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NUMERO 154 |
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Edition du 06 Juillet 2001
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Edito
Le cerveau : nouvelle frontière de la science
Jim Watson, l'un des découvreurs de la structure de l'ADN, déclarait, il y a quelques années, que les cinquante prochaines années seraient celles de l'étude du cerveau. Il semble que l'actualité scientifique récente soit en train de lui donner raison. Récemment de nombreuses découvertes, dans le domaine des neurosciences et dans le domaine de la biologie, sont venues éclairer d'une lumière nouvelle le cerveau et confirmer que cet organe (ne devrait-on pas dire dorénavant cet ensemble complexe !) encore si mal connu sera un des grands champs d'investigation de la science au cours de ce siècle. La première de ces découvertes a montré de manière remarquable que le cerveau humain adulte a des capacités d'adaptation suffisamment grandes pour se réorganiser correctement après une double greffe de main comme en témoigne l'étude du premier patient au monde ayant été greffé des deux mains, selon une étude française publiée en juillet dans la revue "Nature neuroscience" ( http://www.nature.com/neuro/ ). Denis Chatelier avait subi, à 33 ans, la première greffe au monde des deux mains provenant de cadavres, le 14 janvier 2.000 dans le service lyonnais de transplantation du Pr Jean-Michel Dubernard, co-auteur de l'étude conduite par le Dr Angela Sirigu du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, Institut des Sciences cognitives à Lyon-Bron). Le patient avait eu les deux mains déchiquetées en 1996 lors de la fabrication d'une fusée artisanale. Il avait été amputé au-dessus des poignets. Le cortex cérébral recèle plusieurs représentations du corps et l'on sait que ces cartes se modifient après l'amputation d'un bras ou d'une jambe. Les symptômes de membres fantômes, par exemple la sensation d'avoir mal à la jambe disparue, sont d'ailleurs probablement liés à cette redéfinition du schéma corporel à l'intérieur du cerveau. Mais l'on avait guère étudié, ce qui se passait dans la tête d'un homme lorsque l'altération de son corps, comme la perte de membres, pouvait être réparée, comme ce fut le cas du patient désigné par les initiales "C.D" dans la revue anglo-américaine "Nature Neuroscience". Les chercheurs français ont réalisé des examens, avant et plusieurs mois après la greffe, avec l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), pour déceler quelles zones du cerveau entraient en activité au cours de divers mouvements. Résultat : le cerveau humain adulte fait montre d'une grande capacité d'adaptation. Sa "plasticité" lui permet en effet, après avoir enregistré la perte des mains et avant-bras dans son schéma corporel, de les réintégrer dans son fonctionnement. Cette réversibilité se traduit par une restauration d'activité dans le cortex moteur et sensitif correspondant. Fait intéressant, le cerveau avait déjà décelé le port d'une prothèse par le patient avant que n'intervienne la double greffe. Progressivement, le cerveau du greffé a acquis un schéma ou carte de ses membres supérieurs ressemblant à celle d'une personne en bonne santé et sans lésion, témoignant ainsi de la remarquable souplesse du cerveau. Une autre étude publiée dans la revue Nature Neuroscience vient confirmer l'extraordinaire capacité d'adaptation du cerveau. Des chercheurs ont ainsi constaté que les astronautes intégraient la gravité dans leurs gestes lorsqu'ils jouaient avec une balle en apesanteur.La même expérience a été effectuée sur Terre et en absence de gravité. Une balle tombait de 1,6 mètre au-dessus de la tête des astronautes, à trois vitesses différentes. Sur Terre, les réponses étaient synchronisées avec le temps d'arrivée de la balle mais dans l'espace, les astronautes étaient très légèrement en avance sur la balle (400 millisecondes ), explique Joseph MacIntyre, du Laboratoire européen de neurosciences basé à Paris. Cela révèle que le cerveau prend en compte l'effet de la gravité et que ce n'est pas seulement l'information captée par la rétine qui guide le mouvement. Cependant, au bout d'une quinzaine de jours en apesanteur, les spationautes avaient amélioré leur temps de réaction, ce qui montre que le cerveau s'était réadapté aux nouvelles conditions d'apesanteur. Cette propriété de notre cerveau est d'autant plus remarquable que lorsqu'un objet tombe, les yeux voient mal son accélération. En fait, l'oeil ne regarde que la distance entre la main et l'objet et la vitesse à laquelle celui-ci dégringole. Mais, comme l'ont montré les astronautes en apesanteur, ces deux données ne suffisent pas à parfaitement attraper quelque chose au vol. Pour que la main attrape la balle exactement au bon moment le cerveau a donc apparemment aussi besoin d'implicites connaissances physiques. Ces 2 découvertes confirment la sidérante adaptabilité du cerveau. Paradoxalement, ce concept de plasticité cérébrale, aujourd'hui au coeur de la neurobiologie et des neurosciences, date de prés d'un siècle. Le génial Santiago Ramon y Cajal, inventeur de la théorie du neurone en 1888 ( Prix Nobel en 1906), proposait déjà dans la conclusion de son ouvrage "Histologie du système nerveux de l'Homme et des Vertébrés" (1911) une hypothèse explicative des phénomènes d'apprentissage post-natal par la modification des contacts entre neurones. A côté des neurosciences en pleine effervescence, la biologie et la médecine ne sont pas en reste et une équipe germano-espagnole vient de franchir une étape importante dans la compréhension des mécanismes de l'attaque cérébrale qui constitue l'un des grands fléaux mondiaux en matière de santé . Cet accident vasculaire, qui supprime ou réduit l'apport sanguin dans une partie du cerveau, est la troisième cause la plus commune de décès dans les pays occidentaux et constitue une source d'handicaps sévères, comme la paralysie de la moitié du corps ou hémiplégie, la perte de la parole. Après un accident vasculaire, deux molécules, des récepteurs, le TNFR1 et le CD95, situés sur les membranes des neurones et d'autres cellules du tissu nerveux, se trouvent activées et déclenchent les destructions cellulaires. Ces recherches, menées sur des souris, suggèrent que le blocage de ces deux molécules clés permettrait de réduire de façon spectaculaire les destructions nerveuses consécutives à une attaque cérébrale chez l'homme et d'en prévenir ainsi les séquelles. (voir aussi @RTFlash 153, rubrique médecine http://www.tregouet.org/lettres/rtflashtxt.asp?theLettre=161#Lettre ). Enfin les deux dernières découvertes sont porteuses d'espoir sur le front de la maladie d'Alzheimer, autre grand fléau médical et social, caractérisé par une dégénérescence des neurones et une perte progressive de la mémoire pouvant aller jusqu'à la démence. Cette maladie concernerait 22 millions de personnes à travers le monde, dont plus de 300000 personnes dans notre pays. Des chercheurs japonais ont identifié un enzyme,la néprilysine qui semble jouer un rôle-clé dans la destruction des plaques graisseuses dont l'accumulation est à l'origine de la maladie d'Alzheimer. Ces recherches ouvrent de nouvelles perspectives de traitement par l'activation de la néprilysine. En outre, cette découverte confirme qu'il est possible d'identifier les personnes à risque en étudiant les variations génétiques sur le gène qui commande la production de néprilysine. ( voir @RTFlash 149, rubrique médecine http://www.tregouet.org/lettres/rtflash.asp?theLettre=153 ). A plus court terme, pour la première fois en France, 120 volontaires vont participer aux essais d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer. La première phase d'essais, menée sur de jeunes souris génétiquement modifiées, a permis de prévenir l'apparition de plaques amyloïdes. Par ailleurs, des souris plus âgées atteintes par l'affection en ont également tiré bénéfice. Chez ces dernières en effet, le vaccin a limité le développement des plaques, dont le nombre et la taille ont été réduits.( voir @RTFlash 149, rubrique médecine). Enfin de récents travaux ont montré que des affections comme l'autisme ou la schizophrénie, dont les causes ont été longtemps considérées comme purement psychiques et relationnelles, ont des bases neurobiologiques et génétiques indéniables, même si l'environnement affectif et familial joue un rôle déclencheur important. Notre cerveau, présenté à juste titre comme l'objet le plus complexe de notre univers, commence donc à révéler quelques uns de ses innombrables mystères et nous serons demain capables non seulement de traiter et de prévenir les grandes affections qui touchent notre cerveau mais aussi, ce qui est tout aussi important, de mieux comprendre les dimensions cognitives et conceptuelles qui font que corps, cerveau et esprit sont indissociablement liés. Mais en dépit des progrès conjugués de la biologie, de la génétique, des neurosciences et de l'imagerie médicale nous pouvons être certains que ce siècle qui commence ne sera pas suffisamment long pour révéler la prodigieuse complexité de cet organe, siège de notre intelligence mais aussi de notre créativité sans limite et de notre humanité. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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L'internet du futur est-il déjà là? Oui mais inégalement réparti. Les connexions à l'Internet en sont un exemple. Bien qu'il y ait un consensus sur le fait que la bande large est le futur de l'Internet, les statistiques de l'OCDE indiquent une disparité étonnante dans l'adoption du haut débit à travers le monde développé (voir le diagramme). La Corée du Sud arrive en tête avec 9,2 connexions à bande large pour 100 habitants, comparés à 2,25 aux USA et à 0,08 en Grande-Bretagne, en dépit de la popularité de l'Internet dans chacun des trois pays. L'ironie de ce constat est qu' alors que les sociétés de télécoms construisent à grands frais des réseaux de téléphonie mobile de troisième-génération, dont personne ne sait si ils trouveront des clients pour les rentabiliser, ces sociétés semblent incapables ou peu disposées à fournir des connexions à bande large à des prix raisonnables que tous leurs clients leurs réclament! Il y a pourtant abondance de demande pour les 2 grands types d'accès au haut débit : l'ADSL et le câble. L'ADSL utilise les lignes téléphoniques classiques en cuivre et les modems câble transmettent des données via les fibres optiques et les câbles coaxiaux utilisés pour la télévision. Selon Merrill Lynch, une banque d'affaires, le frein au développement du haut débit réside dans les conditions économiques de la fourniture d'accès. Deutsche Telekom, opérateur historique en Allemagne a enregistré 630.000 demandes d'abonnement à l'ADSL l'année dernière, mais n'a pu en satisfaire que 135.000. En Grande-Bretagne, il faut parfois des mois pour obtenir une connexion ADSL, et les modems câble ne sont disponibles que dans des zones très localisées. En Amérique, les fournisseurs indépendants d'ADSL tels que Covad ont le plus grand mal à survivre et NorthPoint, un autre fournisseur, a mis la clé sous la porte. Pourquoi le haut débit est-il plus aisément disponible en Corée du Sud et au Canada que dans d'autres pays, même ceux qui ont la plus forte proportion d'utilisateurs Internet? Selon l'OCDE, plusieurs facteurs expliquent cette situation paradoxale. Le plus important est le degré de concurrence sur le marché, que les gouvernements ont généralement encouragé en permettant la construction d 'infrastructures rivales au réseau téléphonique, le plus souvent des réseaux câblés. Mais l'existence de cette concurrence n'est pas suffisante. Les compagnies de câble peuvent faire plus d'argent en vendant des services à forte marge, tels que les canaux de TV haute qualité, à leurs abonnés. En attendant, le réseau téléphonique est habituellement aux mains d'un monopole d'Etat, ou d'un opérateur historique, qui est peu disposé à renoncer à sa rente de situation en offrant le haut débit meilleur marché. Le résultat est que le haut débit ne décolle pas. En Scandinavie, les réseaux câblés sont possédés par des sociétés de telecoms et le manque de concurrence qui en résulte peut expliquer pourquoi aucun pays scandinave n'est dans les six premiers pour la pénétration à bande large, alors que ces pays comptent la plus forte proportion d'internautes au monde. Pour faire évoluer les choses, il faut favoriser la concurrence sur la boucle locale de manière à ce que les nouveaux arrivants puissent faire des offres ADSL attractives, et inciter ainsi les compagnies de câble à entrer dans la compétition en offrant des modems-câble. Le Canada a été un des premiers pays d'OCDE à dégrouper sa boucle locale, la Grande-Bretagne un des derniers. C'est une raison de la profonde disparité entre ces 2 pays dans la disponibilité de la bande large . Pourtant le dégroupage n'est pas suffisante pour obtenir l'accès facile à la bande large car cet accès dépend aussi de la coopération et de la bonne volonté de l'opérateur historique. En Grande-Bretagne et aux USA, ces opérateurs ont freiné accès à l'ADSL en multipliant les obstacles et les exigences financières abusives. Les autorités de régulation au USA peuvent seulement infliger des amendes que les opérateurs historiques préfèrent payer pour garder leurs rentes de situation. Un autre problème est un manque de techniciens pour installer des connexions ADSL. En Corée du Sud, l'opérateur historique a formé une armée de 2.500 techniciens pour installer l'ADSL. Mais la Corée du Sud est un cas particulier. Sa population est fortement concentrée, ce qui a rendu la construction des réseaux concurrents bon marché et facile. Le résultat est une concurrence féroce entre le câble et les fournisseurs d'ADSL: plus de 2 millions de nouvelles connexions ADSL ont été installées pendant la seule année 2000 . On constate donc que la grande diversité de situation dans l'adoption du haut débit est le résultat de plusieurs facteurs, politiques, économiques et techniques. Il n'y a pas de solution simple pour les gouvernements. Ils doivent vérifier que le dégroupage de la boucle locale se fasse dans des conditions qui ne soient pas dissuasives pour les nouveaux arrivants et favorisent la concurrence entre opérateurs de télécoms, d'une part, et entre télécoms et câble, d'autre part.L' OCDE observe cependant une accélération de accès au haut débit : au cours du premier trimestre 2001, le nombre de lignes ADSL a crû de 73% en France, 90% en Grande-Bretagne et 113% en Allemagne. Des signes encourageants qui laissent espérer un véritable décollage pour 2002. Brève rédigée par @RT Flash The Economist : http://www.economist.com/business/displayStory.cfm?Story_ID=666610
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Les e-mails vous stressent ? Microsoft développe un programme, baptisé Notification Manager, capable de décrypter vos humeurs. Il n'affichera vos e-mails que si vous êtes disposés à les recevoir. Il vous écoutera grâce au microphone de votre ordinateur et vous observera au moyen d'une webcam posée au-dessus de votre écran. Il pourra ainsi déterminer ce que vous faites et peut dès lors bloquer l'arrivée des e-mails pour ne pas vous gêner. Plus subtil encore, ce logiciel analysera les traits et expressions de votre visage. De vos signes de bonne humeur, il déduira que vous êtes disponibles et affichera alors tous les e-mails. Notification Manager est attendu pour l'année prochaine. Il fonctionnera avec Outlook, le logiciel de messagerie de Microsoft, et Microsoft Exchange, le serveur de messagerie du même éditeur. OINet : http://www.01net.com/actus/
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Une équipe de l'Université de Tokyo a développé un bras robot et un système de contrôle a distance capable d'aider le chirurgien dans les opérations a coeur ouvert. Ce robot est capable de tenir scalpel, forceps et d'autres instruments pendant que le chirurgien peut contrôler les mouvements de celui-ci a distance tout en visionnant le champ opératoire par l'intermédiaire d'un moniteur. Les images du coeur renvoyées au moniteur sont prises par deux cameras qui travaillent a 950 images par seconde. Cette caractéristique rend aux yeux du chirurgien le coeur totalement immobile. De plus le robot adapte la position des instruments en fonction des battements du coeur. Tous ceci tend a faciliter de manière importante le travail du chirurgien. St Japon : http://www.adit.fr
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Qui a visité New York se rappelle de ces nuages de vapeurs qui sortent du sous-sol de la ville et envahissent trottoirs et boulevards de manière plus ou moins permanente. Les conduits de vapeur situés dans le sous-sol de cette ville constituent un véritable labyrinthe, conçu par la New York Steam Corporation afin de pouvoir véhiculer le chauffage et l'eau chaude à destination notamment de l'Empire State Building, du World Trade Center, du Chrysler Building et du Rockefeller Center. Le réseau s'étend sur environ 150 km avec des diamètres de conduits qui varient entre 0,33 m et 1,30 m. Un réseau démarré en ...1882 ce qui explique la décrépitude de certains joints (caoutchouc et amiante). Pour réparer les segments défectueux, une équipe de 20 personnes est mobilisée, pour dévier la circulation, percer le béton de la chaussée, puis ressouder les segments, etc. Wisor, fruit des travaux de recherche de Con Edison, l'exploitant du réseau et créé par l'entreprise Honeybee Robotics devrait avantageusement remplacer cette équipe. Wisor signifie Welding and Inspection Steam Operations Robot (robot d'inspection et de soudage de conduits de vapeur). Il est long d'environ deux mètres, constitué de deux segments articulés, et possède une taille adaptée au diamètre des conduits, dans lesquels il voyage grâce à ses douze pattes. Introduit dans le réseau en un point, il rampe jusqu'à ce qu'il détecte un joint de segment, gonfle un ballon pour isoler temporairement le conduit, et se bloque dans le tuyau avec ses pattes. Il rogne alors le joint, évacue les débris, et ressoude les deux segments. Son autonomie lui permet de réparer de cette manière six joints avant de refaire surface. Car Wisor n'est pas entièrement autonome. Il est raccordé à ses opérateurs en surface par un cordon de 50 m de long, qui alimente ses caméras, éclairages et refroidisseurs. En surface, les techniciens pilotent et contrôlent son travail. Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm?
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La diffusion et l'échange de fichiers musicaux ont commencé à faire les gros titres de la presse et à mobiliser les distributeurs traditionnels à partir du moment où le format MP3 a fait son apparition, permettant de compresser un document sonore jusqu'à 8 % de son poids initial sans en altérer la qualité. Développé à la fin des années 1980, le format MPEG-1 Layer 3, désormais connu sous le sobriquet de MP3, a pris son envol grâce à la mise au point d'encodeurs faciles à utiliser et à télécharger sur Internet. Aujourd'hui, ce sont quelque un milliard de fichiers musicaux en MP3 qui sont chargés chaque mois sur le réseau mondial. Au-delà de la question des droits qui sont devenus l'une des principales pierres d'achoppement du Net, le MP3 est une véritable révolution au sens large du terme. Non seulement le format constitue une prouesse technologique, mais sa diffusion a conduit à un bouleversement sociologique, remettant notamment en cause la notion d'échange dans nos sociétés industrialisées. Thomson Multimedia et le Fraunhofer Institut, qui ont contribué au développement de ce format, viennent d'annoncer la naissance d'une version améliorée, baptisée simplement MP3Pro. La qualité musicale promise par les deux sociétés doit être proche de celle d'un CD et le taux de compression encore amélioré, permettant ainsi d'économiser de l'espace disque pour stocker des fichiers musicaux souvent très encombrants. Reste à savoir si ce nouvel avatar technologique trouvera grâce auprès des maisons de disques qui luttent désespérément contre le piratage, au moment où Microsoft et RealNetworks tentent d'imposer leurs technologies approuvées par les producteurs de musique. Jusqu'à présent, ce sont les utilisateurs qui ont assuré le succès du MP3 en raison de sa facilité d'utilisation. Il est très probable que la nouvelle version suscitera le même engouement. Courrier international : http://www.courrierinternational.com/actual/multimedia.asp
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs allemands ont réussi les plus petites soudures du monde, 2 millionièmes de millimètre, en utilisant un faisceau d'électrons pour souder des nanotubes de carbone. Il s'agit d'une étape importante vers la réalisation de circuits électroniques ultra-miniaturisés. Les nanotubes de carbone conduisent l'électricité et peuvent agir comme des transistors et d'autres dispositifs électroniques. Si on parvient à les relier par des micro-soudures on pourra gagner un ordre de grandeur dans la miniaturisation électronique. Deux fils conduisent l'électricité entre eux simplement s' ils sont en contact. Mais les nanotubes sont trop petits pour fonctionner de cette façon: si l'un est étendu sur l'autre, le courant se transmet mal entre les deux. Pour établir un meilleur contact entre ces nanotubes , Banhart a concentré un faisceau d' électrons sur leur point de jonction. Nature : http://www.nature.com/nsu_new/010628/010628-2.html
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PPG Industrie de Pittsburgh (Pensylvanie) et le britannique Pilkington, tous deux spécialisés dans la fabrication des vitrages, abordent avec prudence le marche des vitres autonettoyantes. Ces deux entreprises développent des produits bases sur l'utilisation d'une pellicule d'oxyde de titane qui présente la propriété de faciliter le drainage de l'eau et de la poussière présentes à la surface du verre ne laissant ainsi aucune trace visible. S'ils visent a terme le secteur de la construction sur une plus grande échelle, Pilkington et PPG souhaitent se concentrer d'abord sur le marche domestique ou quelque soixante millions de fenêtres sont vendues chaque année aux Etats-Unis. Des cette année, Pacesetter Corp., une entreprise d'Omaha (Nebraska) compte intégrer a ses fenêtres la technologie développée par PPG. En 1999, un sondage propose par Better Homes and Gardens Magazine avait en effet révèle que le verre autonettoyant arrivait en tète de liste des améliorations en matière de confort souhaitées par les ménages. Brève rédigée par @RT Flash NYT : http://www.nytimes.com/2001/06/26/business/26GLAS.html?searchpv=day04
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Depuis 1998, la compréhension de l'Univers a franchi une étape. Plusieurs expériences ont permis d'effectuer un tri parmi les hypothèses cosmologiques et de converger vers un modèle affiné. Première surprise, la découverte - basée sur l'observation d'un certain type d'étoiles en fin de vie que sont les supernovae de type Ia - que l'expansion de l'Univers s'accélère sous l'effet d'une mystérieuse énergie noire alors que les astronomes s'attendaient plutôt à un ralentissement. Deuxième élément, issu de l'analyse du rayonnement fossile qui baigne tout le cosmos : l'Univers ne serait pas courbe mais plat, ce qui implique une répartition bien définie des éléments qui le composent, répartition confirmée indépendamment par la mesure de l'abondance de l'hélium primordial dans un certain type de galaxie.Alors que l'on avait longtemps estimé que la masse de notre monde était uniquement imputable à la matière - entre 5 % et 10 % de matière visible et le reste faite d'une exotique matière noire composée de particules n'émettant pas de lumière et n'entrant pas en interaction avec les atomes dont nous sommes composés, -ce schéma s'est effondré à la surprise générale. La part de la matière telle que nous la connaissons ne compte que pour moins de 5 % du grand tout. Encore s'agit-il essentiellement d'hélium et d'hydrogène libres. Tous les autres atomes (carbone, oxygène, azote, etc) constituent une poussière infime, 0,02 %... "C'est la révolution copernicienne poussée à son dernier niveau, commente Bernard Sadoulet, professeur de physique à l'université de Berkeley (Californie). Non seulement nous ne sommes pas au centre de l'Univers mais la matière dont nous sommes faits n'est pas non plus celle de l'Univers !" La matière noire vaut 30 % du total. Quant aux 65 % restants, il faut les attribuer à cette énigmatique énergie noire qui, à l'inverse de la matière, exerce une force non pas attractive mais répulsive, à la plus grande joie des scientifiques. Le Monde : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3244--203379-,00.html
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Piéger le carbone dans les couches géologiques profondes de la terre, à 800 mètres de profondeur, s'impose peu à peu comme une des solutions pour contrôler la concentration de CO2 dans l'atmosphère responsable du réchauffement climatique, selon des chercheurs français. "C'est une des solutions et ce sera sans doute indispensable pour tenir les engagements européens vis à vis du protocole de Kyoto", estime Isabelle Czernichowski-Lauriol, chercheuse au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM, public). Le BRGM fait partie des équipes de recherche internationales qui planchent sur la "séquestration du CO2", c'est à dire l'injection à grande profondeur du gaz carbonique prélevé à la sortie d'usines (engrais, chimie...), d'incinérateurs ou de sites de production d'énergie fossile. Injecter le CO2 présent dans l'air n'a pas de sens, car il est à ce stade extrêmement diffus et occuperait des espaces souterrains très importants pour un impact minime sur l'effet de serre. La séquestration du carbone ne régle donc pas le problème croissant des transports. Il offre en revanche une solution pour les processus industriels et énergétiques, soit environ un tiers des émissions de CO2 en Europe. Des expériences ont déjà fait la preuve de leur rentabilité en Norvège et au Canada, selon les équipes du BRGM qui participent aux projets. En Norvège, un million de tonnes de CO2 sont injectés chaque année à partir de la plate-forme off shore de gaz naturel de Sleipner, en mer du Nord, dans une couche géologique profonde (un aquifère salin) à 1.000 mètres sous le plancher océanique. Le projet est rentable parce qu'il permet de faire baisser la teneur en gaz carbonique du gaz naturel, trop élevée pour les normes en vigueur, et de l'injecter directement en dessous de la plate-forme. Le coût est inférieur à la taxe sur le CO2 mise en oeuvre en Norvège. "La rentabilité des projets de séquestration du carbone est inséparable de l'existence d'une taxe, car cela intéresse alors les industriels d'opter pour une solution technologique plutôt que payer la taxe", estime Christian Fouillac, directeur de la recherche au BRGM. Selon lui, le coût de la séquestration est peu éloigné de la valeur du carbone communément admise pour le calcul des taxes ou dans les marchés de permis d'émission (20 à 40 dollars la tonne). Au Canada, 5.000 tonnes de CO2 sont injectés chaque jour dans le réservoir pétrolier de Weyburn avec un double avantage : le gaz injecté facilite l'extraction du pétrole et "piège" en profondeur le gaz carbonique provenant par gazoduc d'une usine de gazéification de charbon située à 300 km dans le nord du Dakota (Etats-Unis). Les Américains travaillent activement à ce type de solution, parallèlement au rejet du protocole de Kyoto affiché par le président américain George W. Bush. Le département américain de l'Energie dépense 19 millions de dollars pour un programme de recherche sur la séquestration du gaz carbonique. Côté européen, des projets coûtant 12,2 millions d'euros sont en cours. En France, le BRGM étudie le bassin parisien, où des couches profondes d'eau chaude sont déjà exploitées pour le chauffage parisien et pourraient stocker du CO2. Le protocole de Kyoto prévoit une réduction de 5,2% des émissions de gaz à effet de serre des pays industriels en 2008-2010 par rapport à 1990. La séquestration retarde -de plusieurs milliers à plusieurs millions d'années- le retour du CO2 dans l'atmosphère terrestre tandis que la biomasse (forêts et terres agricoles) ne le stocke que pour environ 50 ans. AFP : http://fr.news.yahoo.com/010629/1/1eq19.html
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Refroidir les bureaux sans réchauffer la planète : c'est l'objectif du système de climatisation imaginé par des chercheurs britanniques de l'Université de Nottingham. Ils ont combiné l'action de la ventilation naturelle avec celle d'un composé chimique spécifique, un matériau à changement de phase (PCM), capable de pomper la chaleur et de rejeter de l'air frais. Les PCM stockent de grandes quantités de chaleur latente, la chaleur qui les fait passer de l'état solide à l'état liquide. Dans la journée, des ventilateurs dirigent l'air chaud vers les réservoirs de PCM à travers de petits tuyaux. Les PCM absorbent la chaleur et l'air refroidi est renvoyé dans la pièce. La nuit, le mécanisme est inversé. Des aérations pompent l'air extérieur afin de refroidir et de solidifier les PCM. Selon les chercheurs, cette innovation est adaptée aux pays du nord de l'Europe, qui n'ont pas besoin d'une climatisation très forte. Beaucoup moins coûteux qu'une climatisation classique, ce système permet aussi de réduire les émissions de CO2 produites par les centrales électriques, expliquent les concepteurs. En permettant une ventilation des bureaux, cette climatisation fournirait par ailleurs une meilleure hygiène pour les employés. Sciences&Avenir : http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010704.OBS6087.html
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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L'implantation d'un coeurartificiel entièrement autonome, une première mondiale réalisée par deux chirurgiens aux Etats-Unis, est source d'espoirs pour de nombreux malades en phase terminale dans l'attente d'une transplantation cardiaque. Mais elle ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté médicale américaine. L'opération d'une durée de sept heures a été réalisée lundi à l'Hôpital juif de Louisville (Kentucky) par deux chirurgiens, les drs Laman Gray et Robert Dowling. Le patient devait mourir sous les 30 jours sans cet implant, qui ne devrait toutefois prolonger sa vie que d'environ un mois. Le malade, un homme d'une cinquantaine d'années dont l'identité n'a pas été dévoilée, était mardi ''réveillé et réactif'', selon l'hôpital. D'un poids de 900 grammes, le nouveau coeur mécanique, de la taille d'une grappe de raisins, est alimenté par une batterie portée à l'extérieur par le patient qui transmet du courant à travers la peau. Il possède également une batterie interne d'une autonomie de 30 minutes, soit une durée suffisante pour permettre au sujet d'enlever la batterie externe pour prendre une douche par exemple. Fabriqué en titane et en plastique, l'''AbioCor'' se loge dans la poitrine sans aucun câble ni tube reliés à une machine extérieure. Il représente un important progrès technologique par rapport aux coeurs artificiels expérimentés dans les années 80. Le plus célèbre de ces précurseurs, le Jarvik-7, utilisait l'air pour pomper et était connecté à un appareil de la taille d'une machine à laver situé à proximité du malade. Les médecins estiment qu'il faudra au moins cinq ans avant que l'implant de la firme Abiomed, basée à Danvers (Massachusetts), soit généralisé. A condition qu'il ait fait ses preuves sur les quelque dizaines de personnes qui l'auront reçu à titre expérimental. L'appareil ''est un grand pas en avant'', estime le Dr John Conte, directeur du programme de transplantation coeur-poumons au centre médical de l'université Johns Hopkins. ''Nous espérons qu'un tel coeur artificiel permettra un jour aux malades de mener une vie relativement normale dans la durée'', se réjouit John Watson, de l'Institut national américain du coeur, des poumons et du sang. ''Des gens meurent faute de donneurs'', souligne de son côté le Dr Timothy Gardner, directeur du département de chirurgie cardiaque au centre médical de l'université de Pennsylvanie. ''Il faut encore trouver un appareil qui offre une qualité de vie et fasse que l'opération vaille la peine. Ce pourrait être (l'AbioCor), mais ce n'est pas encore prouvé.'' Le Dr O.H. Frazier de l'Institut cardiaque de Houston a pu s'entraîner à implanter l'appareil sur des veaux, et se dit prêt à y recourir dès maintenant pour sauver des vies humaines. Les patients qui recevraient l'AbioCor sont ceux qui ''n'ont vraiment pas d'autres options'', explique-t-il. Certains sont plus sceptiques. ''De nombreuses années d'expérience nous ont montré qu'enlever le coeur est inutile'', a relévé l'un des pionniers du coeur artificiel, le Dr Robert Jarvik. L'inventeur du Jarvik-7, aujourd'hui président d'une société fabriquant des pompes d'assistance cardiaque, estime que les chercheurs devraient plutôt se concentrer sur les appareils qui aident à soigner le coeur. Il ajoute que, selon lui, l'AbioCor est trop gros pour convenir à la presque totalité des femmes, et ne concernerait que 1% des candidats potentiels à une transplantation cardiaque. L'an dernier, plus de 4.200 patients américains ont été sur liste d'attente pour recevoir une greffe cardiaque. Seulement la moitié ont reçu un organe et la plupart de ceux qui n'ont pas eu cette chance sont morts. Par ailleurs, seul un dixième des patients atteints de maladie cardiaque en phase terminale sont de bons candidats à une transplantation, selon les médecins. Robert Higgins, président du département de cardiologie de l'université de Virginie, estime que l'AbioCor est ''une avancée''. Mais il ajoute que, même s'il fonctionne bien, il ne devrait pas remplacer les greffes cardiaques de sitôt. ''Un coeur de donneur dans une bonne transplantation peut durer 15 à 30 ans. Ce sera dur de faire mieux avec une machine.'' AP : http://fr.news.yahoo.com/010704/5/1fkt7.html BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/default.stm (Vidéo en real player) NYT : http://www.nytimes.com/2001/07/05/health/05XHEA.html NYT : http://www.nytimes.com/images/2001/07/03/national/010704-nat-HEART.gif.html (Photos et schémas explicatifs)
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Adopter un régime basses calories pourrait diminuer la capacité de prolifération des cellules cancéreuses. Des scientifiques israéliens ont développé un modèle mathématique pour montrer comment les cellules cancéreuses à croissance rapide ont besoin de plus de calories pour survivre que les cellules saines. Cependant, jusqu'ici aucune démonstration clinique n'a prouvé que cette méthode fonctionnait chez l'homme. il est cependant de plus en plus probable que l'obésité et le surpoids favorise le cancer. DR David Eichler, d'université de Ben Gurion a étudié si une limitation au strict nécessaire de la quantité de nourriture mangée pourrait avoir un effet direct sur les cellules cancéreuses. Il a simulé la croissance des différents populations de cellules qui sont en concurrence pour un approvisionnement en énergie limité. Il a constaté que les cellules normales se multiplient plus lentement, mais que les cellules anormales à croissance rapide comme celles souvent trouvées dans les cancers sont mortes faute d'apport énergétique suffisant. Le Docteur Eichler a indiqué que ces cellules cancéreuses, pour se reproduire à des vitesses élevées, ont eu besoin d'une quantité disproportionnée d'énergie et sont finalement "mortes de faim; Il pense que l'adoption d'un régime basse calorie pourrait avoir une incidence positive en réduisant l'apparition de certaines tumeurs. Le docteur Steven Clinton, chercheur à l'université de l'Ohio pense pour sa part qu'il est temps de tester cette hypothèse de manière clinique. Il souligne que les essais qu'il a réalisé sur des rats atteints de cancers de la prostate ont montré que les rats soumis à un régime hypocalorique ont eu de plus petites tumeurs que les rats non soumis à ces restrictions alimentaires. Il semble cependant que ce type de régime ne soit efficace que dans la prévention de certains cancers comme le cancer du sein, de l'estomac ou du colon. des études épidémiologiques avaient déjà montré que, dans les pays où les gens mangent peu, certains cancers sont sensiblement moins fréquents que dans les pays développés. Cette étude vient confirmer le rôle majeur de l'alimentation tant sur le plan quantitatif que qualitatif, en matière de cancer Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1410000/1410152.stm
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Des scientifiques irlandais viennent de montrer qu'on pouvait utiliser les propres cellules sanguines d'un patient pour transporter des médicaments dans le corps et les délivrer exactement à l'endroit où se trouve une tumeur à traiter. Les scientifiques. Les chercheurs sont parvenus, à l'aide d'une exposition aux ultrasons, à contrôler la perméabilité des globules rouges. Ils ont alors conçu un dispositif automatisé qui reçoit 20 millilitres de globules rouges d'un patient. Le sang est alors sensibilisé aux ultrasons et les globules rouges sont remplis d'un médicament. Deux ou trois heures plus tard, le sang est réinjecté et libère alors la drogue en exposant le tissu malade aux ultrasons. Selon la fréquence utilisée le médicament peut être libéré progressivement ou d'un seul coup. Cette technique a été testée avec succès chez des souris et des porcs sans aucun effet nuisible. Les chercheurs ont pu vérifier, grâce à des marqueurs fluorescents, que les cellules ont libéré les médicaments aux bons endroits. Ce procédé relativement simple et fiable ouvre de grands espoirs pour l'administration ciblée de médicaments anti-cancéreux mais cette technique doit encore être testée chez l'homme. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1410000/1410103.stm New Scientist : http://www.newscientist.com/dailynews/news.jsp?id=ns9999933
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L'absence chez la souris d'une protéine protège celle-ci des tumeurs mammaires provoquées par des gènes du cancer impliqués dans la plupart des cancers du sein humains, selon des travaux américains, publiés par Nature. Cette découverte pourrait avoir des applications en thérapeutique humaine en permettant à terme une personnalisation du traitement en fonction de la nature de la tumeur. Dans la plupart des cancers du sein, une protéine, la cycline D1, l'une des nombreuse protéines intervenant dans la prolifération des cellules, est produite en excès dans les tumeurs. Les chercheurs ont d'abord produit des souris génétiquement modifiées pour être incapables de produire la protéine D1. Ils ont ensuite constaté que ces souris étaient devenus entièrement résistants à la survenue de cancer mammaires induits par des gènes du cancer, les oncogènes "neu" et "ras", trés impliqués dans les cancers du sein . En revanche, les souris modifiées demeurent susceptibles de développer des tumeurs liées à d'autres oncogènes. Ces résultats ouvrent la voie à la conception de molécules, des anti-cyclines D1, qui pourraient bloquer la fonction de la protéine D1. De nouveaux traitements prenant directement pour cible l'oncogène neu, impliqué dans environ 50 % des cancers du sein, sont en cours d'essais cliniques. Ces recherches confirment l'avenir de la stratégie du "ciblage moléculaire" qui vient de franchir une étape importante avec l'arrivée du Glivec, le médicament mis au point par Novartis. Avec les nouvelles technologies, comme les puces à ADN, il va devenir possible de dresser le profil moléculaire de la tumeur des patientes pour concevoir un traitement sur mesure, spécifique à chaque malade. Brève rédigée par @RT Flash Nature : http://www.nature.com/nlink/v411/n6841/abs/4111017a0_fs.html
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Une simple mutation génétique amènerait les cellules cancéreuses au suicide, selon une étude menée par Elizabeth Blackburn, professeur de biochimie et de biophysique à l'Université de Californie de San Francisco (Etats-Unis), et publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Les chercheurs ont provoqué une mutation dans le code génétique de la télomérase. Cette enzyme régule le raccourcissement des télomères, extrémité des chromosomes, en fabriquant une capsule protectrice. Dans le cas des cellules cancéreuses, la protection des télomères est illimitée dans le temps. La mutation inhibe cette protection et entraîne de facto la mort des cellules cancéreuses qui ne peuvent plus se diviser. Les cellules cancéreuses, se divisant plus vite que les cellules dites normales, meurent rapidement. Le Pr Elizabeth Blackburn a réussi à amener rapidement les cellules cancéreuses à leur perte en retournant contre elles leur principale force. Cette technique expérimentée sur des souris atteintes du cancer du sein ou de la prostate, selon le sexe, a permis de ralentir considérablement la croissance des cellules cancéreuses voire de les détruire. Selon Richard Hodes, de l'Institut national de santé (NIH) des Etats-Unis, cette nouvelle technique expérimentale offre de grands avantages, car elle permet une action rapide sur les cellules cancéreuses. C'est aussi la première fois qu'une étude portant sur une modification de la télomèrase propose de nouvelles voies thérapeutiques. Sciences&Avenir : http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010703.OBS6023.html Proceedings of the National Academy of Sciences : http://www.pnas.org/
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Des scientifiques et des médecins britanniques ont mis au point le premier test de fertilité en kit pour homme et femme, pouvant être utilisé à domicile. Le test masculin inclus dans ce kit appelé Fertell, a été présenté lundi devant la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie par le Pr Christopher Barratt, de l'Université de Birmingham. L'ensemble a été mis au point par l'entreprise londonienne d'appareils médicaux Genosis, en collaboration avec une équipe de chercheurs de l'université de Birmingham. Il sera proposé à la vente au début de l'année prochaine, a précisé la Société, dans un communiqué. La fonction du kit est de mesurer la fertilité des couples qui souhaitent concevoir un enfant. Chez l'homme, il permet de mesurer la concentration des spermatozoïdes motiles (actifs), facteur le plus déterminant du pouvoir fécondant du sperme. Le test féminin mesure les taux d'hormones folliculostimulantes (FSH) qui sont un indicateur des réserves ovariennes (le nombre d'ovules stockés dans les ovaires). Les prototypes de ces deux tests ont déjà été testés sur 118 hommes et 243 femmes. Actuellement, Genosis augmente sa production afin de pouvoir démarrer les essais cliniques au Royaume-Uni et aux Etats-Unis au courant de cet automne. Dans 40% des cas de stérilité, la responsabilité est du côté de l'homme, dans 40% du côté de la femme et dans 20% des cas, elle résulte d'un problème commun, estiment les experts. Selon le Pr Barratt, le test masculin "ne peut pas diagnostiquer toutes les causes de la stérilité masculine. Il permet toutefois d'identifier la grande majorité des cas et le mode d'emploi est particulièrement clair". Si la numération affichée par le test révèle la présence d'un nombre suffisant de spermatozoïdes et si leur motilité est bonne, une ligne rouge apparaîtra clairement. Cette ligne n'est visible que lorsque le nombre de spermatozoïdes mobiles contenus dans l'échantillon de sperme est supérieur à 10 millions par millilitre, selon les directives édictées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La Recherche : http://www.larecherche.fr/medecine/n010702172706.i5wipuki.html Telegraph : http://news.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2001/07/02/wegg02.xml
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Des chercheurs américains de la clinique Mayo à Rochester, au Minnesota ont constaté que chez les souris a la forme atténuée du virus de la rougeole , qui a été utilisé comme vaccin pendant les 30 dernières années, ralentit, parfois de manière considérable la croissance de certaines tumeurs telle que le lymphome de Burkitt. Des essais chez l'homme vont être entrepris pour tester l'efficacité de cette approche thérapeutique. Nature : http://www.nature.com/nsu_new//010621/010621-6.html
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Les maladies à prions pourraient, prochainement, être dépistées grâce à une simple analyse d'urine, réalisée du vivant du sujet, humain ou animal, longtemps avant l'apparition des premiers signes cliniques. Ces travaux menés par Ruth Gabizon, grand spécialiste du prion ont été publiés dans le célèbre Journal of Biological Chemistry. Actuellement, les différentes formes d' encéphalopathies spongiformes et de «maladies à prions» ne peuvent être diagnostiquées avec certitude qu'après la mort du sujet car une étude microscopique du cerveau est indispensable. Ou par la recherche de la molécule qui s'y accumule en phase terminale. Il faut repérer la PrPsc, la forme pathologique de la protéine prion. C'est ce que font, en quelques heures, les tests utilisés aujourd'hui à l'abattoir - dont les plus connus en France sont Bio-Rad et Prionics. Mais pour les sujets vivants in n'existe encore aucune méthode de dépistage fiable, d'où l'intérêt considérable de cette découverte. Ruth Gabizon et ses collègues du département de neurologie de l'hôpital Hadassah à Jérusalem rapportent qu'ils ont réussi à détecter, dans l'urine d'animaux et de personnes atteintes d'encéphalopathies spongiformes, une protéine apparentée à la PrPsc. Cette molécule, ils l'ont trouvée dans l'urine de presque tous les sujets malades qu'ils ont examinés: hamsters contaminés expérimentalement par le prion de la tremblante; vaches folles et malades atteints, en Israël, d'une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob due à une mutation génétique. Les chercheurs ont également réussi, en utilisant simplement la dialyse, à détecter ce prion urinaire chez les animaux en phase d'incubation, à mi-parcours de l'évolution de la maladie. Ces résultats ouvrent donc la voie au développement d'un test in vivo simple et fiable pour les maladies à prions. Brève rédigée par @RT Flash BCJ : http://www.jbc.org/cgi/content/abstract/C100278200v1?
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Les premières naissances de grands mammifères issus de la fécondation de tissus ovariens congelés ont eu lieu en France. L'annonce a été faite lors du 17e congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE), qui se tient du 1er au 4 juillet à Lausanne (Suisse). L'équipe de Bruno Salle et Jacqueline Lornage, de l'hôpital Edouard Herriot, à Lyon, a réussi à féconder des ovules provenant d'ovaires prélevés chez six brebis, congelés à -196 °C, stockés pendant deux à trois mois puis réimplantés chez le même animal. Quatre brebis ayant subi cette autogreffe ont réellement été fécondées. Trois agneaux, dont des jumeaux prématurés, sont déjà morts. Deux autres jumeaux sont nés sans encombre et demeurent en bonne santé. La quatrième grossesse est toujours en cours. Pour Bruno Salle, "ces quatre grossesses, après une autogreffe d'ovaires congelés, apporte un immense espoir aux femmes rendues stériles par les traitements anticancéreux." Néanmoins, le chercheur admet que cette technique n'en est qu'à ses débuts et qu'il n'est pas question d'essais sur la femme. Les résultats doivent encore être reproduits par d'autres équipes. Quant à la durée de fonctionnement de l'autogreffe, elle reste à déterminer. Infosciences : http://www.infoscience.fr/breves/breves.php3?niv=1&Ref=1298
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