunosuppresseur mis au point en 2000 par une équipe canadienne, concernent huit diabétiques dont trois n'ont jamais subi de greffe de rein. Pour plusieurs d'entre eux, la thérapie cellulaire est encore trop récente pour en tirer des conclusions.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040603/202/3u5n4.html

Neurones : leurs performances tiendraient à une étonnante plasticité
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Les neurones ne sont pas prisonniers de leur patrimoine génétique. Leur capacité à fabriquer des neurotransmetteurs -molécules leur permettant de communiquer entre eux -- ne serait pas entièrement prédéterminée par leurs gènes, selon des travaux publiés aujourd'hui dans la revue Nature. Cette production serait au moins en partie liée à l'activité du neurone, selon Nicholas Spitzer (UCSD) et ses collègues. Pourquoi les neurones fabriquent-ils certains types de neurotransmetteurs ? Il est encore difficile de répondre à cette question. Les spécialistes sont néanmoins d'accord sur lefaitque le rôle d'un neurone est déterminé très tôt au cours de l'embryogenèse par son programme génétique. Les travaux dirigés par Spitzer remettent en cause cette hypothèse. Les chercheurs ont modifié l'activité électrique des cellules nerveuses dans la moelle épinière d'embryons de grenouilles. Ils ont observé que ces neurones en formation se mettaient alors à fabriquer d'autres types de neurotransmetteurs. Une stimulation de cette activité augmente la fabrication de neurotransmetteurs qui inhibent l'activité des cellules nerveuses -et inversement. Si cette plasticité des cellules nerveuses était démontrée à l'âge adulte, elle offrirait de nouvelles perspectives de traitement des troubles neurologiques liés à la production de certains neurotransmetteurs, suggèrent les chercheurs. Sciences&Avenir :

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20040603.OBS0325.html

L'ordinateur développerait les capacités des plus jeunes
Samedi, 12/06/2004 - 00:00

Les enfants en maternelle qui disposent d'un ordinateur semblent avoir plus de facilités à apprendre que les autres, selon une étude américaine publiée lundi. Menée auprès de 122 enfants âgés de 3 à 5 ans, l'étude montre que les bambins qui utilisent un PC à l'école ou chez eux, seuls ou accompagnés, trois à quatre fois par semaine, obtiennent de meilleurs résultats aux tests de rapidité et de développement cognitif. Certaines études précédentes ont montré que l'usage d'un ordinateur améliorait les aptitudes motrices et la reconnaissance des chiffres et des lettres. D'autres, en revanche, n'établissent pas de lien entre l'utilisation d'un PC et la capacité à apprendre ou à parler. Certains chercheurs estiment même, que l'ordinateur se substitue à des expériences essentielles comme jouer avec des jouets ou avec d'autres enfants. Les enfants possédant des jeux vidéo ou électroniques ne semblent pas avantagés. La majorité des 56% d'enfants disposant d'un ordinateur à domicile possèdent de tels jeux, écrivent les auteurs de l'étude, Xiaoming Li, pédiatre à la Wayne State University de Detroit et la psychologue Melissa Atkins de l'Université de l'Etat d'Ohio, à Columbus. Les auteurs précisent que les résultats sont limités, l'étude s'appuyant sur les estimations des parents pour le temps passé devant l'ordinateur et n'établissant pas combien de fois des logiciels éducatifs sont utilisés. L'étude précise que les jeunes enfants "se servent" d'un ordinateur pour jouer, apprendre, manier la souris, regarder des images, imiter leurs parents ou leurs frères et soeurs. Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040607/85/3ubag.html

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