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NUMERO 160 |
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Edition du 14 Septembre 2001
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Edito
Sachons garder la tête froide
L'Histoire de l'Humanité et plus particulièrement celle de l'Occident est rythmée par trois à cinq dates qui, chaque siècle, changent son cours. Sans aucun doute, le 11 septembre 2001 fera, malheureusement, partie de cette courte liste. Pourquoi ? Parce que, par les attentats de New York et Washington, en s'attaquant aux symboles économiques et militaires qu'étaient le World Trade Center et le Pentagone, une organisation déterminée vient de déchirer l'image, encore un peu artisanale, que se faisaient du terrorisme les peuples civilisés de notre Terre. En tuant en quelques minutes plus de civils à New York et à Washington qu'une armée n'avait pu le faire, avec des militaires, quelque 60 ans plus tôt à Pearl Harbour, cette organisation terroriste fanatique a sonné un coup de gong qui nous a brutalement réveillés d'un songe béat dans lequel nous nous étions lâchement abandonnés depuis le 9 novembre 1989, jour de la chute du mur de Berlin. Depuis deux millénaires, nous avions acquis la certitude que le plus grand malheur qui pouvait arriver à nos sociétés ne pouvait l'être que par la déclaration de guerre d'un état contre un autre ou d'une partie de la terre contre l'autre, comme nous avons encore su le faire malheureusement le siècle dernier. Il n'en sera plus rien. Nous savons, dorénavant, que le plus grand des malheurs, dans la vie de nos Démocraties, ne nous viendra plus par l'attaque d'une armée mais par des organisations terroristes qui n'ont pas de la mort la même approche que nous. Nous ne pouvons qu'être glacés d'effroi quand nous imaginons l'usage que pourraient faire d'une arme atomique tactique miniaturisée ou d'une arme bactériologique ces kamikazes fanatiques... Ces prochaines heures, ces prochains jours, ces prochains mois, ces prochaines années, vont être déterminants pour l'avenir de notre Civilisation. Soit nous savons avec calme et intelligence dominer la situation et notre civilisation occidentale conservera son leadership mondial, soit nous dégainons comme un cow-boy blessé et alors nous paierons très cher ce manque de sang-froid. Certains éditoriaux publiés dans la grande presse mondiale depuis mardi dernier, dont certains débutent par cette terrible phrase : « La troisième guerre mondiale a commencé mardi 11 septembre... » peuvent laisser croire que nous allons entrer dans une voie de réplique aveugle. J'espère de tout coeur qu'il n'en sera rien. En effet, si nous agissions ainsi, nous donnerions raison aux fous qui ont commandité ces attentats barbares et nous ferions se lever dans le monde des milliers de fanatiques qui seraient prêts à donner leur vie. N'oublions jamais que ces terroristes, en tuant par milliers des civils habitant New York ou Washington, n'ont fait que d' « innocentes victimes » alors que chaque balle, chaque missile tiré par une arme occidentale ne pourra faire surgir que des « martyrs ». Sans bruit, sans spectacle, sans caméra, nos sociétés civilisées doivent, après une profonde analyse de la situation, lancer des commandos efficaces et déterminés, qui iront systématiquement éliminer tous ceux qui ont commandité, organisé cette tuerie sans nom. Cela certes sera moins spectaculaire que des Tomawaks médiatisés qui frapperont des bâtiments officiels mais ô combien plus efficace. Il faut que nous ayons bien conscience, dans ce siècle de l'image, que la plus terrible crainte que peuvent ressentir ces terroristes fanatiques n'est pas de mourir, ils nous l'ont montré, mais c'est surtout qu'il n'y ait pas de caméra de télévision pour saisir leur méfait ou leur mort... Mais cela n'est pas suffisant. Sachant, dorénavant, qu'il sera toujours possible à d'autres fanatiques de se lever, il nous faut organiser autrement nos Démocraties. Le fonctionnement pyramidal de ces dernières, qui veut que l'information ne soit destinée qu'au supérieur et que seul celui-ci puisse décider de l'action, fait que nos sociétés ne sont pas armées pour entendre le faible signal émis par un petit groupe d'hommes déterminés à tuer. Il est encore trop tôt pour répondre à cette question fondamentale du renseignement et de la sécurité sur le territoire américain. Les Etats-Unis dépensent chaque année des milliards de dollars pour le renseignement. Ils ont même, avec des organisations comme le NSA et des dispositifs comme le système d'écoute Echelon utilisés avec une haute intensité, toutes les technologies les plus récentes. Et pourtant des dizaines d'hommes déterminés, pendant plusieurs semaines, ont organisé des repérages, fait des essais, étudié le moindre détail d'un process complexe et l'ont mené à bien sans être repérés, localisés, neutralisés par les services de renseignements du pays le plus puissant du monde. Il y a là quelque chose d'incompréhensible que la raison ne peut pas comprendre. Si les services secrets étaient tenus à une totale transparence, ce qui devrait être une obligation dans toute démocratie, après un tel « loupé » nous devrions apprendre dans quelques jours ou dans quelques semaines que ces terroristes avaient bien été repérés par un pauvre bougre de la base mais que son « renseignement » n'avait encore pu être pris en compte, par manque de moyens diront certains, par manque de compétences répliqueront d'autres. Je dirai, moi, par manque d'organisation. Il faut donc que nous revoyions en profondeur le fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Actuellement, le cri poussé par le citoyen lambda en bas de la pyramide n'est pas entendu par le décideur solidement amarré à son sommet. Par contre, le « faiseur d'opinion » exige que le moindre de ses murmures soit entendu par la base. Pour cela, il se sert d'un haut-parleur souvent fort complaisant, trop complaisant pour les plus démagogues, un outil de mass-média : la télévision. Il faut que nos démocraties sachent au mieux utiliser les nouveaux outils de communication qui permettent à chacun de disposer du même niveau d'écoute mais aussi d'émission. C'est en se mettant ainsi en réseau, en utilisant un protocole universel tel que celui d'Internet, que nos démocraties pourront trouver les capacités de relever les nombreux défis de l'avenir. Mais soyons bien vigilants, nous qui, avec ténacité, voulons que les Nouvelles Technologies améliorent le sort de l'Homme. Il se pourrait que nous découvrions dans quelque temps que, pour être plus efficaces et moins détectables, ces organisations terroristes se servent largement de la Toile pour communiquer. S'il en était ainsi, nous verrions sans retard, de « bonnes âmes » qui, par des raccourcis saisissants, accuseraient Internet d'être le plus démoniaque des outils favorisant le développement du terrorisme sur l'ensemble de la planète. Il faut que nous sachions nous préparer à répondre à de telles accusations. Pour cela, la communauté des internautes doit montrer qu'elle a certes une passion immodérée pour la Liberté mais qu'elle sait aussi, quand l'avenir de notre Démocratie, de notre Civilisation, est en jeu, avoir un grand sens des responsabilités. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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TIC |
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Information et Communication
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Des astronomes de l'université de Floride, à Gainesville, collectent des images à infrarouge de poussières interstellaires qui pourraient un jour constituer des planètes. A Columbus, dans l'Ohio, un médecin examine l'abdomen d'un patient sur un moniteur, depuis son cabinet, et discute de la marche à suivre avec les chirurgiens du bloc opératoire. Dans un cas comme dans l'autre, ces expériences ont été rendues possibles par un réseau Internet de nouvelle génération auquel peu de gens en dehors du monde universitaire ont le privilège d'avoir accès. A l'heure actuelle, 185 universités et laboratoires de recherche sont connectés à ce réseau parallèle baptisé Internet2. Lancé en 1996, il offre une connexion très rapide à deux “backbones” ou dorsales de réseau] optiques ainsi que des protocoles garantissant que les données arrivent à destination sans perte ni retard. Mais Internet2 est bien plus qu'une bande passante de rêve. C'est une boîte de Petri [on utilise ces boîtes en bactériologie] dans laquelle se développent les applications de l'Internet de demain : de nouvelles possibilités en chirurgie, ou encore des mondes virtuels où l'on peut dialoguer et échanger des informations avec des collègues d'un peu partout. Ted Hanss, responsable du développement des applications pour Internet2 à l'université d'Ann Arbor, dans le Michigan, encourage tout le monde à envisager le nouvel outil comme “une machine à avancer dans le temps qui nous montre à quoi ressemblera Internet dans trois à cinq ans”. Ce calendrier peut sembler un peu optimiste. L'enthousiasme de Ted Hanss est toutefois compréhensible. Car la vitesse impressionnante du réseau permet d'envisager des projets ambitieux en effaçant les obstacles géographiques et de contourner les frontières du temps et de l'espace. Le réseau utilise deux canaux à fibre optique très performants : le vBNS (Very-high-performance Bandwidth/Backbone Network Service) de MCI Worldcom , un câble optique de 16 000 kilomètres de long construit spécialement pour Internet2. Ces backbones sont certes semblables à ceux utilisés pour le réseau commercial Internet, mais leur accès est réservé à un public restreint : environ trois millions d'utilisateurs contre plusieurs centaines de millions pour le réseau classique. La vitesse de transmission minimale est fulgurante : 155 mégabits par seconde. Elle est donc 100 fois plus rapide qu'une connexion typique dans un laboratoire universitaire, et presque 3 000 fois plus qu'une connexion par modem classique. Mais Internet2 a bien d'autres avantages. Il offre des garanties de qualité de service, en évitant les pertes de données et en minimisant les retards occasionnés par le passage des signaux d'un routeur à un autre. Grâce à la simplicité de conception du réseau, les données sont transmises de façon plus efficace et avec moins de “soubresauts” entre les routeurs. Les chercheurs travaillent également sur le moyen de donner une priorité de transmission à certaines données spécifiques. Des images chirurgicales transmises en temps réel auraient ainsi la garantie de passer avant des données moins urgentes, comme le courrier électronique. L'autre innovation majeure d'Internet2 est la multidiffusion. Cette technologie permet à un flux simple de données, comme une vidéo en temps réel, de traverser Internet et de se dédoubler le plus tard possible en plusieurs flux afin de parvenir simultanément aux différents destinataires. Sur Internet, le serveur d'origine doit transmettre un flux distinct de données à chaque utilisateur, ce qui augmente considérablement les problèmes de congestion. Une partie de la technologie d'Internet2 est déjà utilisée de façon ponctuelle sur le réseau traditionnel, mais les applications les plus séduisantes ne seront accessibles qu'à ceux qui en auront les moyens. Le problème de la boucle locale reste un écueil majeur. Quand les adeptes d'Internet2 parlent de bande passante, ils se situent dans un monde où chaque ordinateur dispose d'une connexion à 100 mégabits par seconde au moins. Or, à l'heure actuelle, 95 % des citoyens du Net aux Etats-Unis accèdent au réseau via des modems à 56 kilobits. Une modernisation de l'infrastructure publique permettant d'obtenir un niveau de performance 10 000 fois supérieur pourrait prendre des décennies. Au début, les applications dévoreuses de la bande passante seront donc forcément réservées à de grandes organisations qui peuvent s'offrir des connexions ultrarapides. La télémédecine, par exemple, sera probablement implantée d'abord dans des centres médicaux régionaux importants, puis, quand les coûts diminueront, dans des hôpitaux locaux, et enfin, à long terme, dans les cabinets médicaux. Courrier International : [http://www.courrierinternational.com/mag/INTmedia.htm
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Des robots qui travaillent dans la rue, font le ménage dans les maisons et répondent quand vous leur parlez : science-fiction. Plus pour très longtemps si l'on en croit le Professeur Frank Pollick, psychologue à l'Université de Glasgow, en Ecosse. Selon lui en 2050 les robots humanoïdes, sociables et autonomes feront partie de notre vie quotidienne et leur présence deviendra aussi banale que celle des feux rouges de nos carrefours. Selon le Professeur Frank Pollick le principal obstacle à l'utilisation généralisée de ces robots ne sera pas technologique ou économique mais social. Ces robots devront être capables d' exprimer des émotions et de réagir d'une manière proche de celle d'un véritable humain pour être acceptés dans notre vie quotidienne. Le Docteur Pollick travaille sur ces robots "sociaux" dans le cadre du projet japonais "Cyberhumain" à Kyoto. Il souligne que, pour la plupart des gens, le contact physique avec un robot humanoïde reste une idée abstraite et pense que les robots devront pouvoir simuler les sentiments et comportements humains pour se faire accepter par la société et ne pas provoquer de réactions de rejet ou d'hostilité. Les robots bipèdes mis au point dans le cadre du Projet Cyberhumain ont deux mètres de haut et possède un squelette de métal et une "peau" en plastique. Ces robots possèdent toutes les articulations qui composent le corps humain et peuvent se déplacer comme une personne. Ils ont quatre caméras intégrées à leur tête pour leur donner une vision panoramique. Le Docteur Pollick reconnaît cependant qu'il est un peu "étrange" de converser et de toucher ces robots. Mais il convaincu que les enfants de la nouvelle génération, qui vont grandir entourés de robots-animaux de compagnie, accepteront sans difficultés majeures la présence de robots humanoïdes dans leur vie quotidienne, à condition que ceux-ci soient serviables, sympathiques et... drôles ! Brève rédigée par @RT Flash
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Voilà une retombée de la Station Spatiale Internationale à laquelle on ne s'attendait pas : la télévision en relief. Plus précisément, la retransmission par satellite d'images vidéo stéréoscopiques. L'agence spatiale européenne (ESA) vient d'en faire la démonstration cet été, pour ses besoins internes, et affirme ainsi être le premier à produire et diffuser ce type d'images de bout en bout sur toute la chaîne, depuis la prise de vue, jusqu'à la diffusion par satellite. La télévision en relief revient régulièrement sur le devant de la scène de l'actualité. Et il n'est pas une année sans qu'un «inventeur» ne relie quelque procédé de prise de vues stéréoscopiques à un procédé de restitution également stéréoscopique, via une électronique sophistiquée capable de synchroniser les deux signaux perçus par l'oeil gauche et l'oeil droit. Pourtant ; le système mis en place par l'ESA pour ses besoins internes est aujourd'hui opérationnel. Lors du salon IFA 2001 qui s'est tenu à Berlin fin Août, des images TV en relief ont été retransmises depuis le centre de recherche de l'agence à Noordwijk jusqu'à Berlin via un satellite Eutelsat. En juin et en juillet, c'est un programme vidéo 3D produit par l'ESA qui a été transmis par ce biais et reçu de manière parfaite dans les locaux du Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR). Ce système de TV 3D a été développé par une jeune société allemande, TMP , sur les spécifications de l'ESA, pour les besoins de son Centre d'information des utilisateurs de la Station Spatiale Internationale (ISS) indique Dieter Isakeit, responsable du Centre . L'ESA recherchait le moyen d'enregistrer des images stéréoscopiques sur un support classique, afin de les rejouer simplement. Elle a fait appel pour cela à la société Allemande TMP qui lui a fourni un système dépassant de loin les spécifications initiales : non seulement les deux signaux peuvent être enregistrés sur des supports vidéo Pal/secam classiques après codage, mais ils supportent une compression au format MPEG, permettant ainsi d'utiliser un répéteur numérique faible coût dans le cadre d'une transmission par satellite. Le système complet se compose d'une caméra spéciale, dotée d'un double objectif, capable de prendre des vues réelles en mode stéréoscopique. Un codeur insère les deux signaux gauche et droite dans un même cadre, par alternance de lignes, dans un format Pal Betacam. Coté réception, un décodeur restitue les deux signaux synchronisés sur n'importe quel système de visualisation capable de stéréoscopie : projecteur vidéo, écran d'ordinateur VGA, aidé de lunettes à obturation, de filtres polarisants actifs ou passifs, de verres anaglyphes (rouge/vert). Dès le mois de novembre, le Centre d'information des utilisateurs de l'ISS commencera à diffuser de telles images, par le biais de sa télévision numérique (Television Services, une demi-heure quotidienne). Selon l'écho renvoyé par les « spectateurs », l'agence incorporera plus ou moins de séquences 3D dans ses programmes professionnels, notamment ses premières conférences sur l'utilisation de la station spatiale internationales qui auront lieu en Novembre, explique Dieter Isakeit. Le centre prévoit également d'enregistrer des présentations et des conférences dans le cadre du « Campus virtuel de l'ISS » que l'ESA met actuellement sur pied en soutien des recherches menées à bords de la Station spatiale, puis de les transmettre au moyen de sa télévision par satellites ou par le biais de la technique de « streaming vidéo » sur Internet. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs américains de l'Université de l'Illinois ont mis au point un verre intelligent et interactif qui est capable de réagir aux modifications physico-chimiques de son environnement en modifiant sa structure et notamment sa porosité et sa perméabilité. Ce verre, qui se présente sous la forme d'un gel de silice est constitué de 20 % d'eau et il contient des milliards de micropores qui peuvent s'ouvrir ou se fermer en fonction de la température, et de l'acidité du milieu ambiant mais aussi sous l'effet d'un courant électrique. La sélectivité et la sensibilité de ce verre à telle ou telle molécule peut être contrôlée par des modifications de la solution de gel de silice. Ce verre possède la propriété très intéressante de pouvoir absorber ou expulser de manière extrêmement précise les molécules contenues dans sa structure de micropores. Autre propriété précieuse ce verre est bio-inerte, et biocompatible et préserve l'intégrité de biomolecules contenues dans ses pores. Son utilisation dans la fabrication d'implants ou de vecteurs de transports de médicaments peut donc être envisagée sans craintes de rejet ou d'infection. Ce verre intelligent pourrait, par exemple être utilisé pour l'implantation d' une pompe à insuline qui imiterait parfaitement le fonctionnement naturel du pancréas, modulant sa production d'insuline en fonction de la concentration fluctuante de glucose dans le sang. L'équipe de Bakul C. Dave, qui dirige ces travaux, a commencé à évaluer les propriétés de ce verre en testant des implants de ce gel de silice chez la souris. Ce verre bioactif pourrait trouver de multiples utilisations et servir notamment "d'éponge" à protéines ou de séparateur, absorbant une molécule cible spécifique dans une "soupe" biologique. Ce verre bioactif pourrait aussi fonctionner comme un détecteur extrêmement sensible et sélectif, communiquant les conditions environnementales à un système électro-mécanique en aval qui modulerait alors en temps réel la pression d'un liquide dans une canalisation, ou la vitesse d'un moteur, en fonction de l'évolution de l'environnement. Comme le souligne Bakul C. Dave"Nous sommes potentiellement capables de convertir n'importe quel signal chimique ou physique en signal précisément modulé,". Comme beaucoup de découvertes scientifiques, le verre bioactif a été découvert par accident. En 1997, le groupe de Dave travaillait sur des gels organiques pour des applications de photochimie quand un étudiant a par erreur laissé un échantillon exposé à une vive lumière. À la surprise générale, l'échantillon s'est contracté sous la lumière. La prochaine étape de ces recherches concernera la mise au point de nanocapsules qui pourraient être employées pour la livraison spécifique de molécules mais aussi pour la neutralisation ou l'absorption de protéines ou de bactéries nuisibles. Il deviendrait alors possible de "nettoyer" et de réparer, au niveau cellulaire tissus et organes. Brève rédigée par @RT Flash Techreview : http://www.techreview.com/web/mason/mason080601.asp
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Matière |
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Matière et Energie
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Motorola a mis au point une technologie de gravure de circuits imprimés permettant de produire à l'échelle industrielle des semiconducteurs d'une densité supérieure de 50 % à la norme actuelle. Le fabricant américain dit avoir conçu des photomasques - matériau appliqué sur le silicium lors de la fabrication des semiconducteurs- permettant d'obtenir des circuits intégrés d'une largeur inférieure à 100 nanomètres (0,10 microns). Motorola espère commencer à utiliser ces masques d'ici 2002 avec un prototype d'appareil de photolithographie à ultraviolet (EUV), et compte à terme réaliser des photogravures de l'ordre de 13 nanomètres (0,013 microns), selon Joe Mogab, directeur du laboratoire DigitalDNA de Motorola. Des outils EUV de production industrielle ne sont pas attendus avant 2005, dit-on chez Motorola. A titre de comparaison, un cheveu humain mesure 10.000 nanomètres de diamètre (10 microns) et la norme industrielle de la prochaine génération de puces est de 157 nanomètres (0,15 microns). Lorsque cette technologie EUV entrera en action, les wafers - les disques de silicium servant de matière première à la fabrication des puces - devraient mesurer 0,05 microns (50 nanomètres) d'épaisseur contre l'actuelle norme de 0,13 microns (130 nanomètres), ajoute Mogab. Motorola envisage d'abord de maîtriser la fabrication de ses photomasques EUV avant de proposer sa technologie en licence. La photolithographie devrait, selon la loi de Moore (qui établit que la capacité des microprocesseurs (nombre de transistors sur une surface donnée) double tous les 18 mois), atteindre ses limites aux environs de 2012. Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010830/85/1ktcl.html
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C'est au tour de NEC, associé à Japan Science & Technology Corporation et à l'Institut de recherche et d'innovation, de se pencher sur le concept de micro-piles à combustibles destinées à l'électronique mobile , avec pour objectif leur commercialisation entre 2003 et 2005. Les piles à combustibles portables ont déjà séduit les chercheurs, promettant de prendre la relève des batteries conventionnelles sur les marchés mobiles. NEC, le découvreur des nanotubes de carbone en 1991, peaufine le concept en intégrant des nanotubes -ou plutôt des “nanocornes” de carbone- dans sa nouvelle pile, pour y jouer le rôle d'électrode. Le développement n'en est qu'au premier stade, mais déjà, NEC affirme que le remplacement du charbon actif par un nanotube comme matériau d'électrode permet un gain d'énergie de 20%. La raison: la structure des nanocornes de carbone, extrêmement fine, se traduit par une surface utile considérable, plus grande même que celle du charbon actif, et permettant de travailler avec un catalyseur (du platine) dont les particules sont plus de deux fois plus petites que celles utilisées avec le charbon actif. Cette nouvelle pile à combustible à électrolyte polymère (PEFC) n'est pas le seul développement intéressant dans de domaine des micro-piles. Dans un domaine différent, les chercheurs de l'université Lehigh, en Pennsylvanie, viennent de présenter des puces en silicium, véritables micro-générateurs chimiques capables de produire de l'hydrogène à l'échelle microscopique et d'alimenter directement une micro-pile à combustible. Le chercheur principal, Mayuresh Kothare, n'a pour le moment aucun projet d'application commerciale, la technologie étant loin d'être industrielle, mais son idée ouvre la porte à une nouvelle manière d'alimenter des micro-piles à combustibles, et donc de les intégrer à des applications diverses. Usine Nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/usn/site/pages/actualit/actua_j/general.cfm?
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Décidément, les fullerènes ne cessent de dévoiler de nouvelles potentialités. Ils étaient déja impliqués dans les recherches sur les supraconducteurs chauds (voir article dans la rubrique physique), ils sont à présent au coeur des recherches sur les micro-piles à combustibles. Les chercheurs des groupes japonais Nec et Sony sont en train de mettre au point des piles à combustibles au fonctionnement novateur. Les piles à combustibles (fuel cells) permettent à la base de convertir en énergie électrique la réaction chimique entre un combustible, comme l'hydrogène, et un carburant, tel que l'air ou l'oxygène. Les rejets d'une telle source d'énergie sont les plus écologiques, puisqu'à l'issu de la réaction la pile relâche de l'eau (H2O). Les deux constructeurs innovent aujourd'hui en ajoutant à cette réaction électrochimique la nanotechnologie, pour transformer comme combustible du méthanol (source d'hydrogène) en électricité. La principale innovation réside dans l'utilisation de formes de graphite insolites les fameuses fullerènes, formées d'atomes de carbone dont la forme et l'aspect géométrique se rapprochent d'un ballon de football. Les fullerènes sont intégrées aux électrodes de la pile et permettent d'obtenir une réaction électrochimique plus efficace avec le méthanol. Résultat, les piles obtenues sont 20% plus énergétiques que les piles à combustibles déjà créées, et sont dix fois plus puissantes que les piles au lithium-ion (la référence dans les accumulateurs de petite taille), et ce pour un coût identique, d'après Nec. Elles pourraient donner plus de puissance aux outils nomades, à savoir l'équivalent de plusieurs fois la capacité des piles ion-lithium déjà utilisées. Pour Nec, cette source d'énergie peut donner aux téléphones cellulaires et aux ordinateurs portables une autonomie supérieure, permettant d'espacer les charges de plusieurs semaines. Nec compte démarrer la fabrication de ce type de piles entre 2003 et 2005, afin de pouvoir répondre à la demande des outils nomades du futur qui nécessiteront des sources d'alimentation plus puissantes. Il travaille sur le projet en collaboration avec deux laboratoires de recherche, la Japan Science and Technology Corporation et l'Institute of Research and Innovation. Les deux constructeurs ont encore quelques points techniques à régler, concernant notamment le mécanisme qui permet de recharger la pile par l'injection de méthanol. Avec leur invention, ils comptent passer outre les problèmes qui ont empêché ce type de piles de devenir un produit grand public . Leur technologie a en effet de nombreux atouts pour elle puisque les composants de la pile, à savoir l'électricité, l'eau, le dioxyde de carbone, et le méthanol, ont tous l'avantage d'être faciles à produire. ZDnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t140-s2094582,00.html Nec : http://www.nec.co.jp/english/today/newsrel/0108/3001.html
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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L'hémisphère nord est de plus en plus vert, selon des chercheurs qui ont étudié des données enregistrées pendant 20 ans à partir de satellites. Selon ces scientifiques, les végétaux se trouvant au nord d'une latitude de 40 degrés nord ont poussé plus vigoureusement depuis 1981, ce qui pourrait être le résultat d'un réchauffement des températures. ''En regardant les températures et les données sur la végétation par satellite, nous voyons qu'année après année, les changements au niveau de la croissance des végétaux sont étroitement liés aux changements de température'', a précisé dans un communiqué Liming Zhou, chercheur à l'Université de Boston. Les végétaux n'ont pas augmenté sur le plan de la surface, mais la végétation existante s'est accrue en densité, a-t-il déclaré. Les résultats des recherches de Liming Zhou, ainsi que celles d'autres scientifiques de l'Université de Boston et du Goddard space flight center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, seront publiés dans l'édition du 16 septembre du Journal of geophysical research (Atmospheres), publié par l'American geophysical union. Selon les chercheurs, en Europe et en Asie, cette tendance est particulièrement marquée dans une grande partie de l'Europe centrale allant de la Sibérie à l'extrême-est de la Russie, des régions essentiellement constituées de forêts. Les scientifiques ont également fait état de changements importants dans l'apparition et la chute des feuilles, en se basant sur ces mêmes données satellites. Le dioxyde de carbone, composant majeur des gaz qui seraient à l'origine du réchauffement climatique, est absorbé par la végétation. Si les forêts de l'hémisphère nord verdissent, c'est qu'elles sont sans doute déjà atteintes par le carbone, selon les chercheurs. AP : http://fr.news.yahoo.com/010906/5/1lhfy.html Journal of geophysical research : http://sprg.ssl.berkeley.edu/jgr/
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le groupe pharmaceutique allemand Merck KGaA a annoncé le7 septembre avoir identifié pour la première fois la structure complète d'une protéine jouant un rôle clé dans l'évolution de certaines maladies, en particulier le cancer. Cette découverte a été réalisée en collaboration avec des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) aux Etats-Unis et "pourrait conduire à la prochaine génération des médicaments contre le cancer", a souligné le groupe dans un communiqué. Les détails des travaux sont publiés dans le magazine Science. La molécule dont la structure complète a été identifiée, à l'issue de plusieurs années de recherche, est l'intégrine réceptrice bêta 3. "Cette protéine clé joue un rôle majeur dans le contrôle des processus biologiques et des maladies, allant du cancer, à l'ostéoporose, au rhumatisme et aux inflammations", a précisé Merck. "A présent que nous connaissons la forme de ce récepteur cela va nous aider à développer de nouvelles stratégies pour s'attaquer à de nombreuses maladies graves", a indiqué de son côté l'un des responsables de MGH, Amin Arnaout, cité dans le communiqué. L'intégrine concernée transmet des signaux chimiques de la surface d'une cellule vers son noyau et joue un rôle important notamment dans le développement de tumeurs au travers du système sanguin. Les chercheurs de Merck KGaA ont déjà commencé à essayer de bloquer cette molécule, grâce à un inhibiteur. "Plus l'on connaît la structure précise de l'intégrine, plus il est possible de mettre au point des inhibiteurs appropriés qui pourraient conduire à de nouveaux médicaments", a indiqué Merck KGaA. Communiqué de Merck KGaA du 6-09-2001 : http://www.merck.de/english/investor_and_media_relations/index_presse.htm
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Un traitement combinant deux méthodes pourrait être efficace contre le cancer du pancréas, selon des chercheurs américains qui ont publié leurs résultats mardi dans la revue Proceedings of the National Academy of Science. Ce traitement passe par la manipulation du gène mda-7 -- qui provoque la destruction d'un grand nombre de cellules cancéreuses -- associée au blocage du gène K-ras, lequel en cas de maladie provoque la multiplication anarchique des cellules du pancréas, expliquent les chercheurs dirigés par le professeur Paul Fisher de Columbia University. La seule manipulation du gène mda-7 n'a pas suffit à lutter contre les cellules cancéreuses du pancréas d'une souris. Mais, une fois associé au blocage du gène K-ras, le gène tueur a opéré son oeuvre, selon les résultats de l'étude."Ces observations surprenantes montrent qu'une approche combinée pourrait fournir la base au développement d'une thérapie efficace contre le cancer du pancréas", selon les auteurs. L'objectif des chercheurs est maintenant de créer un agent (viral ou non) porteur des deux gènes combinés, pouvant être lancé à l'assaut des cellules cancéreuses du pancréas, un traitement qui présenterait l'avantage d'être non toxique pour le patient, expliquent encore les scientifiques. Le cancer du pancréas est la quatrième cause de mortalité par cancer aux Etats-Unis. Quelque 29.200 cas devraient être diagnostiqués dans le pays en 2001 dont 28.900 aboutiront au décès des patients, selon les statistiques de l'American Cancer Society. Proceedings of the National Academy of Science du 28-08-2001 : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/98/18/10332?
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Des chercheurs helvétiques ont utilisé un virus, qui a la propriété de tuer les cellules cancéreuses, pour se débarrasser de tumeurs chez des souris. L'équipe de l'Institut helvétique de recherche expérimentale sur le cancer, dirigée par le professeur Peter Beard, a étudié les propriétés du gène p53, qui sécrète une protéine destructrice de tumeurs et qui est déficient chez les personnes atteintes d'un cancer. Les virologues ont injecté des cellules de cancer du colon à 12 rongeurs. Deux jours plus tard, ils leur ont inoculé un virus associé à l'adénovirus (AAV), ce qui a réduit les tumeurs. Les chercheurs ont utilisé l'AAV pour compenser la déficience du gène p53. La moitié des cancers possèdent la mutation du gène p53. Selon le professeur Peter Beard, quand une cellule tumorale rencontre l'AAV, elle interprète la portion d'ADN virale comme étant un ordre de détruire son ADN. Son équipe essaie de localiser cette portion d'AAV qui se débarrasse des cellules cancéreuses dans le but de fabriquer un médicament. Les travaux publiés dans la revue Nature du 30 août expliquent pourquoi les cellules cancéreuses, qui n'ont pas de défenses suffisantes pour survivre, sont ciblées de préférence par ces virus. La prochaine étape est de savoir si on peut développer ces virus en quantité suffisante pour effectuer des essais cliniques sur l'homme. Nature du 30-08-2001 : http://www.nature.com/nlink/v412/n6850/abs/412914a0_fs.html
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Des chercheurs anglais sont parvenus à identifier des virus grâce à leur signature sonore. En stimulant électriquement un petit cristal de quartz d'un cm de diamètre et un millimètre d'épaisseur, la vibration se transmet au virus. Le procédé est inversé, et l'on traduit cette vibration en signaux électriques. La fréquence obtenue à l'arrivée identifie le virus. Prochaine étape : identifier des bactéries, des protéines et de l'ADN. Cette nouvelle technique devrait permettre à terme, d'identifier très rapidement virus et bactéries. En outre l'extrême sensibilité de ce procédé pourrait permettre de détecter la présence d'un seul virus. Nature Biotechnology septembre 2001 :http://www.nature.com/cgi-taf/DynaPage.taf?
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Prés de 200 millions de personnes dans le monde, dont 600 000 en France, sont infectées par le virus de l'hépatite C (VHC). C'est le lourd bilan de cette maladie qui, au stade terminal, est devenue dans les pays industrialisés la première cause de transplantation hépatique. Son étude réunit un millier de chercheurs et de cliniciens du 2 au 5 septembre à Paris pour le 8' symposium international sur le virus de l'hépatite C et les Flaviviridae. Selon les organisateurs du congrès, Geneviève Inschauspé, chercheur à l'Inserm (Lyon), et le professeur jean-Michel Pawlotsky, virologiste au CHU de Créteil, la prise en charge de l'hépatite C est aujourd'hui à un tournant. Les chercheurs ne s'y sont pas trompés qui sont 40 % plus nombreux à ce symposion que lors des précédents. Des modèles cellulaires sur lesquels cultiver et étudier le virus sont désormais au point; des vaccins sont en cours d'étude. Enfin, les malades co-infectés par les virus du sida et de l'hépatite C pourront peut-être bénéficier d'une transplantation hépatique au même titre que les malades atteints d'une cirrhose, conséquence fréquente de la maladie. "Les progrès thérapeutiques ont été spectaculaires au cours des dix dernières années ", a rappelé le professeur Patrick Marcelin, hépatologie à l'hôpital Beaujon. " Lors de la découverte du virus en 1989, nous n'avions qu'un seul traitemen l'interféron alpha, dont l'efficacité était très médiocre. L'ajout à ce traitement d'une seconde molécule, l'antibiotique ribavirine, en 1998 a permis de guérir 40 % des patients. Depuis un an, une nouvelle formulation de l'interféron, l'interféron pégylé - auquel est adjointe une molécule de polyéthylèneglycol qui prolonge sa durée d'action - permet de guérir 55 % des malades en moyenne. " Il reste que 45 % des malades répondent mal au traitement ou rechutent. Les perspectives vaccinales, qui en sont au tout début, sont de deux ordres. Créer un vaccin préventif, dont l'objectif sera de protéger la population contre l'infection, et mettre au point un vaccin dit thérapeutique pour stimuler le système immunitaire du sujet infecté. Un essai clinique de vaccination thérapeutique, mise au point par l'équipe belge de la société Immunogenetics, est en train d'être tenté après avoir passé avec succès son étude de toxicité sur des volontaires sains. Le Monde du 4-09-2001 : http://www.lemonde.fr/
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Les essais cliniques du premier vaccin anti-tabac au monde viennent de débuter sur 60 volontaires en Belgique. Les enjeux de ces essais sont considérables car ce vaccin, en cas de succès, pourrait permettre à de nombreux fumeurs d'arrêter plus facilement de fumer en empêchant la nicotine d'atteindre le cerveau. À ce stade préliminaire les essais ont simplement pour but d'évaluer les doses optimales de vaccin administrables sans risque. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, il y a plus d'un milliard de fumeurs dans le monde et plus de quatre millions meurent chaque année de maladies provoquées par le tabac, cancers et maladies cardio-vasculaires notamment. Au cours de ces dernières années, les chewing-gum à la nicotine et les patchs sont devenus très utilisés par de nombreux fumeurs désireux de se débarrasser du tabac. Cependant, le nouveau vaccin anti-nicotine agit d'une façon complètement différente. Lorsque l'on allume une cigarette, il ne faut que quelques secondes à la nicotine pour atteindre le cerveau et provoquer une puissante dépendance au tabac. Le vaccin à l'essai est conçu pour stimuler le système immunitaire et produire des anticorps qui se lient aux molécules de nicotine et les empêchent de se fixer sur les neurorecepteurs concernés. Xenova, la société anglaise qui développe ce vaccin, espère pouvoir le mettre sur le marché dans cinq ans. David Oxlade, Directeur de Xenova, souligne que "la plupart des personnes qui veulent arrêter de fumer ont beaucoup de mal à faire, bien qu'ils soient conscients des risques que le tabac entraîne pour leur santé. Ce vaccin devrait permettre aux fumeurs motivés de se débarrasser bien plus facilement du tabac." "Clive Bates, Directeur du Centre de Lutte contre le Tabac, précise pour sa part "un vaccin anti-nicotine constituerait une avancée majeure en matière de santé publique et deviendrait une des principales armes de prévention contre le cancer du poumon et les maladies de coeur provoquées par le tabac". Environ un tiers des fumeurs essayent chaque année d'arrêter la cigarette mais la grande majorité, prés de 90%, a rechuté au bout d'un an. Ce vaccin pourrait contribuer à réduire sensiblement ce taux de rechute et permettre à la majorité des fumeurs qui le souhaitent d'arrêter définitivement le tabac. Mr Bates souligne toutefois que plusieurs années de recherche seront encore nécessaires pour évaluer l'efficacité de ce vaccin et que celui-ci ne doit en aucun cas être considéré comme une panacée ou une potion magique qui permettrait à tous les fumeurs d'arrêter de fumer sans efforts. " Dans ce domaine, la motivation et l'adoption d'une hygiène globale de vie resteront essentielles" précise t-il. Brève rédigée par @RT Flash BBc : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1535000/1535852.stm
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La recherche sur les mamadies à prion marque des points importants. Après la récente découverte par des chercheurs américains de l'Université de Californie de l'effet actif de deux médicaments contre les maladies à prions ( voir article "Vers un nouveau traitement des maladies à prions" dans la rubrique médecine de la lettre 158) deux chercheurs de l'Université de Zurich en Suisse ont pu démontrer, grâce à des expériences sur des souris, que des anticorps dirigés contre le prion pouvaient constituer une protection contre les maladies dégénératives du type de celle dite de la vache folle. Cette découverte est une première étape dans l'élaboration d'un vaccin contre ce type de maladie, ont annoncé jeudi les deux scientifiques. Les maladies à prions, incluant l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) de la vache et la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, affectent le système nerveux. Leur caractéristique commune est l'accumulation d'une protéine anormale dans le cerveau atteint. Celle-ci se propagerait en convertissant la forme normale de cette protéine, qui est présente à la surface des cellules nerveuses du cerveau, en une forme pathogène. Dans leurs travaux, le docteur Frank Heppner et le professeur Adriano Aguzzi, tous deux de l'Université de Zurich, ont modifié génétiquement des souris de façon à ce qu'elles expriment constamment des anticorps contre la protéine normale. Ainsi, ces souris sont capables de produire en permanence un anticorps capable de fixer la protéine normale du prion. Selon les premiers résultats de leurs recherches, les deux scientifiques ont pu mettre en évidence que l'organisme d'une souris semblait tolérer la production d'anticorps dirigés contre la forme normale de la protéine. Il a donc été démontré que le corps peut tolérer une certaine quantité d'anticorps. Selon les deux chercheurs, c'est une ''donnée importante'' pour les futures recherches dans ce domaine. La seconde découverte importante de cette étude est que la présence des anticorps peut prévenir le développement de la maladie chez les souris. En effet, aucun prion pathogène n'a été détecté dans le tissu lymphatique, là où ils s'accumulent dans la phase précoce de la maladie. De plus, la forme infectieuse du prion n'a pas été détectée dans le cerveau des souris. En revanche le mécanisme de protection contre la maladie du prion n'est pas encore clarifié. Les premières expériences semblent montrer que les anticorps masquent la protéine normale présente à la surface de presque toutes les cellules. De ce fait, la forme infectieuse du prion ne peut pas se propager car la forme cellulaire normale n'est plus accessible. Les résultats de l'équipe de recherche zurichoise - publiés sur la version Internet du magazine ''Science'' de ce mois - démontrent également que le système immunitaire est en principe capable de combattre les prions. Ces résultats peuvent donc être considérés comme ''une base importante'' sur laquelle d'autres recherches pourront être menées dans le but de développer des vaccins contre les prions chez l'homme et chez l'animal. AP : http://fr.news.yahoo.com/010906/5/1lk0c.html Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/1063093v1
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Des équipes américaines ont réussi à provoquer la formation de nouveaux neurones en exposant le cerveau à un facteur de croissance. Bien que réalisée sur des cerveaux de rats, cette approche pourrait à terme s'appliquer au remplacement des neurones endommagés suite à une maladie ou a une blessure. Deux études publiées dans l'édition de septembre du Journal of Neuroscience rendent compte de ces résultats. "Avec une manipulation très simple de l'environnement cérébral, ils ont créé de nouveaux neurones", commente le Dr Ronald McKay chercheur en neurosciences aux NIH américains. "C'est impressionnant". Dans ces deux études réalisées sur des cerveaux de rats, les chercheurs ont exposé des régions précises du cerveau à un facteur de croissance : le BDNF ou brain-derived neurotrophic factor. Dans une première série d'expérience, l'équipe de Marla Luskin (Ecole de Médecine de l'University Emory, Atlanta) a injecté le BDNF directement dans le cerveau de rats adultes. D'après les chercheurs, ceci en entraîné la formation de nouveaux neurones dans des régions ou cette formation n'avait jamais été montrée à l'âge adulte : striatum, septum, thalamus et hypothalamus. L'équipe de Steven Goldman (Cornell University Medical College, New York) a utilisé une technique légèrement différente mais arrive aux mêmes conclusions. Ils ont eu recours à un vecteur de thérapie génique pour synthétiser le BDNF dans le cerveau antérieur de rats. Les chercheurs ont alors observé une augmentation du nombre de neurones dans le bulbe olfactif. Ces neurones ont survécu jusqu'à deux mois après l'injection. "Ces résultats suggèrent que l'administration d'un vecteur de thérapie génique pourrait être utilisée pour restaurer les neurones perdus dans le système nerveux central adulte", a indiqué le Dr Goldman dans un communiqué. On sait que le BDNF est retrouvé en quantité réduite dans certaines régions cérébrales des patients atteints de maladie d'Alzheimer ou de la maladie de Huntington. Le BDNF pourrait non seulement stimuler les neurones existants mais aussi stimuler la formation de nouveaux neurones à partir de cellules souches présentes à l'âge adulte. "Ainsi, si le BDNF pouvait être administré de façon exogène, il pourrait entraîner la formation de nouveaux neurones", estime le Dr Luskin. Journal of Neuroscience : http://www.jneurosci.org/cgi/content/abstract/21/17/6706
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Des généticiens allemands et brésiliens viennent sont parvenus à créer, pour la première fois, une tomate transgénique susceptible de produire des substances médicamenteuses en grande quantité et à moindre coût, sans risque de dissémination dans l'environnement. Le secret de leur trouvaille, publiée aujourd'hui dans la revue Nature Biotechnology, consiste à insérer un gène étranger, non plus dans le noyau de la cellule, comme c'est le cas avec les OGM actuels, mais dans les chloroplastes. Ces petits organites intracellulaires sont surtout connus pour être le siège de la photosynthèse. Mais ils ont également la particularité de contenir de l'ADN d'ascendance exclusivement maternelle : le pollen (la semence mâle) de la plupart des végétaux supérieurs, à commencer par celui de la tomate, en est complètement dépourvu. Du coup, lorsqu'on «greffe» un gène dans les chloroplastes d'une plante, on a la certitude absolue que cette dernière ne le transmettra pas à des espèces sauvages apparentées ou à des cultures non OGM, comme cela peut se produire lorsqu'on manipule le noyau. Autre avantage: ces plantes «transplastomiques», comme les appellent les chercheurs, ont un excellent rendement. En effet, chaque cellule possédant une centaine de chloroplastes dont l'ADN est lui-même dupliqué une centaine de fois, on peut théoriquement insérer 10 000 copies d'un même gène, au lieu d'une seule dans le cas de la transformation nucléaire. D'où la possibilité d'obtenir de véritables «plantes-usines» capables de sécréter d'importantes quantités de médicaments, d'enzymes ou de vaccins. Cette perspective excite depuis longtemps la curiosité de nombreux laboratoires de recherches publics ou privés. Mais jusqu'à présent, la technique ne marchait que sur le tabac. Sur d'autres espèces, comme la pomme de terre ou la moutarde Arabidopsis thalania, les plantes obtenues étaient stériles et le transgène ne s'exprimait que dans les feuilles. La grande originalité des tomates «transplastomiques» obtenues par l'équipe germano-brésilienne dirigée par Ralph Bock, de l'Institut de biochimie végétale et de biotechnologie, à Munster (Allemagne), provient du fait qu'elles sont fertiles et que le gène qui a été greffé sur leurs chloroplastes s'exprime dans leurs fruits - donc dans la partie comestible de la plante - à des taux importants (environ 50-% du rendement obtenu sur les feuilles). Dans le cas présent, il ne s'agit que d'un gène marqueur de résistance à un antibiotique, destiné à démontrer la faisabilité du processus. Mais, les chercheurs ont d'ores et déjà entrepris de le remplacer par d'autres «gènes embarqués» codant pour des anticorps, des vaccins «comestibles» ou d'autres substances thérapeutiques. «Les données préliminaires dont nous disposons indiquent que la transformation des chloroplastes et l'intégration stable des gènes dans leur ADN ont réussi», écrivent-ils dans Nature Biotechnology. Cette invention laisse entrevoir à terme, la possibilité pour les populations des pays du tiers-monde, de s'immuniser contre certaines maladies en cultivant et en mangeant ces «super tomates. Figaro : http://www.lefigaro.fr/cgi-bin/gx.cgi/AppLogic+FTContentServer?
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Les babillages que les bébés commencent à émettre vers l'âge de sept mois émerveillent toujours leurs parents. Ils fascinent et intéressent aussi ceux qui essaient de percer les mystères du langage humain. En 1991, Laura-Ann Petitto, une célèbre psychologue spécialiste des neurosciences de l'université américaine de Darmouth (New Hampshire), avait montré que des enfants ayant des parents sourds et utilisant le langage des signes, babillent aussi avec les mains. A l'époque, cette découverte avait fait sensation car elle remettait en cause le dogme selon lequel les fonctions du langage - en l'occurrence le prélangage - sont exclusivement réservées aux sons et aux paroles. Un peu plus tard, elle avait définitivement tordu le cou à cette croyance en montrant que la langue des signes et la langue parlée activent exactement la même zone cérébrale que la chercheuse n'hésite pas à définir comme « l'organe du langage dans le cerveau ». Laura-Ann Petitto publie aujourd'hui une étude où elle revient sur la signification de ce babillage gestuel. Peut-on vraiment dire que ces jeux de mains sont en relation directe avec le langage ? Ou bien, au contraire, est-on en présence de mouvements ou de gestes automatiques n'ayant rien à voir avec cette faculté ? Pour répondre à ces questions, elle a filmé les gestes de six bébés auxquels de toutes petites lampes avaient été fixées sur les mains. Les enfants ont été soumis à trois séances d'enregistrement au cours desquelles ils jouaient et manipulaient des objets, à l'âge de 6, 10 et 12 mois. Ces bébés sont tous entendants mais trois d'entre eux ont des parents sourds utilisant le langage des signes. Les trois autres ont des parents qui parlent anglais. En décortiquant l'enregistre-ment des gestes en 3D à l'aide d'un gros ordinateur - la vitesse, la direction et l'ampleur des déplacements des lampes apparaissent avec une extrême précision sur un fond d'écran noir -, Laura-Ann Petitto s'est aperçue qu'à certains moments, les trois bébés de parents sourds bougent les mains de façon très inhabituelle. « Au cours de ces séquences, le rythme de leurs gestes se ralentit, explique-t-elle dans un français parfait. Ce qui est frappant de constater, c'est qu'ils limitent alors le déplacement de leurs mains juste au-devant du corps et qu'ils les écartent très peu. » En dehors de ces périodes, ils ont les mêmes gestes désordonnés, rapides et saccadés que les enfants issus de famille où les échanges ont lieu par la parole. Autrement dit, il est clair pour la chercheuse que les moments où les mains du bébé se mettent à tricoter lentement dans l'espace correspondant au « areu » et autres « bah » émis par leurs petits congénères. Ils babillent et jouent eux aussi avec leurs mains comme d'autres avec les sons. L'expérience est magnifique. Des extraits devraient bientôt être mis en ligne sur Internet. Les enseignements qu'elle en tire font partie du débat actuel sur la nature et la spécificité du langage humain. Pour Laura-Ann Petitto, qui parle l'italien, l'anglais et le français, et pratique couramment les langues des signes américaine et française, le babillage des mains se caractérise par son rythme très particulier. Or, le rythme est la caractéristique principale du langage humain, qu'il soit parlé ou gestuel. C'est même ce qui le définit. Jacques Mehler, directeur du laboratoire parisien de sciences cognitives et psycholinguistiques (Ehess/CNRS), a ainsi montré que les syllabes jouent un rôle crucial dans le langage parlé comme l'alternance consonne/voyelle ou celle des syllabes accentuées. Et ce rythme se retrouve aussi dans la langue des signes. Ces recherches confirment que le babillage est un apprentissage ludique du rythme du langage, quelle que soit la langue « parlée . Au Québec, de nombreuses expériences ont montré que des enfants appartenant à des familles parlant exclusivement le français apprennent l'anglais en quelques semaines s'ils vont dans une crèche ou une maternelle où l'on ne parle que la langue de Shakespeare. Les mêmes performances ont été observées avec la langue des signes. Preuve de l'extraordinaire plasticité du cerveau des bébés. Figaro : http://www.lefigaro.fr/cgi-bin/gx.cgi/AppLogic+FTContentServer? Nature : http://www.nature.com/nsu/010906/010906-16.html
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Des différences entre le cerveau humain et celui des singes ont été mises en évidence par des chercheurs américains. Jusqu'à présent, de nombreuses études comparatives ont conclu à une étonnante similitude morphologique et cellulaire entre les cerveaux des primates, homme compris. Certes, la différence de taille est évidente mais elle ne suffit pas pour expliquer la forme complexe de notre communication qu'est le langage. Au Medical College of Georgia, les chercheurs ont identifié des variations microscopiques dans une région du lobe temporal. Chez l'homme, non seulement cette zone est différente de chez les singes, mais elle présente également une latéralisation originale : elle est plus large à gauche qu'à droite. Le lobe temporal gauche abrite justement les fonctions du langage. Le cerveau humain présente donc au moins une particularité assez importante pour expliquer son fonctionnement singulier. Ce résultat est publié dans l'American Journal of Physical Anthropology. La découverte de Kresimic Letinic et Pasca Rakik, de l'Ecole de Médecine de Yale, publiée dans Nature Neuroscience de septembre, va dans le même sens. Ils ont observé que des neurones de foetus venant du télencéphale -la partie du cerveau embryonnaire qui donnera les hémisphères cérébraux- migrent à la base du cerveau, vers le thalamus. Ce mouvement de cellules, propre à l'espèce humaine, connecte directement le cortex frontal au thalamus, centre de relais de toutes les informations qui vont et viennent du cortex. D'après les chercheurs, ceci pourrait être un des mécanismes qui expliquent la flexibilité du cerveau humain. Ils aimeraient maintenant étudier d'autres mammifères que les primates, comme les dauphins dont le cerveau est également très développé. Sciences&Avenir : http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010905.OBS8104.html
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