RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 178
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 18 Janvier 2002
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Egalement dans ce numéro
TIC
Kodak promet une technologie sans-fil 50 fois plus puissante que Bluetooth pour 2002
Le Wifi bouleverse l'internet haut débit
Internet se démocratise
Pas de croissance rapide de la vidéo sur le net avant 2006
IBM prépare le bureau du futur
Cryptographie : comment dissimuler une image dans un document imprimé
Matière
Mobiles: une nouvelle vie pour le silicium
Espace
La signature de la vie
Terre
L'Antarctique se refroidi
Vivant
Le stent direct serait moins risqué que l'angioplastie classique après un infarctus
L'aspirine, médicament-roi dans la prévention de l'athérosclérose
Un régime pauvre en sel et en protéines réduit le calcul rénal
De bons loisirs pour maintenir nos capacités intellectuelles...
Des images médicales transférées par courrier électronique
Les mécanismes de l'angiogenèse utilisés dans la lutte contre le cancer
Un nouveau mécanisme de réparation cellulaire découvert
L'insuffisance cardiaque, épidémie du 21ème siècle ?
Des biopuces pour assurer l'authenticité d'un produit
Après le génome, le décodage du protéome sera le grand défi du XXI e siècle
Recherche
Renault lance sa Vel Satis qui préfigure la voiture du futur
Edito
Existe-t-il d'autres formes de vie dans l'Univers ?



Des chercheurs américains ont découvert dans une source d'eau chaude, dans les entrailles de la Terre, une communauté unique de microbes qui prospèrent sans lumière ni oxygène. Les scientifiques estiment que ce genre d'organisme pourrait ressembler à ce que pourrait être éventuellement la vie sur d'autres planètes ayant une atmosphère et des conditions de température très éloignées de ce que nous connaissons sur notre Terre. Ces organismes unicellulaires, appelés Archaea, croissent en consommant l'hydrogène produit par l'eau chaude au contact de la roche à 180 mètres de profondeur dans les montagnes de Beaverhead dans l'Idaho, au nord-ouest des Etats-Unis. Ils produisent un peu de méthane, sous-produit de leur étrange métabolisme. Ce n'est pas la première fois que l'on découvre des spécimens d'Archaea mais ceux de l'Idaho ne ressemblent à rien de connu. Cette découverte très importante est publiée dans la revue scientifique Nature du 17 janvier (http://www.nature.com/nsu/020114/020114-7.html). Dans la majorité des cas, la vie sur Terre ne prospère qu'en présence d'eau, d'oxygène, de lumière et de carbone organique. Mais les ''conditions de vie'' sur les autres planètes, notamment celles découvertes depuis une dizaine d'années en dehors du système solaire, sont beaucoup moins hospitalières. Alors, les microbes de l'Idaho pourraient être similaires à ce qui pourrait grouiller sous le sol calciné de Mars ou sous les épais glaciers d'Europa, l'une des lunes de Jupiter. Des microbes de cette nature ont été le sujet de spéculations pendant plus de trente ans mais il fallait encore les trouver. L'équipe est parvenue à identifier les microbes par leur séquence génétique. C'est la première fois qu'est isolé et analysé un milieu de vie dominé par des méthanogènes, une situation inconnue à la surface de la Terre, selon les chercheurs. Ces microbes appartiennent à un groupe de la famille des bactéries, les archaeabactéries (êtres unicellulaires vivant et se reproduisant à haute température). Rien que pour cette étude, une équipe de sept chercheurs, dirigée par le géochimiste Francis Chapelle de l'US Geological Survey, a passé plus de dix ans à rechercher des sites prometteurs. Certains endroits, telles que les sources sulfureuses chaudes au fond de l'océan, abritent des formes de vie aussi riches qu'étranges, comme ces extraordinaires vers tubulaires de deux mètres de long, découverts il y a une vingtaine d'années. Mais elles ne sont pas totalement privées de carbone organique, des particules de végétaux en putréfaction se déposant sur les fonds marins et apportant ainsi de la nourriture. La région volcanique du Yellowstone dans l'Idaho, qui abrite 80 % des geysers et la moitié des sources géothermales répertoriés dans le monde, a semblé particulièrement intéressante à cet égard. Les auteurs de l'étude recherchaient en effet un environnement souterrain avec de l'eau mais sans lumière, ni oxygène et ni carbone d'origine organique. Une fois un site retenu, ils ont descendu leurs instruments jusqu'à des sources dont la température atteignait 58 degrés Celsius. Les microbes ont été ''capturés'' avec des filtres. La question n'est donc plus pour les chercheurs de savoir s'il existe de la vie sur Mars ou ailleurs. ''La question est plutôt : est-ce que la vie est née sur place ou est-ce qu'elle a été transplantée depuis la Terre ?'', s'interroge le professeur Bruce Jakosky de l'université du Colorado, lui-même spécialisé dans les sciences de la terre. Cette découverte majeure survient alors que deux autres découvertes récentes, ayant eu moins d'échos médiatiques, montrent que les sucres, briques indispensables de la vie sont présents dans certaines météorites et que et la vie elle-même, sous forme de spores, peut résister, à l'intérieur des météorites, aux conditions extrêmes de l'espace. Laurence Garrel et ses collaborateurs du Centre de recherche de la NASA ont en effet découvert l'existence de sucres dans les météorites Murray et Murchison, qui sont tombées du ciel en 1950 et 1969. Jusqu'à présent, ces météorites primitives, appelées chondrites, ne semblaient receler que des acides aminés. En analysant des échantillons des deux météorites, les scientifiques ont observé des composés polyols de plusieurs sortes, comme le glycérol. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature datée du 20 décembre, montrent que ces sucres seraient essentiellement d'origine extraterrestre. Les sucres sont essentiels à la fabrication de l'ADN et de l'ARN. L'ADN, l'acide désoxyribonucléique, contient le patrimoine génétique de tout être vivant et l'ARN, l'acide ribonucléique, recopie les instructions de l'ADN pour les faire exécuter au sein des cellules. Les constituants de l'atmosphère primitive, très différente de l'atmosphère actuelle, se sont transformés en composés organiques sous l'action des rayons ultraviolets du Soleil. Ces molécules se sont ensuite dissoutes dans l'eau puis ont réagi chimiquement entre elles, en donnant des composés plus complexes, comme les acides aminés, à la base des protéines, les oses, à la base des sucres ou glucides, les acides gras, à la base des graisses ou lipides.

Enfin, la troisième découverte concerne l'extraordinaire capacité de résistance des bactéries dans les conditions physico-chimiques extrêmes de l'espace. Des chercheurs allemands ont en effet testé la survie dans l'espace de la bactérie Bacillus subtilis. Le but de cette expérience était de vérifier s'il était possible que la vie sur Terre soit venue de l'espace, comme le pensent certains scientifiques. Il s'agissait notamment d'observer comment la vie pouvait résister à l'environnement extrêmement agressif qu'est le vide interplanétaire ? Cette expérience, relatée dans la revue Origins of Life and Evolution of the Biosphere ([http://www.kluweronline.com/issn/0169-6149) montre que des météorites de quelques centimètres de diamètre pourraient suffire à transporter la vie, entre Mars et la Terre par exemple. C'est sous la forme de spores, un état particulièrement résistant, que des colonies de bactéries se sont envolées avec le satellite russe FOTON. Des chercheurs allemands ont pu tester leur résistance dans différents milieux. Les bactéries exposées deux semaines sans protection ou derrière un simple hublot de quartz sont toutes mortes ou presque. Derrière une très fine couche d'argile, qui devait jouer le rôle de filtre pour les radiations solaires, les bactéries ont également souffert. Par contre, les bactéries qui ont été directement mélangées avec de la poudre d'argile, de roche ou de météorite ont beaucoup mieux survécu. Il y a même près de 100 % de survie quand les bactéries se cachent dans une reconstitution de sol martien. Pour les chercheurs, ces données suggèrent que dans un scénario de transfert interplanétaire de la vie entre deux planètes, des petits rochers de quelques centimètres seraient suffisamment larges pour protéger des spores bactériennes le temps du voyage.

Toutes ces découvertes convergent et s'articulent comme un puzzle de plus en plus cohérent qu'éclairent d'une lumière nouvelle l'apparition et le développement de la vie. Désormais, il fait de moins en moins de doute que la vie peut non seulement résister pendant de longues périodes aux conditions extrêmes de l'espace mais qu'elle recèle en outre une diversité de forme et d'organisation et une capacité d'adaptation proprement stupéfiante. L'organisation du vivant sur la chimie du carbone qui s'est imposée sur Terre apparaît de plus en plus comme une voie parmi beaucoup d'autres possibles, ce qui rend crédible la perspective de trouver des formes de vie différentes, non seulement sur d'autres planètes de notre système solaire mais aussi sur certaines des planètes inventoriées, situées en dehors de notre système solaire. Décidément, la vie dont nous sommes, sur cette Terre, l'expression la plus complexe, n'a pas fini de dévoiler ses mystères et de nous émerveiller par cette nouvelle dimension cosmique qu'elle révèle peu à peu.

René TRÉGOUËT

Sénateur du Rhône


TIC
Information et Communication
Kodak promet une technologie sans-fil 50 fois plus puissante que Bluetooth pour 2002
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Kodak vient d'annoncer la création conjointe d'une société avec Monroe Fund. Cette nouvelle société, baptisée Appairent Technologies, devrait développer de nouvelles technologies pour la transmission sans fil à haut-débit de données lourdes (images vidéo et graphiques) entre PDA, téléphones cellulaires et autres types d'appareils numériques portables. Ce faisant, Kodak pourrait développer un protocole de transfert de données 50 fois plus rapide que celui de Bluetooth, et contribuer activement au développement du WPAN .L' objectif de Kodak est de rendre possible le transfert par ondes radio de documents (vidéo et images statiques notamment) trop pesants aujourd'hui pour pouvoir être envoyés grâce à Bluetooth (limité à 1 Mbps). Kodak complète ainsi le champs de ses compétences actuelles sur le marché de "l'info-imagerie" (ou infoimaging, qui regroupe les caméras numériques et les PDA, les infrastructures réseaux et les logiciels d'imagerie sur support numérique ou papier), entendant bien prendre une longueur d'avance sur les applications futures de ce secteur, que la société estime à 225 milliards de dollars. Appairent devrait travailler à la mise au point de récepteurs radio embarqués dans les terminaux mobiles basés sur le protocole 802.15 WPAN, en cours d'élaboration au sein de l'IEEE, organisme de normalisation américain). Cette norme 802.15 WPAN est concurrente à celle choisie par Bluetooth, IBM et Boeing .Il s'agit donc de deux choix technologiques différents : l'un axé sur un débit certes faible, mais qui fonctionne (même s'il se vend moins bien que prévu par Ericsson, qui n'espère plus que 6 millions d'unités pour 2002), l'autre sur un haut-débit prometteur mais encore à venir.

Informationweek.com :

http://www.informationweek.com/story/IWK20020109S0012

Le Wifi bouleverse l'internet haut débit
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Le tout Autrans des 6èmes rencontres de l'internet, grand rendez-vous annuel du monde du web en France, n'avait d'yeux que pour lui cette semaine : le Wifi (prononcer ouifi) pourrait bouleverser la donne de l'internet haut débit. La voie semblait toute tracée : le haut débit et toutes ses applications de vidéo, de musique ou de jeux en ligne passeraient par le câble de la télévision, la ligne téléphonique (ADSL) ou les téléphones mobiles (UMTS). Mais une petite bande de bidouilleurs réunis en France autour du site wireless.fr joue les trouble-fêtes, preuve à l'appui et pour trois euros, six sous. A Autrans, station de ski familiale du plateau du Vercors, leur savant bricolage, monté en une demi-journée, a permis une première française sinon européenne, voire mondiale. Installés dans le centre de conférences, quatre joueurs d'une LAN-party, un jeu vidéo en réseau, ont pu concourir en temps réel avec une centaine d'autres, réunis dans la salle des fêtes, deux kilomètres plus loin. Entre les deux groupes, ni câble, ni fournisseur d'accès à l'internet, ni France Télécom mais une liaison radio avec un relais installé sur un point haut, la tour des juges du tremplin de saut à ski construit pour les J.O. de 1968. Coût du matériel : 3.000 euros. Pour les techniciens, le Wifi (pour "wireless fidelity", fidélité sans fil) est une norme austère, baptisée 802.11b. Mais en pratique, c'est un réseau informatique à très haut débit qui peut couvrir un immeuble, un quartier, une gare, un aéroport ou un campus universitaire. "Kill your phone line" (tuez votre ligne téléphonique), proclame le slogan des pionniers américains. Et de fait, le Wifi permet de surfer sur le net, sans fil à la patte, en insérant dans son ordinateur portable ou son assistant personnel une carte munie d'un émetteur-récepteur. L'objet est à peine plus volumineux qu'une carte bancaire et d'un coût modique (60 à 100 euros). La seule contrainte est d'être à portée d'émetteur. A la limite de la légalité Arrivé en France en mars 2001 à la faveur d'un article du Monde sur l'expérience américaine, le Wifi a déjà séduit 500 adeptes autour du site fédérateur wireless.fr. Le mouvement n'en conserve pas moins l'allure des radios libres clandestines du début des années 80. Recourant à une fréquence utilisée par la défense nationale, il est à la limite de la légalité dans l'hexagone. L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) se veut bienveillante. "Les utilisations du Wifi qui déborderaient sur la voie publique sont a priori interdites mais il peut y avoir des autorisations exceptionnelles", a expliqué son émissaire à Autrans, Guillaume Gibert. L'ART a lancé à la mi-décembre une consultation publique sur les réseaux locaux sans fil. Notant que les conditions d'utilisation du Wifi étaient plus restrictives en France qu'à l'étranger, Guillaume Gibert a du reste reconnu que cette situation ne lui semblait "pas normale". Le Wifi semble tout indiqué dans les pays en voie de développement ou pour désenclaver les zones rurales qui ne devraient bénéficier ni des réseaux câblés ni de l'ADSL. "Pourquoi pas une ferme isolée du Vercors?", s'interroge ainsi Martin Loyer, l'un des principaux animateurs de wireless.fr. De nombreuses questions restent cependant ouvertes. On évoque la vulnérabilité de ces réseaux sans fil aux intrusions, les risques de brouillage ou la réaction des opérateurs télécom qui ont acquis à prix d'or des licences UMTS et se verraient aujourd'hui concurrencés par une technique, certes peu mobile mais autrement moins onéreuse.

Telesatellite.com :

http://www.telesatellite.com/infos/idisp.asp?i=603

Internet se démocratise
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Selon les Baromètres multimédia de Médiamétrie publiés lundi, le nombre d'internautes en France a augmenté de 26% au quatrième trimestre 2001 par rapport au trimestre précédent. D'après le spécialiste de la mesure d'audience multimédia, la France comptait 15 653 000 internautes à la fin de l'année passée. Il est vrai que le troisième trimestre 2001, avec 12 418 000 internautes âgés de 11 ans et plus, avait enregistré une baisse saisonnière par rapport au second trimestre (14 394 000 internautes). Néanmoins, le nombre d'internautes a progressé de 500 000 par rapport au premier trimestre. Médiamétrie estime que ce léger recul du second au troisième trimestre est lié à la diminution des connexions sur le lieu travail (bureau, école, université) durant les mois de juillet et août. En revanche, la part des foyers équipés d'un ordinateur passait de 35,3% au troisième trimestre, contre 34,5% au second. Pour Médiamétrie, l'usage d'Internet "se démocratise". Aujourd'hui, plus d'un foyer français sur cinq a accès au Réseau, selon les chiffres de Médiamétrie. Par ailleurs, l'institut affirme que la "percée" du haut débit est le "phénomène le plus marquant de l'année 2001". Médiamétrie annonce que 700 000 foyers ont accès à Internet haut débit sur le territoire via l'ASDL ou le câble. Ce chiffre a été multiplié par cinq depuis le début de l'année 2001.

Neteconomie : http://www.neteconomie.com/perl/navig.pl/neteconomie/infos/article/2002011511511...

Pas de croissance rapide de la vidéo sur le net avant 2006
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Il faudra encore quatre à cinq ans à la vidéo sur Internet pour connaître une croissance rapide du trafic et du chiffre d'affaires qu'ils représentent pour les opérateurs télécoms et les sociétés de production vidéo, révèle une étude. Ce secteur, qui, en dépit d'une augmentation de la demande après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, n'a généré que 25 millions de dollars de chiffres d'affaires en 2001, atteindra 200 millions de dollars en 2006, selon Analysys, un cabinet de consultants britannique spécialisé dans les télécoms et les médias. La vidéo en flux continu connaîtra une véritable croissance en 2006 quand le trafic et le chiffre d'affaires auront quasiment doublé par rapport à ceux de 2005. Cette activité sera tirée à 70% par les dépenses en communication des entreprises, notamment dans les départements formation, marketing et information financière. Le reste du trafic sera constitué de diffusion d'émissions de télévision, notamment d'information, selon Analysys. "Nous en sommes encore aux premiers jours et les entreprises hormis celles du secteur de la haute technologie commencent tout juste à prendre la vidéo (sur internet) au sérieux", a commenté l'analyste Margaret Hopkins. Si l'on veut que les petites et moyennes entreprises adoptent la vidéo sur internet à un coût relativement bas, les opérateurs télécoms et les sociétés de production devront fournir leurs services à la demande, plutôt que par le biais d'abonnement. Les opérateurs télécoms, qui manquent de compétences dans ce domaine, devront s'allier aux fournisseurs de services qui savent comment dépasser les goulots d'étranglement et délivrer les images aux utilisateurs finaux, a poursuivi Hopkins. Les opérateurs peuvent également acheter ces sociétés. C'est ce qu'à déjà fait Cable & Wireless qui a acheté Digital Island et Colt, qui a acquis Adero.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/020116/85/2fkit.html

IBM prépare le bureau du futur
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

L'intégration de l'architecture intérieure, du mobilier et des nouvelles technologies, et la possibilité pour chaque utilisateur de contrôler son environnement ne sera plus un rêve si "BlueSpace", le projet d'IBM et du fabricant de mobilier de bureau, Steelcase, aboutit. Dans cette nouvelle configuration de l'espace de travail, une carte à puce permet à l'utilisateur, dès son entrée dans le bureau, d'ajuster tout le mobilier et l'environnement en fonction de ses préférences (lumières, position de l'écran de l'ordinateur et du siège, température ambiante ...). BlueSpace signale l'ensemble des messages en attente et localise tous les collaborateurs. Un appareil capable de pivoter à 180° projette sur le mur, la table, ou le sol, les documents à consulter lors d'une réunion. Si le porteur d'une carte d'accès non-autorisée entre dans ce bureau, les documents confidentiels visibles sur l'écran de l'ordinateur sont aussitôt remplacés par une image "générique". IBM et Steelcase souhaitent lancer cette technologie dès l'année prochaine. Parallèlement, des ingénieurs de Lehigh University travaillent en collaboration avec le fabricant de mobilier Knoll pour créer un mobilier adaptable et réglable aux besoins spécifiques de chaque utilisateur.

NYT 14/01/02 : http://www.nytimes.com/2002/01/14/technology/14NECO.html

Cryptographie : comment dissimuler une image dans un document imprimé
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Dissimuler une information dans une image n'est pas nouveau. Cela fait partie du domaine de la stéganographie. Il est ainsi possible de cacher une image dans une autre, en remplaçant quelques bits de niveaux de gris ou de couleurs sans altérer significativement la perception de l'image. Mais imprimez le document et l'information qu'il contient est laissée derrière, sur l'ordinateur. Des chercheurs de l'Université Ben Gourion en Israel proposent une nouvelle méthode d'encryptage qui résoud ce problème. En jouant sur l'espacement des points qui déterminent les niveaux de gris et constituent l'image, une deuxième image encryptée peut être incluse dans la première. Imprimée, voir même mal imprimée, un banal scanner est capable de retrouver l'information et de la soumettre au possesseur de la clé de décodage, explique Joseph Rosen, du département d'ingénierie électrique et informatique. " Cette méthode est une méthode optique" insiste le chercheur, pour se démarquer d'autres méthodes numériques. De nombreuses applications sont envisagées pour tirer partie de cet avantage : pour lutter contre la contrefaçon ou la falsification, renforcer l'authentification des personnes, par exemple en intégrant des données biométriques dans une carte d'identité, ou des données personnelles dans une photo.

l'Université Ben Gourion : http://www.bgu.ac.il/html/dover/index.shtml

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Matière
Matière et Energie
Mobiles: une nouvelle vie pour le silicium
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

IBM et STMicroelectronics annoncent séparément des solutions pour remplacer l'AsGa dans les amplificateurs de puissance radio-fréquence, un composant clé des téléphones mobiles. IBM annonce qu'il est désormais possible d'utiliser des amplificateurs de puissance en technologie SiGe (Silicium- germanium) dans les téléphones mobiles et autres équipements électroniques sans fil. La technologie SiGe se substitue ici à des composants réalisés en AsGa (arséniure de gallium), plus chers. Les nouveaux amplificateurs de puissance radio-fréquence bénéficient de la meilleure conductivité thermique du SiGe : ils fonctionnent à plus basse température, ce qui améliore leur fiabilité. Enfin, le procédé de fabrication des composants SiGe (BiCmos) permet d'intégrer plus de fonctions sur une seule puce, ce qui laisse envisager une plus grande compacité des appareils. Les premiers amplificateurs de puissance SiGe annoncés par IBM sont un amplificateur pour TDMA à 800 MHz (disponible), un amplificateur CDMA à 800 MHz (au stade du prototype), et un amplificateur CDMA à 1900 MHz dont des prototypes seront disponibles le mois prochain. De son coté, STMicroelectronics clame, ce même jour, qu'il a " gagné la course " au développement d'une solution de rechange pour les coûteux amplificateurs de puissance radio-fréquence en AsGa utilisés dans les téléphones mobiles. ST s'appuie sur une technologie de silicium améliorée, associée à une nouvelle méthode de conception de circuits RF. Les premiers produits sont annoncés pour avril 2002.

Usine Nouvelle :

http://www.usinenouvelle.com/article/page_article.cfm?idoc=7627&numpage=1

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Espace
Espace et Cosmologie
La signature de la vie
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Comment reconnaître la vie sur une planète distante de plusieurs centaines d'années-lumière ? Les chercheurs aimeraient bien identifier les planètes qui abritent une biosphère, même si elles sont à l'autre bout de la galaxie. C'est pourquoi ils cherchent la signature qui les caractérise. Le modèle étalon est bien sûr la Terre. En regardant le côté sombre du croissant de Lune, des chercheurs américains ont étudié la « lumière cendrée » qui provient de la Terre. En effet, notre planète, avec ses nuages, ses océans, ses forêts et ses montagnes, émet des rayonnements qui se reflètent dans la Lune comme dans un miroir. Ainsi, ils ont pu définir une signature spectrale spécifique et ils espèrent bien pouvoir la comparer avec celles de planètes extra-solaires, à la recherche de la vie. Pour arriver à ce résultat, ils ont du prendre en compte toutes les modifications que subit le spectre depuis son départ de la Terre. En effet, les scientifiques observent des ondes transformées par toutes sortes d'interférences : radiations solaires, réflexion de la Lune, traversée de l'atmosphère. Mais en retravaillant les données, ils ont pu établir un outil supplémentaire pour l'étude des 80 planètes extrasolaires connues à ce jour.

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/default.stm

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'Antarctique se refroidi
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Seon une étude publiée par Nature et contrairement à de nombreuses mesures météorologiques faites au cours des dernières années, l'Antarctique serait en train de se refroidir. Des mesures pratiquées de 1986 à 2000 dans la vallée sèche de Mc Murdo à l'aide de stations météorologiques automatiques ont ainsi démontré une diminution constante des températures. En dix ans, les températures mesurées au sol ont décru de 0,7 degrés celsius. Le refroidissement est sensible surtout pendant l'été austral (entre décembre et février) et en automne (mars à mai). Cette étude ne signifie pas pour autant que le climat de la Terre ne connaît pas une tendance au réchauffement global. "L'Antarctique, souligne Peter Doran, est climatiquement isolé du reste de la planète par le courant circum-antarctique de l'océan Austral, qui maintient le continent si froid." Pour le chercheur américain, l'erreur vient du fait que la moyenne des températures a été calculée à partir des données provenant des stations météorologiques situées sur la péninsule antarctique, qui sont très nombreuses tout simplement parce que cette petite terre est facile d'accès depuis l'Amérique du Sud, toute proche. Là, note Peter Doran, un réchauffement est effectivement perceptible, mais n'a aucun lien avec le reste du continent.

Nature : http://www.nature.com/nature/

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le stent direct serait moins risqué que l'angioplastie classique après un infarctus
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Une équipe française de l'hôpital Claude Galien (Quincy-sous-Sénart) développe une nouvelle approche d'angioplastie en proposant le direct stenting (DS), c'est à dire la pose directe d'un stent serti d'un ballon sans dilatation préalable de l'artère sténosée avec un ballonet. Les résultats de létude randomisée semblent montrer une efficacité d'implantation proche des 100% et des suites cliniques très favorables aux patients ayant bénéficié de l'approche DS, en terme de revascularisation et de diminution des risques. Le docteur Christophe Loubeyre et ses collaborateurs ont, au vu de l'évolution des matériaux et de leur miniaturisation, utilisé la technique de DS au départ pour éviter les risques de complications (microembolies, fragilisation de la plaque d'athérome), notamment dans les angors instables et les infarctus du myocarde (IDM). Les chercheurs ont inclus dans leur étude, qui s'est déroulée entre juin 1999 et novembre 2000, 206 patients en phase aiguë d'infarctus, afin de tester les bénéfices nets du DS. Les patients ont au hasard bénéficié soit du DS soit de l'implantation d'un stent classique après dilatation avec un ballonnet. Deux patients sont décédés et/ou ont fait un nouvel IDM après le DS, comparés à six du groupe 'stenting conventionnel'. Le DS a significativement réduit la détérioration du flux sanguin et les risques de microembolisation distale, comparé au stenting conventionnel. De plus, l'amplitude de régression du segment ST après reperfusion, a été meilleure dans le groupe DS (p=0,01). Les chercheurs pensent qu'ils peuvent encore améliorer la technique, notamment en terme d'inflammation. Ils estiment que le gain clinique de la DS pourrait faire descendre la mortalité liée à l'angioplastie après IDM, à moins de 2%.

JACC : http://www.cardiosource.com/journal/journal/article?

L'aspirine, médicament-roi dans la prévention de l'athérosclérose
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

La prise régulière d'aspirine chez les patients à risque en matière cardio-vasculaire pourrait sauver 40000 vies par an en Grande Bretagne selon une étude exhaustive des dernières méta-analyses réalisées sur l'utilisation de l'aspirine en prévention des maladies cardio-vasculaires publiée par le British Medical Journal. Cette troisième étude, réalisée par lAntithrombotic Trialists Collaboration, confirme le rôle préventif majeur de l'aspirine chez cette catégorie d'individus. La constatation de la sous-utilisation de par le monde de l'aspirine et des vies quelle pourrait sauver est faite. La question du bénéfice pour les individus à faible risque comparé aux risques provoqués par les thérapies anti-plaquettaires, reste cependant à déterminer. Ce dernier rapport du groupe collaboratif sur les essais anti-thrombotiques, coordonné par le docteur Colin Baigent (Université d'Oxford, GB), est le plus vaste jamais réalisé, impliquant quelques 200000 patients regroupés parmi près de 300 études. Les points importants relevés dans cette étude sont les suivants :- L'aspirine et les autres anti-plaquettaires provoquent une réduction de près de 25% des accidents cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des décès, parmi une catégorie plus large d'individus à haut risque cardiovasculaire que celle définie dans les études précédentes . L'aspirine est désormais montrée comme bénéfique dans le traitement à court terme des individus victimes d'un infarctus du myocarde (IDM) aigu ou d'un AVC, ou pour les personnes ayant bénéficié d'une chirurgie artérielle. Ses effets bénéfiques à long terme concernent également ces dernières catégories mais également les patients avec une maladie artérielle périphérique, un angor stable ou une fibrillation auriculaire. Concernant les patients apparemment sains avec un petit risque augmenté de maladie vasculaire, il n'est pas clairement démontré un bénéfice net du traitement par l'aspirine. En conclusion, les auteurs pensent que l'aspirine, ou les autres anti-plaquettaires oraux, ont un rôle de protection chez la plupart des patients à haut risque d'occlusion vasculaire et que des doses journalières d'aspirine d'au moins 150 mg sont requises.

BMJ 12 janvier : http://bmj.com/content/vol324/issue7329/twib.shtml#324/7329/0

Un régime pauvre en sel et en protéines réduit le calcul rénal
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Une étude italienne montre qu'un régime pauvre en sel et en viande diminue énormément le risque de développer des calculs rénaux. Ces résultats pourraient amener les médecins à cesser de proposer un régime pauvre en calcium, qu'ils conseillent depuis des années. Très douloureux, les calculs rénaux affectent des millions d'individus, majoritairement des hommes. Si la plupart des calculs se dissolvent rapidement, dans 15% des cas, la pulvérisation de ces calculs ou leur retrait chirurgical s'avère nécessaire. De nombreux médecins recommandent à leurs patients de réduire leur consommation de calcium, parce que la plupart des calculs rénaux en contiennent. Mais cette étude montre qu'un tel régime non seulement ne diminue pas le risque de calculs, mais peut en plus aggraver les risques d'ostéoporose. Selon le Dr David Bushinsky, néphrologue à l'Université de Rochester, la présente étude, «démystifie l'idée selon laquelle un régime pauvre en calcium représente une bonne prévention des calculs rénaux». Les chercheurs estiment que boire 10 à 12 grands verres d'eau par jour empêche la formation de calculs et permet l'évacuation naturelle des plus petits.

New England Journal of Medicine. : http://content.nejm.org/cgi/content/short/346/2/77

De bons loisirs pour maintenir nos capacités intellectuelles...
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Le fait de participer à diverses activités de loisir réduit le risque de démence après 65 ans. A tel point que les aînés qui pratiquent ce type d'activité auraient un risque de démence réduit de 38% par rapport à l'ensemble de la population de leur âge ! Les spécialistes savaient déjà que le niveau d'éducation et l'activité professionnelle diminuent le risque de maladie d'Alzheimer. Une équipe de l'Université Columbia à New York, démontre aujourd'hui que les activités de loisirs réduisent le risque de démence. Et cela quels que soient le niveau d'étude ou le degré d'activité professionnelle. Les auteurs ont suivi 1 800 sujets de plus de 65 ans, tous indemnes de démence. Régulièrement évalués sur le plan psycho-intellectuel sur une période de sept ans, ils ont été classés en quatre groupes selon l'âge, l'origine ethnique, le niveau d'étude et l'activité professionnelle. Enfin, les auteurs ont pris en compte leur participation - ou non... - à 13 activités de loisirs courantes mais variées : intellectuelles, physiques ou sociales. " Même après avoir pris en compte des facteurs comme le niveau d'étude ou l'activité professionnelle, les sujets pratiquant le plus d'activités de loisirs se sont avérés avoir un risque de démence inférieur de 38% ", indique le Dr Yaakov Stern, coordonnateur de ce travail. Par ailleurs, cet effet semble cumulatif, le risque se réduisant encore de 8% pour chaque activité supplémentaire. Des critères de choix ? Le bénéfice est visible pour les trois types d'activité. Mais il serait plus marqué avec des loisirs intellectuels...

Neurology : http://www.neurology.org/cgi/content/abstract/57/12/2236

Des images médicales transférées par courrier électronique
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Une étude récente indique que la transmission de clichés de biopsies par e-mail est une technique tout à fait envisageable pour demander un diagnostic à distance auprès de professionnels compétents. Réalisée auprès de spécialistes en dermatopathologie, cette étude montre une bonne concordance entre les télédiagnostics et les diagnostics établis par l'examen direct des lames. Cette étude est présentée par Piccolo et al., dans le numéro de janvier d'Archives of Dermatology. Ces auteurs ont tout d'abord sélectionné 20 biopsies cutanées. Pour chaque lame examinée au microscope, trois ou quatre images à des grossissements différents ont été numérisées. Ces images originales étaient ensuite compressées au format JPEG pour assurer leur transmission rapide par courrier électronique. L'examen et le diagnostic initial étaient réalisés à l'Université de Graz en Autriche. Au total, 67 images au format JPEG ont été adressées par e-mail à 16 spécialistes en dermatopathologie résidant en Autriche, République Tchèque, Allemagne, Italie, Japon et Etats-Unis. Chaque participant devrait rendre un télédiagnostic pour chaque cas. Un mois et demi plus tard, ils recevaient des lames représentatives de chaque cas pour porter un nouveau diagnostic. Selon les résultats présentés, 78 % des télédiagnostics étaient corrects (60 % à 95 % selon les participants), comparés à 85 % (60 %-95 %) pour les diagnostics posés par un examen direct des lames reçues par la suite. Un seul des cas a montré une différence marquée entre le télédiagnostic et l'examen conventionnel. Dans sept cas (35 %), il y avait une concordance parfaite entre les deux modalités d'analyse. Les auteurs estiment que cette méthodologie de télédiagnostic en dermatologie pourrait être utile dans le cas où un spécialiste n'est pas disponible sur le lieu où la biopsie est réalisée. Outre l'avantage apporté par la " télédermatopathologie" pour la demande d'un avis complémentaire, elle est techniquement moins lourde que la technique du temps réel. Cette dernière repose sur la transmission en temps réel d'images numérisées par un microscope robotisé et dirigé par un manipulateur situé à distance.

Caducée :

http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=&idb=3210&cal=1

2{Les grands prématurés, moins brillants mais plus réfléchis3}

Les grands prématurés, arrivés à l'âge adulte, ont des résultats intellectuels parfois inférieurs aux bébés nés à terme, mais ils sont aussi plus réfléchis, montre une étude américaine menée durant 20 ans sur des enfants de très faible poids de naissance. Ces travaux publiés dans la revue The New England Journal of Medicine établissent qu'à l'âge adulte, les personnes dont le poids de naissance était très faible ont en moyenne des résultats scolaires et un quotient intellectuel inférieurs à ceux des personnes nées avec un poids normal. Mais s'ils sont moins brillants, ces grands prématurés devenus adultes sont aussi moins enclins à consommer de la drogue, de l'alcool, à se livrer à des comportements sexuels à risque et, pour les filles, à être enceintes avant l'âge de 20 ans. Ces travaux sont présentés comme les plus complets jamais menés sur le premier groupe de bébés prématurés qui a pu être sauvé à partir de la fin des années 70 grâce à de nouvelles technologies néonatales. Les chercheurs ont ainsi suivi 242 bébés nés entre 1977 et 1979, jusqu'à leur 20e année. Ces enfants pesaient en moyenne 1.179 grammes à la naissance et sont nés en moyenne durant la 29e semaine d'aménorrhée, soit deux mois avant le terme normal. Leurs résultats sont comparés à ceux de 233 personnes nées avec un poids normal. Au total, 74% des personnes du groupe ont obtenu leur diplôme de fin d'études secondaires, contre 83% des personnes nées avec un poids normal. Le quotient intellectuel moyen des personnes nées à un très faible poids s'établissait à 87 contre 92 pour les autres. Mais 51% des personnes nées prématurément avaient un Q.I. normal et 41% menaient des études supérieures. "Le plus inattendu est leur relatif succès malgré de telles difficultés. Il s'agit d'enfants qui font face à des défis substantiels, dès le début de leur scolarisation, en raisons de problèmes cognitifs et comportementaux", ont commenté les Dr Marie McCormick, de la Harvard School of Public Health et Douglas Richardson, du Beth Israel Deaconess Medical Center dans un éditorial publié en marge de l'étude. Dr Duane Alexander, directeur du National Institute of Child Health and Human Development (NICHD) qui a partiellement financé l'étude, a jugé "encourageant que ces adultes soient mieux lotis sur certains plans que leurs homologues" nés à un poids normal. "Nous supposons que leur tendance à éviter les comportements à risque peut résulter d'une plus grande attention des parents à l'égard des enfants de très faible poids de naissance", a expliqué l'auteur de l'étude, Maureen Hack, du service pédiatrique de la Case Western Reserve University à Cleveland (Ohio).

NEJM : http://content.nejm.org/cgi/content/short/346/3/149

Les mécanismes de l'angiogenèse utilisés dans la lutte contre le cancer
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

L'angiogenèse, c'est-à-dire le développement de nouveaux vaisseaux sanguins, est déclenchée et freinée par des protéines spécifiques. Or en trompant les protéines qui ralentissent le développement de ces vaisseaux sanguins, les cellules cancéreuses s'assurent une alimentation en sang qui permet la croissance des tumeurs. Le laboratoire du professeur Judah Folkman, de l'Université de Harvard, qui a exploré ce domaine pendant les années 1970, a découvert les effets de l'endostatine et de l'angiostatine, déjà testés chez des sujets humains pour stimuler le fonctionnement de ces protéines. Dans le dernier numéro de la revue Science, une équipe du Beth Israel Deaconess Hospital à Boston, en collaboration avec le laboratoire du professeur Judah Folkman, annonce le décryptage moléculaire de la tumstatine, une nouvelle protéine de la même famille. Les chercheurs espèrent qu'un "cocktail" composé de ces différentes protéines fournira un traitement efficace pour lutter contre des types de cancers très variés.

BG 04/01/02 . :

http://www.boston.com/dailyglobe2/004/nation/Protein_research_targets_cancer+.sh...

Un nouveau mécanisme de réparation cellulaire découvert
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

L'ADN de nos cellules subit des agressions constantes qui peuvent nuire à son intégrité. Heureusement, il existe des systèmes de réparations connus et normalement efficaces pour réparer les dégâts. Des chercheurs du CNRS ont mis en évidence une nouvelle voie de réparation encore plus efficace pour la cellule que celles que l'on connaissait. « Les voix classiques de réparation de l'ADN produisent des intermédiaires qui gênent la synthèse de l'ADN. Nous avons découvert un mécanisme alternatif qui existe chez la bactérie, la levure et l'homme et qui ne présente pas cet inconvénient », explique Murat Saparbaev du groupe « Réparation de l'ADN » du CNRS qui publie avec un collègue ses résultats dans la revue Nature du 10 janvier 2002. Selon lui, il est important d'étudier ses voies alternatives car les mécanismes de réparation jouent un rôle très important dans l'apparition de cellules tumorales. Avec ces nouvelles données, les chercheurs pourraient identifier de nouveaux gènes de prédisposition au cancer, autant de nouvelles cibles thérapeutiques pour les chimiothérapies.

Nature du 10-01-02 : http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?

L'insuffisance cardiaque, épidémie du 21ème siècle ?
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

L'académie nationale de médecine a organisé le 15 janvier une séance thématique consacrée à ce sujet. A l'heure où en France 500000 personnes souffrent dIC, les orateurs de la journée discutent des progrès accomplis depuis plusieurs décennies dans le traitement de lIC mais également de la part croissante de sa prévalence, preuve que cette pathologie, première cause d'hospitalisation après 65 ans, requiert toujours une attention des pouvoirs publics afin de prévenir ses causes. L'augmentation considérable de la prévalence de l'IC (elle double à chaque décennie après 45 ans) est due pour une grande partie au vieillissement de la population et également à l'augmentation de l'espérance de vie grâce aux progrès réalisés dans le traitement de certaines de ses causes (l'infarctus du myocarde et l'hypertension artérielle (HA)), sans toutefois les enrayer toutes. Le visage de l'IC a donc changé depuis 50 ans. Aujourd'hui, la maladie coronarienne est responsable 70% des cas d'IC, contre 22% en 1950, alors que la part de l'HA et celle des valvulopathies, prédominantes dans les pays en voie de développement, ont nettement diminué en France. Si les progrès thérapeutiques ont augmenté l'espérance de vie des personnes atteintes d'IC, ils ne pallient pas encore les effets délétères de l'ischémie et de l'hypertrophie myocardiques au terme de l'évolution de l'IC. Le coût de l'IC représente 1 à 2% du budget de santé, en grande partie alloué aux hospitalisations des plus de 65 ans. Les différents orateurs participant à cette journée thématique sur l'IC, développeront tour à tour les aspects épidémiologiques de l'IC et les perspectives d'avenir, l'apport des progrès thérapeutiques de la génétique du muscle cardiaque et de sa régénération par autogreffes de cellules souches, l'assistance respiratoire et la resynchronisation biventriculaire par stimulation cardiaque. Leurs interventions seront publiées dans le volume 186 du bulletin de l'académie nationale de médecine. Le professeur André Vacheron, modérateur de cette journée et membre de l'académie nationale de médecine, note qu'en dépit des progrès accomplis à la fois dans le traitement de l'IC (richesse thérapeutique allant des nouvelles classes médicamenteuses à la thérapie cellulaire) et dans la qualité de vie des malades, l'IC reste une maladie fréquente et coûteuse. Elle nécessite une prise en charge pluridisciplinaire, que ce soit au niveau de la recherche ou du soutien des tutelles, et également le développement de la prévention de l'HA et de la maladie coronaire.

Académie Nationale de Médecine :

http://www.academie-medecine.fr/actualites/eloges.asp

Des biopuces pour assurer l'authenticité d'un produit
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Deux chercheurs de la Mount Sinai School of Medicine viennent de breveter une technologie permettant de marquer un produit à l'aide de biopuces. Ainsi chacun de ces messages serait inséré dans le produit sous la forme d'ADN de synthèse, et il suffirait de connaître la séquence nucléotidique utilisée pour pouvoir décrypter le message. Pour des vêtements, par exemple, le message pourrait être lu par simple lumière fluorescente. Cette technologie pourrait être appliquée également aux liquides comme le parfum, un produit particulièrement visé par la contrefaçon. En outre, ce système basé sur la biologie serait moins vulnérable aux attaques que les procédés de cryptage informatique actuellement disponibles. D'ores et déjà, Motorola et Monsanto ont souligné leur intérêt pour cette technologie.

NYT 14/01/02 : http://www.nytimes.com/2002/01/14/business/14PATE.html

Après le génome, le décodage du protéome sera le grand défi du XXI e siècle
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Après la carte du génome le prochain grand défi de la biologie sera la carte complète des millions de protéines dont la production est commandée par nos gènes. En voici une première ébauche. Pour la première fois, une recherche vient de déterminer le "quota" de protéines d'un être vivant. Si 2001 a été l'année du génome, 2002 pourrait bien être celle du protéome commente la revue Nature. A ce protéome est associé la protéomique: alors que la génomique consiste en l'étude de l'ensemble de la carte de nos gènes, la protéomique consiste en l'étude de l'ensemble de la carte de nos protéines. Mais si un gène reste immuablement à la même place, une protéine peut tantôt être là, tantôt ailleurs. Tantôt active, tantôt inactive. Un gène peut produire plus d'une protéine, plusieurs gènes peuvent n'en produire aucune. Et chaque protéine peut interagir avec une ou plusieurs autres. La tâche est donc colossale, plus colossale encore que celle de la carte des gènes. L'équipe internationale qui publie dans Nature s'est attaquée à un micro-organisme: la levure de bière. Elle a identifié ses 6000 protéines. Et la première surprise a été le grand nombre de ces protéines (85%) qui interagissent avec d'autres. L'une d'elles avait des liens avec pas moins de 96 de ses semblables. "C'était une grande surprise de voir à quel point ces protéines sont sociales", souligne Giuilo Superti-Furga, du Laboratoire européen de biologie moléculaire à Heidelberg, en Allemagne. Mais cela donne du même coup une idée de l'immensité du travail qui attend ces chercheurs. "Ca défie l'imagination", résume Mike Tyers, de l'hôpital Mont Sinaï, à Toronto. Car de ces interactions entre les protéines dépend tout le reste: si on veut un jour concevoir un médicament dont le but serait de bloquer l'action d'une protéine néfaste, on a intérêt à connaître toutes les interactions de cette protéine avec ses consoeurs, et tous les rôles que cette protéine peut jouer, dans diverses situations. Autant dire que cette première "carte" n"est que la première et modeste marche d'un immense escalier que la biologie mettra sans doute plusieurs décennies à gravir.

Nature : http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?

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Renault lance sa Vel Satis qui préfigure la voiture du futur
Samedi, 19/01/2002 - 00:00

Le losange, qu'on a connu jadis sur la 4 L ou la R 6, devient aujourd'hui une griffe de grand couturier. Il orne, tel un diamant, la proue et la poupe de la nouvelle Renault, la Vel Satis, qui succède à la Safrane et affiche l'ambition de bousculer le marché européen du haut de gamme verrouillé depuis des lustres par les « grosses allemandes ». Première surprise, on y entre sans se courber ou presque. C'est que la voiture est haute sur pattes, 13 cm de plus que ses homologues, d'où un espace intérieur généreux et très lumineux. Les fauteuils clubs sont de type « première classe », le dossier bénéficie même d'une double articulation pour permettre au conducteur d'incliner l'angle sans éloigner ses épaules du siège. Moelleux détail. L'ambiance dégage du charme, voire du raffinement avec ces tiroirs semblant sortir d'une commode, l'alliage du bois et de l'aluminium dans l'habitacle, et, en prime, sur la version la mieux finie, des baguettes de décor en marqueterie d'ébéniste. Haute couture griffée par Renault, on est loin des modèles de prêt à conduire. Au volant, pas de fausse note non plus. Le silence y est d'or, signe distinctif des voitures d'exception. Il faut dire que le constructeur en a fait un objectif prioritaire, traquant à coup d'isolants et de filtres les bruits moteur (un « silencieux » a été vissé sur l'échappement !) et les bruits aérodynamiques (grâce notamment à un pare-brise feuilleté miracle). Résultat, une réduction de 50 % des nuisances sonores pour l'environnement. Luxe, ou impression de luxe, aussi, avec la suppression des manoeuvres dites routinières, allumage des phares en fonction de la luminosité ambiante, mise en route des essuie-glaces à la première goutte de pluie, frein à main désormais automatique (exit le levier). Dans quelques mois, Renault intégrera en outre un « gadget » très XXI e siècle : le régulateur de vitesse à contrôle de distance, un système « radar » qui opère automatiquement les modifications de l'allure afin de maintenir le bon écart avec le véhicule précédent. Avec la Vel Satis, la voiture entre donc de plein pied dans le XXI e siècle.

Le Parisien : http://www.leparisien.com/

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