RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 192
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 26 Avril 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le robot Bip au service de la médecine
Des communications plus sûres grâce à la physique quantique
Avenir
Un fil nanoscopique
La vitre qui éclipse le soleil
Matière
Le transistor organique bientôt dans les grandes surfaces ?
Le solaire photovoltaïque va-t-il enfin démarrer ?
Terre
Un laser pour mesurer la pollution
Vivant
Un paquet de cigarettes fumé coûte 7 dollars aux Etats-Unis
Une équipe de chercheurs démontre pour la première fois l'existence de gènes d'obésité chez l'enfant
Maladie de Parkinson : de nouvelles avancées grâce aux greffes de cellules
Pose d'une valve cardiaque artificielle sans chirurgie à Rouen
Succès d'une thérapie cellulaire sur l'immunodéficience combinée sévère humaine
Mieux détecter le cancer du colon grâce à un simple examen
Polio : l'éradication enfin en vue
Sclérose en plaques: le ginkgo biloba ralentit le déclin cognitif
Les cellules souches neurales adultes se différencient aussi en neurones fonctionnels
Des tomates qui conservent leur saveur
L'enzyme qui booste l'amplification d'ADN
Une "bactérie éboueur" mise en évidence par des scientifiques
Recherche
Quelle solution pour empêcher un détournement d'avion ?
Un ancien routier invente la voiture à pédale unique
Edito
Le coup de semonce



Peut-on traiter d'assassin quelqu'un qui tire en l'air pour attirer l'attention sur les dangers qui semblent l'assaillir ? Oui, si par un hasard malheureux, la balle, en ricochant, va tuer l'un des voisins. Cet acte devient terrible si ce voisin était le shérif ... Voici, réécrite pour un western, la scène à laquelle nous avons tous assisté, sinon participé, dimanche dernier.

Mais comment diable a t-on pu en arriver là ? Comme dans tout bon " thriller ", il faut réunir un ensemble d'éléments pour que la scène dramatique atteigne une telle intensité. Tout au long de la campagne électorale, les médias télévisés, en développant longuement certains faits divers, ont fait se renforcer un sentiment d'insécurité qui ne demandait qu'à émerger chez de nombreux Français.

Comme les deux principaux candidats, constamment désignés comme finalistes par les instituts de sondages, ont donné l'impression que ce thème de l'insécurité était au coeur de leurs préoccupations, une certaine psychose collective a commencé à émerger. La presse locale, en parfaite phase avec les médias nationaux pendant cette période, a fortement relayé toutes les infos de proximité qui ont confirmé, auprès de nombreux Français, que ce sentiment d'insécurité n'était pas virtuel, et seulement réservé aux banlieues des villes, mais se rapprochait de plus en plus d'eux dans le centre des villes et même dans le coeur des villages de France.

Ce sentiment devenait de plus en plus fort pendant ces deux derniers mois... Qui ne se souvient des nombreuses discussions avec la famille ou des amis pour commenter le vol dans la villa d'un voisin ou la disparition de la voiture du fils, un matin sur le parking... Dans les dernières heures de la campagne, dans une ambiance digne de Zola, les Français ont pu voir et revoir la présentation, maintes fois rediffusée sur toutes les télévisions du Pays, d'une scène dramatique montrant un pauvre petit pépé, couvert de bleus, tant il avait été frappé par deux jeunes voyous qui l'avaient attaqué pour lui demander de l'argent. Comble du drame : ce vieillard au visage surnaturel de tristesse visitait les restes fumant de sa maison, qu'il avait construit de ses propres mains, et à laquelle les voyous, par dépit, avait mis le feu . Cette scène, comme celle de Cosette battue par les Thénardier dans " Les Misérables ", donne toute son intensité à l'ensemble d'un drame.

Venant s'ajouter aux nombreux autres motifs de mécontentement accumulés depuis plusieurs années, par de nombreuses couches sociales, souvent parmi les plus démunis ou du moins parmi les plus faibles, les Français ont été nombreux, comme dans un spasme, à être submergés par une vague de " ras le bol ", et ont décidé de tirer un coup de semonce pour avertir ceux qui exercent le Pouvoir, qu'ils soient de Droite ou de Gauche, qu'ils se sentaient en danger, et surtout qu'ils n'étaient pas écoutés. Dans les mêmes temps, mais parallèlement, se déroulait un enchaînement d'évènements qui allait donner toute son intensité à la scène ultime de ce drame.

A l'encontre de ce qui se passe dans de nombreux autres Pays, les Français accordent souvent une confiance aveugle aux sondages. Or, pendant toute cette campagne électorale du premier tour, tous les instituts de sondages ont constamment prévus que Jacques Chirac et Lionel Jospin se retrouveraient en finale. A aucun moment, sauf par de timides murmures de dernières heures, l'un des instituts de sondage n'a solennellement attiré l'attention des Français sur la possibilité de retrouver Jean-Marie Le Pen pour le deuxième tour... Alors qu'ont fait les nombreux Français lors de ce premier tour, submergés par cette vague de " ras le bol " pour se faire entendre ? Soit ils se sont réfugiés dans une abstention-sanction ou dans un vote pour les extrêmes. Cette vague de décharge, qui est si singulière à la France et qui surprend toutes les autres Démocraties, met en évidence que les moyens conventionnels dont disposent les Français pour se faire entendre, sont, soit inopérants, soit inexistants.

Depuis de nombreuses années, je dis avec force, dans ces éditos et dans mes ouvrages, que la France va vers la catastrophe si les Pouvoirs, quels qu'ils soient, ne savent pas quitter leurs pyramides pour se mettre en réseaux. Nous sommes entrés dans le siècle de l'interactivité où chaque citoyen n'est plus un sujet passif, mais un noeud actif et intelligent dans un réseau diablement puissant. Le sort des Français ne doit plus se décider dans des cabinets secrets, mais bien au su et au vu de chacun. Il nous faut donner à chaque Français, et maintenant les technologies le permettent, la possibilité de s'exprimer et surtout d'être écouté sinon entendu. Il en va du destin de notre Démocratie. Comme sur une cocotte minute, Dimanche dernier, le clapet de sécurité, qui retient les fortes attentes des Français, a sauté. Mais ceci ne veut pas dire que la marmite a explosé. Toutefois, si rien n'était fait, toute affaire cessante, cela pourrait fort bien arriver.

La vie publique locale, régionale et nationale doit profondément être réorganisée pour que le citoyen ait la conviction qu'il est enfin écouté. Pourquoi ne pas réorganiser en profondeur le débat national, pour faire de chaque citoyen une force de proposition, et non plus un sujet de mécontentement. Si nous en avions la volonté, les technologies actuelles de communication nous permettraient, en quelques courtes années, de créer cette immense agora qui ferait de la France un lieu de création à nul autre pareil.

Pour conclure, j'aimerais vous délivrer un message d'espoir. Il n'est pas vrai que près de 60 % des Français soient devenus des assassins, dimanche dernier, en tirant un coup de semonce, soit en s'abstenant, soit en votant pour les extrêmes. Il serait stérile d'affirmer qu'un Français sur cinq est fasciste, xénophobe et porté par la haine. Ils sont structurellement 3 à 5 % ce qui est déjà beaucoup...

Je porte la certitude, ayant la conviction que maintenant ils ont été entendus, que lors des prochaines consultations, du 5 Mai et de Juin pour les Législatives, ils vont être, à nouveau, très nombreux, à utiliser, avec sagesse et bon sens, leur pouvoir de citoyen, tant ils ont été surpris de la puissance de leur bulletin de vote.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Le robot Bip au service de la médecine
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Un des espoirs actuels d'améliorer les possibilités de déplacement des patients paraplégiques consiste à stimuler électriquement les muscles atrophiés des patients grâce à des implants. Les premières tentatives françaises, réalisées par le Professeur P. Rabischong de la faculté de médecine de Montpellier, permettent une amélioration sensible de la qualité de vie des patients, en particulier concernant les conséquences de l'immobilité (réduction des escarres et du blocage des articulations). Les déplacements eux-mêmes restent cependant très limités et erratiques. L'amélioration de l'équilibre, la réalisation de mouvements complexes ou la réduction de la fatigue musculaire posent en effet de nombreux problèmes d'automatique. Ces questions mobilisent les chercheurs des équipes Bip et Numopt (INRIA Rhône-Alpes) en lien avec une équipe du Lirmm* dans le cadre du programme interdisciplinaire Robea (Robotique et entités artificielles) du CNRS. En effet, la première étape de ce projet ambitieux dont les réalisations grand public sont attendues dans une dizaine d'années, vise à modéliser le fonctionnement des membres inférieurs. La réalisation de cet objectif à deux ans permettrait de pouvoir contrôler la marche et de savoir estimer, grâce à des simulations, les résultats à attendre d'une telle opération d'implantation selon les caractéristiques propres des patients. Dans ce cadre, les chercheurs de l'INRIA apportent les connaissances dans la modélisation bio-mécanique de la marche (articulations, équilibre), sa simulation et les outils informatiques dédiés au contrôle du mouvement qui ont été expérimentés sur le robot Bip. D'autre part, ils tentent, avec les chercheurs du Lirmm, de modéliser le plus fidèlement possible l'activité neuro-physiologique du muscle. Un tel modèle autoriserait en effet la réalisation d'une commande par feedback appropriée, susceptible d'être incorporée dans le modèle bio-mécanique. À terme, ce modèle permettrait en retour d'humaniser le robot Bip en faisant en sorte que les moteurs électriques se comportent comme un muscle réel. Bip deviendrait alors un parfait cobaye pour effectuer des tests. Un autre objectif du projet, visé plus spécifiquement par l'équipe du Lirmm, est de réaliser des prototypes d'implants de la prochaine génération, plus compacts et plus simples à implanter. Ces recherches intéressent, outre la faculté de médecine de Montpellier, les laboratoires MXM technologies médicales, une société spécialisée dans la conception d'implants médicaux. MXM pourrait expérimenter une génération intermédiaire d'implants dans l'année à venir.

INRIA : http://www.inria.fr/actualites/inedit/inedit34_eve.fr.html

Des communications plus sûres grâce à la physique quantique
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

En physique quantique, toute observation modifie l'expérimentation. De ce principe - dit d'incertitude - à une application pratique, il n'y a qu'un pas, que s'apprête à franchir ID Quantique. Cette filiale de l'université de Genève lance, en effet, un système de génération de clés de cryptage qui repose sur le comportement de photons polarisés le long d'une fibre optique. La bonne réception des photons détermine la clé de cryptage. Dans le cas contraire, cela signifie qu'un tiers s'est introduit sur la ligne. Il ne reste plus qu'à recommencer. Malgré sa fiabilité accrue, certaines particularités techniques limitent encore l'usage de la cryptographie quantique. Contrairement à une infrastructure à clés publiques (ICP) classique, ce système implique que les deux interlocuteurs soient reliés entre eux par une fibre optique sans amplificateurs - ceux-ci modifieraient la polarisation des photons. Avec une portée réduite à 80 kilomètres pour l'instant, ce type de cryptage se limite à un réseau métropolitain. « Les banques ou les assurances, qui ont des besoins en sécurité importants, seront les premiers intéressées, explique Grégoire Ribordy, directeur d'ID Quantique. Notamment pour la duplication de leurs données vers un centre d'archivage. » Ernst Messmer, directeur informatique de la banque Lombard-Odier, qui a participé aux travaux de l'université de Genève, pense utiliser, d'ici à deux ans, la cryptographie quantique pour les transactions bancaires. Pour lui, « se prévaloir de transactions sécurisées par un protocole quantique sera un excellent argument marketing ». En effet, même si le débit utilisé est encore trop faible pour créer une clé de codage aussi longue que le message, il permet de réaliser des clés de 256 bit/s et d'en changer toutes les secondes. Un système largement plus sûr que n'importe quel autre à l'heure actuelle.

OI Net : http://www.01net.com/rdn?oid=181825&rub=3373

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un fil nanoscopique
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Des chercheurs tissent un drôle de fil dans les laboratoires du Centre d'élaboration de matériaux et d'études structurales (CEMES-CNRS, Toulouse) et du Département de physique et d'astronomie de l'université de Aarhus (Danemark). Large de 0.75 nanomètres, soit deux atomes de cuivre, cette structure repousse les limites de la miniaturisation. Le minuscule ouvrier est une molécule organique composée de 90 atomes de carbone et 98 d'hydrogène. Ses quatre minuscules pieds posés sur une surface plane de cristal de cuivre lui confèrent une étonnante propriété : celle d'auto-assembler les atomes de cuivre en un fil atomique. La molécule fonctionne comme un moule : les atomes de cuivre viennent se positionner entre ses pieds, formant une ligne parfaite. « Une analyse statistique sur une centaine d'échantillons de la nanostructure auto-assemblée indique qu'elle mesure 0.75 nm de large et 1.85 nm de long », écrivent les chercheurs dans la revue Science du 12 avril 2002. Ceci correspond à deux rangées parallèles de sept atomes de cuivre. Apparemment, la molécule change de conformation pendant la manoeuvre. Ensuite, grâce à un microscope à effet tunnel qui permet d'obtenir des images à l'échelle atomique mais également de manipuler les molécules une par une, les chercheurs déplacent d'un cran leur petit ouvrier qui, ce faisant, construit pas à pas un fil atomique de cuivre. « En utilisant des molécules à la forme appropriée, cette technique représente un nouveau processus d'auto-fabrication nanoscopique pour la nanoélectronique intégrée », concluent les chercheurs.

Science du 12 avril 2002 :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/summary/296/5566/270

La vitre qui éclipse le soleil
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Des rayons du soleil envahissent la pièce alors que le store est encore coincé, et l'écran de l'ordinateur devient illisible, jusqu'au prochain nuage... Situation classique dans les immeubles de bureau. Pourtant la solution existe : la fenêtre intelligente, capable de se teinter à la demande. On connaissait déjà la vitre « électrochrome », et voilà sa cousine, la « gazchrome », conçue par des chercheurs du Fraunhofer Institute (Allemagne). Cette vitre peut atténuer sur commande jusqu'à 25% de la luminosité qui entre dans une pièce. Pour l'utilisateur il suffit de presser un bouton. Ce geste déclenche une électrolyse -séparation de l'hydrogène et de l'oxygène de l'eau- et l'hydrogène ainsi récupéré est envoyé entre les deux panneaux de verre. Il y réagit avec l'oxyde de tungstène (WO3), un composant qui devient bleu foncé au contact du gaz, puis retrouve sa transparence au contact de l'oxygène. La vitre « électrochrome » utilise également l'oxyde de tungstène mais déclenche la réaction grâce à un faible courant électrique. Certains constructeurs automobiles utilisent déjà cette technique pour fabriquer des rétroviseurs anti-éblouissement.

Sciences&Avenir :

http://permanent.sciencesetavenir.com/sci_20020417.OBS4893.html

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Matière
Matière et Energie
Le transistor organique bientôt dans les grandes surfaces ?
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Les microprocesseurs à transistors organiques sont infiniment moins rapides que les puces classiques en silicium sur verre. Cependant, leurs concepteurs envisagent déjà leur utilisation dans de multiples applications. Une équipe de l'Université de Californie à Berkeley travaille actuellement au développement de circuits organiques qui pourraient être imprimés sur les emballages des produits de la grande distribution et dotés de capteurs permettant de déceler notamment la présence de bactéries, garantissant ainsi le respect de la chaîne du froid. Les travaux menés actuellement visent à simplifier les circuits de ces puces à fréquences radio utilisées dans le cadre de la traçabilité des colis, et à réduire leur coût de production à un "cent" contre un dollar actuellement. Parallèlement, les chercheurs développent des couches protectrices afin d'assurer la stabilité et la durée de vie des circuits imprimés, et conçoivent l'infrastructure sans fil nécessaire à leur intégration dans la gestion des stocks d'un magasin.

NYT 04/04/02 : http://www.nytimes.com/2002/04/04/technology/circuits/04NEXT.html

Le solaire photovoltaïque va-t-il enfin démarrer ?
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

La production d'énergie par panneaux solaires n'est pas nouvelle, mais un inventeur vient de faciliter la fabrication de ces panneaux en grande quantité. C'est dans l'usine d'Energy Conversion Devices, située à Auburn Hills (Michigan), qu'un dispositif "multi-jonction" permet de fabriquer des feuilles minces, capables de capter plusieurs gaz, dont l'hydrogène, et disposées entre des couches d'acier inoxydable et de produits laminés. Energy Conversion Devices est capable de fabriquer des rouleaux longs de 13 km et larges de 30 cm de ces feuilles légères et pliables, sans aucune perte de capacité énergétique au niveau des jonctions. Actuellement, ce matériel permet d'atteindre une puissance de 30 MW, mais Energy Conversion Devices envisage déjà les 75 à 100 MW, une performance qui rendrait le photovoltaïque concurrentiel vis-a-vis d'autres sources d'énergie. L'entreprise développe également la technologie des piles à combustibles dans le cadre d'un concept appelé "énergie distributive", qui consiste à produire l'énergie là où elle est utilisée et non à partir d'une centrale éloignée.

WP 16/04/02 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A57274-2002Apr16.html

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Un laser pour mesurer la pollution
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Dans le cadre d'un projet scientifique franco-allemand, le campus de la Doua, à Villeurbanne prés de Lyon, a accueilli le 18 avril le Téramobile : le laser mobile le plus puissant au monde. Pendant trois mois, une équipe de chercheurs lyonnais se livrera à des expériences " grandeur nature " visant à observer la propagation des faisceaux lumineux dans l'atmosphère. Une des applications possibles de cet outil : la mesure de polluants atmosphériques. Cet outil de pointe va permettre d' observer dans des conditions réelles la propagation d'impulsions laser de haute puissance afin d'optimiser les paramètres du Téramobile en fonction des applications envisagées, la première étant la télédétection ultra efficace de polluants atmosphériques. Le principe est simple. L'air étant constitué de poussières diverses qui diffusent la lumière reçue, il suffit de projeter un faisceau lumineux ultra puissant pour constater, via l'utilisation d'un télescope, la concentration de ces particules dans l'atmosphère. En effet, l'intensité de propagation variera en fonction de leur présence. A terme, grâce au Téramobile, on pourra tracer une cartographie tridimensionnelle des composantes de l'air tout au long du chemin du laser et mesurer plusieurs éléments de pollution à la fois, chose que ne font pas les détecteurs classiques. L'autre application viendrait de la vieille idée selon laquelle le laser serait un excellent paratonnerre. Étudiée au Japon et au Canada depuis 1970, cette fonction pourrait se concrétiser bientôt grâce au Téramobile. En effet, lors d'une expérience récente à Berlin, on a réussi à déclencher des décharges de deux millions de voltes avec le laser. La longueur libre de 100 m qu'offre le campus de la Doua permettra d'aller plus loin dans le processus de recherche. Le Téramobile est le fruit d'un projet scientifique franco-allemand de grande envergure impliquant le Lasim, le laboratoire d'optique appliquée de l'ENSTA Palaiseau, le laboratoire de l'Université libre de Berlin et celui de l'Université Schiller de Jena. Il est financé conjointement par le CNRS (Centre national de recherche scientifique) et son homologue allemand, la DFG (Deutsche Forschungsgemeinschaft) à hauteur de trois millions d'euros pour quatre ans. Le secret de ce fabuleux outil : des impulsions ultra courtes à faible énergie (donc inoffensives pour l'environnement) dont la concentration en un instant extrêmement bref est telle qu'elle produit une puissance équivalente à celle de 1000 centrales nucléaires ! Attention les yeux !

Le Progrés : http://www.leprogres.fr/infodujour/Rhone/index.html

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Un paquet de cigarettes fumé coûte 7 dollars aux Etats-Unis
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Chaque paquet de cigarettes fumé aux Etats-Unis coûte 7,18 dollars en soins médicaux et pertes de productivité, selon une étude à paraître vendredi dans la revue hebdomadaire des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d'Atlanta (Géorgie). Dans cette étude de la mortalité, de la réduction de l'espérance de vie et des coûts économiques associés au tabagisme, les CDC ont établi que la cigarette demeure la principale cause de décès prématuré avec plus de 440.000 morts par an, entre 1995 et 1999. Ces chiffres incluent plus de 35.000 décès provoqués par des maladies cardiaques liées au tabagisme passif. Le coût économique du tabagisme est estimé annuellement à 157 milliards de dollars, dont 82 milliards de dollars de pertes de productivité et 75 milliards de dépenses de santé, selon l'étude publiée le 19 avril dans la revue Morbidity and Mortality Weekly Report.

Morbidity and Mortality Weekly Report :

http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm5114a2.htm

Une équipe de chercheurs démontre pour la première fois l'existence de gènes d'obésité chez l'enfant
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Une équipe franco-britannique de chercheurs dirigés par le diabétologue lillois Philippe Froguel a démontré l'existence de gênes d'obésité commune de l'enfant qui restaient encore inconnus, en dehors de mutations exceptionnelles des gènes de la leptine. "C'est la première démonstration mondiale directe de l'existence de ces gènes d'obésité", a expliqué mardi au cours d'une conférence de presse le Pr Philippe Froguel, directeur du département de génétique humaine à l'Institut Pasteur de Lille (Nord). Les chercheurs français et leurs confrères du Queen's Mary School of Medecine de Londres ont identifié des mutations du gène récepteur MC4 (récepteur de la mélanocortine) à partir d'explorations du génome de 300 familles d'obèses français, sujets d'études depuis 1998. La mélanocortine est une hormone qui, comme la leptine, contrôle la sensation de satiété. Selon les résultats de l'étude complète, qui sera présentée les 14 et 15 juin prochains au congrès de diabétologie et d'endocrinologie de San Francisco (Etats-Unis), l'équipe franco-britannique démontre que cette mutation génétique entraîne chez l'enfant obèse une augmentation excessive de l'appétit et une production d'insuline trop élevée. "Il s'agit de la première démonstration qu'un gène pourrait à la fois favoriser l'apparition d'obésité sévère de l'enfant et contribuer au développement ultérieur de diabète", a souligné le professeur Froguel. Les chercheurs ont également tiré la sonnette d'alarme sur les autres facteurs de l'obésité comme les habitudes comportementales et alimentaires liées à la précarité sociale et culturelle. "L'obésité de l'enfant a une base génétique très forte, mais aussi des causes sociales inacceptables", a expliqué le professeur Froguel. "Les facteurs sociaux jouent un rôle majeur dans l'évolution de la corpulence", a-t-il ajouté. Les personnes les moins riches ont en effet une alimentation trop riche en graisses (charcuterie, etc) et en sucre (féculents, sodas, biscuits). Selon le professeur Froguel, les catégories sociales élevées (cadres, commerçants, etc.), dont l'alimentation est plus équilibrée, sont moins concernées par l'obésité. Ce constat s'appuie sur une enquête réalisée entre 1990 et 2000 auprès d'enfants des écoles publiques de Lille par le docteur Jacques Weill, endocrinologue pédiatrique au CHR de Lille (Nord). La fréquence de l'obésité s'est élevée en une décennie de 5,7% à 13,2%, selon l'étude qui note que cette augmentation frappe les milieux les plus défavorisés. "Il faut une vraie action de santé publique dans le domaine de l'obésité infantile", a demandé le docteur Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l'Institut Pasteur de Lille. Philippe Froguel, Jacques Weill et Jean-Michel Lecerf lancent un appel à la mobilisation générale pour la prévention de l'obésité en France. Les trois médecins proposent un programme d'actions d'éducation en dix points qui propose notamment de modifier les règlementations sur l'étiquetage nutritionnel et la publicité alimentaire destinée aux enfants. L'étude va se poursuivre et les médecins recrutent 300 nouvelles familles d'enfants obèses. Un numéro vert a été mis en place: 0.800.02.04.12.

AP : http://fr.news.yahoo.com/020416/5/2jvlu.html

Maladie de Parkinson : de nouvelles avancées grâce aux greffes de cellules
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Lors d'une réunion de l'American Association of Neurological Surgeons, qui s'est tenue à Chicago la semaine dernière, une équipe de neurochirurgie du Cedars-Sinai Medical Center à Los Angeles, en collaboration avec des chercheurs de Celmed BioSciences, a prélevé entre 50 et 100 cellules souches du cerveau d'un ingénieur californien âgé de 59 ans atteint de la maladie de Parkinson, les a mises en culture pendant plusieurs mois et en a injecté à nouveau environ six millions dans le cerveau du patient. Quelque 35% de ces cellules étaient des neurones, dont seule une petite fraction sécrète de la dopamine, une molécule qui fait défaut chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson. L'équipe a constaté aussitôt une augmentation du niveau de dopamine de 58% et une amélioration de la condition du patient. Après un an, le niveau de dopamine enregistré était à nouveau identique à celui d'avant l'intervention. Cependant, la réduction des symptômes de la maladie restait toujours très significative. Cette amélioration pourrait être due à d'autres neurones qui sécréteraient l'acide gamma amino butyrique, associé également à la maladie de Parkinson. Les neurologues soulignent qu'il s'agit là d'une maladie complexe au cours de laquelle on observe des périodes d'amélioration suivies de rechutes inexpliquées. Aussi ne faut-il pas fonder trop d'espoirs sur cette unique intervention. Dès à présent, les neurochirurgiens ont demandé l'autorisation de procéder à de nouvelles interventions sur d'autres patients au cours de l'année. Une autre étude américaine a confirmé que la greffe de cellules foetales chez des patients parkinsoniens semble pouvoir perdurer et améliorer les symptômes même après huit années. Cette étude a été présentée durant le congrès annuel de l'académie de neurologie américaine. L'étude, menée par Curt Freed (University of Colorado School of Medicine, Denver, EU), a inclus 32 patients avec une maladie de Parkinson avancée. Chacun a reçu des implants de cellules dopaminergiques foetales dans le cerveau. Selon le chercheur, les résultats après la greffe étaient similaires à l'effet de la levodopa avant la greffe, mais celle-ci n'a pas permis d'améliorer les effets secondaires engendrés par la levodopa (mouvements involontaires). Les meilleurs résultats ont été obtenus chez des pateints ayant eu de bonnes réponses à la levodopa et étant suivis depuis plus de 5 ans, quelque soit leur âge. C'est ce dernier point qui est intéressant selon les chercheurs car jusqu'alors l'amélioration post-greffe était proportionnelle au jeune âge. La chose nouvelle est que l'amélioration constatée après la greffe dépend de la façon dont le patient répondait au traitement par la levodopa avant la transplantation de cellules foetales. Les scans par TEP montrent qu'après une année, le métabolisme dopaminergique de la zone cérébrale implantée est augmenté, puis continue sa progression ou reste stable durant les trois années suivantes. Les autopsies pratiquées chez les cinq patients décédés ont montré que les neurones dopaminergiques implantés avaient survécu chez tous les patients.

WP 09/04/02 :

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A16978-2002Apr8.html

NYT du 17-04-2002 :

http://www.nytimes.com/aponline/national/AP-Parkinsons-Transplants.html

Pose d'une valve cardiaque artificielle sans chirurgie à Rouen
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen a annoncé mercredi que ses cardiologues ont réalisé une première avec la pose d'une valve cardiaque artificielle introduite sur un patient par une veine, sans recours à la chirurgie et sans anesthésie générale. Ce geste thérapeutique, présenté par l'équipe médicale comme une première mondiale, a été réalisé mardi en deux heures par l'équipe du professeur Alain Criblier, chef du service de cardiologie, sur un patient de 57 ans, transféré du CHU de Lille. Selon un communiqué du CHU, l'amélioration du patient a été "spectaculaire", mais "le pronostic (...) ne pourra toutefois être établi que dans quelques jours". Ce patient, atteint d'un rétrécissement aortique par fibrose et dépôts calcaires, était arrivé "à un stade terminal" et tous les spécialistes consultés avaient refusé de tenter une opération "à coeur ouvert" pour remplacer la valve malade par une valve artificielle. "Le pronostic désastreux à très court terme ne laissait comme unique recours qu'une tentative de mise en place d'une valve artificielle percutanée", a précisé l'hôpital. La valve implantée sur le patient est composée de péricarde (membrane cardiaque) d'origine animale attachée à un grillage métallique et à un petit ballonnet gonflable. L'ensemble de très petite taille est resté comprimé le temps de la migration vers le coeur où il a été alors déployé grâce au gonflage du ballonnet. Les médecins soulignent que le "succès" de cette première implantation ouvre une voie "chargée d'espoir" pour de nombreux patients, en particulier ceux pour lesquels la chirurgie est contre-indiquée ou à haut risque.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020417/202/2jy0j.html

Succès d'une thérapie cellulaire sur l'immunodéficience combinée sévère humaine
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

L'équipe INSERM de Marina Cavazzano-Calvo (Hôpital Necker, Paris) publie, deux ans et demi après ses premiers essaiscliniques de thérapie cellulaire visant à corriger le défaut génétique impliqué dans limmunodéficience combinée sévère liée à lX , la réussite de ces essais sur quatre enfants atteints de cette maladie, chez qui le gène correcteur a été apporté ex vivo dans leurs propres cellules hématopoïétiques et réimplantées par la suite. L'ICS-X, dû à un défaut génétique dans la chaîne γc, composant essentiel de certains récepteurs présents sur les lymphocytes T et NK, est une maladie mortelle à terme, qui ne peut se guérir que par une greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse. Dans cet essai clinique, cinq enfants ne pouvant bénéficier de donneurs HLA-compatibles, ont bénéficié d'une greffe de leurs propres cellules souches hématopoïétiques, modifiées ex vivo par le transfert du gène correct de la chaîne γc, apporté par un vecteur rétroviral murin défectif. La thérapie génique a permis de corriger entièrement les symptômes de la maladie (infections, lésions, problèmes de développement) parmi quatre patients. La reconstitution des populations lymphocytaires et la fréquence des lymphocytes transduits avec le gène correcteur, ont été satisfaisantes, et les enfants ont, deux ans et demi après leur greffe, une vie tout à fait normale. Les auteurs affirment que la thérapie génique de l'ICS-X corrige complètement le défaut génétique, avec une totale innocuité.

NEJM du 18 avril 2002 :

http://content.nejm.org/cgi/content/short/346/16/1185

Mieux détecter le cancer du colon grâce à un simple examen
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Le cancer colorectal frappe chaque année 33 000 Français et provoque environ 15 000 décès par an. Le nombre de nouveaux cas aurait plutôt tendance à augmenter, du fait du vieillissement de la population. Peut-on dépister la maladie avant l'apparition de tout symptôme, à l'instar de ce qui se fait pour le cancer du col de l'utérus, ou celui du sein, pour traiter le malade précocement et réduire le taux de mortalité ? Le débat sur cette question fait rage depuis plus de dix ans en France et au plan international. En effet, la mise en place d'un dépistage systématique - qui s'adresse par définition à une population en bonne santé - impose de disposer d'un examen sûr, facilement maniable et ayant fait la preuve d'une efficacité importante. Pour le cancer du côlon, un tel dépistage se heurte à l'absence d'outil idéal. De très nombreux programmes pilotes visent à évaluer l'intérêt des différents procédés utilisés dans ce but. Un groupe de chercheurs britanniques fait part dans le dernier Lancet du 13 avril 2002 de résultats intéressants obtenus dans ce cadre avec le sigmoïdoscope souple. Cet appareil, relativement simple à manier pour un spécialiste, permet d'examiner non pas le côlon dans sa totalité, mais seulement la partie distale (les 50 derniers centimètres) dans laquelle deux tiers des cancers et des polypes se développent. Cet examen peu douloureux, peu onéreux, s'effectuerait en quelques minutes seulement, sans anesthésie. L'idée est de le proposer une fois dans la vie entre 55 et 64 ans. La découverte de lésions à haut risque (plusieurs polypes, ou polypes de plus d'un centimètre, cancers...) imposant alors la réalisation d'une côlonoscopie (c'est-à-dire l'examen endoscopique de tout le côlon). En pratique, plus de 40 000 Britanniques âgés de 55 à 64 ans ont donc bénéficié d'une sigmoïdoscopie et vont être comparés à plus de 113 000 témoins. Les premiers résultats sont prometteurs. Sur les 40 000 bénéficiaires de l'examen, 2 131 personnes considérées comme à haut risque ont subi une côlonoscopie (soit 5 %). Au total, 4 931 patients (soit 12 %) avaient un ou plusieurs polypes qui ont été retirés et 0,3 % un cancer situé au niveau la partie distale du côlon. Les complications sont rares : une perforation pour les 40 000 sigmoïdoscopies a été recensée contre 4 après les 2 131 côlonoscopies. Pour l'heure, les auteurs sont assez optimistes puisqu'ils concluent : « Cette technique nous paraît apte à dépister un taux élevé de cancer, sûre et acceptable. Nous devrions observer une réduction de la fréquence des cancers lors de la comparaison à long terme avec le groupe témoin. » Selon les auteurs, l'ablation des polypes de taille importante et des cancers observés à un stade précoce devrait réduire à la fois l'incidence et la mortalité. Mais cela reste à démontrer.

Figaro :

http://www.lefigaro.fr/sciences/20020418.FIG0168.html

Lancet :

http://www.thelancet.com/journal/vol359/iss9314/full/llan.359.9314.original_rese...

Polio : l'éradication enfin en vue
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Avec seulement 537 cas enregistrés dans le monde en 2001, contre 2979 en 2000, les efforts de l'OMS pour éradiquer la poliomyélite ont amené la maladie à son plus bas niveau historique. Le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l'OMS s'en félicite, même si le combat n'est pas terminé. " Lorsque nous avons entrepris l'éradication de la maladie en 1988, la polio frappait chaque jour 1 000 enfants. En 2001 elle a touché moins de deux enfants par jour. Mais le travail n'est pas encore fini et l'année passée nous a rappelé que nous vivons dans un monde où la sécurité et l'accès à chaque enfant ne sont pas garantis. Je demande donc instamment d'achever le travail. Eradiquons la poliomyélite tant que nous en avons la possibilité ". Et en effet, le chantier est loin d'être terminé. L'année dernière par exemple, plus de 575 millions d'enfants de moins de 5 ans ont été vaccinés dans 94 pays ! L'initiative mondiale pour l'éradication de la polio, près de 15 ans après son lancement, a encore de beaux jours devant elle...

OMS, 16 avril 2002 : http://www.who.int/inf/en/pr-2002-25.html

Sclérose en plaques: le ginkgo biloba ralentit le déclin cognitif
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Le ginkgo biloba, une herbe en vente libre dans le commerce, ralentit le déclin cognitif des malades atteints de sclérose en plaques, selon une étude présentée le 18 avril à la réunion annuelle de l'Académie américaine de neurologie, à Denver. Une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Jody Corey-Bloom, professeur de neurosciences à l'Université de Californie, à San Diego, a suivi 23 patients atteints de sclérose en plaques légère. Des tests neuropsychologiques menés sur ces patients ont montré que ceux qui prenaient du ginkgo biloba, avec un dosage quotidien de 240 mg, avaient de meilleurs résultats que ceux ayant pris un placebo. La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central caractérisée par une perte de myéline, la substance qui entoure les fibres nerveuses situées dans la moelle épinière et le cerveau. Cette maladie s'accompagne d'un perte des fonctions cognitives: problèmes de concentration, pertes de mémoire et difficulté de raisonnement abstrait. Elle touche plus de 300.000 Américains. Environ 50.000 d'entre eux subissent une perte des fonctions cognitives dès le début de la maladie, même lorsque les autres symptomes, dont le déclin des fonctions motrices et la perte d'équilibre, ne sont pas encore très prononcés.

Académie américaine de neurologie :

http://www.aan.com/

Les cellules souches neurales adultes se différencient aussi en neurones fonctionnels
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Des chercheurs américains ont réussi à développer, à partir de cellules souches neurales de rat adulte, des réseaux de neurones fonctionnels in vitro. Leurs résultats, présentés en avance sur le site web de la revue Nature Neuroscience, s'ajoutent à ceux déjà publiés par ce groupe dans la revue Nature, et viennent renforcer l'idée que la médecine régénératrice du système nerveux n'est plus vraiment de la science fiction. Dans cette nouvelle étude, Charles Stevens, Fred Cage, et ses collègues du Salk Institute (La Jolla, Californie, EU), ont voulu surtout montrer que les progéniteurs des cellules nerveuses se trouvaient non seulement dans le tissu embryonnaire mais également étaient présents dans le système nerveux adulte des mammifères. Combinant l'usage à la fois de l'immunocytochimie, de la microscopie électronique, de la microscopie à fluorescence et de l'électrophysiologie, les auteurs ont montré que les progéniteurs des cellules souches neurales adultes de rats, co-cultivées avec des neurones primaires et des astrocytes d'hippocampe néonatal, développaient des neurones et des réseaux de neurones correctement interconnectés. Les chercheurs ont également observé et mis en évidence que la neurogenèse fonctionnelle des cellules souches adultes était possible lorsqu' elles étaient co-cultivées avec des astrocytes d'hippocampes adultes et néonataux. Les auteurs concluent de leurs recherches que les cellules souches neurales adultes dérivent de tissus adultes, de la même manière que celles dérivant des tissus embryonnaires, et qu'elles sont capables de se différencier en neurones fonctionnels.

Nature Neuroscience du 15 avril 2002 :

http://www.nature.com/neuro/

Des tomates qui conservent leur saveur
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

En modifiant génétiquement des tomates pour qu'elles durent plus longtemps, des chercheurs ont réussi à améliorer leur saveur et leur fraîcheur. C'est ce qu'ils annoncent dans la revue Science du 12 avril. Jim Giovannoni, du Boyce Thompson Institute for plant research de l'Université Cornell, dans l'état de New York, a identifié deux gènes, un qui contrôle le mûrissement de la tomate et un autre, le développement de la fleur. En inversant le gène du mûrissement, le scientifique a ralenti le processus qui amène le fruit à maturité. La récolte des tomates dans les exploitations agricoles se fait lorsque les fruits sont encore fermes et verts. En effet, les tomates ne doivent pas être trop fragiles pour supporter le transport jusqu'au supermarché sans être abîmées. Pour que les fruits reprennent leur mûrissement et leur couleur rouge, on les traite avec de l'éthylène, un agent naturel qui se trouve également dans le fruit. Voilà pourquoi les tomates qui mûrissent sur le plant ont bien meilleur goût que celles que l'on achète en grande surface. Selon Jim Giovannoni, cette découverte permettra de laisser la tomate plus longtemps sur son plant, de sorte qu'elle puisse fabriquer suffisamment de nutriments et obtenir sa couleur et sa saveur. Et malgré cette opération de génétique, les fruits seront toujours suffisamment fermes pour être véhiculés jusqu'au supermarché. Ce procédé sera applicable aux fraises, aux bananes et aux melons.

Science du 12 avril :

http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/296/5566/343

L'enzyme qui booste l'amplification d'ADN
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Q.biogene (à Illkirch) lance l'outil de biologie moléculaire dénommé « Isis DNA pol », issu des recherches de l'Ifremer. A la base de ce système : une nouvelle ADN polymérase (enzyme clé pour les techniques de PCR, Polymerase chain reaction). La PCR est une réaction permettant d'amplifier in vitro des fragments d'ADN pour pouvoir mieux les étudier. Cette enzyme thermostable présente des propriétés répondant aux besoins de nombreux domaines : agro-alimentaire, santé, biologie... Elle est d'abord très robuste et est ainsi capable de subir de nombreux cycles de PCR sans perte d'activité. Elle présente en outre une bonne fidélité, c'est-à-dire qu'elle peut copier un brin d'ADN sans commettre d'erreur. Enfin, cette enzyme thermostable est susceptible d'amplifier de grands fragments d'ADN. Ce nouvel outil est l'un des aboutissements des recherches de l'Ifremer sur les enzymes thermostables, issues de bactéries thermophiles et hyperthermophiles vivant de 60°C jusqu'à 110 °C.

Industries&Techniques :

http://www.industrie-technologies.com/article/page_article.cfm?

Une "bactérie éboueur" mise en évidence par des scientifiques
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Une bactérie ordinaire, présentant l'étrange capacité de détecter, puis de se déplacer vers la source qui lui procure son énergie, le métal, pourrait être utilisée pour l'élimination de produits contaminants tels que le pétrole et l'uranium, selon l'étude d'une équipe de microbiologistes américains publiée le 18 avril dans Nature. Derek Lovley, chef du département de microbiologie de l'université du Massachusetts, et Susan Childers sont parvenus à mettre en évidence la capacité de détecter et de se déplacer vers sa source de nourriture de la bactérie "geobacter mettallireducens", que l'on trouve communément dans le sol et les métaux, notamment les oxydes de fer et de manganèse. Cette étonnante aptitude pourrait, selon les auteurs, être mise à profit dans le nettoyage de produits polluants tels que le pétrole impliqué dans des marées noires, mais aussi et surtout l'uranium. La bactérie pourrait en effet offrir un moyen efficace et peu coûteux d'éliminer l'uranium de nappes phréatiques contaminées. "+Geobacter mettallireducens+ est le premier micro-organisme découvert possédant un détecteur interne lui permettant de +flairer+ les métaux", fait remarquer Derek Lovley. De plus, cette bactérie, que l'on pensait jusqu'alors incapable du moindre déplacement, serait en fait en mesure de faire grandir spontanément des flagelles - sortes de mini-fouets permettant le déplacement des micro-organismes -, lui conférant la capacité de nager vers une source d'énergie alors hors d'atteinte. C'est en étudiant le génome de la bactérie, séquencé en collaboration avec l'Institut pour la recherche génomique (Etats-Unis), que les auteurs ont mis en évidence la présence de gènes impliqués dans la formation de ces flagelles. Outre des informations fournies par cette étude sur l'étrange stratégie de survie de cette bactérie, ce sont surtout les potentialités en matière d'élimination de l'uranium qui intéressent les chercheurs. "En fait, les bactéries +geobacter+ n'éliminent pas l'uranium, mais elles font passer le métal d'une forme soluble à une forme insoluble, qui ne sera dès lors plus en mesure de s'infiltrer dans les nappes phréatiques et de contaminer les rivières", précisent les chercheurs.

Nature : http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/nature/journal/v416/n6882/abs/4...

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Quelle solution pour empêcher un détournement d'avion ?
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Depuis les attentats du onze septembre dernier, les autorités américaines réfléchissent aux solutions envisageables pour accroître la sécurité dans les avions. Jusqu'à présent, trois solutions ont fait l'objet d'examens attentifs. La première solution, consistant à prendre le contrôle de l'avion à partir du sol, a été écartée d'office, le système de pilotage à distance d'un appareil étant extrêmement vulnérable. L'efficacité de la seconde solution, qui repose sur le déclenchement d'un signal d'urgence commandant l'atterrissage immédiat de l'avion sur l'aéroport le plus proche, dépend quant à elle de la précision, en constante amélioration, offerte par le GPS. Enfin, la troisième solution, qui vise à renforcer la sécurité à bord de l'avion en interdisant aux passagers l'accès à certaines zones, existe déjà, du moins partiellement, dans le concept EGPWS (Enhanced Ground-Proximity Warning System), également basé sur l'utilisation du GPS. Cette solution suscite le plus grand intérêt puisqu'elle permettrait d'éviter également certains accidents demeurés inexpliqués. Cependant, seuls les quelque 2 300 appareils parmi les modèles de Boeing et d'Airbus qualifiés de FBW (Fly By Wire), dotés de commandes entièrement informatisées, seraient susceptibles d'intégrer l'EGPWS, l'adaptation des autres types d'appareils n'étant pas envisageable en raison d'un coût financier trop élevé.

NYT 11/04/02 . : http://www.nytimes.com/2002/04/11/technology/circuits.11FLYY.html

Un ancien routier invente la voiture à pédale unique
Samedi, 27/04/2002 - 00:00

Après avoir sillonné l'Europe pendant 30 ans au volant d'autocars et de camions, un Suédois pense avoir trouvé une formule de rechange au système de pédales multiples inventé par l'Américain Henry Ford en 1928. A première vue, la Saab de Sven Gustafsson, 57 ans, est tout à fait normale. Il faut se pencher sous le volant pour constater qu'il manque quelque chose: il n'y a qu'une seule pédale - un frein de secours -, au lieu des deux ou trois habituelles, suivant qu'il s'agit d'un modèle à boîte automatique ou mécanique. A côté de la pédale unique se trouve une sorte d'arceau métallique aux dimensions d'un pied. "C'est la pédale d'accélération et de freinage combinée", explique l'inventeur en glissant son pied droit dans le support. L'idée est simple: en pressant les orteils sur l'arceau, la voiture accélère. Au contraire, en raidissant la jambe et en pressant du coup avec le talon, on freine. Pour éviter de freiner sans le vouloir, l'arceau est tenu en place par un électro-aimant. La pédale de frein de secours, couplée à l'arceau, n'a été laissée qu'à l'intention des conducteurs incorrigibles qui ne peuvent s'empêcher de déplacer leur pied pour freiner. Jusqu'ici, personne n'avait sérieusement songé à remplacer le système inventé par Henry Ford pour éviter aux gens de freiner et d'accélérer en même temps. "A vingt ans, j'ai conduit un chariot-élévateur et je devais déplacer mes pieds très souvent. Je me suis donc demandé pourquoi ne pas combiner les deux pédales et ainsi réduire le temps de réaction", explique l'ancien routier. "Vous n'avez pas deux volants, un pour tourner à droite, l'autre pour tourner à gauche ? Alors, pourquoi deux pédales", poursuit-il. Selon des tests effectués à l'université d'Uppsala, le système permet de gagner 0,2 seconde, soit un gain de cinq mètres au freinage pour une voiture lancée à 90 km/h, une différence qui peut s'avérer vitale. "Il n'y a pas non plus de risque de se tromper de pédale en cas d'urgence", ajoute Rickard Nilsson, chercheur en comportement des automobilistes au département de psychologie de l'université. Une démonstration semble suffisante à convaincre les sceptiques. Malekzadeh Faramarz, 28 ans, un chauffeur de taxi, qui affirmait que le système à deux pédales étant plus sûr, il ne voyait pas de raison d'en changer, a révisé son opinion après un bref essai. Les habitudes ont pourtant la vie dure, et bien qu'il soit techniquement très facile d'adapter ce système à la plupart des conducteurs, aucun développement commercial n'est actuellement prévu. Volvo et Saab, les deux constructeurs suédois réputés pour leur obsession de la sécurité, ont testé le système à pédale unique mais ils ne prévoient pas de passer à la phase industrielle. "Nous pensons que c'est intéressant mais je ne crois pas que cette pédale soit prête pour une production de masse", a déclaré à Reuters Uno Dahl, responsable du département développement chez Saab. Gustafsson ne jette pas pour autant l'éponge, au contraire: il teste actuellement un système couplé au GPS embarqué qui prévient l'automobiliste quand il dépasse la vitesse autorisée et lui rend difficile l'utilisation de l'accélérateur.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/020414/85/2jsx3.html

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