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NUMERO 172 |
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Edition du 07 Décembre 2001
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Edito
L'Humanité entre fractures et cohésion
Il aura fallu plus de 10 000 ans pour que la population mondiale atteigne 1 milliard d'individus en 1800. Le siècle suivant, le 19ème, aura suffi pour doubler cette population qui atteignait 2 milliards en 1900. Lors des 95 ans qui suivirent, c'est-à-dire en moins d'un siècle, la population de la Terre tripla puisque c'est vers 1995, que nous atteignîmes 6 milliards d'êtres humains vivant sur notre planète. Mais, en valeur absolue, c'est pendant ces 50 prochaines années que le boom devrait être le plus fort, puisque la population humaine devrait croître de quelque 4 milliards supplémentaires pendant cette courte période. Mais, ce qui doit le plus retenir notre attention, ce sont les prévisions qui nous sont communiquées par les experts, et qui nous affirment que la croissance démographique sera la plus forte dans les pays qui ont le moins de moyens. Ainsi, il nous est affirmé que la population des 49 pays les moins avancés de notre planète triplerait dans ces 50 prochaines années, pour passer de 668 millions à 1,86 milliard. Depuis l'an 1000, le produit mondial a été multiplié par 300, et le revenu net par être humain par 13. Mais ceci s'est fait, là aussi, dans l'inégalité. Alors que dans le dernier demi-siècle (depuis 1950) le produit mondial a été multiplié par 9, nous constatons, malheureusement, que pendant cette même période le produit par tête a régressé dans 80 pays. Avons-nous bien conscience dans nos pays développés, que la moitié des êtres humains subsistent avec moins de 2 dollars par jour, et que le nombre absolu de personnes vivant avec moins de 1 dollar est resté le même dans ces dernières années, pour se stabiliser à 1,2 milliard d'individus ? Devant une telle situation, il nous faut nous poser une question fondamentale : notre vieille Terre a-t-elle la possibilité de supporter une telle évolution démographique ? La question la plus préoccupante est celle de l'eau. Au cours des 70 dernières années, le volume d'eau utilisé par l'homme a été multiplié par 6. Au niveau mondial, 54% du volume d'eau disponible sont actuellement utilisés, dont les 2/3 pour l'agriculture. Si l'avenir se projette avec les mêmes paramètres que lors du récent passé, ce sont 70% et même 90% des volumes d'eau disponible qui seraient utilisés en 2025, si la consommation moyenne d'eau s'alignait sur celle des pays développés. En 2000, 508 millions de personnes vivaient dans 31 pays souffrant du stress hydrique. En 2025, ce chiffre pourrait atteindre 3 milliards de personnes vivant dans 48 pays souffrant de manque d'eau. Certains spécialistes nous affirment même que 4,2 milliards de personnes pourraient ne pas disposer d'un minimum de 50 litres par jour. Chiffre plus marquant encore. De nos jours, quelque 1,1 milliard d'humains n'ont pas accès à l'eau potable. Selon l'OMS, cette insalubrité tuerait quelque 12 millions de personnes par an. Notre Groupe de Prospective a déjà traité, lors d'un précédent colloque, du réchauffement planétaire et de ses conséquences. L'augmentation très rapide du nombre d'êtres humains vivant sur notre planète, ne facilitera pas la résolution de ce difficile problème, surtout si la moitié de la population mondiale, actuellement exclue, atteignait enfin un niveau de vie décent. Pour bien marquer les esprits en cette journée de large réflexion sur la fracture de l'humanité, souvenons-nous qu'un enfant qui naît aujourd'hui dans un pays industrialisé, consommera et polluera comme 30 à 50 enfants nés dans un pays en voie de développement. Les chiffres publiés ces jours derniers mettent en évidence combien les grandes pandémies, et plus particulièrement le SIDA, frappent les Pays les plus pauvres. Il est annoncé que quelque 25 millions d'africains vont mourir du SIDA. Avons-nous bien conscience que 90% (je dis bien 9 sur 10) des jeunes du Botswana aujourd'hui âgés de 20 ans mourront du SIDA dans les 15 ans qui viennent ? Près d'un être humain sur deux ne dispose pas encore, à ce jour, ni d'électricité, ni du téléphone. Dans notre monde moderne où se tisse une toile qui est en train de transformer notre planète en un village global, et qui va être le support de l'essentiel des métiers de demain, il nous faut souligner que tout un continent, l'Afrique, dispose de moins d'accès à Internet que la seule ville de New York. Je pourrais encore citer de nombreux exemples chiffrés qui mettraient en évidence la profonde fracture qui sépare les pays riches et les pays pauvres. Bien au-delà de tout discours d'opportunité qui ne prendrait en considération que les dramatiques événements du 11 Septembre 2001, les tragiques affrontement du Moyen-Orient, et la guerre « hors du temps » de l'Afghanistan, nous ressentons bien, en cet instant, si nous voulons que nos enfants vivent en Paix, et dans le Bonheur, qu'il nous faut, sans retard, tout entreprendre pour que ces fractures si profondes soient fortement réduites. Notre Groupe de Prospective s'étant donné comme noble mission d'essayer d'éclairer l'avenir, loin devant, à l'échelle de la génération, pour mieux comprendre ce que pourrait être le Monde de nos enfants, nous demanderons à tous les experts de nous faire des propositions pratiques de mesures qui devraient être mises en oeuvre, dans ces prochaines décennies, pour que ces fractures soient réduites. Des signaux forts et porteurs d'espoir, qui à mon avis n'ont pas été suffisamment remarqués dans le tohu-bohu actuel, ont été délivrés récemment à Doha et à Marrakech. Les intervenants de cette journée nous préciseront les détails de ces accords. Mais il reste beaucoup de chemin à parcourir. Un nouveau monde s'appuyant sur de nouveaux modes d'échanges, sur de nouveaux métiers, sur des nouvelles technologies, est en train de naître, souvent dans la douleur. En raison de l'évolution très rapide de ce monde nouveau, il est important que toute une partie de l'Humanité ne soit pas laissée sur le bord du chemin. Or, cette économie nouvelle qui, à grandes enjambées, s'installe sur l'ensemble de notre planète, laisse de moins en moins de place au muscle pour donner la priorité à la réflexion, au savoir. Pour être dans cette course ouvrant sur l'avenir, il faudra donc avoir la capacité d'ajouter du savoir à un signal. Or, nous avons conscience qu'une grande partie de l'Humanité ne dispose pas encore, en ce jour, des outils qui lui permettraient de disposer du signal, mais plus grave encore, beaucoup d'enfants, dans notre Monde, ne reçoivent aucune formation scolaire ou professionnelle. Les distances entre les plus nantis et les plus pauvres se sont encore agrandies, sur notre Terre, dans ces dernières décennies. Cela ne peut plus continuer. Nous savons qu'il en va, à terme, de la Paix sur cette Terre. Sachons sortir de nos égoïsmes, et ouvrir les yeux. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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Si les technologies facilitent grandement la circulation de l'information et les échanges virtuels, la fin de la « réunionite » aiguë n'est pas pour demain, révèle l'Observatoire de l'e-management (structure de recherche copilotée par l'Université Paris-Dauphine et la Cegos). 86 % des 3 200 salariés interrogés (stagiaires de la Cegos) indiquent que l'implantation des nouvelles technologies n'a pas réduit le nombre de réunions dans leur entreprise. Ni fluidifié ou aplani les relations hiérarchiques : dans près de 59 % des 514 sociétés de plus de 50 salariés consultées, le nombre de niveaux hiérarchiques n'a pas diminué, et le partage des connaissances en ligne (knowledge management) n'existe que dans moins de 20 % des cas. L'enseignant rappelle donc opportunément la nécessité d'éduquer le plus grand nombre à la révolution technologique. De fait, si 57 % des entreprises sont équipées d'un progiciel de gestion intégré, seuls 23 % des salariés le savent ! Des collaborateurs cependant très branchés : 99 % d'entre eux disposent d'un ordinateur de bureau, plus de 92 % ont une adresse de courrier électronique et 71 % un téléphone portable. « C'est la bonne surprise de l'étude, note Michel Kalika. Les entreprises s'équipent à toute vitesse. » Mais la fracture numérique existe aussi en leur sein. Si 64 % des cadres supérieurs sont dotés d'un ordinateur portable, seuls 7 % des employés et 13 % des techniciens ont accès à ce type de matériel. De même, l'agenda numérique personnel concerne 27 % des cadres, contre moins de 10 % des employés. « Il y a un lien incontestable entre hiérarchie et degré d'utilisation des technologies, constate Michel Kalika. Les agents de maîtrise vivent davantage les nouvelles technologies avec angoisse que les cadres. »Dernier enseignement de l'étude, et non des moindres : les salariés sont moins submergés par leur courrier électronique et leurs appels téléphoniques que la rumeur ne le prétend : quatre salariés sur cinq reçoivent moins de 20 e-mails par jour, et 60 % moins de cinq appels quotidiens sur leur portable professionnel. L'entreprise numérique serait-elle plus humaine que prévu ? OINet : http://www.01net.com/actus
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Le corps humain pourrait-il jouer le rôle d'une couche réseau de premier niveau ? Expérimenté dés 1997 par les laboratoires du MIT (Massachusetts Institute of Technology) en partenariat avec IBM, le PAN (pour Personal Area Network) tente de prouver que c'est possible. Connu également sous le nom de "modem humain" ou "réseau du corps humain", ce concept avance initialement l'idée d'un système informatique utilisant le corps humain comme conducteur de données électroniques. Une technologie imaginée dès l'origine comme un moyen de synchroniser deux appareils portables ou encore de récupérer des données personnelles -dans le domaine de la santé par exemple. La technologie imaginée par le MIT s'articule autour d'une carte à puce. Contenant un certain nombre d'informations personnelles, celle-ci est conçue pour émettre un signal électrique continu capable de transiter à travers le corps de son porteur. A l'instar des ondes émises par les téléphones portables, les membres de l'université américaine précisent que cette méthode n'est pas dangereuse. Principaux arguments avancés : la puissance générée est infiniment faible, et la fréquence AM utilisée se place sur des niveaux bien inférieurs à ceux d'une émission radio traditionnelle. Quant à la vitesse de transmission proposée par l'institut, elle est comparable à celle d'un modem à 2400 bauds. Recommandant UBIC (Universal binary identification code) comme système d'encodage des données, les chercheurs se lancent à partir de 1996 dans les expériences pilotes. La même année, le salon Comdex est le théâtre de la première démonstration publique : des données stockées dans les fameuses cartes à puces sont échangées entre deux porteurs se serrant la main. Après ces premières réussites, les recherches vont continuer. Objectif affiché : étendre les performances de transmission pour s'affranchir de l'obstacle des vêtements et permettre les transactions appliquées à une chaîne de personnes.Principal promoteur privé de cette initiative, IBM est également la société qui dépose le brevet du PAN (1996). Dans ce dossier, les recherches de Big Blue se concentre d'emblée sur deux domaines principaux : la transmission de données entre appareils portables d'une part et l'authentification des utilisateurs dans le cadre des transactions électroniques d'autre part. JDN : http://solutions.journaldunet.com/0112/011206_caexiste.shtml
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Nanotechnologies et Robotique
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Matière et Energie
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La Conférence des International Electronic Device Manufacturers, organisée par l'IEEE, et qui se tient cette semaine à Washington, est l'occasion pour les entreprises du secteur électronique de dresser un bilan des résultats de leurs programmes de recherche. IBM compte y présenter notamment ses travaux concernant le développement d'un procédé de fabrication de transistors à double grille. Le technologie à "double grille" réduirait sensiblement la consommation d'énergie des puces électroniques, entraînant ainsi une réduction de la chaleur dégagée, principal obstacle à la poursuite des progrès annoncés par la Loi de Moore. Cependant, IBM ne prévoit l'introduction de cette technologie sur le marché qu'à partir de 2007. Pour sa part, AMD, grâce à une taille de gravure des composants de 0,03 micron contre 0,13 aujourd'hui, AMD se dit en mesure de produire des transistors triterahertz dès 2009 . Ils seront ainsi capables de s'activer/désactiver plus de 3300 milliards de fois par seconde, et cela sans augmentation de la consommation d'énergie, ce qui constitue la principale difficulté. Une technologie qui devrait théoriquement permettre de réaliser des processeurs atteignant les 20 GHz. Intel affirme, pour sa part, qu'il pourra produire dans 4 ans des transistors avec une finesse de gravure de 0,03 micron, capables d'effectuer plus de 1000 milliards de fois par seconde leur travail d'interrupteur. Il s'agit donc de transistors "seulement" terahertz. À terme, ils permettront également d'obtenir des fréquences de processeur 10fois supérieures aux actuelles, et cela sans augmentation de la consommation électrique. WSJ 03/12/01 . : http://interactive.wsj.com/articles/SB1007337759524046600.htm AMD : http://www.amd.com/us-en/Corporate/VirtualPressRoom/0,,51_104_543~13001,00.html
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Pour la première fois en France, un pontage coronarien a été réalisé le 22 novembre sur une patiente de 40 ans grâce à la chirurgie robotisée, sans circulation extracorporelle et par une méthode totalement endoscopique, annoncé samedi le CHU de Nancy-Brabois. L'équipe chirurgicale du Pr Jean-Pierre Villemot, l'un des pionniers de la transplantation cardiaque en France, a effectué cette opération grâce au robot Da Vinci fabriqué par la firme américaine Intuitive Surgical. Pour réaliser cette opération, qui a été présentée comme une réussite, une expérimentation sur des cochons a été effectuée pendant huit mois sur quelque 150 animaux. Ce robot est utilisé également par deux autres professeurs du CHU de Nancy des unités d'urologie et de chirurgie digestive. Acquis en octobre 2000 dans le cadre de recherches demandées par le ministre de la Santé, il ne pose qu'un problème, mais de taille: il coûte huit millions de FF, l'installation technique de la salle 1,5 million de FF et la maintenance générale 2,4 millions de FF... Seuls trois hôpitaux en France disposent pour l'heure du robot Da Vinci: le CHU de Nancy et les hôpitaux Henri-Mondor à Créteil et Georges-Pompidou à Paris. AP : http://fr.news.yahoo.com/011201/5/2b8fx.html
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D'après une revue des études sur l'efficacité des défibrillateurs semi-automatiques (DSA), ces appareils pourraient devenir aussi fréquents que les extincteurs aux Etats-Unis. Destinés à rétablir une activité cardiaque, ils pourraient sauver chaque année 50.000 vies rien qu'aux Etats-Unis, estiment des chercheurs de l'University of Texas Southwestern Medical Center. Les DSA sont des appareils portables légers (environ 2 kg) mis au point pour être utilisables par des personnes qui ont reçu une formation de base sur leur emploi. L'édition du 4 décembre des Annals of Internal Medicine présente une revue du potentiel de ces appareils et de leur généralisation dans les lieux publics. "Les DSA sont en quelque sorte comme les extincteurs qui sont également placés dans des endroits stratégiques pour que les pompiers ou les autres personnes puissent les utiliser en cas d'incendie", explique le Dr Jose Joglar qui a participé à la rédaction de cet article. L'American Heart Association a initié ce programme de mise à disposition des DSA dans les "lieux publics" en 1994. Idéalement, ces appareils devraient être disponibles dans les aéroports, les prisons, les galeries marchandes, les stades et sur les sites industriels de façon à ce que les victimes d'un arrêt cardiaque puissent bénéficier rapidement d'une défibrillation. Comme le rappellent les auteurs, la rapidité est essentielle puisque les chances de survie se réduisent de 10 % chaque minute après l'arrêt. "La défibrillation rapide est le traitement le plus efficace pour les patients qui ont un arrêt cardiaque, une cause majeure de mortalité aux Etats-Unis. Plus les DSA seront disponibles, plus nombreuses seront les vies sauvées", ajoute Joglar. Une fois allumé, le DSA fournit à l'opérateur les instructions pour le placement des électrodes. Le rythme cardiaque est analysé et en cas de fibrillation ventriculaire, il est demandé à l'opérateur d'administrer le choc. Deux études, l'une portant sur des DSA dans les avions de ligne, l'autre dans des casinos, ont confirmé le potentiel de ces appareils (voir dépêche caducee du 26/10/2000). Ils permettent non seulement de délivrer le choc uniquement lorsque c'est nécessaire mais identifient également les anomalies non liées à un arrêt cardiaque. "Les DSA améliorent la survie de façon drastique", conclut Joglar. "Si vous pouvez réduire le délai avant que la victime d'un arrêt cardiaque soit défibrillée, la différence de survie est énorme". Caducée : http://www.caducee.net/
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Une équipe israelienne est parvenue à contrôler, chez certains diabétiques, les attaques du système immunitaire lui-même contre les cellules responsables de la sécrétion d'insuline. Le diabète de type 1 - ou diabète juvénile - est ce que l'on appelle une maladie auto-immune, précisément parce qu'il est le résultat d'attaques de notre organisme contre lui-même... Il se développe dès l'enfance, après la destruction des ilôts de Langerhans, des cellules qui sécrètent l'insuline dans le pancréas. Et c'est grâce à cette production d'hormone que le taux de glucose dans le sang peut ensuite être régulé. Chez le diabétique de type I, la prise quotidienne d'insuline est vital. Sans elle, un excès chronique de sucre dans le sang peut conduire à des maladies cardio-vasculaires ou rénales ainsi qu'à la cécité. Dans un essai clinique préliminaire, l'équipe israelienne a procédé à l'administration d'un peptide - une molécule de très grande taille - auprès de 15 patients récemment diagnostiqués comme porteurs d'un diabète de type 1. Un autre groupe de 16 patients a reçu un placebo. Or au contraire de ces derniers, les malades traités ont tiré un réel bénéfice de cet essai. En dix mois de traitement, il a été possible de stopper la destruction des cellules pancréatiques par le système immunitaire. Et par là même, les médecins ont pu réduire significativement les besoins de ces patients en insuline injectable. The Lancet, 22 novembre 2001 : http://www.thelancet.com/journal
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Des chercheurs américains et allemands ont réussi à implanter des cellules embryonnaires souches humaines, différenciées in vitro en précurseurs des cellules nerveuses, dans le cerveau de souris, et à les faire évoluer en cellules fonctionnelles (neurones et astrocytes) dans différentes régions du système nerveux central. Dans un article publié dans la revue Nature Biotechnology, Su-Chun Zhang et ses collaborateurs de l'université du Wisconsin, à Madison (EU), en collaboration avec une équipe du centre médical de l'université de Bonn en Allemagne, décrivent une approche en deux étapes : d'abord une différenciation in vitro sur un support, de cellules précurseurs neuronales, puis l'implantation de ces cellules in vivo dans le tissu nerveux une fois jugées implantables. Cette étape dans la technologie des cellules souches embryonnaires est très importante», a souligné Su-Chun Zhang. Les chercheurs ont isolé d'embryons humains, les cellules souches précurseurs des cellules nerveuses, puis les ont fait adhérer sur un support solide en compagnie du facteur de différenciation fibroblastique, FGF-2. Ces cellules souches précurseurs ont commencé à se différencier en neurones, en astrocytes et en oligodendrocytes. Après transplantation de ces cellules dans différentes régions du cerveau de souris, elles se sont différenciées en neurones et en astrocytes. Aucun tératome n'a été détecté chez les souris receveuses.Les neurones observés après transplantation ont été pour la plupart identiques à ceux d'un cerveau sain», a commenté Zhang. Ce sont les cellules qui seront utilisées dans quelques années selon les chercheurs pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson ou d'autres affections du système nerveux central», a-t-il déclaré. «Nous sommes tout prêt de l'application clinique»,a-t-il assuré, en insistant surlefait que sa technique de purification de cellules précurseurs n'a entraîné aucune formation de tumeurs. Nature Biotechnology : http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?file=/nbt/journal/v19/n12/abs/nbt1201...
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Munich (Bavière). Selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé, 200 millions de personnes vivant de part le monde souffrent d'importants troubles du tractus urinaire. Rien qu'en Allemagne, 18000 ablations de la vessie sont effectuées chaque année. En règle générale, une portion d'intestin peut-être substitue à la vessie. Il en résulte une fois sur quatre un problème d'incontinence, ce qui montre que la méthode reste largement perfectible. Mise au point par Helmut Wassermann, professeur d'université au nom prédestine, la vessie en matière plastique est sensée résoudre le problème de l'incontinence. Son rôle s'étend au-delà d'une simple fonction de réservoir". Elle est équipée de capteurs qui déclenchent une vibration de la prothèse lorsque celle-ci est remplie d'urine (capacité maximale: 700 ml). Ainsi prévenu, le patient vidange la vessie en commandant l'ouverture d'une valve et la mise en route d'une pompe, toutes deux intégrées dans la prothèse. La définition de la forme tridimensionnelle adéquate de l'organe artificiel, dans le but de minimiser la gène que peut ressentir le greffe, s'est avérée etre un problème quasi-insurmontable. Apres de nombreux essais, le concept initial d'une prothèse monobloc a été abandonné. Dorénavant la vessie est assemblée a partir de plusieurs éléments, chaque élément existant sous diverses formes. La multitude de combinaisons possibles permet d'adapter la prothèse a n'importe quelle anatomie. La vessie artificielle n'est pour l'heure qu'un prototype. Plusieurs phases d'essais sur l'animal devront être menées a bien, avant d'effectuer les premiers tests sur l'homme. Obstacles a sa validation, l'invention du Dr. Wassermann fera, a n'en pas douter, couler beaucoup d'encre. Be Allemagne : http://www.adit.fr
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Des chercheurs de l'université de Stanford ont présenté lors du congrès annuel de la société américaine des neurosciences à San Diego, des résultats prometteurs sur l'utilisation d'une implant cérébral permettant à des singes de déplacer à distance un curseur sur l'écran d'un ordinateur par la seule volonté. Tout d'abord, les chercheurs se sont intéressés aux régions du cerveau impliquées dans la planification des mouvements. Ils se sont aperçus, grâce à des électrodes implantées dans la région pariétale du cerveau de singe, que ceux-ci pouvaient mimer les mouvements des bras avec un curseur appelé 'prosthetic icon'. Cette étude a été la première à montrer que les cellules responsables de la planification du mouvement peuvent contrôler une prothèse», a commenté Krishna Shenoy, auteur principal de l'étude.Dans un second temps, une étude fonctionnelle a été réalisée toujours sur le singe, animal choisi pour ses capacités à réaliser des tests cognitifs de haut niveau, comme la planification.Le singe a été entraîné à atteindre la droite ou la gauche d'un écran d'ordinateur selon un signal lumineux qui apparaissait brièvement quelques secondes auparavant. Durant l'intervalle entre l'apparition du signal et le mouvement du singe, les cellules de la région pariétale étaient très actives. Des électrodes implantées dans cette région transmettaient un signal à une console électronique qui déterminait la droite et la gauche du mouvement planifié. Les signaux ainsi interprétés provoquaient le mouvement automatique d'un curseur dans la bonne direction.Cet appareillage étant muni d'une seule électrode, le système a donc été limité à deux informations volontaires : aller à droite ou à gauche. «Mais un système plus sophistiqué pourrait calculer exactement l'endroit et le moment de la décision de mouvement du singe», a déclaré Shenoy. «Un tel système pourrait aider les personnes paralysées à communiquer en épelant les mots sur un clavier virtuel. La vitesse de travail de la personne sera un facteur crucial si cet appareil a de telles applications», a conclu Shenoy. Stanford University 28 novembre 2001 : http://news-service.stanford.edu/news/november28/shenoy-1128.html
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Un composé présent dans l'ail combattrait le paludisme mais aussi les cellules cancéreuses ! Voilà de nouvelles vertus, tout juste découvertes chez ce bulbe parfumé... Le Pr Ian Crandall et ses collègues, de l'Université de Toronto au Canada, étudient depuis quelques années déjà les bienfaits de l'ail. S'ils étaient persuadés de son efficacité pour contrer le paludisme, ils ignoraient encore que ce condiment pouvait aussi lutter contre les cellules cancéreuses. Les auteurs ont mis en évidence l'action d'un composé disulfuré, présent dans l'ail les oignons ou encore... l'acajou. Comme ils l'ont montré lors de précédents travaux, cette substance aurait la particularité d'inhiber le processus d'infection des cellules par le parasite du paludisme, plasmodium falciparum. Et elle agirait de manière identique sur les cellules cancéreuses. Crandall espère que ce composé ne sera pas seulement utilisé dans le traitement du paludisme. Mais aussi dans celui de certains cancers. Il existe toutefois un inconvénient ! A la question, " ce produit a-t-il la même odeur que l'ail ? ". La réponse de Crandall fuse : " eh bien, à chaque fois que quelqu'un ouvre un flacon dans le laboratoire, tout le monde fuit " ! Enfin pour guérir, il faut parfois souffrir un peu... Destination Santé : http://www.destinationsante.com/filnews.html
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Les scientifiques de l'Institut national de la recherche agronomique ont étudié la bactérie Bacillus subtilis et ont constaté que celle-ci dispose de deux enzymes pour fabriquer une nouvelle copie de son chromosome, avant de se diviser. Les bactéries se reproduisent par scissiparité. Le matériel génétique est dupliqué et la bactérie s'allonge, se contracte en son milieu, puis se divise, formant deux cellules filles identiques à la cellule mère. Ainsi, comme chez les organismes supérieurs, une cellule appartenant à une espèce donnée de bactérie n'engendre que des cellules de la même espèce. La réplication de la molécule d'ADN, molécule qui constitue le chromosome, est essentielle pour les bactéries, comme pour tous les êtres vivants. Ces recherches confirment l'unité du monde vivant, puisque tous les organismes vivants supérieurs, des levures aux humains en passant par les plantes, possédent deux enzymes d'assemblage de leurs chromosomes. L'ADN est une molécule constituée de deux brins. Selon les chercheurs, chacune des deux enzymes serait spécialisée dans l'assemblage de l'un des deux brins. Les scientifiques, dont les travaux sont publiés dans la revue Science du 23 novembre, pensent que leur résultat s'appliquera aux autres bactéries et espèrent que leur découverte débouchera sur la mise au point de nouveaux antibiotiques, ciblant l'activité de cette seconde enzyme. Science du 23 Novembre : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/294/5547/1716
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L'immense lac Vostok découvert en 1996, enfoui à 4 kilomètres sous les glaces de l'Antarticque, se révèle être un habitat potentiellement viable, en dépit de conditions environnementales extrêmes, selon une étude internationale publiée dans la revue Nature le 6 Décembre. Aucun échantillon de l'eau de ce lac énigmatique et inviolé n'a pu être étudié directement, mais l'analyse d'une carotte d'eau glacée prélevée du lac Vostok à 150 mètres de profondeur sous la banquise a révélé la présence de petites quantités de microbes. Etendue d'eau douce de la taille du lac Ontario, le lac Vostok, dont l'existence remonte à au moins 20 millions d'années, est soumis, tout comme les quelque 70 autres lacs de même nature identifiés par la suite, à une très forte pression atmosphérique, à des températures basses de l'ordre de - 3°C en moyenne, et à une obscurité permanente (donc aucune photosynthèse). Tout microbe présent doit recourir à de l'énergie chimique pour rendre possible tout processus biologique. De l'oxygène dissous est présent au moins à la surface du lac, et selon les chercheurs, si les microbes trouvés dans les glaces du lac sont relativement "contemporains", la probabilité de sédiments anciens au fond du lac laisse deviner des possibilités d'activité biologique. Selon Martin Siegert, de l'Université britannique de Bristol qui conduisait la recherche, "nous avons identifié l'environnement physique et chimique dans lequel il a été possible à la vie de se maintenir". Pour Cynan Ellis-Evans, de la British Antarctic Survey, "la résolution du mystère du lac Vostok alimente de nombreuses spéculations". La question fascine les chercheurs, car on pense que les océans qui se trouvent sous la surface glacée d'Europa, une lune de Jupiter, présente des caractéristiques similaires à celles du lac Vostok. "Nous pensons que les microbes découverts jusqu'à présent sont en quelque sorte des touristes de passage car ils semblent être des microbes modernes, mais nous pensons qu'il existe des micro-organismes bien plus anciens dans les profondeurs du lac et dans ses sédiments", ajoute M.Ellis-Evans. Nature : http://www.nature.com/nature/
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Recherche |
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L'invention ultra-secrète qui a tenu le monde des hautes technologies en haleine en 2001 est en fait une trottinette motorisée dont le fonctionnement coûterait moins de 5 cents par jour. Son inventeur Dean Kamen, âgé de 50 ans, estime que sa machine, officiellement connue sous le nom de Segway mais affublée des noms de code "IT" et "Ginger", pourrait éventuellement remplacer la voiture en ville en permettant à ses utilisateurs de se déplacer à faible coût et sans nuire à l'environnement. L'appareil est équipé d'un gyroscope et de puces électroniques reproduisant le sens de l'équilibre humain. Grâce à ces capteurs qui contrôlent le centre de gravité du "cavalier" plus de 100 fois par seconde, les utilisateurs n'auront qu'à se pencher en avant pour avancer, en arrière pour reculer et tourner grâce au guidon. Il est impossible de tomber et le Segway s'adapte même aux sols gelés, à la neige et aux escaliers. Pour démarrer l' engin il faut posséder une clé informatique cryptée à 64 bits. "La grande innovation est de placer l'individu au coeur d'un système où la machine agit comme une extension de son corps", a déclaré Kamen au Time au sujet de son invention dont l'autonomie revendiquée est de 17 miles (27,36km), qu'il peut parcourir en une heure. Kamen et plusieurs responsables de la société Segway Co. estiment cependant que la trottinette ne concurrence pas l'automobile pour les longues distances, et l'imaginent plus comme un moyen pratique d'éviter les embouteillages en centre ville. L'entreprise a rencontré plusieurs mairies et responsables fédéraux de la sécurité pour autoriser le Segway à partager les trottoirs avec les piétons, indique le magazine. Les services postaux prévoient de faire tester la machine à ses facteurs tandis que le géant de la distribution en ligne, Amazon.com pourrait l'utiliser pour la circulation de ses employés dans ses gigantesques entrepôts, peut-on lire. Segway Co. espère proposer un modèle au grand public pour 3.000 dollars d'ici un an, et a d'ores et déjà construit une chaîne de production capable de fabriquer 40.000 unités par mois. Dean Kamen et sa société, Deka, se sont déjà faits connaître en inventant des appareils médicaux tels que la première pompe d'insuline et le premier rein artificiel portatif. NYT : http://www.nytimes.com/2001/12/03/technology/03THIN.html Segway : http://www.segway.com/consumer/home_flash.html
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