RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 204
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 19 Juillet 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le haut débit par satellite arrive
e-administration : La France rattrape son retard
Ferme informatisée : de l'analyse du lait à la hauteur de l'herbe
Matsushita dévoile une nouvelle puce pour TV
Avenir
La Gironde va accueillir l'un des deux lasers les plus puissants du monde
Matière
Le contrôle du spin des électrons ouvre la voie vers le transistor quantique
La Loi de Moore a encore de beaux jours devant elle
Espace
L'agence spatiale russe envisage une expédition martienne vers 2015
Terre
Fin des décharges : la France en retard
Quand la ville fait pleuvoir sur la banlieue
Vivant
Un nouveau médicament anti-sida bientôt disponible dans les pays développés
Transplantation osseuse : une technique qui évite les rejets
Des cellules nasales contre la paralysie
Mieux armé contre les infections
Création in vitro d'un virus de synthèse de la polio
La Norvège espace non-fumeurs
Un régime riche en anti-oxydants améliore la fonction intellectuelle
Une toxine marine plus puissante que la morphine
Une start-up grenobloise invente l'anti-gel de la vigne
Homme
La découverte d'un crâne au Tchad relance les théories sur l'évolution des ancêtres de l'homme
Recherche
Projet d'un Boeing révolutionnaire en forme de chauve-souris
Un rapport sur l"évolution des pépinières et des incubateurs
Edito
Face au défi planétaire sans précédent du Sida une nouvelle gouvernance mondiale doit émerger



La XIVe conférence internationale sur le sida qui s'achève à Barcelone, quelques jours après la publication par l'ONUSIDA, le programme commun des Nations Unies contre le sida, a révélé l'ampleur de l'épidémie de Sida dans le monde et le fossé dramatique qui sépare les pays développés des pays pauvres en matière d'accès aux soins. Dans un discours extrêmement ferme, le Dr Peter Piot, directeur d'Onusida, le programme de lutte des Nations Unies contre le sida, s'est adressé aux dirigeants politiques qui "doivent tenir leurs promesses", a-t-il dit. Le Dr Piot, qui s'exprimait à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la conférence, s'est montré très clair : " nous ne sommes pas venus à Barcelone pour renégocier des promesses, nous sommes ici pour veiller à ce qu'elles soient tenues", a-t-il dit. "Nous devons trouver 10 milliards de dollars, et cela n'est pas négociable", a-t-il insisté. Dans un message adressé aux quelque 15.000 experts médicaux, responsables gouvernementaux et militants de la lutte contre le SIDA, qui participent à cette conférence, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a souligné que cette rencontre réunissait ceux qui connaissent le mieux les problèmes de cette épidémie et sont les plus aptes à proposer des moyens efficaces pour lutter contre celle-ci. Le sida tue actuellement une personne toutes les 11 secondes, et une nouvelle contamination intervient toutes les 6 secondes.

Solidays, qui regroupe 57 associations de lutte contre le sida a durement critiqué les gouvernants : dans un manifeste lapidaire elle ne s'en prend qu'aux "bailleurs de fonds" et aux agences internationales. L'industrie du médicament qui a, pendant vingt ans, subi la colère des malades et des activistes a fini -sous la pression- par consentir des baisses de prix de ses traitements pouvant aller jusqu'à 90%. Les copies de ces médicaments, les "génériques", commencent enfin à arriver dans les pays qui les demandent. "Nous rendons responsables les gouvernements des pays riches, les gouvernements des pays en développement, l'ONU et ses agences" d'être restés inactifs et de ne pas avoir tenu leurs promesses, accuse Solidays."Un an après l'annonce à Gênes par les Etats du G8 de la création d'un Fonds Mondial contre le sida, la contribution des pays les plus riches n'a pas atteint le dixième des objectifs fixés", écrit Solidays en demandant avec insistance "où sont les 10 milliards de dollars promis ?". En Afrique du Sud, les médicaments anti-sida de base comme la névirapine - qui permettrait à une grande partie des femmes enceintes séropositives de ne pas contaminer leurs bébés - ne sont toujours pas distribués. Ils font même l'objet d'une âpre bataille juridique : l'Etat conteste un arrêt rendu par la Haute Cour de Prétoria en invoquant des recherches à poursuivre sur l'innocuité du médicament. Les copies bon marché des médicaments anti-sida, les génériques, qui avaient été au coeur du débat à Durban, commencent à arriver en Afrique, mais au compte-gouttes. Et, sur 10 millions d'Africains qui auraient besoin d'une trithérapie, seulement 30.000 en bénéficient, selon l'ONUSIDA. A ce jour, le sida est déjà responsable de la mort de plus de 20 millions de personnes et il pourrait en tuer prématurément 68 millions de plus d'ici 2020. Avec près de 30 millions de personnes touchées par le virus de l'immuno-déficience humaine (VIH) sur un total de plus de 40 millions, le continent noir demeure la principale victime de l'épidémie. Du moins tant que les chiffres exacts de la progression du virus dans les pays les plus peuplés du monde - Chine et Inde - restent "indisponibles". En Afrique australe, - où l'infection par le virus affecte maintenant une personne sur cinq en Zambie, un adulte sur quatre au Zimbabwe, un sur trois au Swaziland - la famine qui se profile et menace 13 millions de personnes risque d'avoir un effet dévastateur sur les populations, la malnutrition s'ajoutant aux déficits immunitaires liés au sida. Cette situation alarmante a été confirmée par une nouvelle étude du Bureau de recensement américain publiée dimanche qui indique que l'espérance de vie est maintenant inférieure à 40 ans dans sept pays d'Afrique subsaharienne, essentiellement à cause du sida. Dans 5 de ces pays -Botswana, Mozambique, Lesotho, Swaziland et Afrique du Sud- la population se réduira d'ici 2010, ce qui signifie qu'il y aura plus de morts que de naissances. Au Zimbabwe et en Namibie, la croissance de la population sera proche de zéro, avertit cette étude. En Inde, où vivent plus d'un milliard d'habitants, de 3,5 millions à 5 millions de personnes sont déjà affectées par le virus. En Chine, où la population est encore plus nombreuse, c'est, selon l'ONUSIDA, "une catastrophe de proportion inimaginable qui est sur le point de se produire". Officiellement, ce pays ne compterait "que" 30.000 porteurs du virus - dont au moins 100.000 contaminés dans des banques de sang - mais des experts chinois parlent déjà de 850.000. Mais l'épidémie n'a pas que des répercussions immédiates : elle menace aussi l'avenir des pays les plus affectés. En tuant leurs élites, leurs cadres et leurs enseignants, elle obère leur avenir. En frappant armées et forces de police - séropositives parfois dans 60% des cas - elle menace la sécurité des biens et des frontières. En anéantissant des villages entiers, elle mine l'agriculture et laisse des millions d'orphelins, désormais quasiment livrés à eux-mêmes. En Afrique seulement, ils sont déjà plus de 14 millions. Face à une telle situation sans précédent dans l'histoire de l'humanité, la communauté internationale se doit de réagir beaucoup plus vigoureusement et de mettre en oeuvre des moyens exceptionnels, à la hauteur du terrible défi médical, sanitaire, économique social et humain que représente le fléau du Sida. Il y a là un enjeu de civilisation majeur, comme l'a rappelé avec force Jacques Chirac dans le message qu'il adressé le 9 juillet à la conférence de Barcelone sur le sida. Dans son message, le Président Chirac a souligné que "refuser aux populations pauvres l'accès aux soins, c'est se rendre coupable de non assistance à populations en danger à l'égard des 70 millions de femmes et d'hommes qui risquent de mourir du sida dans les vingt prochaines années". "Notre époque en porterait la terrible responsabilité devant l'histoire", a ajouté M. Chirac. Face à un tel drame nous ne pouvons plus en effet nous contenter de bonnes intentions et nous devons rappeler aux états et à la communauté internationale, comme vient de le faire avec force le Président de la République qu'ils ont les moyens d'endiguer le fléau par une stratégie solidaire, autour de quatre actions essentielles et interdépendantes: la recherche, la prévention, l'accès aux soins et les ressources. Lors de la clôture de la conférence internationale sur le sida de Barcelone, le 12 juillet, les anciens présidents Nelson Mandela et Bill Clinton se sont également faits les ardents défenseurs d'une mobilisation totale de la communauté internationale contre le Sida. "Après la guerre nucléaire, le sida est le plus grand problème auquel le monde est confronté", a estimé Bill Clinton, qui a appelé les gouvernements occidentaux à financer un nouveau fonds mondial contre cette maladie. "Pour la première fois de son histoire, le monde doit prendre ses responsabilités face à ce qui est une crise mondiale de la santé", a-t-il expliqué. Les gouvernements occidentaux ont concentré sur eux toute la colère des militants associatifs et autres activistes qui ont bruyamment demandé qu'ils consacrent dix milliards de dollars par an au Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Créé en 2001, il a, pour l'instant, recueilli à peine 2,8 milliards de dollars. Sans cet argent, l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé de fournir des anti-rétroviraux à trois millions de personnes en 2005 a toutes les chances de ne rester qu'un voeu pieux. Mais face à cette mobilisation sans précédent de l'opinion publique, des associations et des médias il semble cependant que les pays développés prennent enfin conscience de la nécessité de tenir leurs engagements financiers pour venir à bout de ce fléau. C'est ainsi que le Sénat des Etats-Unis a adopté le jour même de la clôture de la conférence de Barcelone, un projet de loi débloquant près de cinq milliards de dollars sur deux ans pour la lutte contre le sida. Dans ce cadre, les Etats-Unis mettraient au point un programme sur cinq ans destiné à lutter contre l'extension de la maladie dans le monde. Des sommes sont particulièrement consacrées aux programmes de prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant, ainsi qu'à la formation des personnels de santé locaux dans les pays en développement. Comme la lutte contre la faim, la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre, ou l'accès à l'éducation pour tous, la victoire mondiale contre le Sida n'est nullement hors de portée de l'humanité s'il existe au niveau des états, comme au niveau international, des volontés politiques fortes portées par des visions globales et à long terme qui dépassent les intérêts nationaux. Il faut souhaiter que dans ce domaine la pression des opinions publiques continue de monter afin que les responsables politiques et économiques consacrent enfin les moyens financiers, matériels et humains qui soient à la hauteur de ce défi planétaire. Face à cette terrible menace du Sida, il apparaît également chaque jour plus nécessaire de mettre en place de nouveaux cadres de gouvernance mondiale qui intègrent la nouvelle dimension planétaire des enjeux de santé d'éducation et d'environnement et puissent véritablement incarner et faire prévaloir l'intérêt général au niveau de l'humanité toute entière.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Le haut débit par satellite arrive
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Une parabole et un modem, c'est tout ce qu'il faut pour goûter au confort du haut débit depuis le fin fond du Larzac. Les belles promesses du satellite ont donc mis deux ans à parvenir jusqu'aux clients finaux, mais elles sont arrivées à bon port : "la technologie est au point depuis plusieurs années, mais elle est longtemps demeurée beaucoup trop chère pour être rentable" explique Philippe Bodart, PDG d'Aramiska. Les choses ont changé : la société Hollandaise propose depuis peu une offre opérationnelle en France, en Angleterre, en Irlande, en Espagne, en Allemagne, en Italie et au Benelux. On peut donc désormais se connecter à Internet par satellite - aussi bien pour recevoir des données que pour en émettre : inutile d'ouvrir une ligne téléphonique pour envoyer ses paquets de données vers l'Internet. Les débits oscillent entre 256 Kbit/s et 2 Mbit/s en réception, et entre 64 et 384 Kbit/s en émission. De quoi entrer sans complexe dans la famille des accès à haut débit. Les tarifs sont compris entre 200 et 550 euros par mois, ce qui met les prix du satellite sur orbite, à une certaine distance des tarifs de l'ADSL - qui ont semble-t-il gardé les pieds sur terre. On trouve en effet des accès ADSL pour moins de 60 euros par mois. Mais la comparaison ne fait pas peur à Philippe Bodart : "le satellite est disponible partout, notamment là où l'ADSL ne l'est pas". Le marché de l'accès satellitaire en est à ses premières heures : "nous sommes seuls à proposer une véritable offre, avec un prix fixe, une date d'installation précise, un installeur, une facture, et un site Internet pour passer commande" indique Philippe Bodart. L'offre d'Aramiska a été lancée en Angleterre en Avril, et l'entreprise compte actuellement quelque 400 clients. D'ici 2004, Aramiska souhaite en convaincre plus de 20 000 : "nous avons loué la capacité de 3 transpondeurs sur le satellite Eutelsat, et chaque transpondeur peut gérer le traffic de 15 à 20 000 clients". Aramiska compte réaliser 3 millions de chiffre d'affaires cette année, et monter rapidement en puissance : l'entreprise emploie déjà une centaine de personnes et doit justifier rapidement les 50 millions d'euros investis par Whitney & co. Le pari est peut-être un peu risqué eu égard à l'atonie du secteur des télécommunications, mais la technologie a le mérite d'être originale.

JDNet : http://solutions.journaldunet.com/0207/020708_aramiska.shtml

e-administration : La France rattrape son retard
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Septième sur dix-huit, telle est la place honrable obtenue la France dans l'enquête que la Commission européenne vient de consacrer aux sites internets publics. Il s'agissait de mesurer le volume d'informations relatives au service public de base, mis à la disposition des administrés via la toile. En tête de ce palmarès : l'Irlande, la Suède, la Finlande et le Danemark, dont 69 à 85 % des principaux services administratifs sont accessibles en ligne. La France obtient, elle, un score de 61 %, en progression de 13 % par rapport à la même enquête menée en octobre 2001. Fait notable, on retrouve les Pays-Bas, la Suisse et le Luxembourg parmi les États les plus en retard dans l'e-administration. Tandis que les pays du sud de l'Europe (Grèce, Espagne, Portugal, etc.) obtiennent des notes plutôt au-dessus de la moyenne. Au-delà de ces disparités, ces dispositifs d'administration électronique ont comme point commun d'être majoritairement destinés aux entreprises (68 % des prestations) : collecte de la TVA, obtention d'autorisations administratives, paiement des charges sociales, déclarations douanières, etc. Les services dédiés aux citoyens, comme par exemple les formulaires d'état civil ou l'établissement en ligne d'une carte grise, ne représentent que 40 % de l'offre administrative électronique actuelle. Un décalage qui s'explique, notamment, par le faible taux d'équipement des ménages, qui continue à être inférieur à celui des entreprises. Selon l'édition 2002 du Rapport de l'Autorité française de régulation des télécommunications (ART), la pénétration de l'accès à internet dans les foyers européens a progressé pour passer de 18 % en mars 2000 à 38 % en décembre 2001. « On peut distinguer trois groupes de pays en Europe : les pays scandinaves et les Pays-Bas avec environ 60 % de connectés, puis l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique avec environ 40 %, enfin la France, l'Italie et l'Espagne autour de 30 % », indiquent les rapporteurs de l'ART. Ces derniers précisent qu'avec 30 % de foyers connectés au net fin 2001, « la France figure en dessous de la moyenne européenne établie à 38 %. Pourtant, ils constatent qu'elle rattrape progressivement son retard grâce à un taux de croissance du nombre d'internautes de près de 3 à 4 % par mois depuis mars 2001, soit le taux le plus élevé en Europe ». Des données que les autorités devront prendre en compte pour atteindre les objectifs fixés par le programme E-Europe 2005 adopté par le conseil européen de Séville, les 21 et 22 juin. Avec ce texte, les quinze États s'engagent à faire en sorte que les administrations disposent d'ici à 2005 de connexions large bande. La Commission européenne vient en outre d'annoncer la dotation d'une enveloppe de 23,6 millions d'euros destinée à financer plusieurs projets d'e-gouvernement. Cette somme pourra bénéficier aux États membres ainsi qu'aux pays candidats à entrer dans l'Union. Il s'agit d'intégrer l'administration électronique à tous les secteurs, comme par exemple l'agriculture, la santé, l'environnement, le commerce ou la sécurité publique. Enfin, les Quinze prévoient la création d'un Observatoire des administrations en ligne, qui aura vocation à recenser les initiatives prises par les États en matière d'e-gouvernement, ainsi que de suivre les innovations technologiques pouvant être appliquées par les pouvoirs publics (certificats électroniques, vote en ligne, nouveaux logiciels, etc.). Il faut en tout cas espérer que toutes ces données ne resteront pas dans les cartons, mais finiront par trouver leur traduction dans les services offerts aux citoyens, ainsi devenus internautes. En France, ce chantier relève de l'autorité du nouveau ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye. Il pourra à ce propos relire les résultats d'un sondage de la Sofres réalisé en décembre 2001 pour le compte de son ministère. Il indiquait que les technologies de l'information (TIC) sont bien accueillies par les fonctionnaires puisque 79 % estiment qu'elles sont adaptées à leurs besoins. Tandis que 92 % pensent que l'usage des TIC va croître dans leur vie professionnelle, et 45 % que l'utilisation des TIC va modifier le fonctionnement de leur service.

Commission européenne : http://europa.eu.int/eeurope

Ferme informatisée : de l'analyse du lait à la hauteur de l'herbe
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Prés de Nantes,dans la ferme Derval, dépendant de la Chambre départementale d'Agriculture et travaillant en partenariat avec l'Institut de l'élevage, les vaches sont surveillées de près. Equipées d'un podomètre (petit boîtier informatisé), chacune d'elle qui entre dans la salle de traite est identifiée. Sitôt la porte franchie, les informations relatives à l'animal (âge, n° de lactation, dates de vêlages, incidents ou maladies...) et à son activité journalière (mesurée en nombre de pas) sont transmises - par une antenne placée dans le sol - à un PC et renvoyées sur un écran au niveau du poste de traite. "Cela nous permet de savoir quelle vache est devant nous !", Ironise Victor Gaudin. "Mais cela nous indique aussi si telle ou telle est en chaleur, car elle marche davantage si c'est le cas", poursuit-il. Outre l'identification et le suivi des cycles, connaître le rendement individuel de chaque laitière est aussi très intéressant. Grâce à des capteurs placés sur les faisceaux de la trayeuse, reliés à des compteurs à lait et à un ordinateur, le résultat est instantané. "Et comme ces capteurs mesurent aussi le flux et la conductivité du lait (charge électrique), on est aussitôt averti en cas de mammite (maladie de la mamelle, pouvant altérer la qualité du lait)", explique Victor Gaudin. S'agissant toutefois d'une ferme expérimentale, l'analyse est ici poussée à son paroxysme. C'est pourquoi on a aussi recours, pour la mesure du flux du lait (également appelée cinétique), à une autre technique, beaucoup plus fine. Il s'agit de boîtiers informatisés, connectés d'un côté à des bocaux (avec suiveurs de niveau) et de l'autre à des PC pour analyse des données. Cette dernière méthode permettant un contrôle des flux par tranches de deux à trois secondes, contre des fractions de 200 grammes pour les capteurs placés sur les faisceaux de la trayeuse. Toutes ces applications métiers ont un point commun, elles tournent toutes sous Windows et intègrent des passerelles vers Excel. L'autre aspect "informatisationnel" de la ferme expérimentale des Touches est le suivi fourragé. "Autrefois, il fallait mesurer la hauteur de l'herbe avec un herbomètre mécanique, la faucher et la peser à la main et écrire nos données sur des fiches d'enregistrement, que l'on saisissait ensuite dans Stat ITCF (pour : Institut technique des céréales et des fourrages), sous Dbase." Maintenant, il s'agit d'herbomètres électroniques, de motofaucheuses spécifiques et de logiciels dédiés (sous Windows), en partie développés par l'Institut nationale de recherche agronomique. Il n'y a qu'à valider chaque mesure et connecter un PC portable sur chaque matériel pour connaître le rendement des pâtures (leur vitesse de pousse), leur production ou les quantités (d'herbe) ingérées par les animaux. On se verrait bien, dans cette ferme du nord de Nantes, pousser le suivi un peu plus loin encore. Notamment en automatisant et en informatisant l'alimentation du bétail. Toutes ces expériences étant vouées à améliorer la productivité des agriculteurs, mais aussi à améliorer la sécurité des consommateurs.

Indexel : http://www.indexel.net/bin/doc/1769?origin=4

Matsushita dévoile une nouvelle puce pour TV
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Le groupe japonais d'électronique grand public Matsushita Electric Industrial a présenté une nouvelle puce destinée aux téléviseurs numériques à haute définition, qui réunit sur un seul circuit tous les composants auparavant divisés en deux. Avec un objectif de production de masse dès cette année, ce nouveau circuit permettra de réduire les coûts de production, d'améliorer la vitesse de traitement et de consommer moins d'énergie, ce qui devrait conforter la domination de Matsushita sur ce segment à forte croissance potentielle du marché des semiconducteurs. Le circuit peut décoder le signal numérique de satellites de télévision mais aussi des émetteurs de télévision numérique terrestre, une technologie lancée dans les grandes villes japonaises en 2003 puis dans tout le pays en 2006. Il suffit d'une manipulation logicielle pour qu'il puisse interpréter les signaux numériques dans d'autres pays, précise Matsushita.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020709/85/2o4ca.html

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
La Gironde va accueillir l'un des deux lasers les plus puissants du monde
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Le département de la Gironde se prépare à accueillir l'une des deux installations laser les plus puissantes du monde, le Laser Mégajoule (LMJ), un instrument destiné à la mise en oeuvre d'un programme de simulation pour garantir la sécurité et la fiabilité des armes de dissuasion. Le LMJ doit être installé à une trentaine de kilomètres au sud de Bordeaux, sur le territoire de la commune du Barp, au sein du CEA-Cesta (Commissariat à l'énergie atomique/Centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine) qui emploie un millier de personnes dont 300 travaillent déjà sur la préfiguration du Laser Mégajoule. La seule autre installation comparable au monde doit être édifiée à Livermore, en Californie. Pour le préfet d'Aquitaine, préfet de la Gironde, Christian Frémont, à la tête du comité de pilotage qui a présenté le LMJ cette semaine, "il s'agit du plus important projet industriel actuel en France, avec deux milliards d'euros d'investissements et plusieurs milliers d'emplois à terme, dans des secteurs très en pointe, comme la physique des lasers et l'optique". Ce projet d'une envergure exceptionnelle a été décidé en 1996, après le dernier essai nucléaire français dans le Pacifique (le 27 janvier 1996), et la signature du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires par la France. Les travaux doivent débuter en mars 2003, et le LMJ doit être opérationnel fin 2009. La construction du bâtiment de 40.000m2 et 45 mètres de haut a été confiée au groupe Bouygues. Jusqu'à un millier de personnes (800 en moyenne) devraient travailler sur le chantier lors des phases les plus actives, lors de l'installation des matériels techniques. Constitué de 240 faisceaux lasers carrés de 40cm de côtés, le LMJ atteindra au total une puissance de 1,8 mégajoule (comparable à celle rencontrée dans les étoiles), convergeant sur une petite cible d'à peine deux millimètres de diamètre et quelques centaines de microgrammes de deutérium et de tritium (isotopes lourds de l'hydrogène). "On va partir de 240 petites sources correspondant à celles utilisées dans un lecteur de CD, que l'on va amplifier, aligner et synchroniser sur 100 mètres de distance", explique Serge Durand, directeur du CEA/Cesta. Un prototype opérationnel, appelé LIL (Ligne d'intégration laser), déjà sur place, équivalent à un trentième du LMJ, a effectué sa première "montée en puissance" le mois dernier, atteignant une énergie d'un kilojoule. Il doit atteindre 15 kilojoules d'ici la fin de l'année, devenant alors (momentanément) le plus puissant laser du monde. Construit pour la Défense nationale, le LMJ doit cependant être ouvert aux scientifiques pour des expériences civiles dans des domaines variés comme la physique des plasmas, l'astrophysique ou la physique nucléaire, et offrir ainsi l'opportunité d'étudier la matière dans des conditions extrêmes de densités et de températures. Son installation doit s'accompagner de celle de nombreuses entreprises de sous-traitance, notamment dans le domaine de l'optique et du laser, ainsi que d'organismes de formation et de recherche de haut niveau, entre le pôle universitaire bordelais et le bassin d'Arcachon. Elle pourrait également générer de nombreuses constructions immobilières pour accueillir cette nouvelle population, dans un secteur que les décideurs régionaux souhaitent promouvoir sous le nom de "Route des Lasers".

AP : http://fr.news.yahoo.com/020709/5/2o41z.html

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Matière
Matière et Energie
Le contrôle du spin des électrons ouvre la voie vers le transistor quantique
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Des chercheurs canadiens, de l'Institut des Nanosciences d' Ottawa ont franchi une étape décisive vers le transistor quantique. Leur dispositif baptisé "spintronic" utilise un nouveau principe pour commander le,passage ou l'arrêt du courant électrique : la modification du "spin", une propriété quantique des particules fondamentales qui détermine leur orientation. La rotation de chaque électron sur lui même le rend comparable à un minuscule aimant dont les pôles peuvent s'orienter dans deux directions: vers le "haut" ou vers le "bas". Ce nouveau transistor "spintronic" est fait à partir d'un puits quantique crée par de miniscules électrodes à la surface du semi-conducteur. Ce dispositif permet de créer un atome artificiel ( bien plus grand que les atomes normaux) auquel les chercheurs peuvent ajouter des electrons sélectionnés en fonction de leur spin. Dans l'électronique actuelle, la rotations des électrons n'est pas utilisable pour commander l'arrêt ou le passage du courant électrique mais dans ce dispositif "spintronic" on peut stopper ou transmettre un courant électrique en fonction du "sens" de rotation des électrons, soit vers le haut soit vers le bas. Une telle prouesse nécessite cependant de savoir créer et maintenir des courants dans lesquels tous les électrons ont le même "sens" de rotation. Ces dispositif "spintronic" serait capable de conférer à l'électronique une puissance bien supérieure à celle de l'électronique conventionnelle en utilisant pleinement les étranges propriétés de la physique quantique. Pour l'instant, Hawrylak et collègues emploient un champ magnétique pour orienter la rotation des électrons vers le "haut" ou vers le "bas". C'est exactement le genre de mécanisme de commande qu'un transistor "spintronic" exige pour laisser passer ou stoper le courant selon le sens de rotation des électrons. Avec un tel transistor quantique, l'information peut être stockée, lue ou effacée en contrôlant la rotation des électrons dans le puits quantique. Bien qu'il n'exista pas encore de transistor quantique opérationnel, ce dispositif démontre que le contrôle du spin des électrons est possible et qu'il ouvre la voie vers une électronique nouvelle capable de traiter et de stocker une quantité d'information phénoménale en utilisant les propriétés les propriétés quantiques des particules élémentaires.

Brève rédigée par @RT Flash

Nature : http://www.nature.com/nsu/020701/020701-9.html

La Loi de Moore a encore de beaux jours devant elle
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

La puissance de calcul des processeurs informatiques continuera de doubler, mais ce ne sera plus tous les deux ans (18-24 mois) comme le stipule la loi dite "de Moore". C'est ce que vient d'affirmer Gordon Moore lui-même, le scientifique américain qui a donné son nom à ce principe, toujours vérifié depuis 1965. «La cadence ne sera plus aussi rapide», a déclaré ce cofondateur de l'entreprise Intel lors d'un entretien téléphonique mardi 9 juillet, juste après reçu une distinction des mains du président américain George Bush Jr pour sa contribution à l'avancée de la science. Les fondeurs jouent en effet un rôle important dans l'économie mondiale. Ils parviennent à faire tenir de plus en plus de transistors sur les puces, en réduisant leur taille. Une prouesse qui permet d'accroître les performances des ordinateurs, ce qui a contribué à stimuler la croissance technique et économique de l'industrie informatique. Dans le futur, néanmoins, la loi de Moore risque de se heurter aux principes élémentaires de la physique. Les puces peuvent hébergent actuellement des composants mesurant 130 nanomètres. Une taille qui devrait descendre à à 100 nanomètres d'ici un an. Or les concepteurs rencontreront un écueil lorsqu'elle atteindra 30 nanomètres, sans doute dans 7 à 8 ans. Les techniques alternatives à celles utilisées actuellement par les fondeurs, notamment la nanotechnologie ou science de l'infiniment petit (1 nanomètre est égal à 1 milliardième de mètre), ne sont pas suffisamment avancées pour prendre la relève du silicium. Concevoir des transistors est une chose, mais «en héberger des milliards sur une puce est une histoire», affirme Moore. Reste que la créativité l'a souvent emporté sur les prévisions les plus pessimistes des scientifiques. Moore se dit persuadé que les concepteurs de puces trouveront des solutions pour venir à bout de programmes «à plusieurs milliards de transistors».

Zdnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2118884,00.html

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Espace
Espace et Cosmologie
L'agence spatiale russe envisage une expédition martienne vers 2015
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

En dépit d'une série d'échecs depuis 1960 en matière d'exploration martienne, l'agence spatiale russe a annoncé qu'elle avait l'intention de participer avec ses homologues américaine et européenne à un ambitieux projet international prévoyant l'envoi vers Mars d'une équipe de six personnes à l'horizon 2015. L'agence russe compte pour cela travailler étroitement avec la NASA et l'ESA à la construction de deux engins capables de transporter l'équipage vers la planète rouge, d'aider au bon déroulement d'un séjour d'une durée potentielle de deux mois et de ramener sur Terre les participants à cette mission. Ce voyage d'environ 440 jours, qui ouvrirait une nouvelle ère dans l'exploration spatiale et la coopération internationale, devrait coûter quelque 20 milliards de dollars, et la Russie affirme vouloir y contribuer à hauteur de 30 %. "Il s'agit d'un projet international", a souligné Vitali Semionov, chef du programme martien au centre de recherche iale Keldicha. "Aucun pays ne pourrait s'y attaquer seul." Les Russes ont beau assurer que leurs homologues américains et européens leur adressent des signes encourgeants, la réalité semble plus contrastée. Delores Beasley, porte-parole de la NASA, a expliqué vendredi que son agence n'avait encore reçu aucune notification officielle du projet russe. De plus, le Congrès ayant réclamé une baisse de ses dépenses, la NASA a renoncé pour l'heure à ses programmes de vol habité vers Mars. Le programme de l'agence américaine a cependant repris des couleurs cette année grâce à la sonde Mars Odyssey, qui est entrée dans l'orbite de la planète rouge et a commencé à cartographier la composition minérale et chimique de la surface martienne. "Nous en sommes encore loin", a pour sa part avoué Alain Fournier-Sicre, chef de la mission permanente en Russie de l'Agence spatiale européenne, interrogé sur l'envoi d'hommes sur Mars. "Mais ce type de programme est une initiative à long terme pour toutes les agences spatiales du monde", a-t-il ajouté, précisant toutefois qu'il en avait parlé cette semaine avec des responsables russes.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020706/5/2o079.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Fin des décharges : la France en retard
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Depuis le 1er juillet, plus aucun déchet non valorisé ne devrait arriver dans les décharges. Mais la France n'est pas à l'heure dans le traitement des déchets. Un retard reconnu récemment par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de l'Environnement et du Développement durable. Le rendez-vous a pourtant été pris avec la loi de 1992, qui a révisé celle de 1975, inspirée par l'Europe inquiète de l'énormité de la montagne d'immondices. Les Quinze en produisent deux milliards de tonnes par an, déchets industriels compris. Un Européen jette chaque jour un kilo d'ordures ménagères. Le retard s'explique en partie parce qu'on a fait fausse route. On a misé pendant des années sur l'incinération, pour faire disparaître carrément les déchets, en produisant de l'énergie. Mais au bout de quelques années, on a découvert que l'incinération produisait dioxine et métaux lourds. Depuis quelques années, la stratégie est plus large. On donne la priorité à la valorisation matière, à la valorisation de la fraction fermentescible, les biodéchets, les déchets verts ou les épluchures, l'incinération n'étant qu'une solution parmi d'autres. Les conseils généraux ont été priés d'établir des plans départementaux, qui sont plutôt en retard eux aussi. Pourtant, dans l'ensemble, le traitement à la française a progressé. La population trieuse, grâce à la collecte de moyens financiers réalisée par Eco Emballages, est passée en dix ans de 0,5 à 40 millions d'habitants. Le ménage a bel et bien commencé, d'abord dans les décharges qui se consumaient lentement au bord des départementales. Parmi les centaines de décharges " vivantes ", environ six cents en Rhône-Alpes ne reçoivent plus que des déchets inertes, qui résultent des activités du bâtiment et des travaux publics, et, trois à quatre cents sont déjà closes. En tout, dans la région, il faudra quand même encore passer d'une centaine de décharges encore actives, à 15 et 25 sites dans lesquels les déchets ultimes pourront être enfouis. Du côté des incinérateurs, un sérieux tri a été opéré. Les plus petits, difficiles à mettre aux normes, ont été fermés et, les sites nouveaux étant rares, les investissements ont été réalisés sur des installations existantes comme à Rillieux ou Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône. La valorisation matière, appuyée sur une collecte des emballages ménagers qui se généralise, est engagée. Le papier-carton se recycle bien, comme le verre ou les métaux, le recyclage des plastiques étant plus onéreux que leur incinération. La valorisation sous forme de compost est celle qui présente la plus large marge de progression. Pour le moment, seuls 2 % des déchets organiques, la fraction fermentescible des ordures ménagères, sont valorisés sous forme de compost, alors qu'ils représentent 35 % des tonnages. Au delà du compostage individuel, seulement possible en habitat individuel, le compostage collectif des ordures se met doucement en place. L'agriculture et l'agro-alimentaire ne valorisent pas assez leur déchets. Et l'agriculture n'absorbe pas assez de compost ou de fertilisants issus des boues des stations d'épuration. Les agriculteurs, sous pression de consommateurs qui veulent une sécurité maximale, refusent des engrais qui contiennent trop de métaux lourds. En Haute-Loire, on ne sait donc que faire des 125 kilos de boues générées par chaque habitant à la sortie des stations d'épuration. C'est en septembre que la ministre de l'Environnement a promis de donner une nouvelle définition des déchets ultimes, après concertation avec les élus, le monde de l'entreprise, l'administration. " France Nature Environnement ", qui fédère de nombreuses associations, veut qu'on aille vite plus loin, en suggérant même une redevance proportionnelle au volume de déchets produits.

Progres : http://www.leprogres.fr/infodujour/france_Monde/index.html

Quand la ville fait pleuvoir sur la banlieue
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Mieux vaut savoir par où souffle le vent, mais plus encore lorsqu'on s'installe en banlieue. Car il apparaît, d'après les données recueillies par les satellites de la NASA, qu'il pleut plus, parfois beaucoup plus, aux abords des grandes villes. Les recherches de l'agence spatiale américaine confirment un phénomène de "taches d'humidité" liées aux agglomérations, que suggéraient déjà les relevés de pluviométrie au sol, selon le numéro de juillet du "Journal of Applied Meteorology" (Journal de météorologie appliquée) publié par la Société météorologique américaine. Les informations fournies par les satellites permettent de connaître la localisation et l'étendue de ces zones de pluie, que les scientifiques vont pouvoir étudier dans un plus grand nombre de villes.L'équipe dirigée par Marshall Shepherd, du Goddard Space Flight Center (Centre de vol spatial) de Greenbelt (Maryland), a examiné les chutes de pluie autour d'Atlanta, Dallas, San Antonio et Nashville. Des études antérieures avaient montré l'existence de phénomènes similaires sous le vent de Saint-Louis, Chicago et d'autres grandes villes américaines. Les résultats montrent que, sous le vent venant de ces villes, il pleut en moyenne 28% de plus, avec des pointes à 51% dans certaines zones. La raison en est la même que pour la température plus élevée dans les villes qu'aux environs: la chaleur absorbée par les rues et les bâtiments. "La température a tendance à être supérieure de 0,56 à 5,6 degrés dans les villes que dans les banlieues ou les zones rurales des alentours. La chaleur supplémentaire peut déstabiliser et changer le schéma de circulation de l'air autour de l'agglomération", explique Marshall Shepherd. "L'air est déstabilisé par la chaleur et les surfaces plus tranchées, ce qui provoque une convergence." Ainsi, l'air va vers la ville, puis s'élève. En outre, la pollution pourrait favoriser la condensation de l'eau. Lorsque l'air au-dessus des villes se refroidit, l'eau se condense, des nuages se forment et se laissent porter par le vent, engendrant une pluviométrie supérieure dans les zones situées au-dessous. "Nous ne disons pas qu'il ne pleut pas du côté protégé du vent de la ville, mais il pleut plus sous le vent", souligne Shepherd. La recherche montre que l'effet est observable dans un rayon de 29 à 58 kilomètres. "Une étude récente des Nations unies évalue à 80% la proportion de la population mondiale qui vivra dans les villes d'ici 2025, dont une meilleure compréhension de l'impact des zones urbaines sur le cycle de l'eau est vital", ajoute le chercheur. Les résultats de son équipe "ont des implications pour le plan urbain, la gestion de l'eau et même l'implantation des fermes". Cela pourrait aussi être important pour la modélisation informatique des services locaux de météorologie. L'équipe étudie à présent le phénomène sur Houston, Phoenix, mais aussi Johannesburg (Afrique du Sud) et Brasilia (Brésil).

AP : http://fr.news.yahoo.com/020709/5/2o3pa.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un nouveau médicament anti-sida bientôt disponible dans les pays développés
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Un nouveau médicament anti-sida, le T20, devrait être disponible en Europe et en Amérique du Nord dans les mois à venir, ont indiqué les responsables des laboratoires Trimeris et Roche, qui vont le commercialiser au premier jour de la quatorzième conférence internationale sur le sida. Ce médicament, un "inhibiteur de la fusion" est le premier à fonctionner en empêchant le virus du sida de pénétrer dans les cellules de l'organisme. Tous les autres médicaments actuellement disponibles agissent, au contraire, contre le virus quand il est déjà présent dans les cellules du système immunitaire (CD4). Le T20 présenté par les porte-parole des laboratoires comme un "miracle" a été comparé au meilleur traitement combiné disponible. "Il a fait baisser la charge virale (la quantité de virus présente dans le sang) au dessous des niveaux de détection chez deux fois plus de patients que le traitement de comparaison", a indiqué le professeur Bonaventura Clotet, responsable de la section Sida à l'hôpital Germans Trias i Pujol à Barcelone. "Nous avons été très surpris et très heureux des résultats", a-t-il ajouté. Le T20, qui a été essayé sur les patients déja lourdement traités, et qui sont devenus résistants aux traitements disponibles, est considéré par les experts comme le médicament le plus complexe produit par l'industrie pharmaceutique. Ce médicament, qui se prend par injection sous-cutanée, a été testé sur plus de 1.000 patients, dans 2 essais, en Amérique du Nord et au Brésil, ainsi qu'en Europe et en Australie.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020708/202/2o1sy.html

Transplantation osseuse : une technique qui évite les rejets
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Un procédé qui permet d'éviter les rejets suite à une transplantation de moelle osseuse vient d'être conçu par le docteur Denis-Claude Roy, hématologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et chercheur chez Celmed Biosciences, une entreprise montréalaise axée sur la thérapie cellulaire. Ce dernier a publie un article le 15 juillet dans la revue Blood de l'american Society of Hematology. Lorsqu'une personne reçoit une greffe de moelle osseuse, son organisme s'expose à la réaction, que les scientifiques appellent, du greffon contre l'hôte. Celle-ci est liée à l'effet de certaines cellules immunitaires contenues dans le greffon, les lymphocytes T, qui détruisent les différents tissus de l'hôte. Ce phénomène se produit en dépit de la prise de médicaments immunosuppresseurs sensés l'endiguer. Le docteur Roy a développé un traitement photodynamique, baptisé Theralux et qui permet d'éliminer ces lymphocytes T du greffon. Il a testé cette technique sur des cellules humaines isolées en laboratoire. Avec succès. Une fois que les cellules souches de la moelle osseuse à greffer ont été prélevées chez le donneur, elles sont mises en présence du tissu provenant du receveur. Les chercheurs ajoutent ensuite un colorant qui se fixe sur les lymphocytes T activés, qui ont reconnu les cellules hôtes et s'apprêtent à les détruire. Puis ils exposent le tout à la lumière, qui transforme le colorant en substance toxique pour les cellules qui l'ont absorbé. Ce procédé permet d'éradiquer les lymphocytes T impliqués dans la réaction du greffon contre l'hôte, tout en épargnant ceux qui continuent à assurer la défense de l'organisme contre les virus. « Cette thérapie se révèle comme étant la percée la plus importante pour la prévention et le traitement des réactions du greffon contre l'hôte », a affirmé le docteur Roy. « Elle présente un énorme potentiel pour bon nombre de maladies ou désordres auto ou allo-immuns », a-t-il ajouté.

Blood : http://www.bloodjournal.org/current.shtml

Des cellules nasales contre la paralysie
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Des cellules extraites du nez d'un patient pourraient un jour servir à réparer les dégâts de sa paralysie, selon des travaux australiens dont la revue de vulgarisation britannique New Scientist se fait l'écho dans son édition du 13 juillet. C'est du moins l'espoir soulevé par des chercheurs en neurologie d'Australie qui ont annoncé cette semaine avoir commencé à tester ce traitement sur des patients, après des expérimentations conduites avec succès sur des rats, indique le magazine. L'équipe d'Alan Mackay-Sim, de l'université Griffith à Brisdane, a recruté pour cet essai trois patients paralysés des jambes depuis six mois à trois ans, et prévoit d'en inclure cinq autres. La moitié d'entre eux recevront une injection de cellules nasales dans la colonne vertébrale, au niveau de la moelle épinière. Il s'agit de cellules nerveuses olfactives. Mais contrairement à la plupart des cellules nerveuses, elles continuent à se régénérer tout au long de la vie, propriété probablement liée au fait qu'elles peuvent être détruites par les infections. Seuls quelques microns (quelques millionième de mètre) de mucus séparent ces terminaisons nerveuses de l'air ambiant, relève Mackay-Sim. Selon les chercheurs, les cellule greffées vont servir de pont pour permettre aux nerfs de la moelle épinière de repousser à travers la zone endommagée. Diverses équipes ont travaillé sur cette piste chez les rongeurs et ont même obtenu que des rats retrouvent le contrôle de leurs pattes paralysées. L'opération nécessite de disposer d'un grand nombre de cellules pour la greffe. Obstacle que l'équipe australienne a franchi en mettant en culture, dans leur laboratoire, les cellules nasales prélevées sous anesthésie locale. Chaque patient participant à l'essai fera l'objet d'une batterie de tests afin de vérifier s'il y a une amélioration de leur état. "S'ils retrouvent certaines sensations au niveau des jambes et du siège, cela sera extrême utile pour prévenir les complications de l'alitement. Une amélioration du fonctionnement de la vessie et des intestins ainsi que de la fonction sexuelle représenterait un pas de plus", indique à New Scientist un membre de l'équipe, Tim Geraghty, directeur de l'unité des blessés de la moelle de l'hôpital Princesse Alexandra à Brisbane.

New Scientist :

http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99992524

Mieux armé contre les infections
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

La médecine moderne dispose actuellement d'antibiotiques qui permettent de guérir presque toutes les infections. Mais la résistance des bactéries rend ces maladies infectieuses de plus en plus difficiles, voire impossibles, à soigner. L'homme est-il en passe de perdre la guerre contre les microbes ? Peut-être pas. Car la manière dont les microbes s'introduisent dans nos cellules et provoquent des maladies est désormais connue. C'est ce qu'annonce le professeur au département de pathologie et de biologie cellulaire de l'Université de Montréal, Michel Desjardins, dans un article publié le 12 juillet dans la revue Cell. Le scientifique a étudié le phénomène de phagocytose, mécanisme cellulaire dont sont dotés les mammifères pour lutter contre les agressions microbiennes. Il a constaté que la manière dont les macrophages (cellules du système immunitaire qui détruisent les agents pathogènes) combattaient les bactéries n'était pas celle qu'on croyait. Un microbe qui entre dans une cellule est emprisonné dans un compartiment isolé, appelé phagosome. En étudiant les protéines qui composent le phagosome, Michel Desjardins a découvert qu'elles provenaient du réticulum endoplasmique, une membrane à l'intérieur de la cellule. Ce qui indique que les cellules du système immunitaire utilisent le réticulum endoplasmique lors de leur guerre aux microbes. Celui-ci analyse la bactérie afin de savoir quel type d'anticorps envoyer pour la combattre. Puis le micro-organisme est dirigé vers le lysosome, une autre membrane cellulaire qui renferme de nombreuses enzymes, qui le détruit alors. Cependant certains pathogènes profitent de leur passage dans le réticulum endoplasmique pour inhiber les défenses des macrophages. Ils arrêtent ainsi le processus de destruction. Michel Desjardins espère mettre au point des médicaments capables d'éliminer l'étape impliquant le réticulum endoplasmique. Une autre possibilité serait de favoriser la capture des microbes par les neutrophiles, d'autres cellules du système immunitaire plus efficaces, qui tuent les microbes plus rapidement parce qu'elles les dirigent directement vers le lysosome, sans passer par le réticulum endoplasmique.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N2860.asp

Création in vitro d'un virus de synthèse de la polio
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

La création in vitro d'un virus de synthèse de la poliomyélite par des chercheurs aux Etats-Unis, annoncée vendredi dans une revue scientifique, a été accueillie à Genève par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une étape importante de la recherche. "C'est une étape extrêmement importante et un temps fort de la recherche, puisque c'est la première fois qu'un virus viable, dans ce cas celui de la polio, a pu être développé en dehors d'une cellule vivante", a déclaré Bruce Aylward, coordinateur du programme de l'OMS en vue de l'éradication du virus de la polio, au cours d'un point presse. Dans la revue Science, le groupe de chercheurs, dirigé par Eckard Wimmer, à l'origine de cette première, a notamment souligné que la possibilité de créer un virus de synthèse était un facteur important supplémentaire pour envisager de nouvelles stratégies dans la campagne pour l'éradication de la polio. Toutefois, selon M. Aylward, cette découverte ne devrait pas avoir de conséquences majeures sur le programme de l'OMS."Au fond, cela ne change ni l'évaluation des risques, ni les stratégies pour y faire face", a-t-il commenté. Les chercheurs de l'Etat de New York ont mis en garde contre l'utilisation possible d'un tel virus de synthèse comme arme bactériologique si la vaccination en masse s'interrompait et si l'immunité à la maladie était perdue."Il y a un long chemin à parcourir entre la création in vitro d'un virus et sa dissémination, intentionnellement ou non, dans la population", a estimé pour sa part Bruce Aylward.Soulignant que le virus de la polio était un virus relativement simple, il a estimé que la réalisation in vitro de celui de la variole, nettement plus sophistiqué, ne serait pas faisable en l'état actuel de la technologie."C'est comme si l'on disait: voilà, nous avons créé la roue, demain nous créerons la voiture ou même quelque chose de plus complexe comme le Concorde", a-t-il expliqué.

OMS : http://www.who.int/home-page/index.fr.shtml

La Norvège espace non-fumeurs
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Le gouvernement norvégien est sur le point d'interdire totalement de fumer dans les bars et dans les restaurants du pays. Une première en Europe ! Un projet de loi défendu par le ministre de la santé, Dagfinn Hoeybraaten, est actuellement à l'étude. Et il pourrait être adopté par le Parlement dès cet automne. Le texte en question va donc plus loin que notre Loi Evin qui a instauré des espaces fumeurs dans les bars et les restaurants où, du moins en théorie, l'interdiction de fumer est la norme... D'après la revue Tabac Actualités, un Norvégien sur trois est fumeur. C'est moins qu'en France - 4 fumeurs pour 10 Français - mais c'est encore beaucoup. Or malgré cela, une large majorité de la population soutient le projet de loi gouvernemental. En première ligne figurent bien légitimement les employés des bars et des restaurants, premières victimes du tabagisme passif de leurs clients... Si le texte était entériné, la Norvège deviendrait ainsi le premier pays européen à adopter une interdiction de cette ampleur. A l'image de quelques Etats nord-américains ou australiens. La réponse ne devrait plus tarder...

Destination santé : http://www.destinationsante.com/

Un régime riche en anti-oxydants améliore la fonction intellectuelle
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Deux recherches publiées dans la revue Journal of Neuroscience montrent qu'un régime à base de fruits et légumes riches en composés anti-oxydants améliore d'une part les fonctions cognitives de rats et d'autre part ralentit le vieillissement cérébral de ces derniers en permettant de rendre réversible l'accumulation de certaines substances délétères pour le cerveau. Paula Bickford, du University of South Florida Center for Aging and Brain Repair (Tampa, Floride, EU) et auteur principal des deux études, se montre très enthousiaste sur ses découvertes en déclarant: «Si ces données précliniques se transposent à l'homme, alors un régime à base de fruits et de légumes riches en anti-oxydants devrait nous aider à rendre réversible le déclin cognitive lié à l'âge».Les chercheurs suggèrent que ces observations sont directement liées à la présence élevée d'anti-oxydants dans les épinards responsables de la capture des radicaux libres à l'origine de dommages cérébraux et s'accumulant avec le temps. Les chercheurs ont démontré qu'un régime riche en fruit et légumes donné pendant deux semaines à des rats âgés, et plus particulièrement un taux élevé d'anti-oxydants, était associé à une réversibilité de l'accumulation de composés pro-inflammatoires dans le tissu cérébral âgé.

Journal of Neuroscience : http://www.jneurosci.org/current.shtml

Une toxine marine plus puissante que la morphine
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Une toxine, issue d'un cône tueur, sorte d'escargot marin venimeux, aurait une activité analgésique plus puissante que celle de la morphine et permettrait un meilleur rétablissement des nerfs endommagés, d'après des chercheurs australiens. Jusqu'à présent les scientifiques n'avaient extrait de cet animal que des produits toxiques. Le Dr Zeinab Khalid, directrice adjoint du National Ageing Research Institute de Melbourne, estime que le nouveau composé, connu sous le nom de ACV1, n'affecte pas la santé. Le Dr Zeinab et ses collègues ont isolé la toxine et l'ont immédiatement brevetée. Pendant huit semaines, les chercheurs ont étudié le composé ACV1 sur des rats. Dans un premier temps, ils ont induit des lésions sur les nerfs des rongeurs. Ensuite la moitié du groupe a bénéficié d'un traitement à base de ACV1 pendant une semaine, tandis que l'autre moitié prenait un traitement placebo. Chez le premier groupe, ils ont observé une restauration supérieure à 83 % de l'activité neuronale contre 47 % pour l'autre groupe. Après douze semaines, aucun effet secondaire n'a été identifié chez les rats. Les chercheurs espèrent commencer les essais cliniques sur l'homme dans les plus brefs délais. C'est la première fois que l'on découvre un analgésique, capable de réparer les nerfs, selon le Dr Zeinab. Il est donc très important d'étudier de façon plus approfondie cette toxine. Elle estime que ce composé est 1000 fois plus efficace que la morphine. Elle devrait présenter ces recherches au cours du congrès international de la société de Toxicologie qui a lieu cette semaine à Cairns en Australie.

National Ageing Research Institute : http://www.mednwh.unimelb.edu.au/index.htm

Une start-up grenobloise invente l'anti-gel de la vigne
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Après 20 ans de recherche sur les macro-molécules végétales, une chercheuse grenobloise, Yvette Liénart, a créé sa start-up de biotechnologie végétale, Elicityl, pour mettre au point et fabriquer des molécules révolutionnaires qui augmentent, notamment, la résistance au gel des plantes. Le premier produit Elicityl sera commercialisé pour la vigne en 2004. Il se présente sous la forme d'une poudre ou d'un liquide. A l'époque des premiers bourgeons, lorsque le vigneron apprend qu'il va geler, il lui suffit de répandre quelques grammes seulement de ce produit par hectare pour mettre temporairement sa vigne à l'abri du gel. Dans des vignobles exposés au froid comme il y en a beaucoup en Champagne, le gel est combattu par de multiples moyens allant de la chaufferette à fuel, aux rampes à gaz en passant par la diffusion d'air chaud au moyen de ventilateurs, équipements qui coûtent de petites fortunes. La commercialisation des mêmes molécules augmentant la résistance contre le gel des arbres fruitiers, comme l'abricotier et le pêcher, devrait suivre et satisfaire les besoins de nombreux arboriculteurs. Et l'entreprise devrait décliner par la suite les différents aspects des recherches de Mme Liénart sur les éliciteurs, ces molécules qui permettent de communiquer avec les cellules végétales et animales sans modifier le génome (contrairement aux OGM). Les éliciteurs peuvent faire acquérir temporairement aux plantes de nouvelles propriétés --adaptation à un stress environnemental, stimulation de la défense contre les pathogènes-- et devenir ainsi de véritables produits phytosanitaires. "Il suffit de voir les tests qui ont été réalisés pour être convaincu, car le résultat est éblouissant. D'un côté, on a une vigne gelée toute desséchée alors que la vigne traitée est en pleine forme", explique Jean-Claude Sabonnadiere, président de l'incubateur public Grain (Grenoble Alpes Incubation) soutenant le projet de Mme Liénart, qu'il a surnommée "la femme qui murmure à l'oreille des plantes". "Nous avons mis au point une molécule qui apporte une information à la plante, qui va acquérir de façon temporaire une nouvelle propriété, la résistance au gel", explique Mme Liénart, précisant toutefois que son produit n'est pas un anti-gel absolu et qu'il "ne sera pas efficace s'il fait moins 7 degrés pendant 3 jours". Ces molécules utilisées en quantités infimes ne sont pas toxiques et devraient être bien accueillies par les partisans de l'agriculture raisonnée. Le projet est tellement séduisant que de nombreuses bonnes fées se sont penchées sur lui. Elicityl a été lauréat du concours de l'Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) en 2000 (dans la catégorie émergence) et en 2001 (catégorie création développement) avec 450.000 euros à la clé. Elicityl, qui emploie déjà 9 salariés, bénéficie de la loi Allègre sur l'innovation qui aide les chercheurs à créer leur entreprise. La firme est ainsi hébergée dans les locaux du laboratoire du Centre d'étude et de recherche sur les macromolécules végétales (CERMAV-CNRS) sur le campus universitaire de Grenoble. M. Liénart, qui a déposé cinq brevets pour ses recherches, a déjà un concurrent américain sur le même créneau. Interrogée sur l'utilisation des éliciteurs pour la médecine humaine, elle estime que "c'est possible, mais il y a encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine".

La Recherche : http://www.larecherche.fr/afp/n020716085832.rzf899bk.html

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
La découverte d'un crâne au Tchad relance les théories sur l'évolution des ancêtres de l'homme
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Une équipe de chercheurs conduite par le paléontologue français Michel Brunet a peut-être découvert au Tchad la trace la plus ancienne d'un ancêtre de l'homme: le crâne d'une espèce inconnue qui marchait debout il y a 7 millions d'années. Le spécimen, découvert dans le centre de l'Afrique et baptisé Toumai, "espoir de vie" en goran, fait l'objet d'un article dans la revue scientifique "Nature". L'âge, l'apparence et l'emplacement du crâne remettent en cause les hypothèses sur l'évolution des premiers ancêtres de l'homme. Le fossile a été découvert il y a un an dans le désert par la Mission paléoanthropologique franco-tchadienne conduite par Michel Brunet de l'université de Poitiers et formée d'une quarantaine de membres. D'autres scientifiques quiont examiné le crâne l'ont considéré comme une découverte importante qui soulève des questions sur les origines de l'homme. "Ce n'est pas ce que nous pensions trouver", souligne Bernard Wood de l'université George Washington. "Si vous regardez l'arrière, cela ressemble à un chimpanzé, alors que le devant ressemble à un fossile humain." L'anthropologue de Harvard Dan Lieberman dresse un parallèle avec la découverte, dans les années 20, d'un crâne qui avait conforté pour la première fois la théorie de Charles Darwin, selon laquelle les traces les plus anciennes de l'évolution humaine pouvaient être trouvées en Afrique. "C'est une découverte majeure", a-t-il souligné. "Il nous faudra de nombreuses années pour en comprendre l'importance." Toumai, qui appartient à une nouvelle espèce baptisée Sahelanthropus tchadensis, a été trouvé en juillet 2001 avec des fragments de mâchoire et plusieurs dents. On estime son âge entre 6 et 7 millions d'années, et il pourrait être ainsi un million d'années plus vieux que les plus anciens fossiles hominidés trouvés à ce jour. L'an dernier, un crâne vieux de 3,5 millions d'années a été identifié au Kenya. Il semble à peu près du même âge que le spécimen hominidé le plus célèbre: Lucy. Ce squelette partiel de la taille d'un petit chimpanzé avait été trouvé en Ethiopie en 1975. Son crâne indique une phase de transition entre le singe et l'homme. "D'une certaine manière, (Toumai est une découverte) plus importante que Lucy", estime Bernard Wood. Il pousse en effet les scientifiques à reconsidérer l'histoire de l'évolution humaine de plusieurs manières. L'âge du spécimen est proche du point critique où la branche humaine s'est séparée de celle des grands singes dans l'arbre de l'évolution. Se fondant sur des indices génétiques, les scientifiques estiment que ce grand tournant s'est produit il y a cinq à sept millions d'années. La découverte de Toumai pourrait faire reculer dans le temps cette estimation. Elle remet également en cause la théorie selon laquelle les ancêtres de l'homme ont évolué à l'est de la vallée du Rift et les grands singes à l'ouest. En février 2001, le chercheur français Brigitte Senut avait décrit une nouvelle espèce d'hominidé, Orrogin tugeneniss, découverte au Kenya, qu'elle avait datée à six millions d'années. Mais certains ont émis des doutes sur cette estimation. En juillet dernier, une équipe a trouvé en Ethiopie des dents et des os datant au plus de 5,8 millions d'années.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020710/5/2o5rh.html

Nature : http://www.nature.com/nature/ancestor/

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Projet d'un Boeing révolutionnaire en forme de chauve-souris
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Boeing pourrait commencer en 2006 les essais en vols d'un avion révolutionnaire en forme de chauve-souris, a déclaré George Muellner, président de sa filiale de recherche Phantom Works, à l'occasion de l'ouverture d'un centre de recherche du constructeur aéronautique américain à Madrid. L'appareil, désigné sous le nom de "Blended Wing Body", renonce à la structure traditionnelle - une carlingue tubulaire munie de deux ailes - au profit d'une aile géante sous laquelle est suspendue une nacelle destinée à recevoir des passagers ou du fret. A la fois rapide et économique en carburant, cet avion pourrait recevoir des applications à la fois civiles et militaires. D'après les calculs de Boeing, sa version à 480 passagers utiliserait 32 % de carburant de moins que le projet A380-700 préparé par Airbus, filiale d'EADS. George Muellner a précisé qu'un modèle de taille réduite -soit une douzaine de mètres d'envergure- subirait des essais l'année prochaine, la version définitive devant elle-même être testée en 2006 ou 2007. L'appareil pourrait atteindre une vitesse de croisière représentant environ les 9/10es de celle du son. En ce qui concerne le transport de personnes, sa conception présente l'inconvénient majeur de priver de hublots la quasi-totalité des passagers. Mais d'après Boeing, les études montrent que le public ne serait pas aussi sensible qu'initialement prévu à cette absence de vision extérieure. "L'armée de l'air américaine se dit intéressée par ses perspectives en tant qu'avion de ravitaillement en vol ou de transport à longue distance", a indiqué George Muellner. Jusqu'à présent, le projet n'a toutefois reçu aucun soutien financier extérieur, tant de la part des autorités américaines que des clients commerciaux.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020709/85/2o467.html

Un rapport sur l"évolution des pépinières et des incubateurs
Samedi, 20/07/2002 - 00:00

Philippe ALBERT, Michel BERNASCONI et Lynda GAYNOR viennent de publier un rapport intitulé "Les incubateurs, émergence d'une nouvelle industrie".Cette étude a été réalisée par les auteurs dans le cadre d'un programme de recherche pluriannuel sur les incubateurs du CERAM, et à la demande de la DiGITIP (Ministère de l'Économie des Finances et de l'Industrie). Elle a été soutenue par la DiGITIP (OSI) et le CERAM Sophia-Antipolis.En 30 ans, les incubateurs ont fait leurs preuves, se sont répandus dans le monde entier, et depuis quelques années ont été créés par un nombre croissant d'acteurs économiques (des collectivités locales et des universités aux grandes entreprises). Leurs modèles économiques ont évolué, leurs objectifs se sont diversifiés, et, avec l'expérience, un métier spécifique d'accompagnateur - développeur de jeunes entreprises est né. Aujourd'hui, l'incubation est un métier - les américains disent une industrie - qui a ses méthodes, ses outils, ses standards, ses structures professionnelles. C'est encore un métier jeune et en évolution permanente. Alors que pendant 20 ans, les incubateurs existants étaient des structures parapubliques de développement économique local, une nouvelle race d'incubateurs privés est née avec la vague Internet ; ceux-ci sont venus enrichir et complexifier le paysage. Au regard de ce foisonnement d'initiatives et de cette diversification du modèle, il est nécessaire de mieux comprendre le phénomène de développement des incubateurs. L'objectif de cette étude est donc de présenter un panorama général des incubateurs, de leur évolution et de leur diversité en France et dans 3 autres pays : États-Unis, Allemagne et Angleterre. Les États-Unis sont le pays le plus important et le plus innovant en matière d'incubation. L'Allemagne et l'Angleterre sont non seulement nos grands partenaires économiques, mais aussi les principaux acteurs, avec la France, du Capital-Risque en Europe et ils ont eu chacun une expérience singulière en matière d'incubation. L'intention de l'étude, qui est descriptive et qualitative, est de donner au lecteur une compréhension globale du phénomène et des ses enjeux, en mettant en lumière quelques exemples caractéristiques.

Rapport sur les incubateurs :

http://www.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/dossiers/sect/pdf/incubateurs.pdf

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