RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 251
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 11 Juillet 2003
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le gouvernement veut accélérer la diffusion de l'informatique et de l'internet dans les foyers
Philips s'associe à Sony pour promouvoir Linux
Matignon lancera une campagne de promotion des PC grand public
Avenir
Le plus long câble supraconducteur a haute température
Manipulation d'un atome de silicium a l'aide d'un microscope à force atomique
Matière
Les bactéries produisent de énergie
Energie solaire: une expérience francilienne couronnée de succès
Terre
Mai 2003: le plus chaud depuis 1880, selon l'ONU
Effet de serre: des entreprises s'engagent, le gouvernement se félicite
Vivant
L'IRM pour anticiper l'attaque cardiaque
LE SRAS maîtrisé mais pas éradiqué: l'OMS évite tout triomphalisme
Révolution dans la surveillance des molécules
Une réduction régulière des cas de SIDA depuis l'introduction des multithérapies
Lancement du projet de décryptage complet des protéines du cerveau
Une nouvelle voie pour guérir la paralysie
Le liquide amniotique source possible de cellules souches
"Ariane", une pomme "mise en orbite" soixante ans après son lancement
BVA1, la bactérie qui raffole du plastique
Edito
L'internet ultra-rapide va révolutionner l'économie des flux numériques



Télécharger un film en 5 secondes sur Internet ne relèvera bientôt plus du rêve ou des films de science-fiction. Une équipe du California Institute of Technology a mis au point un système baptisé Fast TCP dont les premiers tests ont permis de multiplier par trois la vitesse de transmission de données. Les chercheurs ont même réussi à envoyer des données 6.000 fois plus rapidement qu'avec les outils actuels (voir article du New Scientist http://www.newscientist.com/news/news/jsp?id=ns99993799). Le trafic sur Internet utilise le système Transmission Control Protocol (TCP), lequel consiste à envoyer un fichier par petits "paquets" d'environ 1.500 bits. L'ordinateur qui envoie ces paquets attend que le premier soit arrivé sans encombre avant d'en adresser un autre. Si un problème se produit, le paquet est à nouveau envoyé mais à une vitesse plus lente. Le Fast TCP utilise le même procédé mais il évite ces lenteurs en calculant le temps nécessaire pour transmettre le paquet et pour recevoir l'information annonçant qu'il est bien arrivé. Il est donc capable de gérer au mieux les capacités de transmission du réseau. Le système élaboré à Caltech a été testé en novembre 2002 lors de l'envoi de données entre la Californie et la Suisse. Sur cette "route" de 10.000 km, le Fast TCP a permis une vitesse d'envoi de 925 mégabits par seconde, contre 266 mégabits par seconde avec le système "classique". En reliant 10 Fast TCP ensemble, les chercheurs sont même parvenus à obtenir un débit phénoménal de 8,6 gigabits par seconde, 6000 fois plus rapide qu'une liaison haut débit conventionnelle ! Le nouveau réseau "Internet 2", destiné aux échanges de données scientifiques entre universités et centres de recherche, repose toujours sur le TCP conventionnel qui lui permet tout de même un débit maximum de 350 mégabits/ seconde. Mais il serait tout à fait possible de lui substituer ce TCP rapide sans modifications techniques majeures. On imagine alors les immenses potentialités de calcul qu'aurait ce réseau scientifique mondial, notamment dans les domaines qui requièrent des puissances de traitement toujours plus grandes : physique des particules, physique des matériaux, pharmacogénomique, chimie des protéines etc... Il est intéressant de noter que le Japon travaille lui aussi activement dans ce domaine stratégique des technologies de transmission ultra-rapides. NTT a ainsi annoncé, la semaine dernière (voir article dans @RTFlash 247) avoir développé une technologie qui permettra aux internautes de télécharger un film de deux heures en une trentaine de secondes. Cette nouvelle technologie de fibre optique offrira une vitesse de communication de un gigaoctet par seconde, contre les 100 mégaoctets "seulement" actuellement proposés au Japon pour les connexions à domicile ou au bureau (à comparer à nos pauvres liaisons domestiques ADSL en France qui culminent péniblement à 2 mégabits/seconde !). On ne s'étonnera pas d'apprendre que des firmes comme Microsoft, AOL ou Disney suivent avec le plus grand intérêt l'évolution des ces nouvelles technologies de transmission ultra-rapides. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Microsoft a présenté le 9 juin un nouvel ensemble de logiciels, baptisé Microsoft TV Foundation, qui permet aux abonnés au câble d'accéder plus facilement à la vidéo à la demande. On peut également penser qu'un des objectifs de l'accord juridique, technologique et commercial au sommet, intervenu le 30 mai entre AOL Time Warner et Microsoft (voir mon édito @RTFlash 246 du 6-05-2003) est de préparer dans les meilleurs conditions l'arrivée dans les foyers de l'Internet ultra-rapide intégrant les télécommunications, la télévision à la carte et les services numériques personnalisés "à la demande". Il faut bien comprendre en effet que la perspective de pouvoir offrir aux foyers, et aux entreprises, sans modifications majeures de l'infrastructure Web actuelle, des liaisons Internet à un gigabit/seconde, va changer la nature même de notre utilisation des flux numériques. Pourquoi posséder chez soi une encyclopédie, une discothèque et une vidéothèque sur des supports matériels, même réinscriptibles, quand il deviendra possible de télécharger à la demande, et en une minute, la dernière version de l'Encyclopedia Universalis, toute la musique symphonique de Mozart ou tous les films de Stanley Kubrick ? Par ailleurs, qui peut le plus peut le moins. Pourquoi posséder un magnétoscope ou un magnétophone, fut-il numérique, lorsqu'il sera possible, et bien plus simple, de commander et de télécharger en quelques minutes, via son PC et l'Internet ultra-rapide, n'importe quelle émission ou document sonore ou vidéo ? En outre, avec la généralisation dans nos foyers, bien plus tôt qu'on ne pouvait l'imaginer, de telles connexions à l'Internet ultra-rapide, la fameuse télévision interactive "à la carte", qu'on nous annonce régulièrement depuis plus de 10 ans mais qui n'a jamais véritablement décollée, deviendra une évidence incontournable. Ce n'est plus le consommateur "spectateur" qui s'adaptera aux émissions et films proposés, mais l'ensemble des flux numériques, musique, livres électroniques, images, films, documents vidéos de toute nature, actualités etc. qui seront à tout moment à la disposition du consommateur et dans des versions qui pourront être modifiées et enrichies à l'infini, en fonction de la spécificité de chaque demande ! Mais la généralisation de cet Internet ultra-rapide aura aussi des conséquences économiques et sociales majeures dans bien d'autres secteurs que ceux du divertissement. On imagine en effet les immenses possibilités qui vont être offertes par ce type de connexion en matière de télémédecine et d'assistance médicale à domicile, un domaine qui devrait littéralement exploser, compte tenu du vieillissement accéléré de notre population. Cet Internet ultra-rapide devrait également faciliter et développer de manière considérable le télétravail et l'enseignement à distance et pourrait ainsi contribuer de manière puissante à réduire nos déplacements quotidiens domicile-bureau. Dans un tel scénario tout à fait réaliste, c'est donc bien une nouvelle économie numérique, centrée sur les besoins personnels de l'utilisateur, qui se met en place. Cette accélération technologique rend encore plus vital l'effort d'adaptation politique, sociale, économique et culturelle que doit mener à bien notre pays pour tirer pleinement parti des immenses potentialités de créativité d'innovation et de développement que va permettre d'ici seulement une décennie cette économie d'abondance numérique.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Le gouvernement veut accélérer la diffusion de l'informatique et de l'internet dans les foyers
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Jean-Pierre Raffarin a confirmé le 10 juillet son intention d'encourager les foyers français à utiliser l'internet et à s'équiper en micro-ordinateurs mais il a renvoyé au printemps 2004 l'annonce des mesures les plus concrètes. Lors d'un Comité interministériel pour la société de l'information (CISI) présidé par le Premier ministre -le premier en trois ans-, le gouvernement a annoncé le "lancement de plus de 70 mesures visant à renforcer la confiance du grand public dans l'internet et à permettre à un nombre croissant de Français de se familiariser avec ces technologies", selon un communiqué de Matignon. Il a notamment décidé d'accentuer la lutte contre l'envoi en masse de courriels indésirables ("spamming"), mesure cruciale à ses yeux pour renforcer la confiance des familles en l'internet. Face au fléau du publipostage électronique non sollicité, réalisé sur la base d'adresses irrégulièrement collectées, le gouvernement entend, après les travaux menés l'an dernier par la Commission nationale informatique et liberté (CNIL), "franchir une étape supplémentaire" en mettant en place "un conseil de surveillance" du spamming, qui aura pour mission de "développer des outils d'information et d'orientation sur ce thème à destination des internautes". Dans la même optique, M. Raffarin a choisi de développer "un annuaire de sites francophones labellisés tous publics, une évaluation publique des logiciels de filtrage et un renforcement du signalement des sites pédo-pornographiques". Le CISI a décidé la création auprès de la ministre déléguée à la Recherche, Claudie Haigneré, d'un "Conseil consultatif de l'internet" destiné à "éclairer les choix du gouvernement sur les sujets liés à la société de l'information". Le gouvernement va également renforcer la sécurité des réseaux informatiques et la lutte contre le cyber-terrorisme en mettant en place un groupe de coordination interministériel dédié à la surveillance des réseaux. La politique de formation gratuite à Internet dans les espaces publics numériques, via un label unique "Netpublic", est également au coeur des mesures arrêtées par le CISI. Ce label procède d'un partenartiat entre l'Etat et les collectivités locales. le CISI a aussi décidé de rendre les sites webs publics accessibles aux personnes non voyantes ou malvoyantes, dans la perspective de la révision de la loi de 1975 sur le handicap, annoncée par le Premier ministre pour la rentrée 2003. Mais s'agissant des mesures les plus attendues en faveur de l'équipement des foyers, dont Jean-Pierre Raffarin a fait un objectif phare de la législature -avec, à l'horizon 2007, un ordinateur dans chaque famille ayant des enfants scolarisés-, le chef du gouvernement a décidé de les différer. Du côté de Bercy, on met en avant les contraintes budgétaires pour expliquer que le gouvernement préfère se donner du temps. Selon une source proche du dossier, l'enveloppe globale consacrée à ces mesures est "d'une soixantaine de millions d'euros". Chaque ministère est invité à faire des "propositions précises" au Premier ministre "en vue de la prochaine conférence de la Famille", prévue au printemps 2004. Ainsi, le secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat Henri Plagnol a évoqué devant la presse le développement d'une "administration électronique", plus proche des citoyens. "Il faut passer d'une administration pyramidale à une administration en réseau", a-t-il commenté. Selon un sondage CSA publié fin juin, "l'absence d'utilité" constitue le principal frein à l'achat d'un ordinateur, suivi par le prix et et la complexité du produit. 44 % des foyers non équipés n'envisagent pas d'achat parce qu'ils n'en voient pas l'utilité. En un an, la proportion des ménages disposant d'un micro-ordinateur est toutefois passée de 35 % à 42 %. La barre symbolique des 10 millions de foyers équipés a été franchie au premier trimestre 2003.

CISI du 10-07-03 : http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=40139

Philips s'associe à Sony pour promouvoir Linux
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Huit géants internationaux ont annoncé mardi la création d'un consortium destiné à établir et à promouvoir l'utilisation du système libre Linux dans la fabrication de produits électroniques grand public. Dans un communiqué publié le 1er juillet, les japonais Matsushita, Sony, Hitachi, Sharp, Toshiba, NEC ainsi que le néerlandais Philips et le coréen Samsung annoncent la naissance du forum CE Linux (CELF). "Le CELF développera et formalisera les extensions nécessaires à Linux pour pouvoir correspondre aux propriétés des appareils grand public comme les produits d'image et de son ou les combinés mobiles", expliquent les huit groupes. Le logiciel libre Linux, déjà utilisé par les fabricants de PC et de serveurs, a été choisi pour devenir un système d'exploitation pour appareils électroniques grand public.

Linuxfr : http://linuxfr.org/2003/07/02/13125.html

Matignon lancera une campagne de promotion des PC grand public
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Jean-Pierre Raffarin a décidé de lancer à la fin de l'année, avec le soutien des entreprises du secteur informatique, une campagne de promotion de l'usage des ordinateurs à domicile. Le Premier ministre a reçu à déjeuner les principaux dirigeants du secteur informatique, trois jours avant la tenue à Matignon d'un "comité interministériel pour la société de l'information", dont ce sera précisément le thème central. Les dirigeants français d'une dizaine de constructeurs informatiques (Dell, HP Compaq, Apple, IBM, Toshiba...), de cinq sociétés de services informatiques (Cap Gemini Ernst and Young, Schlumbergersema, Sopra Group, Steria, Atos Origin) et trois éditeurs de logiciels (Microsoft, Sage, Business Objects..) ont participé au déjeuner. Selon un communiqué de ses services, il a "suggéré aux industriels qu'une réflexion et une action communes soient menées" sur l'équipement des ménages en ordinateurs personnels et sur l'usage de ces machines et d'internet. Les participants au déjeuner ont en effet imputé principalement à une "perception insuffisante de l'utilité des micro-ordinateurs" le retard des ménages français en matière d'équipement informatique. Seulement 42 % des ménages français seraient équipés, alors que la moyenne européenne est de 55 %. "Le Premier ministre a annoncé qu'une campagne nationale d'information, conduite par le service d'information du gouvernement (...), serait lancée à la fin de l'année afin de sensibiliser les Français à l'intérêt de s'équiper d'un micro- ordinateur", lit-on dans le communiqué de Matignon. Un groupe de travail commun réunissant les industriels et les différents acteurs publics concernés sera mis en place fin juillet. "La conception par les industriels d'offres spécifiques destinées au grand public, et qui seraient proposées sur le marché en accompagnement de cette campagne, est une des pistes qui pourraient être explorées par ce groupe de travail", précise Matignon.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/030707/85/3an9c.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Le plus long câble supraconducteur a haute température
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Fujika Ltd vient de développer le plus long câble supraconducteur a haute température critique a base d'yttrium. Pour cela, une couche intermédiaire d'oxyde de zirconium est déposée sur un substrat métallique, et la couche supraconductrice déposée sur cette couche protectrice. En réussissant a contrôler la croissance des cristaux de la couche d'oxyde de zirconium, la couche supraconductrice reste stable et se protège ainsi éventuelles détériorations a long terme. La température de travail a également été conservée a son niveau optimum lorsque la couche a été formée. D'une longueur de 100m, le câble est deux fois plus long que le précèdent record. Par ailleurs, ses performances en courant sont excellentes. Fujikura pense qu'un câble d'une longueur de 500m est nécessaire afin de commencer une réelle application et travaille actuellement dans cette direction.

Fujika Ltd : http://www.fujikura.co.jp/contact.html

Manipulation d'un atome de silicium a l'aide d'un microscope à force atomique
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Un groupe de chercheurs de université d'Osaka dirige par les professeurs Seizo MORITA et Yasuhiro SUGAWARA viennent de réussir à manipuler un atome de silicium à l'aide d'un microscope a force atomique. Les chercheurs ont obtenu un échantillon de Si (111) 7x7. Il existe au sein des cristaux de silicium une forte liaison de covalence entre chaque atome mais certains sites d'atomes moins liés apparaissent à la surface et ce sont ce type d'atome que les chercheurs ont ainsi pu manipuler. C'est la première fois qu'une manipulation mécanique, et non électrique, est employée afin de déplacer un seul atome. En utilisant cette méthode, il serait alors possible de procéder a des assemblages moléculaires et/ou atomiques pour le développement de matériaux de prochaine génération.

BE Japon : http://www.adit.fr/adit

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Matière
Matière et Energie
Les bactéries produisent de énergie
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Greifswald (Mecklembourg Poméranie-Occidentale) Les piles a combustible, respectueuses de l'environnement, se présentent aujourd'hui comme la source énergie du futur. Un nouveau concept, basé sur les matières premières renouvelables, émerge: les piles à combustible microbiennes, ou "Bio-piles a combustible". Les chercheurs de université de Greifswald ont réalise une avancée significative dans ce domaine. Les piles a combustible microbiennes utilisent activité métabolique des microorganismes comme source énergie. Les déchets végétaux ou les boues épuration peuvent être utilisés comme substrat de fermentation. Un concept génial qui dans la pratique a un rendement électrique faible, a cause de la mauvaise "connexion" des microbes avec le circuit électrique. Une nouvelle approche a été développée afin de capter facilement les électrons issus des bactéries sur les électrodes: au cours du processus, le milieu de fermentation est pompé en continu dans une zone anodique, séparée de la zone cathodique par une membrane semi-perméable. La nouveauté réside dans la composition de l'anode: une électrode de platine, recouverte d'une couche d'un matériau conducteur, la polyaniline. Cette derniere couche est biocompatible et électrocatalytiquement active. Elle absorbe les électrons produits pas le métabolisme des microorganismes et les transporte jusqu'à l'anode, participant ainsi activement a la génération du courant électrique. La désactivation progressive de l'anode, par accumulation de produits d'oxydation, est de plus significativement ralentie par la polyaniline. Cette nouvelle bio-pile à combustion a un rendement électrique continu de 1,5 mA/cm2, et fait progresser cette technologie de l'ordre du microampère a celui du milliampère.

BE Allemagne : http://www.be.adit.

Energie solaire: une expérience francilienne couronnée de succès
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Des panneaux captant l'énergie solaire pour produire de l'électricité, installés sur un toit en bordure de Paris, ont produit en 13 mois l'équivalent de la consommation annuelle de courant de neuf familles, a annoncé vendredi une association spécialisée à l'origine de cette initiative.

Des capteurs totalisant 220 m2 ont été installés sur le toit d'un immeuble HLM de Montreuil (Seine-Saint-Denis), situé à 100 mètres de la capitale. Raccordés au réseau EDF le 19 avril 2002, ils avaient produit au 30 juin dernier 30 MWh (mégawatts/heure) d'électricité, a précisé le Comité de liaison des énergies renouvelables (CLER) qui regroupe des industriels du secteur, des collectivités locales et des universitaires. Ce chiffre correspond à la consommation d'électricité de neuf familles si l'on exclut le chauffage et l'eau chaude, selon le CLER qui a son siège dans l'immeuble. Fin avril 2003, soit un an après le démarrage de l'opération, le toit photovoltaïque, du nom de la technique utilisée, avait déjà produit 22,5 MWh, soit 12,5 % de plus que prévu.

AFP : http://www.larecherche.fr/actu/n030704043855.90cwppc0.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Mai 2003: le plus chaud depuis 1880, selon l'ONU
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Mai 2003 a été le mois de mai le plus chaud dans le monde depuis le début des relevés météorologiques en 1880, a annoncé mercredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).Selon cette agence spécialisée de l'ONU, "la température moyenne à la surface du globe (terres émergées et océans confondus) enregistrée en mai 2003 est la deuxième plus forte température jamais observée depuis le début des relevés en 1880 et même la plus forte si l'on ne tient compte que des seules terres émergées". La température moyenne des terres émergées a atteint en mai 11,2 degrés Celsius, soit près de 1 % de plus (0,96 %) que la température moyenne de ce mois relevée depuis 1880. Elle s'est élevée à 14,8 degrés, soit 0,54 % de plus en 123 ans, si l'on prend en compte à la fois les terres émergées et les océans. Les mois de mai et de juin ont donné lieu à des phénomènes climatiques extrêmes d'un niveau record, relève l'Organisation. Ainsi, une canicule inégalée depuis des décennies a frappé le sud de la France en juin avec une température moyenne supérieure de 5 à 7 degrés à la moyenne, le thermomètre dépassant par endroits 40 dans le sud-ouest. En Suisse, le mois de juin a été le plus chaud jamais observé depuis au moins 250 ans. En Inde, la hausse habituelle du thermomètre avant la mousson (qui commence fin juin) a été de 2 à 5 degrés supérieure aux moyennes hebdomadaires de la période, le thermomètre oscillant entre 45 et 49 degrés. Aux Etats-Unis, mai a vu le plus grand nombre de tornades jamais enregistrées en un mois dans le pays : 562. Au même moment, les températures moyennes hebdomadaires ont été inférieures de 2 à 6 degrés à la normale. Les mois de mars à mai ont été exceptionnellement pluvieux avec des précipitations variant de 50 à 350 mm en trois mois, selon les régions. Les phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, froid, inondations, tornades, tempêtes, fortes précipitations et sécheresses) "augmentent graduellement depuis 100 ans" en fréquence mais leur intensité n'a jamais été aussi élevée que dans les dernières années, selon l'Organisation. "L'élévation générale des températures due au changement climatique pourrait entraîner une augmentation de fréquence et d'intensité de ces phénomènes extrêmes", souligne l'0MM.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030702/202/3ae4n.html

Effet de serre: des entreprises s'engagent, le gouvernement se félicite
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Le gouvernement s'est félicité le 10 juillet de l'engagement pris par 24 entreprises de réduire volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre, une initiative conforme selon lui à sa "conception de l'action politique" qui veut "encourager au lieu de contraindre".Plusieurs grands patrons ont officiellement remis aux ministres chargées de l'Industrie, Nicole Fontaine, et de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, un livre contenant les engagements de 21 multinationales françaises et étrangères et des trois énergéticiens nationaux, EDF, Gaz de France et SNET, pour réduire leurs émissions de CO2 et autres gaz nocifs pour la planète. Mme Fontaine s'est déclarée "très heureuse" que de tels engagements aient été pris, saluant une "démarche d'anticipation et de concertation avec des engagements précis et chiffrés qui sont désormais visibles". "C'est un exemple fort de notre conception de l'action politique: encourager et accompagner au lieu de contraindre, favoriser l'initiative au lieu de l'imposer", a-t-elle ajouté. Ces engagements ont été validés par un organisme patronal créé en septembre 2002, l'Association des entreprises pour la réduction des gaz à effet de serre (AERES), où des experts gouvernementaux siègent à titre d'observateurs. Le gouvernement a ainsi clairement apporté son soutien au principe d'engagements volontaires de l'AERES, soutenu par le patronat par opposition à tout impôt écologique du style "écotaxe", qui avait été prévue par le gouvernement Jospin avant d'être censurée par le conseil constitutionnel. "Aujourd'hui, nous pouvons dire que le pari est tenu. D'une manière générale, tous ces engagements volontaires ont donné de bons résultats", a ajouté Mme Bachelot. Au total, les 24 groupes se sont engagés à réduire volontairement de 14 % leurs émissions de gaz à effet de serre (GES, six gaz dont le CO2) produites par leurs activités françaises d'ici fin 2007 par rapport à 1990, soit 20 millions de tonnes équivalent CO2, a précisé l'AERES. Ces engagements se doublent d'une initiative pour favoriser la baisse des émissions de GES dans les PME-PMI, à l'initiative du Medef (l'une des trois organisations patronales impliquées dans l'AERES) et de l'Agence de développement et de maîtrise de l'énergie (Ademe, public). Deux fédérations, celle des Tuiles et Briques et celle de la Plasturgie, ont déjà signé cette convention qui entend, par des moyens techniques et financiers, aider les PME-PMI à mieux maîtriser leurs consommation d'énergie. L'ensemble de ces engagements "prépare les entreprises à la mise en oeuvre au niveau international du Protocole de Kyoto, prévue en 2008, et au niveau européen de la directive qui créera dès 2005 un marché de quotas d'émission" de CO2, a estimé Yves-René Nanot, président de l'AERES et PDG des Ciments Français. Dans le cadre du protocole de Kyoto, signé en 1997, la France s'est engagée à maintenir pendant la période 2008-2012 ses émissions de GES au niveau de celles de 1990. Or le respect du protocole de Kyoto "implique pour les pays industrialisés une diminution de l'ordre de 75 % des émissions", et tous "doivent unir leurs efforts pour atteindre cet objectif ambitieux, a rappelé Mme Fontaine. Et dans ce cadre, "il ne serait pas acceptable que la seule Europe s'engage sur cette voie et en supporte tout le coût économique et industriel", a-t-elle ajouté. Avant de conclure: "Il faut que le plus rapidement possible, tous les pays, y compris les Etats-Unis (qui n'ont pas ratifié Kyoto, ndlr) se joignent à cet effort collectif".

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030710/202/3atb7.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L'IRM pour anticiper l'attaque cardiaque
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) serait particulièrement efficace pour détecter des saignements à l'intérieur d'artères obstruées par des plaques d'athérome. Une situation susceptible de conduire à un accident vasculaire cérébral (AVC). Deux travaux canadiens viennent de mettre en évidence le rôle intéressant de l'IRM en la matière. Alan Moody, radiologue au Sunnybrook and Women's College Health Science Center à Toronto, a fait passer cet examen - au niveau du cou - à un groupe de malades qui présentaient les signes et symptômes habituels qui précèdent un AVC. Dans six cas sur dix l'imagerie a révélé l'existence de saignements. Alors qu'aucune complication n'a été détectée parmi le groupe contrôle constitué de sujets en bonne santé. « De nombreux médicaments sont aujourd'hui disponibles pour stabiliser voire arrêter la croissance des plaques d'athérome » explique Alan Moody. « Le fait de pouvoir identifier les plaques dangereuses peut réellement contribuer à anticiper l'attaque cardiaque avant que les symptômes n'apparaissent ».

Circulation : http://circ.ahajournals.org/

LE SRAS maîtrisé mais pas éradiqué: l'OMS évite tout triomphalisme
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 5 juillet que l'épidémie de pneumonie atypique était maîtrisée au niveau mondial, tout en invitant les autorités sanitaires à ne pas baisser leur garde face à une maladie pour laquelle 200 malades sont toujours hospitalisés. La maîtrise mondiale du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est acquise avec le retrait le jour même de Taïwan de la liste des régions touchées par l'épidémie, 20 jours après que le dernier cas eut été détecté dans l'île, a annoncé l'OMS, qui avait déjà levé, le 17 juin, son avis déconseillant de s'y rendre. "Samedi nous ne marquons pas la fin du SRAS, mais nous observons une étape importante: l'épidémie mondiale de SRAS est sous contrôle", indique Gro Harlem Brundtland, directrice exécutive de l'OMS, citée dans un communiqué de l'agence onusienne. "Nous devons garder en mémoire le fait que le monde n'est pas débarrassé du SRAS, il y a encore près de 200 patients du SRAS dans les hôpitaux", a par ailleurs déclaré Mme Brundtland à des journalistes. "Et il est possible que des cas de SRAS aient échappé au réseau de surveillance, et nous savons qu'un seul cas peut marquer le début d'un nouvelle poussée" de SRAS, a-t-elle ajouté. Les experts de l'OMS ont exprimé leurs craintes d'un "faible nombre" de cas qui pourrait avoir échappé aux autorités sanitaires ou d'un retour de la maladie couplé avec l'arrivée dès l'automne d'autres affections respiratoires virales comme la grippe. "Nous ne pouvons pas laisser un sentiment de sécurité trompeur se développer quant à la maîtrise annoncée aujourd'hui, parce que la sécurité trompeuse pourrait devenir notre pire ennemi", a également déclaré à la presse le Dr David Heymann, responsable des maladies infectieuses à l'OMS, qui estime le délai de surveillance nécessaire à encore "au moins un an". L'OMS préconise la poursuite des recherches scientifiques consacrées à la maladie, dont celles visant à établir son origine animale, avant sa transmission à l'homme, alorsque les tests de diagnostic ne sont pas encore capables de déceler assez tôt les cas de SRAS, estime l'organisation. L'agence onusienne presse les gouvernements de renforcer leurs systèmes sanitaires afin d'être en mesure de faire face à une prochaine épidémie de pneumonie atypique, notamment en améliorant les structures chargées de la surveillance et du décompte des cas. Le Dr Heymann a prévenu qu'il s'attendait à de nouveaux cas de SRAS. "Si nous n'avons pas d'informations supplémentaires sur des cas suspects ou probables, cela signifiera que les pays ne remplissent pas leur tâche en termes de surveillance, un domaine dans lequel il est important de continuer", a-t-il encore dit. Les autorités sanitaires de Taïwan, dernier pays à être rayé de la liste qui avait été établie par l'OMS, ont fixé le bilan de l'épidémie à 674 cas, dont 84 mortels, tandis que 28 patients restent hospitalisés. Au niveau mondial, le SRAS a fait plus de 800 morts à travers une trentaine de pays, depuis son apparition en novembre 2002 dans la région chinoise de Canton (sud). Une alerte mondiale avait été lancée le 12 mars par l'OMS, après l'apparition de la maladie à Hong Kong.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030705/202/3aj5f.html

Révolution dans la surveillance des molécules
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Combien de méningites seront évitées chez l'enfant grâce au nouveau vaccin Prévenar lancé sur le marché ces dernières semaines en France ? Quel est l'impact des nouveaux anti-inflammatoires pour réduire les hémorragies digestives, complications non négligeables des anciens traitements ? Pour répondre à toutes ces questions, un accord signé il y a quelques jours entre les pouvoirs publics et l'industrie pharmaceutique prévoit désormais la mise en oeuvre d'enquêtes sur les nouveaux médicaments après leur mise sur le marché, alors que jusqu'à présent leur évaluation s'arrêtait quasiment au moment de leur commercialisation. «Les médicaments sont les produits les plus étudiés avant leur mise sur le marché, explique le professeur Lucien Abenhaim, directeur général de la santé, également expert en pharmaco-épidémiologie et principal inspirateur de cette démarche innovante, mais il y a encore beaucoup de choses que l'on ne connaît pas quand ils commencent à être commercialisés. Les essais avant la mise sur le marché sont faits sur des populations très sélectionnées excluant en général les femmes enceintes, les personnes âgées, celles souffrant d'une autre maladie ou prenant d'autres médicaments. Dans la «vraie vie», les choses se passent de manière différente.» De surcroît, ces essais portent sur un nombre limité de patients, quelques centaines, exceptionnellement quelques milliers. Ils ne permettent donc pas de mettre en évidence des effets secondaires rares et graves. L'industrie pharmaceutique met désormais sur le marché des médicaments visant à traiter des maladies chroniques de plus en plus fréquentes, destinés à des millions d'utilisateurs qui prendront le traitement à vie, ou presque. Pour des raisons de santé publiques évidentes et pour des raisons économiques aussi, il est donc fondamental de connaître avec précision les effets de ces médicaments sur la santé des populations. C'est l'objectif des études dites «post-AMM (autorisation de mise sur le marché)» qui viennent d'être définies le 15 juin dernier par la signature d'un accord-cadre entre le Comité économique des produits de santé et les entreprises du médicament pour la période 2003-2006. Selon cet accord, ces études devraient concerner «les médicaments pouvant être prescrits à une large population, ceux pour lesquels existe une forte probabilité d'utilisation hors des indications qui exposerait la population ainsi traitée à un risque non évalué et encore ceux susceptibles d'avoir un impact significatif sur l'organisation du système de santé». Ces études devraient permettre aux décideurs en santé publique de disposer d'informations bien plus précises concernant les effets de ces nouvelles molécules appliquées à la population française. «Il s'agit d'évaluer les prescriptions, savoir si ce sont bien les «bonnes» personnes qui reçoivent le médicament dans les «bonnes» indications. Il s'agit aussi de vérifier que les résultats favorables observés dans les essais thérapeutiques sont retrouvés en conditions réelles et encore mesurer en grandeur nature ou presque l'importance des effets secondaires», poursuit le professeur Abenhaim. Ces enquêtes post-AMM devraient s'appuyer sur la base de données de la Caisse nationale d'assurance-maladie des travailleurs salariés (Cnamts), la plus importante du monde en la matière (48 millions de personnes). Des groupes de travail ont mis au point des stratégies pour l'exploiter à des fins épidémiologiques, avec l'accord de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés). L'industrie pharmaceutique devrait financer ces études.

Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/20030708.FIG0209.html

Une réduction régulière des cas de SIDA depuis l'introduction des multithérapies
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Une étude européenne publiée cette semaine dans le Lancet examine l'impact des multithérapies sur l'épidémie de VIH/SIDA. Ces traitements ont eu un effet constant ces dernières années : une réduction des pathologies et des décès liés au VH/SIDA. Les multithérapies ont été introduites en 1996 et ont immédiatement amélioré la prise en charge de l'infection par le VIH. Amanda Mocroft (The Royal Free and University College Medical School, Londres) et des confrères européens ont cherché à mesurer l'impact de ces traitements depuis leur introduction jusqu'à aujourd'hui. Les données de près de 9800 patients européens, israéliens et argentins ont été utilisées. Ainsi, l'incidence des cas de SIDA ou de décès a diminué de 8 % tous les six mois après septembre 1998. Les patients avec un faible nombre de CD4 avaient de meilleurs taux de survie dans la période avancée (1998-2002) des multithérapies comparée à la phase d'introduction des ces traitements (1996-97). L'incidence des cas de SIDA était environ réduite de moitié dans la période 1998-2002 par rapport à 1996-97 et le risque de décès était réduit de 40 %.

Caducée : http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=&idb=4836&cal=1

Lancement du projet de décryptage complet des protéines du cerveau
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Deux chercheurs allemands ont été chargés de mener un projet international pour établir la liste complète des protéines du cerveau, une ambition qui pourrait accélérer la recherche contre les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, ont-ils indiqué à la presse allemande de mardi.La direction du "Human Brain Proteome Project" (Projet de protéome du cerveau humain), qui rassemblera 125 équipes de chercheurs, a été confié à ces chercheurs en raison de l'avance de l'Allemagne dans ce domaine, ont indiqué Helmut Meyer et Joachim Klose, au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le nombre de protéines produites par le cerveau humain, dont le rôle est essentiel pour son fonctionnement, est estimé à 12.000 par le Dr. Meyer, de l'Université de la Ruhr à Bochum (ouest) et le Dr. Klose, de l'hôpital Virchowklinikum à Berlin. L'accumulation, ou l'absence, de certaines protéines en cas de maladie d'Alzheimer ou de Parkinson est régulièrement mise en avant par les chercheurs internationaux. Le projet est parrainé par le "Human Proteome Organisation", une association internationale de scientifiques. Les deux chercheurs se donnent "plusieurs années" avant d'arriver à la liste des protéines. Le terme de protéome, créé par les scientifiques en référence au "génome", désigne la totalité des protéines trouvées dans un organisme donné. La maladie d'Alzheimer se manifeste par des troubles de la mémoire, du langage et du comportement, et aboutit à une démence grave. Rien qu'en France, cette maladie touche aujourd'hui 434.000 personnes de plus de 65 ans et, avec le vieillissement de la population, les experts prévoient que ce chiffre atteindra 600.000 vers 2020. Caractérisée par un tremblement, une raideur et une lenteur des mouvements, la maladie de Parkinson touche elle environ 1% de la population de plus de 50 ans. En France, elle affecte plus de 100.000 personnes, et 1.000 nouveaux cas apparaissent chaque année.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030708/202/3aodb.html

Une nouvelle voie pour guérir la paralysie
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Les paralysies accidentelles pourraient être réparées. Une équipe de chercheurs français a démontré un mécanisme permettant à des souris paralysées de remarcher, ce en réparant leur moelle épinière sectionnée. Les lésions accidentelles de la moelle épinière provoquent une perte irréversible de la fonction motrice volontaire. La paralysie est due à l'absence de régénération des terminaisons (les "axones") des neurones endommagés qui conduisent l'influx nerveux en provenance du cerveau et commandent la marche. Les chercheurs ont identifié la cause de cette absence de régénération après section de moelle : la surproduction ou "surexpression" de deux protéines dans le tissu de soutien du système nerveux, qui aboutit à des cicatrices constituant une sorte de grillage impénétrable, un milieu hostile à la régénération des axones. L'équipe de l'Inserm, dirigée par Alain Privat à Montpellier, a cherché à bloquer la formation de cette cicatrice. Elle a élaboré trois groupes de souris transgéniques dont les gènes assurant la synthèse de ces protéines étaient inactivés : dans le premier et deuxième groupe, un seul gène a été inactivé (celui de la GFAP ou celui de la Vimentine) tandis que les deux gènes étaient neutralisés dans le dernier groupe. Après une lésion de la moelle de nature à entraîner une paralysie limitée à une seule patte postérieure, seules les souris chez lesquelles les deux gènes avaient été inactivés ont récupéré une fonction locomotrice. Ces rongeurs n'ont pas développé de cicatrices et présentent à l'examen un accroissement du bourgeonnement des axones nerveux, allant jusqu'à une reconstitution des circuits ayant permis la récupération fonctionnelle. Sur la base de ces résultats, une stratégie thérapeutique originale, pour les lésions traumatiques du système nerveux central mais aussi dans le cas de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, où des phénomènes apparentés d'obstruction sont observés, pourrait être envisagée, selon les chercheurs. En collaboration avec l'équipe de Jacques Mallet (CNRS, Pitié Salpetrière, Paris), les chercheurs de Montpellier sont ainsi en train de développer une stratégie de thérapie génique, qui consiste à soigner une maladie par l'introduction de gènes correcteurs.

INSERM : http://www.inserm.fr/

Le liquide amniotique source possible de cellules souches
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Le liquide amniotique dans lequel baigne le bébé avant de naître contiendrait de précieuses cellules souches susceptibles d'évoluer en toutes sortes de tissus ou d'organes au potentiel réparateur pour les patients, selon des généticiens autrichiens. L'équipe du professeur Markus Hengstschlaeger (université de Vienne) a extrait du liquide amniotique humain un petit groupe de cellules qui fabriquent une protéine baptisée Oct-4, la marque-clé des cellules souches à potentiel multiple. "Toutes les lignées de cellules souches pluripotentes de mammifères expriment la protéine Oct-4, qui disparaît rapidement quand les cellules se différencient" en tissus divers (sang, nerf, peau, ...), note-t-il. Ces recherches sont encore au stade préliminaire, prévient le professeur Hengstschlaeger, dont les travaux sont parus dans le journal européen Human Reproduction. Il les a par ailleurs communiqués à Madrid au congrès annuel de la société européenne pour la reproduction humaine et l'embryologie (ESHRE). Les chercheurs ont déjà démontré que ces cellules pouvaient se transformer en cellules nerveuses. En outre, elles possèdent trois molécules caractéristiques des cellules souches à potentiel multiple, dites "pluripotentes", selon les premières analyses. Si la poursuite des recherches confirme que ces cellules ont un potentiel similaire à celui des cellules souches embryonnaires, elles pourraient remplacer les embryons humains comme source de cellules souches et calmer les polémiques d'ordre moral qui agitent ce domaine de la recherche, selon les chercheurs. "Même si, en fin de compte, leur capacité de transformation apparaissait limitée à certains types de cellules, cette découverte reste néanmoins extrêmement intéressante", selon le généticien. Selon nombre de scientifiques, les cellules souches seront un jour utilisées pour réparer des organes à la place des greffes ou de médicaments. Les cellules souches sont de trois types: totipotentes (elles peuvent donner toutes les cellules du corps et celles du placenta), pluripotentes (peuvent également donner toutes les cellules de l'organisme à l'exception des membranes embryonnaires) et multipotentes (peuvent se transformer mais en un nombre limité de différentes sortes de cellules). L'équipe autrichienne est la première à identifier cette source potentielle de cellules souches pluripotentes dans le liquide amniotique, même si d'autres ont suggéré que des cellules de ce fluide pourraient donner des cellules de peau.

Human Reproduction de juillet 2003 :

http://humrep.oupjournals.org/cgi/content/abstract/18/7/1489

"Ariane", une pomme "mise en orbite" soixante ans après son lancement
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Une nouvelle variété de pomme, "Ariane", vient de faire son apparition dans le commerce en France, au terme de soixante années d'efforts motivés par la volonté d'obtenir un fruit résistant à une maladie des pommiers, a annoncé lundi l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).Le lancement des travaux portant sur cette pomme homonyme de la célèbre fusée européenne remonte en effet à 1943, date à laquelle un chercheur américain, Fredric (BIEN: Fredric) Hough, remarque qu'une espèce de la famille des pommiers, "Malus floribunda", résiste à une maladie des arbres fruitiers (causée par un champignon). Le problème, c'est que ce pommier ne donne que des fruits minuscules, plus petits qu'une cerise, et immangeables. L'agronome américain va alors croiser "Malus floribunda" avec une variété commerciale vendue sous l'appellation de Rome Beauty, et c'est un premier pas vers la future Ariane. Au terme d'une série de croisements, les scientifiques du centre de recherches de l'INRA à Angers (Maine-et-Loire) obtiennent, en 1979 (année de naissance de la fusée Ariane, elle aussi), l'hybride X-6407 qui recevra le nom d'Ariane. Pendant les années 1980, les tests se poursuivent à Angers, en serre, puis en pépinière et, enfin, dans un réseau national. La pomme Ariane "décolle" en 2002. Elle est alors inscrite au catalogue officiel des variétés et c'est également le début des premières plantations commerciales, soixante ans après la découverte des propriétés intéressantes du pommier "à cerises" et au terme de 24 années de labeur à l'INRA: rien d'anormal, la recherche de nouvelles variétés se compte toujours en dizaines d'années.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030707/202/3anic.html

BVA1, la bactérie qui raffole du plastique
Samedi, 12/07/2003 - 00:00

Une bactérie capable de dégrader du chlorure de vinyle, notamment utilisés dans la fabrication des matières plastiques, a été identifiée par le microbiologiste Frank Loeffler, du Georgia Institute of Technology (Géorgie). BAV1, comme on l'a baptisée, a été repérée au sein d'échantillons de terre prélevés dans les profondeurs d'une décharge toxique du Michigan. Première du genre, cette bactérie agit sur le dichloroéthylène et le chlorure de vinyle et les convertit en simples éthylène et sels inorganiques. Le possible emploi de BVA1 comme dépolluant a déjà été testé avec succès par le chercheur américain sur le site même de sa découverte. L'organisme présente en effet toutes les qualités requises : il est inoffensif pour l'homme, même à grande concentration, survit en anaérobie (absence d'oxygène) et dépérit lorsque disparaît sa "nourriture". Jusqu'à présent, le moyen le plus utilisé pour se débarrasser du chlorure de vinyle consistait à pomper les eaux souterraines contaminées et à les vaporiser dans l'air afin que le produit se désagrège de lui-même. Le chlorure de vinyle constitue, selon l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA), le polluant chimique industriel le plus courant ; volatile en surface, il peut demeurer des centaines d'années en sous-sol et provoquer, après une brève exposition, vertiges, somnolence ou maux de tête. Il est également répertorié comme substance cancérigène pour l'homme.

USAT 02/07/03 :

http://www.usatoday.com/news/science/2003-07-02-toxic-feeder_x.htm

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