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NUMERO 210 |
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Edition du 27 Septembre 2002
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Edito
Une nouvelle révolution de la Biologie
Décidément la biologie est bien en train de connaître la plus grande révolution de son histoire et chaque mois qui passe révèle de nouvelles et extraordinaires possibilités de duplication et de régénération du vivant. Après les fantastiques propriétés de régénération et de restauration fonctionnelle des cellules-souches embryonnaires et adultes, mises en évidence au cours de ces derniers mois et souvent évoquées dans notre lettre (voir dans la rubrique médecine de notre lettre n°206 l'article sur le traitement révolutionnaire de l'artérite par injection de cellules souches de moelle épinière et sur les potentialités des cellules-souches pour traiter les maladies des yeux) c'est à présent la découverte de l'existence d'un mécanisme universel, jusqu'alors ignoré, gouvernant le vivant et sa reproduction, qui vient bouleverser les sciences de la vie. Ce mécanisme baptisé "ARN interférents" par les scientifiques, permet de "mettre en veille" certains gènes pathogènes responsables du déclenchement de graves maladies. La compréhension et la maîtrise de ce mécanisme ouvrent des perspectives aussi immenses qu'imprévisibles en ce qui concerne les génomes végétaux, animaux et humains. Cette découverte, diffusée au grand public, samedi 10 août, par le quotidien anglais The Independent ( Independant du 10-08-2002 http://www.independent.co.uk/story.jsp?story=323027) pourrait donner naissance à des outils thérapeutiques d'un nouveau type contre les maladies infectieuses et virales mais aussi contre les cancers. Bien qu'il soit encore trop tôt pour mesurer la portée exacte de cettedécouverte, la communauté scientifique est persuadée que cette possibilité de désactivation des gènes par interférence de l'ARN ouvre des perspectivesthérapeutiques nouvelles qui viennent prolonger et amplifier celles déjà entrevues par le séquençage de la totalité du génome de l'espèce humaine. La révolution a débuté, en 1990, avec les expérimentations sur les mécanismes moléculaires de coloration des pétunias du professeur Richard Jorgensen de l'université de l'Arizona, à Tucson. A partir de la technique génétique dite "antisens", il était parvenu à obtenir un changement de couleur de ses pétunias en intégrant dans leur patrimoine héréditaire des gènes capables de modifier la lecture des gènes végétaux naturellement impliqués dans la coloration. Comme cela est souvent le cas en science, le professeur Jorgensen venait, sans le savoir, d'utiliser le mécanisme d'"interférence de l'ARN". Ce n'est qu'en 1998, avec les travaux conduits sur un ver (Caenorhabditiselegans) et sur une mouche (la drosophile) publiés dans la revue scientifique Nature, que l'existence généralisée de ce mécanisme de désactivation des gènes a pu être mis en lumière dans d'autres genres vivants. Depuis, les travaux des équipes dirigées par Gordon Carmichael (université du Connecticut) et Philip Sharp (Massachussets Institute of Technology, Cambridge) ont révélé l'existence de minuscules fragments d'informations génétiques, présents dans les cellules sous la forme d'ARN - la molécule qui traduit l'ADN en protéines - capables d'"interférer" dans la lecture de l'information biologique contenue dans l'ADN. l'ARN interférent est sans doute le plus ancien moyen de lutte contre les agents infectieux, et l'un des mécanismes fondamentaux de la vie. Mais au fil de l'évolution, les vertébrés ont abandonné ce système de défense archaïque au profit des anticorps et des interférons. Aux origines de la vie, ces petits ARN venaient se coller aux ARN viraux, neutralisant ainsi les virus. Les plantes et les invertébrés s'en servent toujours ainsi. Chez les humains, ces éléments se sont reconvertis en «horlogers des gènes» : les ARN interférents allument ou éteignent les gènes en fonction des besoins de l'organisme. Ces équipes américaines ont révélé, récemment, dans la revue Nature, qu'un tel mécanisme pouvait être utilisé à des fins thérapeutiques. Ces deux équipes viennent en outre de démontrer in vitro qu'elles pouvaient, en utilisant ce mécanisme, prévenir l'infection de cultures de cellules humaines par des virus responsables, d'une part, de la poliomyélite et, d'autre part, du sida. Cette nouvelle découverte éclaire le décryptage du génome humain d'une lumière nouvelle car, outre les 30 000 gènes dont la cartographie complète est attendue en 2003, les chercheurs vont également devoir décrypter ces innombrables fragments d'ARN qu'ils ont longtemps négligés. A présent les chercheurs vont accélérer les essais visant à introduire ces minuscules fragments d'ARN dans le noyau cellulaire afin d'essayer de commander la désactivation des gènes les plus pathogènes, notamment ceux qui permettent le déclenchement de graves maladies virales ou de cancers. Il ne fait désormais plus aucun doute que l'on parviendra, à terme, à contrôler de manière de plus en plus fine et sélective l'activation et la désactivation d'un nombre croissant de gènes, et ce contrôle de l'activité génétique deviendra évidemment un fantastique outil thérapeutique dans le traitement d'une multitude de maladies de nature bactérienne, virale ou cancéreuse. Si l'on imagine les extraordinaires possibilités thérapeutiques ouvertes par l'utilisation de ces interrupteurs génétiques et les potentialités régénératrices des cellules-souches, qui ne cessent de se confirmer et de s'étendre, on peut, même en faisant preuve d'un optimisme prudent et en tenant compte des difficultés techniques de maîtrise de ces nouvelles connaissances fondamentales, prévoir que la biologie, la médecine, et plus largement la santé et les conditions de vie de nos populations vieillissantes, vont connaître au cours des 20 prochaines années une révolution aux conséquences sociales, économiques et morales sans précédent dans la longue histoire de l'humanité. Grâce à ces progrès décisifs dans la connaissance et la maîtrise des mécanismes fondamentaux du vivant, l'espérance de vie sans incapacité (EVSI), qui constitue un indicateur fondamental de qualité de vie, va très probablement continuer accroître encore plus vite que l'espérance de vie à la naissance (c'est déjà le cas actuellement), qui augmente d'un an tous les 4 ans, en France. Dans cette perspective, il est plus que jamais essentiel que notre pays prenne toute sa place dans cette aventure scientifique et humaine exaltante et consacre à la recherche, notamment dans ce domaine des sciences de la vie, des moyens exceptionnels, à la hauteur des enjeux et des espoirs immenses qui s'annoncent. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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L'Union internationale des télécommunications a publié son premier indice des technologies mobiles/Internet dans un rapport de 240 pages intitulé "Internet for a Mobile Generation". L'indice permet de mesurer les résultats obtenus en matière de technologies mobiles et de l'Internet par plus de 200 économies ainsi que les probabilités qu'elles ont de tirer parti des nouveautés survenant dans ce domaine. "Séparément, les communications mobiles et l'Internet se sont révélés être les deux principaux moteurs de la demande de services de télécommunication par les consommateurs au cours de la dernière décennie du XXe siècle. Combinés, ils devraient représenter un des principaux moteurs de la demande de notre siècle", déclare M. Tim Kelly, Chef de l'Unité des stratégies et des politiques de l'UIT. Toutefois, il prévient que "s'il ne faut pas beaucoup d'imagination pour comprendre que la convergence des communications mobiles et de l'Internet aura des répercussions considérables, celles-ci pourraient bien se faire attendre plus longtemps que prévu". Selon ce rapport de l'ITU (International Telecommunication Union), la France ne fait pas partie des 20 pays les plus avancés sur le plan de la pénétration des NTIC. Le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore le Portugal , respectivement en 8ème, 17ème et 19ème position, devancent ainsi la France. Pour établir ce classement, l'ITU a compilé, pays par pays, 26 paramètres différents allant du taux de pénétration de l'Internet, en passant par le nombre de FAI ou le chiffre d'affaires généré par le marché des télécoms. Ces 26 paramètres ont été agrégés puis rapportés à une échelle de 100. Selon ce savant calcul, la première place du classement revient à Hong-Kong avec une note de 65,88. Le territoire, désormais sous tutelle chinoise, devance deux pays européens nordiques : le Danemark (65,61) et la Suède (65,42). Les Etats-Unis, avec une note de 65,04, arrivent en cinquième place. L'absence de la France apparaît d'autant plus marquée que douze pays européens sont présents au "top 20" de l'ITU. Cette absence reflète pourtant les retards qui sur les cinq dernières années n'ont pas été comblés. Selon les chiffres collectés en mars dernier par l'ART (Autorité de régulation des télécommunications), la France affiche par exemple le plus faible taux de pénétration en téléphonie mobile européen avec un score de 62 %. Même constat sur le marche de l'accès Internet : la France plafonne avec un taux de pénétration de 19 % alors que le Royaume-Uni ou l'Allemagne flirtent avec les 25 %. Il convient également de noter que s'il est vrai que les économies qui ont les meilleures notes dans le rapport, telles que Hong Kong (Chine), le Danemark ou la Suède, appartiennent toutes à des pays à revenus élevés, il existe également de nombreuses économies à faible revenu, ou à revenu faible-moyen, voire moyen-élevé, dont les résultats sont bien meilleurs que leur PIB par habitant en termes relatifs ne le laisserait supposer. Parmi les économies à moyen-faible revenu, les Philippines sont les mieux placées (33ème position) pour adopter rapidement l'Internet "mobile", en particulier parce que la structure du marché y est relativement ouverte. La Chine est, elle aussi, bien placée (47ème position) compte tenu de son modeste PIB par habitant. Récemment, elle a dépossédé les Etats-Unis du titre de marché comptant le nombre le plus important d'utilisateurs de téléphonie mobile du monde. Indice des technologies mobiles/Internet: les 20 premiers pays du monde Hong Kong, Chine 65,88 1 Danemark 65,61 2 Suède 65,42 3 Suisse 65,10 4 Etats-Unis 65,04 5 Norvège 64,67 6 Corée (Rép. de) 63,42 7 Royaume-Uni 63,00 8 Pays-Bas 62,25 9 Islande 62,03 10 Canada 61,97 11 Finlande 61,22 12 Singapour 60,58 13 Luxembourg 58,58 14 Belgique 57,80 15 Autriche 57,72 16 Allemagne 55,53 17 Australie 55,40 18 Portugal 55,13 19 Japon 54,94 20 UIT : http://www.itu.int/newsroom/press_releases/2002/20-fr.html
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La console de jeux vidéo PlayStation 2 de Sony peut désormais faire office de relais entre un ordinateur de bureau (Macintosh ou PC) et un téléviseur, pour visionner des vidéos sur ce dernier. Grâce à l'adaptateur réseau pour PS2 que le constructeur japonais a lancé aux États-Unis, et qui arrivera à la fin de l'année en France. Mais il faut également installer sur l'ordinateur le logiciel QCast Tuner que l'éditeur texan BroadQ vient opportunément de sortir. Vendu environ 50 dollars, Qcast Tuner permet de visionner sur un téléviseur les fichiers vidéo présents sur le disque dur de l'ordinateur. Le logiciel gère également les fichiers audio, au cas où l'utilisateur voudrait écouter ses MP3 sur une chaîne Hi-Fi reliée à la PlayStation. Ce système présente surtout un intérêt lorsque l'ordinateur de bureau est éloigné du téléviseur. La console de jeu, par nature installée à côté de ce dernier, sert en quelque sorte de télécommande. Elle fait office de "centre de pilotage"; le choix des fichiers s'effectuant à l'aide des touches de la manette de jeu. David Cole, président de la société d'études DFC Intelligence, indique que Sony a déjà songé à faire évoluer la PlayStation en appareil multimédia. Mais le spécialiste de l'électronique grand public n'a encore rien fait dans ce sens. «L'idée de pouvoir visionner de la vidéo et d'autres types de contenu par l'intermédiaire de la console de jeux a vraiment du potentiel à long terme. Mais il faudra attendre encore quatre ou cinq ans avant que cela se concrétise», estime-t-il. Et de conclure: «Les yeux se tourneront plutôt vers la PlayStation 3 lorsqu'elle sortira. D'ici là, les foyers disposeront de capacités réseau supérieures, et les systèmes des jeux eux-mêmes seront plus évolués». Zdnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2122334,00.html
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Nanotechnologies et Robotique
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Nature : http://www.nature.com/nsu/020916/020916-7.html C'est un lieu commun de dire que nous vivons dans un monde constitué de matière que nous pouvons voir et toucher. Mais depuis 1928, grâce aux travaux du physicien Anglais Paul Dirac, on sait qu'il existe une antimatière qui est comparable à un e la copie conforme de la matière vue dans un miroir, c'est à dire avec des charges électriques opposées. La matière et l'antimatière ne peuvent cohabiter et si elles se rencontrent elles s'annihilent mutuellement en se transformant en énergie. Une équipe de physiciens du Cern, le Centre européen pour la recherche nucléaire vient de produire 50 000 atomes de cette antimatière. Pour la première fois, ces chercheurs ont donc réussi à produire des atomes d'antihydrogène froids en quantité quasi-industrielle. En 1996, 9 atomes d'antihydrogène avaient déjà été créés par les physiciens du Cern, mais ils étaient chauds et avaient une durée de vie trop brève pour être étudiés car ils se déplaçaient à une vitesse proche de celle de la lumière soit 300 000 km/s. Aujourd'hui, les atomes obtenus sont trés froids, - 258 °, c'est à dire seulement 15° de plus que le zéro absolu. Leur vitesse ne dépasse pas 1 km/s. Ces résultats, obtenus avec cette expérience appelée Athena et publié par la revue Nature, vont permettre d'étudier plus facilement le comportement de cet antihydrogène. Pour cette production, les scientifiques ont utilisé une source d'antiélectrons, les positrons (chargés positivement), et les ont combinés avec des antiprotons fournis par l'accélérateur de particules du Cern. Un positron qui tourne autour d'un antiproton, c'est exactement la configuration opposée de l'atome d'hydrogène, composé majoritaire de notre univers constitué d'un électron de charge négative qui gravite autour d'un proton, lui aussi positif. Après avoir produit ces nouveaux atomes, l'équipe les a identifiés et a finalement confirmé leur nature. Il faut savoir que cette course à la production et à la compréhension de l'antimatière est l'un des défis majeurs de la physique moderne. Connaître et utiliser ses propriétés pourrait permettre de vérifier et de compléter la théorie du big-bang qui explique la naissance de notre Univers. L'étude de l'antimatière pourrait aussi permettre de valider ou non le modèle standard, cadre général de la physique qui tente d'expliquer les liens entre les quatre interactions fondamentales qui régissent notre Univers, force nucléaire faible, force nucléaire forte, force électromagnétique et gravitation. Il est notamment capital de savoir si ces atomes d'antihydrogénes possèdent ou non des quarks car s'ils n'en possèdent pas cela pourrait expliquer le léger mais décisif déséquilibre d'un milliardième en faveur de la matière lors du big bang, alors qu'en théorie le big bang aurait du produire la même quantité de matière et d'antimatière qui se serait annihilée mutuellement, nous ne serions alors pas là pour en parler! Autre question fondamentale: ces antiatomes réagissent-ils de la même manière que les atomes que nous connaissons à la gravitation. La réponse à cette question est également fondamentale pour l'unification des deux grands théories-cadres de la physique moderne, la relativité générale, formulée par Einstein en 1916 et la mécanique quantique, élaborée entre 1900 et 1927. Mais Il reste encore beaucoup d'étapes avant de pouvoir étudier complètement ces atomes d'antimatière. Il faut d'abord réussir à les stopper et ensuite comparer leurs propriétés à celles des atomes d'hydrogène. Pour arrêter ces atomes d'antimatière il faut parvenir à les piéger dans des bouteilles magnétiques à très basses températures. Ces antiatomes devront ensuite être excités par un faisceau lumineux et leur spectre, c'est à dire leur signature lumineuse, pourra être comparé à celui de l'hydrogène. L'exploration de l'antimatière ne fait donc que commencer mais elle ouvre une nouvelle porte passionnante dans la connaissance de notre univers. Brève rédigée par @RT Flash
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La National Nanotechnology Initiative de la National Science Foundation (NSF) souligne l'impact bénéfique que devrait entraîner l'arrivée des nanotechnologies dans les secteurs de l'agroalimentaire, de la pharmacie et de l'électronique et leurs effets positifs sur l'environnement avec une réduction massive des déchets et de la pollution. Pour l'année 2002, le gouvernement fédéral consacre 604 millions de dollars aux recherches dans un domaine où, selon ETC Group, spécialiste de la veille environnementale, l'ensemble des travaux de R&D menés sur la planète s'élève à quatre milliards de dollars. Cependant, si l'enthousiasme est de rigueur, certains s'inquiètent notamment de l'accumulation de nanotubes de carbone dans l'atmosphère et à l'intérieur des produits de consommation. Selon les experts de la NSF, d'ici dix ans, le marché mondial des nanotechnologies devrait générer un chiffre d'affaires de cent milliards de dollars. Pour autant, ces mêmes experts prennent très au sérieux la nécessité d'entreprendre des études sur les éventuels effets nocifs des nanotechnologies. Si la NASA a déjà entamé une enquête alors que l'Environmental Protection Agency (EPA) prévoit le lancement de deux études cette année, de leur côté le Département de l'Agriculture et la Food and Drug Administation (FDA) envisagent d'organiser une réunion commune au mois de novembre afin de définir les grandes lignes de leurs propres enquêtes. WSJ : http://online.wsj.com/article/0,,SB1031602071245677675,00.html?mod=technology_ma...
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Décidément la course vers l'infiniment petit n'en finit pas en électronique. Quelques jours après l'annonce de son concurrent AMD (voir notre lettre 209 rubrique électronique), qui a annoncé la mise au point d'un transistor "double porte" d'une taille de seulement 10 nanomètres (0,01 micron ou 10 milliardième de mètre), Intel a annoncé la mise au point de ce qu'il appelle un transistor "tri-porte" , dont la puissance pourrait contribuer à augmenter celle des ordinateurs. Les transistors agissent comme des interrupteurs au sein d'un semi-conducteur. Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs a déclaré que ce transistor expérimental, qui pourrait être produit en série dans la deuxième moitié de cette décennie, sera essentiel dans l'observance de la loi de Moore. Selon cette dernière, formulée en 1965 par Gordon Moore, le cofondateur d'Intel, le nombre de transistors logés dans un processeur double tous les 18 mois. Intel a expliqué que le transistor tri-porte était un développement tri-dimensionnel du "térahertz transistor architecture". Comme son nom le suggère, un transistor tri-porte dispose de trois portes, contrairement au modèle courant qui n'en comporte qu'une. Que cette porte soit fermée ou ouverte est ce qui conditionne le langage binaire de 0 et de 1 des ordinateurs. Le courant électrique passe par trois portes au lieu d' une seule et la performance du transistor en est nettement améliorée, a expliqué Gerald Marcyk, directeur de la recherche sur les composants chez Intel. Les transistors tri-portes permettent également de réduire les pertes d'énergie observées avec un transistor à une porte. Les fuites de chaleur, liées à la miniaturisation toujours plus poussée des processeurs, constituent un problème de plus en plus important, a poursuivi Marcyk. Les concurrents d'Intel, AMD et IBM, ont déjà créé des transistors "double porte" en laboratoire, dont la fabrication en série est, selon Marcyk, actuellement plus problématique que celle des transistors tri-porte. NYT : http://www.nytimes.com/reuters/technology/tech-tech-intel-transistor.html
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Après les Etat-Unis, l'Europe s'apprête à son tour à envoyer une mission d'observation vers Mars. Au printemps 2003, le satellite de l'Agence spatiale européenne (ESA) "Mars Express" s'envolera vers la planète rouge pour en étudier l'atmosphère, le sol et les roches et tenter d'y détecter de l'eau. Selon l'ESA, qui présentait cette mission mercredi à Toulouse, le satellite sera lancé par une fusée russe Soyouz depuis le centre spatial de Baïkonour (Kazakhstan) au printemps 2003, puis entamera un long périple vers Mars. Son arrivée aux abords de la planète rouge est prévue d'ici Noël 2003. Il y déposera un module appelé Beagle-2 qui procédera à des analyses détaillées du sol et des roches, et recherchera de l'eau sous la surface. Outre Beagle-2, Mars Express emportera sept instruments scientifiques "spécifiquement conçus pour recueillir des données inédites sur l'atmosphère martienne, la structure de la planète et sa géologie", explique l'ESA. Mars Express gravitera autour de la planète "pendant une année martienne, soit 687 jours terrestres". AP : http://fr.news.yahoo.com/020918/5/2rcfo.html
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Un spectromètre ultra-performant unique en France, baptisé "scanner de l'environnement", qui détecte les origines des pollutions de l'eau et du sol, a été inauguré mardi au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) d'Orléans-La Source (Loiret). Scanner d'analyse isotopique de dernière génération, le spectromètre de masse Neptune a pour but de scruter l'origine d'une substance polluante, discernant par exemple si du plomb présent dans une eau de pluie provient plutôt des rejets industriels, de la pollution automobile ou de l'agriculture. Pour y parvenir, un groupe de scientifiques analyse la signature isotopique des corps présents dans les échantillons collectés sur le terrain. "Il s'agit d'utiliser le rapport isotopique comme empreinte digitale", a expliqué à l'AFP Alain Cocherie, ingénieur-chercheur au BRGM. Grâce à sa sensibilité accrue et ses détecteurs haute résolution, le spectromètre de masse permettra, en mesurant plus finement le rapport entre les différents isotopes constitutifs d'un métal comme le plomb ou le cadmium, de mieux comprendre le cycle de l'eau, de dater des formations géologiques, ou encore de fournir une aide à la décision pour la gestion de sites industriels ou de stockage de déchets. Fabriqué par la société allemande Thermo Finnigan, le Neptune fonctionne depuis juin. Pesant 2,5 tonnes pour un encombrement de 2,5 m sur 2 m, il est installé dans une salle blanche, climatisée et équipée d'un système de filtration de l'air. D'un coût d'environ 1 million d'euros, il a été financé conjointement par le BRGM et le Conseil régional du Centre. Grâce à cet appareil "la métrologie de l'environnement devient résolument le nouveau fer de lance" du BRGM, a-t-il précisé dans un communiqué. Etablissement public industriel et commercial (EPIC), le BRGM emploie 80 personnes travaillant dans 2.000 m2 de laboratoires et analyse chaque année quelque 40.000 échantillons de toutes natures. AFP : http://fr.news.yahoo.com/020917/202/2raz8.html
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La taille du trou de la couche d'ozone restera stable jusqu'en 2010, date à laquelle il commencera à se résorber. La reconstitution complète de la couche d'ozone est attendue vers 2050. Ces nouvelles encourageantes montrent que le Protocole de Montréal de 1987, qui interdit la fabrication de substances nocives, a porté ses fruits. Mais encore faut-il que les nouveaux produits utilisés et les changements climatiques ne viennent pas tout gâcher. C'est le bilan que dressent 250 scientifiques dans un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le 16 septembre, à l'occasion de la Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone. Selon le rapport, la concentration des produits chlorés décroît dans la troposphère (portion d'atmosphère qui va du sol à 15 kilomètres d'altitude), depuis le maximum atteint en 1992-1994. Elle atteint actuellement son maximum dans la stratosphère (partie de l'atmosphère allant de 15 à 45 kilomètres d'altitude). Passé ce cap, elle ira en décroissant. Ratifié par 183 pays, le Protocole de Montréal interdit la production des composés chlorés, tels les CFC (chlorofluorocarbones), utilisés dans les aérosols et la réfrigération et qui dégradent l'ozone. Les CFC ne sont plus fabriqués dans les pays industrialisés. Le PNUE estime que pour que les progrès réalisés ne soient pas vains, il faut que les pays en voie de développement agissent de concert. Toutefois, les substituts des CFC, comme les HCFC (hydrochlorofluorocarbures), contribuent également à l'effet de serre qui nuit à la couche d'ozone. En effet, si les gaz à effet de serre réchauffent la température en surface, ils refroidissent les hautes couches de l'atmosphère. Or, le froid favorise la destruction de l'ozone stratosphérique. Les variations du climat pourraient donc retarder la régénération de la couche d'ozone, qui nous protège des rayons ultraviolets du Soleil. La taille du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique dépasse aujourd'hui la superficie des États-Unis, du Canada et du Mexique) et la quantité d'ozone a diminué de 60% par rapport à ce qu'elle était auparavant. Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2944.asp
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La végétation regagne du terrain sur le sable en Afrique subsaharienne, montrent des photos satellite prises au cours de l'été de la Mauritanie à l'Erythrée. «Les déserts d'Afrique battent en retraite», écrit le magazine «New Scientist». Ces photos aériennes, commandées par des agences d'aide humanitaire néerlandaises, allemandes et américaines, montrent que la végétation progresse dans le nord du Burkina Faso. Les pays sahéliens, dont les terres cultivables sont grignotées par l'avancée du désert, regagnent progressivement du terrain face à la désertification, selon des chercheurs européens. Une équipe de géographes britanniques, suédois et danois a rassemblé quinze ans de photos satellite de la région, montrant un verdissement incontestable de régions entières du Sahel. Ce recul du désert aurait ainsi été constaté dans le sud de la Mauritanie, le nord du Burkina Faso, le nord-ouest du Niger, le centre du Tchad, une grande partie du Soudan et une partie de l'Erythrée, selon ces chercheurs dont les travaux sont rapportés par la revue britannique New Scientist. "Ce verdissement progressif a commencé au milieu des années 80, mais n'a pratiquement pas été remarqué. C'est seulement maintenant que l'on peut mettre bout à bout les preuves", indique la revue britannique. Le recul le plus spectaculaire a été constaté au Burkina Faso, l'un des pays les plus menacés il y a vingt ans par la désertification. Cette région a si bien reverdi qu'elle est maintenant considérée comme un "puits de carbone", terme qui désigne les forêts et terres agricoles absorbant du CO2 (gaz carbonique) et d'autres gaz à effet de serre. Les récoltes sont si bonnes dans cette région que des familles entières qui avaient émigré vers les plantations de café et de cacao des pays de la côte atlantique reviennent progressivement, écrit le New Scientist. Les scientifiques présument que la hausse des précipitations depuis les sécheresses des années 70 et 80 dans le Sahel, ainsi que des techniques agricoles plus respectueuses de l'environnement, ont concouru au renversement de tendance. New SCientist : http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99992811
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Une nouvelle arme contre la prolifération des moustiques, vecteurs éventuels de maladies comme le paludisme, la fièvre du Nil occidental ou encore la dengue, basée sur l'acoustique, vient d'être mis au point par deux Américains, selon la revue New Scientist. Michael et Herbert Nyberg ont en effet déposé un brevet pour protéger leur invention : une arme acoustique propre à faire exploser les entrailles des larves que les moustiques engendrent dans l'eau. Le procédé de cet insecticide non chimique (brevet 753820) repose sur l'émission de sons à haute fréquence, entre 16 et 32 kilohertz, générant des vibrations fatales. A 32 kilohertz, les sons sont inaudibles à l'oreille humaine (ultra-sons). Selon les inventeurs, l'appareil, qui ne requiert qu'une puissance équivalent à celle d'une ampoule de 100 watts, peut tuer les larves dans un rayon de 25 mètres. New Scientist : http://www.newscientist.com/news
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le cancer de la vessie, qui tue chaque année 3.300 personnes en France, pourrait d'ici quelques années faire l'objet d'un dépistage généralisé, à partir d'une simple analyse de sang et d'urine, grâce à une méthode mise au point par une équipe de médecins strasbourgeois. Le procédé, qui remplacerait l'unique méthode actuelle de dépistage, invasive et douloureuse - l'examen de la vessie par introduction d'un endoscope au travers de l'urètre -, doit toutefois, pour être validé, faire l'objet d'une expérimentation à large échelle.Pour ce faire, les médecins alsaciens lancent un appel à candidatures. Dans les deux ans à venir, ils espèrent soumettre à leur test quelque 2.000 personnes volontaires, potentiellement à risque, c'est-à-dire âgées de plus de 50 ans et qui fument beaucoup. "Si le test est positif, nous soumettrons ces personnes à des examens complémentaires", explique le Pr Didier Jacqmin, chef du service de chirurgie urologique de l'Hôpital civil de Strasbourg. "S'il est négatif, nous les suivrons régulièrement pendant deux ans, pour être sûrs qu'elles ne développeront pas un cancer malgré tout. C'est alors seulement que nous saurons si le test est fiable, et que nous pourrons envisager son utilisation systématique, peut-être vers 2007", ajoute le spécialiste. La méthode, mise au point avec l'équipe du Pr Pierre Oudet, chef du service de biochimie et biologie moléculaire de l'hôpital de Hautepierre à Strasbourg, consiste à comparer l'ADN du sang avec celui de l'urine de la personne testée. "Si la vessie présente des cellules cancéreuses, leur ADN sera altéré et présentera alors des différences avec celui des cellules sanguines", explique le Pr Jacqmin. L'intérêt de ces recherches, d'un coût de 450.000 euros - en partie financés par le conseil général du Bas-Rhin, la région Alsace et la Communauté urbaine de Strasbourg -, est énorme, car les chances de guérison du cancer de la vessie augmentent de moitié si le diagnostic est avancé de trois mois. Or, à l'heure actuelle, l'alerte n'est souvent donnée que lorsque le patient découvre du sang dans ses urines, c'est-à-dire à un stade déjà avancé de la maladie. "Quand le cancer a atteint le muscle de la vessie, et non plus sa surface, le pronostic est plus réservé. De plus, le taux de récidive est important", souligne le Pr Jacqmin. "Le test permettra de traiter la maladie à un stade plus précoce. En outre, il servira à surveiller l'évolution des patients en rémission, et donc de leur éviter des endoscopies répétées". La France enregistre, chaque année, 8.000 nouveaux cas de cancer de la vessie. AFP : http://fr.news.yahoo.com/020915/202/2r7e4.html
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Un espoir pour ceux qui ont besoin d'une prothèse de valve cardiaque: des médecins zurichois sont en train de développer le premier appareil constitué de tissus biologiques prélevés sur le patient, a annoncé mardi le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNRS). Son avantage est de grandir avec le corps humain, évitant aux jeunes de subir plusieurs opérations. Des tests probants ont été réalisés sur le mouton, mais l'application à l'être humain n'est pas pour demain. Un nouveau-né sur cent vit avec une valve cardiaque défectueuse, a rappelé le FNRS. Cette affection peut surcharger gravement le coeur et, à la longue, l'endommager. Des valves artificielles ont déjà fait leur preuve chez des patients adultes. Cependant, fabriquées avec des matériaux étrangers au corps du patient, ces prothèses ne se développent pas avec lui. Cela est particulièrement problématique pour les jeunes patients, qui doivent être opérés plusieurs fois en grandissant. Pour éviter ce désagrément, plusieurs équipes de recherche élaborent une prothèse de valve cardiaque constituée de tissus biologiques prélevés sur le patient. C'est le groupe de chercheurs du laboratoire de génie tissulaire de la clinique universitaire de Zurich emmené par Gregor Zünd et Simon Hörstrup qui a obtenu les résultats les plus aboutis en vue d'une application concrète, précise le FNRS, qui soutient le projet. Pour la première fois, ils ont développé une valve cardiaque qui, après des tests positifs en laboratoire, a aussi fait ses preuves dans des organismes vivants, comme en témoignent les premiers essais sur le mouton. Toutefois, des tests cliniques ne seront possibles que dans quelques années. AP : http://fr.news.yahoo.com/020917/5/2rae4.html
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Les ministres de la Santé et de la Recherche ont inauguré à Orsay le nouveau cyclotron à usage médical du service hospitalier Frédéric-Joliot. Aujourd'hui, la Tomographies à émissions de positons- TEP- est en plein essor et c'est pour répondre à un besoin sanitaire en forte augmentation, alors que la France accuse son retard, que le SHFJ a souhaité se doter d'un nouveau cyclotron destiné notamment à produire davantage de fluor 18. Parallèlement à l'acquisition de ce nouveau cyclotron (IBA cyclone 18/9), le SHFJ s'est équipé de deux laboratoires de production bénéficiant des derniers progrès en matière d'équipements, avec des cellules blindées dans lesquelles sont installées des automates servant à la préparation du fluor 18-FDG, et à la distribution en flacons stériles du produit pharmaceutique. Ces nouveaux laboratoires de radiochimie associés « sont l'exemple même d'une intrication réussie de la recherche et de ses applications en santé (...) qui sont en passe de révolutionner les pratiques en neurologie, en cardiologie et, bien sûr, en cancérologie », souligne le ministre de la Santé. Cette inauguration, précise-t-il, s'inscrit très bien dans le prolongement de la mise en place de la commission cancer, composante du grand chantier sur le cancer annoncé par le président de la. « La TEP est une révolution en cancérologie, car les masses cancéreuses peuvent être détectées précocement, précisément et systématiquement, permettant la précocité du diagnostic et l'analyse de l'efficacité des thérapeutiques », souligne-t-il. « Les technologies d'imagerie in vivo constituent une révolution fascinante, mais exigeante et coûteuse pour notre système de santé », relève tout de même Jean-François Mattei. « Validée aujourd'hui, cette technique doit être accessible à tous ceux qui doivent y avoir recours, et une carte sanitaire spécifique fixant les modalités d'implantation de ces équipements a été proposée en avril dernier sur la base des recommandations du comité d'implantation des TEP en oncologie clinique », précise-t-il. Mais « il faut être conscient qu'un plan d'équipement s'étalant sur plusieurs années sera nécessaire pour rattraper le retard, un retard qui peut, peut-être, permettre de sauter des étapes et se retrouver dans le peloton de tête des pays européens avec des TEP de nouvelles générations ». Progressivement, « un maillage national de tels équipements sera mis en place dans le cadre du Plan cancer en tenant compte de la proximité des cyclotrons ». En outre, les indications de la TEP seront élargies à d'autres maladies neurologiques, cardiologiques... et « les sites choisis devront être au coeur des réseaux de soins publics et privés apportant une prise en charge globale des malades ». A cette occasion, le ministre a annoncé la signature du décret permettant d'assurer le financement des réseaux de soins. Quotidien du Médecin : http://www.quotimed.com/information/index.cfm?=11776562
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Les résultats d'une étude menée par des spécialistes de dystrophie musculaire du Children's Hospital à Boston et du Children's Hospital à Los Angeles, publiés par le Journal of Clinical Investigation continuent d'alimenter le débat autour des cellules souches. Un adolescent de près de quinze ans, ayant subi une greffe de moelle osseuse provenant de son père, alors qu'il n'avait que douze mois, pour combattre une maladie d'immuno-déficience très rare, a développé par la suite une dystrophie de Duchenne, une maladie qui frappe chaque année environ un garçon sur 4 000 aux Etats-Unis. Procédant à une biopsie à la fois chez le père et l'enfant, les chercheurs ont constaté que les cellules souches de la moelle osseuse du père avaient effectivement produit des cellules souches musculaires chez le fils, mais en quantité limitée. Aussi la résistance du garçon à la dystrophie de Duchenne semblerait-elle provenir d'une mutation génétique minimisant l'impact de la maladie. Ces résultats permettent désormais aux chercheurs d'orienter leurs travaux dans deux directions, l'une sur le développement de procédés permettant la réalisation de greffes simultanées de cellules souches osseuses et de cellules musculaires, l'autre sur les mécanismes utilisés par les cellules musculaires pour faire appel à des renforts cellulaires extérieurs. ST Presse USA : http://www.adit.fr BG : http://www.boston.com/dailyglobe2/260/science/From_two_deadly_diseases_a_possibl...
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Une comparaison génétique de trois principaux types de cellules souches a permis de découvrir que ces cellules ont certains gènes en commun décrits comme "l'essence" des cellules souches, un constat qui pourrait accélérer la recherche dans ce domaine d'avenir de la médecine, selon une étude publiée dans "Science". Un chercheur de l'Institut médical Howard Hughes de Chevy Chase (Maryland) et ses collègues de l'université de Harvard (Massachusetts) ont pu identifier des gènes spécifiques des cellules souches, qui se distinguent de ceux impliqués dans la croissance normale des cellules adultes différenciées, rapportent-ils dans Science Express, publication internet de la revue Science. Pour parvenir à ces résultats, ils ont comparé chez la souris des cellules souches embryonnaires, neurales et hématopoïétiques (cellules produisant le sang), mettant en parallèle l'activité génétique de ces cellules souches avec l'activité génétique constatée au sein des cellules déjà différenciées, parmi lesquelles les neurones et cellules de moelle osseuse. "Nous avons d'abord établi qu'il y a un programme génétique commun partagé par les cellules souches", a expliqué Douglas Melton, qui a mené l'étude. "Mais nous avons aussi découvert que ces trois types de cellules souches n'étaient pas identiques". Les chercheurs ont identifié 216 gènes considérés comme formant "l'essence" de ces cellules souches, ont-ils indiqué. Ces gènes entrent dans des catégories reflétant les tâches que les cellules souches doivent remplir pour s'auto-renouveler et se différencier, a expliqué M. Melton. "Ces résultats fournissent un point de départ pour aider à trouver la façon de provoquer la transformation des cellules en neurones par exemple, qui pourraient aider à rajeunir le tissu cérébral détruit par des maladies neurodégénératives", a-t-il ajouté. Ces résultats devraient également favoriser l'identification de nouvelles cellules souches. Les cellules souches, adultes ou embryonnaires, sont considérées comme une piste d'avenir de la médecine réparatrice en raison de leur potentiel à produire tous types de cellules de l'organisme. Elles pourraient un jour être utilisées comme un stock de pièces détachées pour reconstituer des tissus attaqués par le cancer ou d'autres maladies. Science du 12-09-2002 : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1072530
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Le génome du streptocoque B -une bactérie responsable d'infections néonatales très graves- a été entièrement séquencé par des équipes françaises, dont le travail est publié lundi dans le revue Molecular Microbiology, a annoncé l'Institut Pasteur de Paris. Ce succès est dû à l'équipe de Frank Kunst et Philippe Glaser, du Laboratoire de génomique des micro-organismes pathogènes de l'Institut Pasteur, et à celle de Patrick Trieu-Cuot, du Laboratoire mixte Pasteur-Necker de recherche sur les streptocoques et streptococcies. La découverte de nombreux gènes responsables du pouvoir pathogène de cette bactérie devrait faciliter l'identification de nouvelles cibles pour le développement d'un vaccin ou d'antibiotiques spécifiques, estime l'Institut Pasteur dans un communiqué. Le streptocoque B, aussi connu sous le nom de Streptococcus agalactiae, est une bactérie communément trouvée dans l'appareil digestif ou génital des adultes. Mais cette colonisation est le plus souvent sans conséquences. En revanche, chez les nouveaux-nés, elle est responsable d'infections graves, à raison de deux à trois cas pour 1.000 naissances. Cette bactérie est une des premières causes de septicémie, de méningite et de pneumonie chez les nouveau-nés. Elle est aussi à l'origine d'une morbidité (survenue de maladies) et d'une mortalité non négligeable chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, les diabétiques ou les cirrhotiques. Le streptocoque B est également considéré en Amérique du nord comme une des principales causes d'infections mammaires chez les bovins. Cinq différents sérotypes de ce streptocoque sont à l'origine de maladies chez l'homme. Le streptocoque B de sérotype III -celui qui a été séquencé par les chercheurs de Pasteur- est particulièrement important : à lui seul, il est responsable de 80% des méningites à streptocoques du nouveau-né. Institut Pasteur : http://www.pasteur.fr/externe
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Des chercheurs de l'Université de Washington à Seattle ont réussi à corriger partiellement le handicap de souris de laboratoire atteintes de myopathie en introduisant un gène capable de synthétiser la protéine dont l'absence provoque cette maladie caractérisée par une atrophie musculaire. En moins d'un mois, les souris traitées ont présenté une amélioration de la motricité de 40% par comparaison aux souris non traitées, a déclaré Christiana DelloRusso, premier auteur de l'étude publiée dans les "Annales de l'Académie nationale des sciences". La myopathie de Duchenne est une maladie neuro-musculaire. Elle est due à la mutation du gène qui fabrique une protéine musculaire, la dystrophine. L'affection héréditaire qui est portée par le chromosome X touche un garçon toutes les 3.500 naissances aux Etats-Unis. Sans cette protéine, les muscles se déchirent plus vite que le corps ne peut les réparer et, à terme, s'atrophient. En règle générale, les patients sont diagnostiqués vers l'âge de quatre ans, et nécessitent une chaise roulante vers 12 ans. La plupart d'entre eux meurent aux alentours de 20 ans. Certains atteignent la trentaine grâce à l'amélioration des soins. Dans tous les cas, les muscles du coeur et ceux du système pulmonaire sont touchés, ce qui conduit le malade à mourir de troubles respiratoires ou d'infarctus du myocarde. Pour maîtriser la maladie, les chercheurs tentent de remplacer le gène défectueux par un gène sain capable de fabriquer de la dystrophine. Dans la dernière étude, les chercheurs ont fabriqué un vecteur, un adenovirus, chargé d'acheminer le gène qui fabrique la dystrophine dans l'ADN de la cellule musculaire cible. Les chercheurs ont injecté la combinaison virus-gène dans les muscles des pattes arrière des souris de laboratoire atteintes de myopathie de Duchenne. Un groupe de ces souris recevait l'injection alors qu'un second ne la recevait pas. Selon DelloRusso, autour du point d'injection, le tissu fabriquait 25 à 30% de la dystrophine nécessaire. Toutefois, la maladie ne pourra pas être maîtrisée avant que les chercheurs n'aient découvert le moyen d'acheminer correctement le gène aux muscles, a observé Sharon Hesterlee, directrice du département recherche et développement au sein de l'Association sur la myopathie (MDA). "La grande difficulté technique réside dans le fait que les muscles représentent 40 à 50% de la masse corporelle, et que nous ne savons pas comment acheminer les gènes à toutes les cellules musculaires", a ajouté Hesterlee. AP AP : http://fr.news.yahoo.com/020917/5/2raix.html PNAS : http://www.pnas.org/
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Une nouvelle étape vient d'être franchie dans la compréhension de la schizophrénie, une maladie psychiatrique qui touche environ 600.000 personnes en France: une équipe de chercheurs français a observé chez plusieurs patients schizophrènes des altérations d'un gène particulier du chromosome 22. L'équipe de Dominique Campion et de Florence Thibaut, de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) dirigée par Thierry Frebourg, a étudié 23 gènes très précis du chromosome 22 chez 63 patients. Une partie d'entre eux présentaient des anomalies du gène qui code pour la proline, un acide aminé. Des anomalies similaires ont également été retrouvées chez des enfants présentant un retard mental sévère. Or on a pu observer chez l'animal que des taux de proline élevés avaient un effet toxique sur les neurones. "Il est très clair que la schizophrénie a une origine en partie génétique", a déclaré mardi à l'Associated Press le Pr Thierry Frebourg. "Il est unanimement accepté que des facteurs de susceptibilité génétique interviennent, cela a été démontré par des études d'adoption et de jumeaux". Mais "malgré des études intensives, aucun facteur de risque génétique n'a été jusqu'à présent identifié pour la schizophrénie. La chasse est ouverte depuis des années pour en identifier". "L'interprétation des résultats n'est pas de dire que la schizophrénie est totalement génétique, mais de donner une piste intéressante, car chez certains malades au moins, il y a une perturbation d'origine génétique métabolique". Les chercheurs envisagent maintenant de doser le taux de proline sanguin dans une large population de patients schizophrènes, ce qui permettra de mesurer la fréquence exacte de ce trouble métabolique dans cette population. Les apparentés à risque de patients schizophrènes présentant un trouble de la prolinémie ainsi que les enfants atteints du syndrome de certaines formes d'arriération mentale pourraient bénéficier à terme d'un dépistage précoce. Les effets de l'hyperprolinémie sur le cerveau pourront être explorés afin d'envisager des mesures thérapeutiques adaptées. La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche 1% de la population mondiale, soit 600.000 personnes en France. Les causes de cette maladie familiale à hérédité complexe, ainsi que les voies biologiques concernées sont encore mal connues. Les symptômes observés chez les patients schizophrènes sont principalement attribués à un développement neuronal anormal, se manifestant à la fin de la maturation du cerveau. AP : http://fr.news.yahoo.com/020917/5/2raom.html
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Quarante mille personnes tuées, 1,4 million blessées sur les routes européennes chaque année. Face à cette hécatombe, l'amélioration de la sécurité routière est une priorité de chaque état de l'Union européenne mais aussi de la Commission européenne qui a pour objectif de réduire de 50 % le nombre de décès sur les routes d'ici 2010. Les diverses actions destinées à influer sur le comportement des conducteurs ont permis d'obtenir des résultats significatifs mais le nombre de victimes demeure encore beaucoup trop élevé. Les mesures de prévention et de répression ne vont pas se relâcher, mais les spécialistes de la route et les responsables politiques européens s'intéressent aussi de plus en plus aux nouvelles technologies susceptibles d'améliorer la sécurité routière. Elles seront au coeur des débats du congrès international " e-Safety " qui s'est tenu du 16 au 18 septembre à Eurexpo prés de Lyon. Ce congrès a réuni plus de six cents personnes représentant une quarantaine de pays. Il est organisé par la Commission européenne et ERTICO, une structure créée voilà douze ans à laquelle adhèrent des acteurs des secteurs public et privé pour développer les ITS, systèmes de services de transport intelligents. Ce congrès a permis pour l'ensemble des spécialistes de faire un point sur l'apport des nouvelles technologies déjà entrées dans la vie courante et celles qui feront partie du quotidien des déplacements de demain. Le plan d'action " e-Safety " se veut une approche intégrée de la sécurité pouvant permettre d'éviter des accidents ou en limiter la gravité grâce à des dispositifs techniques améliorant aussi bien la sécurité des véhicules que celle des infrastructures. Des systèmes portant sur la sécurité active mais aussi passive. A titre d'exemples, on peut citer les équipements offrant la possibilité de mieux contrôler la distance entre les véhicules dans les tunnels ou les alertes localisant un véhicule qui se déclenchent automatiquement en même temps que les coussins gonflables. Jean-Martin Folz, président de PSA Peugeot Citroën et de l'association des constructeurs européens a fort bien posé la problématique lors de la première séance stratégique de ce congrès. Pour lui, il est nécessaire d'arriver à une standardisation de ces équipements ainsi qu'à une régulation du fonctionnement économique qui leur est propre dans toute l'Europe. Il distingue parmi eux, les systèmes autonomes au véhicule et ceux qui sont interactifs. Ces derniers se divisent en deux groupes : une interaction purement informative et une interaction agissant automatiquement sur la marche du véhicule. Cette seconde famille de dispositifs suscite certaines craintes chez le P-DG de PSA qui pense qu'il ne faut en aucun cas déresponsabiliser le conducteur mais l'aider. Déléguée interministérielle à la sécurité routière, Isabelle Massin a elle aussi évoqué les effets pervers de systèmes qui pousseraient certains conducteurs à prendre de nouveaux risques. Flemming Hansen, ministre des transports danois et président européen du conseil des ministres des transports, a également plaidé pour l'essor des transports intelligents mais en prenant garde de ne pas surcharger les conducteurs d'informations. Ces systèmes qui peuvent limiter la vitesse, corriger une trajectoire, avertir d'un choc, doivent être efficaces, simples d'utilisation et laisser l'automobiliste en éveil. Jean-Martin Folz a assuré que les constructeurs poursuivraient leurs efforts pour les développer et les commercialiser mais a souligné qu'ils ne pouvaient pas avancer seuls. Les pouvoirs publics, à tous les échelons doivent accompagner ce progrès. Commissaire européen en charge du dossier, Erkki Liikanen a, de son côté, affirmé la détermination de la Commission européenne pour avancer dans ce domaine en présentant le calendrier d'un plan d'action. Quant à Max Mosley, président de la F.I.A. mais aussi du conseil de surveillance d'ERTICO, il suggère des incitations fiscales pour permettre une généralisation rapide de ces équipements. Progrès : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/index.html
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Boeing vient de présenter son projet d'avion cargo à haute capacité. Le"Pelican Ultra", (pour Ultra Large Transport Aircraft). par ses impressionnantes dimensions, le Pelican mérite bien son qualificatif de "géant des airs" : 152 mètres séparent le cockpit de la queue tandis que son envergure atteint 109 mètres. A titre indicatif, l'Antonov 225, l'avion actuel le plus grand au monde, ne mesure "que" 84 mètres de long. L'appareil imaginé par Boeing pourrait ainsi transporter jusqu'à 1.400 tonnes sur une distance de plus de 16.000 km en un seul trajet. La particularité du Pelican, conçu principalement pour les trajets transocéaniques de longue distance, est de voler en rasant les flots, à six mètres de la surface seulement. Il bénéficiera ainsi de "l'effet de sol", un phénomène aérodynamique qui favorise la pénétration de l'appareil dans l'air et réduit sa consommation de carburant. "La couche d'air est enfermée entre l'aile et le sol - ici, la surface de l'eau -, ce qui augmente la pression et accentue la portance de l'avion, c'est-à-dire ce qui le fait monter. Grâce à l'effet de sol, on peut maintenir des appareils plus lourds en l'air. Les premiers ekranoplanes (avions de surface) ont d'ailleurs été développés à des fins militaires pendant la guerre froide. En cas de mer mauvaise ou de vol au-dessus d'une surface dure, le Pelican pourra atteindre une altitude de 6.000 mètres ou plus. Le Pelican pourrait constituer une véritable alternative au transport maritime puisque l'avion pourrait emmener les mêmes charges qu'un navire porte-conteneurs à une vitesse dix fois plus rapide, indique Boeing. Selon John Skorupa, responsable du développement stratégique chez Boeing, l'Ultra serait aussi le seul appareil permettant à l'armée américaine de déployer une division en cinq jours ou cinq divisions en 30 jours et de transporter en une fois 17 chars d'assaut M-1, n'importe où dans le monde. Un argument qui devrait séduire le Pentagone aujourd'hui plus que jamais. La construction du Pelican est d'ailleurs suspendue au feu vert des autorités militaires attendu pour 2003. Boeing
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