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Edito
L'éthique et les premiers bébés génétiquement modifiés
Les premiers bébés génétiquement modifiés, nés de mères ayant subi de tous nouveaux traitements contre la stérilité, ont vu le jour dans un hôpital du New Jersey. L'Institut de science et de médecine de reproduction du centre médical de St Barnabas de Ouest Orange a mis au point un nouveau traitement qui a conduit à la naissance de 15 bébés en bonne santé, dont les plus âgés fêteront leurs quatre ans le mois prochain. L'Institut est le premier à avoir utilisé une technique de transfert qui revient à relier génétiquement un bébé à deux mères différentes. L'opération a fait l'objet d'une publication dans « Human Reproduction » de mars 2001. Elle consiste à prélever un ovule d'une femme stérile, un ovule d'une femme donneuse et du sperme du partenaire de la femme stérile. A l'aide d'une aiguille microscopique, les médecins prélèvent ensuite une partie du contenu de l'ovule de la femme donneuse - le cytoplasme - qu'ils injectent dans l'ovule de la mère stérile en plus du sperme du père afin de le féconder. Cette technique, qui permet à des femmes ayant des ovules défectueux de devenir mère, peut avoir des conséquences pour le bébé en matière génétique. Il a ainsi été constaté que deux des 15 bébés nés à West Orange possédaient des caractéristiques génétiques de la mère donneuse, de la mère stérile et du père. Cette technique provoque de vives réactions dans le monde médical qui s'interroge sur les conséquences éthiques de ces expériences. La Grande-Bretagne a d'ailleurs décidé d'interdire cette technique qu'elle considère comme contraire à l'éthique. Même si les auteurs de cette expérience affirment ne pas avoir créé de bébés génétiquement modifiés, et si tout amalgame avec le clonage humain doit être évité, ces expériences suscitent de nombreuses interrogations. En premier lieu, le directeur scientifique de l'Institut américain de médecine reproductive de St-Barnabas, dans le New Jersey, a affirmé qu'il n'avait pas créé de bébés génétiquement modifiés. Pourtant, dans le propre résumé de son article, publié dans la revue "Human Reproduction", le chercheur est le premier à parler de clonage : "ceci, écrit-il en conclusion de sa présentation, est le premier cas de modification génétique de la lignée germinale résultant en des enfants sains et normaux". Certes, les généticiens n'ont pas touché au noyau de cette cellule dont on sait qu'il est nécessaire pour "reprogrammer" un ovule et obtenir un nouvel individu et qui reste considéré comme tabou par la communauté scientifique. Mais en procédant à ce transfert d'ovocytes, ils ont aussi transféré chez les femmes stériles des mitochondries provenant des donneuses. Les mitochondries fournissent l'énergie nécessaire aux cellules. Comme le noyau de la cellule, elles contiennent des gènes, et les enfants nés des "manipulations" américaines se trouvent désormais porteurs de gènes provenant à la fois des "receveuses" et des "donneuses". La réalité de cette "transplantation" a été confirmée par des analyses d'empreintes digitales effectuées sur deux des nouveaux-nés ayant bénéficié de cette méthode. Pour mieux comprendre ce transfert de gènes, il faut détailler cette technique. Elle consiste à «rajeunir» l'ovule d'une femme infertile en lui greffant un échantillon d'ovule donné par une femme ayant eu, elle, une nombreuse descendance. Cet ovule «rafraîchi» sera ensuite fécondé in vitro par un spermatozoïde et transféré in utero selon les protocoles usuels. L'ovule, comme toute cellule, contient une gelée nommée cytoplasme. Celle-ci héberge le noyau contenant l'ADN «nucléaire» dont les quelque trente mille gènes constituent le fameux génome humain. Mais le cytoplasme contient aussi des milliers de formations minuscules, les mitochondries, qui produisent l'énergie dont la cellule a besoin pour fonctionner. Ces mitochondries contiennent également de l'ADN, support de quelques dizaines de gènes dédiés à la production de cette énergie vitale. C'est bien là que réside le problème : lorsqu'on "infuse" du cytoplasme «donneur» dans un ovule «receveur» - à hauteur de 15 %, on y injecte également de l'ADN mitochondrial. L'embryon qui résulte de cet ovule manipulé contient donc deux types d'ADN mitochondrial : celui de la mère et celui d'une autre femme, quoiqu'en bien moindre quantité. Cet ADN «étranger» sera présent dans toutes les cellules de l'enfant, et transmis à sa descendance. Cette technique introduit donc bien dans le capital génétique de l'enfant à naître, une petite quantité d'ADN étranger au couple. L'idée d'utiliser les mitochondries pour remédier à des problèmes de stérilité n'est pas vraiment nouvelle. Mais jusqu'à présent, les scientifiques s'étaient abstenus. Car s'ils savent encore peu de choses des fonctions de ces structures, présentes par milliers dans chaque cellule, ils savent en tout cas qu'elles se transmettent de génération en génération. Le centre médical de St Barnabas se défend de toute manipulation génétique en expliquant que l'ADN (le patrimoine génétique) des mitochondries est identique d'un individu à l'autre, à l'exception d'une petite zone appelée "région hypervariable" qui n'a pas, selon lui, de fonction connue. Mais toute la question réside précisément dans cette ignorance scientifique actuelle des éventuelles fonctions de cette région hypervariable. En effet, personne ne peut aujourd'hui affirmer qu'une équipe de chercheurs ne découvrira pas un jour que cette zone, aujourd'hui réputée inutile, joue au contraire un rôle capital. Pour sa défense, Le centre médical de St Barnabas rappelle qu'il pratique, depuis plusieurs années, cette technique «maison» qui s'est soldée par la naissance d'une quinzaine d'enfants possédant, dans leurs cellules, des éléments génétiques de trois personnes : leur père, leur mère... et une autre femme. Une «triangularité» qu'ils transmettront à leurs enfants. Le 20 avril, la revue américain "Science", commentant cette étude, s'est montrée très sévère et a souligné que la perduration de telles pratiques illustrait de manière regrettable l'absence d'un cadre législatif protecteur aux Etats Unis ( http://www.sciencemag.org/cgi/content/summary/292/ 5516/397). Certes, la communauté scientifique admet qu'il n'y a pas, dans l'utilisation de cette technique, de volonté de manipuler le patrimoine génétique, et souligne que l'introduction d'ADN étranger est simplement la conséquence d'une manipulation de l'ovule. Les spécialistes remarquent également que l'essentiel des caractères héréditaires propres à l'individu est contenu dans l'ADN du noyau qui, lui, n'est pas modifié par cette manipulation. Mais ces expériences posent indubitablement de graves questions. Il faut en effet savoir que les altérations de l'ADN mitochondrial sont les sources les plus fréquentes de maladies génétiques, parfois très graves. Elles jouent également un rôle important dans le vieillissement. Le danger d'injecter des mitochondries altérées est donc réel. En outre, si ce risque ne survient pas, cette technique pourrait provoquer d'autres types de mutations de l'embryon car la disposition spatiale des mitochondries dans l'ovule joue un rôle dans les premières heures suivant la fécondation. Ces risques réels "de provoquer par transfert de cytoplasmes des événements imprévisibles et complexes», ont été rappelés par le biologiste James Cummins dans "Human reproduction update", de mars 2001 qui exprime, comme la revue "Science", sa vive inquiétude face aux nombreuses inconnues que soulève, à terme, cette technique. Bien sur, dans un domaine aussi sensible et passionnel que la lutte contre la stérilité, et face à la détresse de certains couples, on peut comprendre que certains chercheurs mettent tout en oeuvre pour rendre possible la procréation tant souhaitée. En outre, ces chercheurs n'ont jamais eu l'intention de modifier le patrimoine génétique des bébés ainsi conçus et cette modification peut sembler aujourd'hui très limitée et "acceptable", compte tenu du bénéfice thérapeutique obtenu. Mais qu'en sera-t-il demain ? Que se passera t-il dans 5 ans, dans 10 ans, si ces bébés développent de graves maladies génétiques ? En médecine, l'objectif, fut-il le plus louable, ne peut jamais justifier tous les moyens et dans ce cas précis, sans faire de procès d'intention à quiconque, chacun sent bien qu'une limite éthique capitale a été franchie. Cela montre bien que dans ce domaine qui touche à l'intégrité de notre patrimoine génétique, on ne peut laisser aux seuls scientifiques, ni aux forces économiques très puissantes, le champ libre pour réaliser toutes les expériences possibles. Il est donc indispensable d'exercer sur ce champ d'activité un contrôle démocratique accru, par le biais d'un cadre législatif national et européen adapté et réactualisé suffisamment souvent pour "coller" aux extraordinaires progrès des sciences du vivant. Ce cadre, en tant que condition nécessaire mais non suffisante, ne nous dispensera jamais d'une rigueur éthique professionnelle et individuelle mais il pourra au moins éviter les dérives les plus graves en fixant clairement les limites que notre société se donne dans la manipulation du vivant. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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Le gouvernement allemand a dévoilé les grandes lignes d'un projet visant à autoriser certains citoyens à voter par internet dès 2006, en insistant sur l'importance de la sécurité et de la fiabilité de telles opérations. "Nous voulons être totalement sûrs que l'intégrité des votes sera maintenue, ce sera donc un processus progressif", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Otto Schily. "Il ne doit y avoir aucune suspicion sur les résultats d'élections en ligne." Des bornes connectées à un réseau spécial pourraient être utilisées pour des élections en 2006, permettant de pouvoir voter de n'importe quel point du pays, a-t-il ajouté. Seuls quelques électeurs pourraient avoir le droit de voter par internet cette année-là, a précisé la vice-ministre, Brigitte Zypries. Aucune date n'a été donnée pour la mise en oeuvre d'un système où tous les électeurs pourraient voter avec n'importe quel ordinateur relié à internet, mais le ministre de l'Intérieur a avancé qu'un tel dispositif pouvait être envisagé pour 2010. La ville de Brême apparaît comme pilote en la matière en Allemagne, avec un système de scrutin électronique qui pourrait être prêt avant 2006. Reuters : http://fr.news.yahoo.com/010504/2/193x6.html
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Une étude de Mac Connell International montre que plusieurs pays en voie de développement (PVD) sont prêts pour les nouvelles technologies. Cela signifie qu'il y a de nombreuses opportunités d'investissements à exploiter. Des pays comme la Corée du Sud, Taiwan ou l'Estonie possèdent la majeure partie de l'infrastructure nécessaire à la construction d'une économie connectée. Le Costa Rica, le Brésil et la Hongrie sont perçus également comme de bons candidats dans certains secteurs de développement technologique. Dans quelques cas, les avancées technologiques donnent "de nouveaux moyens pour surmonter les obstacles de connectivité traditionnels" : manque d'argent, de formation et d'infrastructures. Mieux vaut dans ces cas mettre en place un "système D" à niveau national. Le meilleur exemple est le Brésil, qui a financé des ordinateurs à bas prix pour rendre Internet accessible à la population la plus défavorisée. De même, dans le domaine de la téléphonie mobile, le Ghana a développé un système rapide et bon marché pour étendre l'accès aux réseaux aux zones rurales : des cabines téléphoniques sans fils ! Le rapport de Mac Connell International, accessible en ligne après inscription, montre bien à quel point il ne faut pas négliger les pays en voie de développement, alors même que le développement des NTIC est en plein déclin dans les pays occidentaux. Sur la cinquantaine de pays en voie de développement étudiés, l'étude distingue 4 groupes de pays en fonction de leur degré d'avancement dans leur mutation vers des économies de l'information. Le premier groupe, qui est en train de réussir sa transition vers l'économie numérique compte 13 pays : l'Argentine, le Pérou, le Chili, le Mexique, le Brésil,le Venezuela, l'Inde, la Chine, la Corée du sud, Taiwan , la Jordanie et l'Egypte.
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Le Sénateur George Allen (R-Virginie) a introduit au Sénat le 25 avril un projet de loi (Internet Tax Non discrimination Act, S777) pour rendre permanent le moratoire (Internet Tax Freedom Act) sur les taxes d'Etat ou locales liées a l'accès Internet. Ce moratoire interdisait, a partir du 1er octobre 1998 et pour trois ans, les taxes sur le commerce électronique liées au volume de données échangées ("bit" taxes), les taxes dites "discriminatoires" (taxes n'existant pas pour un échange de produits similaires par d'autres moyens) et les taxes liées a l'accès Internet. Ce projet de loi vient à la suite de précédentes propositions (S288, S512, HR1410) d'extension du moratoire, introduites par les Sénateurs Wyden (D-Oregon), Dorgan (D-Dakota du Nord) et par le Representant Istook (R-Oklahoma). Ces projets visent aussi à permettre aux différents Etats de collecter des taxes sur le commerce électronique et la vente à distance après avoir réformé leur système de taxation. (PEE) Propositions de loi loi : HR1410, S288, S512 et S777 : http://thomas.loc.gov/
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Près de 379 millions de personnes ont actuellement accès à l'internet dans le monde et sur ce total, deux tiers utilisent régulièrement ce moyen de communication, selon une étude publiée par Nielsen/NetRatings. Selon cette étude, 211 millions de ceux qui ont accès à l'internet l'utilisent régulièrement, soit une hausse de 3,9% du ratio entre ceux qui ont la possibilité d'accéder à l'internet et ceux qui l'utilisent. "Il y a plus de personnes qui sont connectées et plus de personnes qui utilisent cet accès", a estimé Laura Hupprich, analyste de Stamford qui a commencé il y a cinq ans à évaluer le nombre des utilisateurs de l'internet dans le monde. La Corée du sud figure en tête des 21 pays cités par Nielsen, en termes de pages web visités, avec une moyenne de 2.164 consultations par mois. "Les Coréens du sud ont réellement assimilé l'internet", a estimé Laura Hupprich en relevant les initiatives entreprises par le gouvernement pour promouvoir l'internet et le coût relativement faible de l'accès à grande vitesse de l'internet dans ce pays. Les Australiens sont les surfeurs sur l'internet les plus sérieux, passant près de 54 secondes sur chaque page, selon l'étude. Nielsen/NetRatings : http://209.249.142.22/press_releases.asp?
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En dépit du ralentissement économique, les investissements mondiaux dans les services informatiques devraient doubler d'ici 2005 pour atteindre 1400 milliards de dollars, selon une étude publiée par Dataquest Inc. Le marché mondial de l'informatique devrait enregistrer une croissance de 12,1 % en 2001 par rapport aux 665,87 milliards de dollars de 2000, chiffre qui constituait lui-même une progression de 9,7 % par rapport à 1999, estime la société d'études, filiale du groupe Gartner Inc. La région Asie-Pacifique devrait connaître la plus forte croissance sur le long terme, avec un triplement du marché, qui atteindrait environ 124,8 milliards de dollars en 2005, selon l'étude. OINet : http://www.01net.com/rdn?oid=146959&rub=1696
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Le groupe américain IBM a lancé le 27 avril un ambitieux programme de plusieurs milliards de dollars destiné à créer des ordinateurs capables de se réparer d'eux-mêmes, de faire echec aux pirates informatiques ou de corriger spontanément des erreurs d'opérateurs. Le projet, intitulé eLiza, sera conduit dans sept laboratoires, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Israël et emploiera plusieurs centaines de chercheurs. Les ordinateurs se comporteront comme des êtres vivants. "Nous voulons créer des ordinateurs "conscients", qui peuvent traiter par exemple d'eux-mêmes toute leur maintenance", a déclaré un des vice-présidents d'IBM, David Turek. Les nouveaux systèmes informatiques nécessitent de plus en plus de techniciens pour leur maintenance, a-t-il noté. "D'ici peu, le seuil du possible sera atteint et c'est précisément ce qu'eLiza veut éviter", a-t-il ajouté. Cette technologie permettra notamment aux gros ordinateurs d'entreprises, comme des serveurs de commerce électronique, de se relancer d'eux-mêmes lorsqu'ils tombent en panne, sans intervention humaine. Le défi consiste donc à rendre autonomes les ordinateurs en les laissant décider en temps réel de leur évolution en fonction de l'environnement auquel ils sont confrontés. Les serveurs seront capables de sauvegarder eux-mêmes leurs données au moindre incident détecté, de se reconfigurer en fonction des nouveaux programmes et données, tout en conservant de hauts niveaux de sécurité afin d'être capables de s'adapter face à une attaque ou une intrusion illicite. Une autonomie qui passe par le développement d'une nouvelle architecture logicielle et matérielle destinée aux périphériques, serveurs, et systèmes hébergés. Les ordinateurs personnels ne sont pas concernés. Selon IBM, le projet eLiza est censé répondre à la future pénurie de ressources humaines. D'ici 2004, il manquera 2 millions de techniciens informatiques dont la moitié aux Etats-Unis, selon le ministère du Commerce américain. Il s'agit aussi de tenter de maîtriser la complexité croissante d'un réseau mondial qui comptera plus d'un milliard d'utilisateurs d'ici 5 ans. Brève rédigée par @RT Flash IBM : http://www-1.ibm.com/servers/eserver/introducing/eliza/ CNN : http://www.cnn.com/2001/TECH/ptech/04/30/project.eliza.idg/index.html
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Gordon Beaver et Douglas Blank, deux chercheurs américains spécialistes de robotique et d'informatique ont mis au point de nouveaux systèmes qui réduisent de manière significative le coût des systèmes d'audition et de vision des robots intelligents. "Nous ne résolvons pas les problèmes qui n'ont pas été résolus précédemment" expliquent les deux chercheurs du département d'informatique et d'ingénierie informatique de l'université d'Arkansas, "mais si la même chose a déjà été faite avec un matériel très cher et sophistiqué, notre système, lui, ne nécessite que des cartes informatiques bon marché". Rappelons que localiser précisément l'origine d'un son nécessitait encore il y a peu de temps l'usage de capteurs sophistiqués, disposés en des points fixes, situant le son par triangulation, impliquant aussi l'usage d'un hardware "multicanal", très cher. Le défi a consisté ici à n'utiliser que du matériel peu coûteux, disponible immédiatement, et à vérifier que tout cela fonctionnait sur des robots. Solution simple, qui présente aussi l'avantage de sa portabilité. Doté d'un tel système, des robots intelligents peuvent être utilisés pour la recherche et le sauvetage des personnes lors de désastres urbains (tremblements de terre). Ils savent interpréter les bruits perçus et prendre les décisions adéquates, plus ou moins de la même façon que le feraient des humains. Plus fort encore, avec un système de vision, un robot peut être capable de reconnaître une personne. C'est le cas d'Elektro, robot autonome intelligent, non seulement conçu pour savoir différencier un humain d'un objet, mais aussi pour savoir le reconnaître. En "étiquetant" une personne, Elektro peut se rappeler avoir déjà rencontré cette "étiquette" et donc reconnaître la personne en question. "Elektro crée une sorte d' "empreinte digitale de couleur" pour chacun", explique Douglas Blank. "En utilisant l'ensemble du spectre des couleurs, il peut identifier un individu précis et mettre cela en mémoire". Une fois qu'il a identifié la forme comme étant humaine, le robot ignore ensuite cette forme, ayant uniquement recours à la couleur pour l'identification. L'avantage est qu'il peut reconnaître quelqu'un assis, même si lors d'une première rencontre, cet humain se tenait debout devant la machine. "La plus grosse difficulté pour le système est de pouvoir distinguer la personne par rapport à l'arrière-plan dans lequel elle apparaît. Pour cela, Elektro utilise un laser à télémétrie, un système de vision et un détecteur de mouvement, ce qui signifie tout de même un traitement de données important". Automates : http://www.automates-intelligents.com/
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France Telecom est cerné. À la grogne de ses concurrents, vient s'ajouter celle de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). L'autorité administrative vient de mettre à nouveau en demeure l'opérateur historique. Après la tarification, c'est maintenant l'accès aux salles de dégroupage qui pose problème. France Telecom (FT) devra désormais laisser ses concurrents installer leurs équipements dans ses centraux "dans les mêmes conditions et délais qu'elle traite ses propres besoins". Et si l'aménagement d'une salle supplémentaire est nécessaire, l'ancien monopole devra prendre à sa charge une partie du financement. Peut-être la fin des bâtons dans les roues et des "manoeuvres dilatoires" dénoncées par l'Association des opérateurs privés en télécommunications. Ces opérateurs demandent depuis quatre mois que le dégroupage avance enfin. Cette mesure technique consiste à sous-louer les derniers mètres du réseau de France Telecom pour accéder directement à l'abonné. Et ainsi lui offrir sur un plateau des communications locales - comme le fait Cegetel depuis le 1er mai - et des offres Internet haut débit (ADSL). Le conflit est d'importance : c'est la position dominante de France Telecom sur le marché national qui est en passe d'être grignotée. Et un enjeu de millions de francs en perspective. Mais pour accéder à cette boucle locale, les opérateurs doivent installer leurs matériels dans les centraux locaux de l'opérateur national. Un processus compliqué et aléatoire. Les premiers devis pour l'aménagement des salles de cohabitation n'ont été fournis par France Telecom qu'au début du mois de février 2001, alors que les premières intentions de commandes lui sont parvenues en octobre 2000. Entre le devis et l'installation de la salle, il faut un délai d'environ 6 mois à FT. Ce qui veut dire que les opérateurs ne vont pouvoir commencer à s'installer qu'en août 2001 au plus tôt. De son côté, FT a déjà installé ses équipements dans plus de 500 sites et en prévoit 1 400 à la fin de l'année. Autant d'éléments qui sont constitutifs, pour l'ART, de discriminations. FT doit donner sa position d'ici le jeudi 10 mai. Transfert : http://www.transfert.net/fr/net_economie/article.cfm? ART : http://www.art-telecom.fr/ Décision n° 01-377 du 26 avril 2001
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs écossais de l'université de St.Andrews viennent de créer le premier “rayon tracteur”, un laser capable de déplacer des objets microscopique. Leur découverte, publiée dans le dernier numéro de Science, ne va pas permettre de déplacer des objets macroscopiques (a fortiori des vaisseaux spatiaux...) mais d'effectuer des manipulations beaucoup plus importantes à court terme. En effet, il devient possible de manipuler, à l'intérieur d'un système microscopique vivant (typiquement, une cellule), des “briques” biologiques comme des enzymes et protéines, ou une micromachine, sans aucun actionneur solide. Concrètement, les chercheurs ont montré qu'ils savaient créer des mouvements de rotation, par exemple d'un minuscule bâton en verre qui pourrait servir de micro-agitateur. Il ont aussi réussi à faire tourner un chromosome (de hamster), suggérant un moyen de faciliter l'observation et l'étude de structures à l'intérieur d'une cellule. Le procédé utilisé est dérivé de la technique de pinces optiques (optical tweezers) qui piège des particules dans un faisceau laser afin de les déplacer en même temps que le faisceau. Cette nouvelle technique, en permettant d'aller piéger une “cible” in situ, puis de la mettre en rotation, avec la possibilité de contrôler à la fois la vitesse de rotation et sa durée, donne à l'utilisateur un contrôle sans précédent sur la matière microscopique. Université de St.Andrews : http://calvin.st-andrews.ac.uk/external_relations/fp_news_article.cfm?reference=... Science : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/292/5518/912
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Intel, AMD, Motorola, Infineon, Micron et IBM viennent de présenter, dans le cadre d'un accord technologique, le prototype d'un machine de photolithographie utilisant des rayons Ultra Violets. Le projet, d'un montant d'environ 250 millions de dollars, a été conduit par le Department of Energy labs de Sandia et les laboratoires de Lawrence (Berkeley et Livermore). Le but poursuivi est de pouvoir graver des circuits d'une finesse de 0,1 microns à 0,03 microns, capables de franchir des fréquences de transition proche des 10 GHz. L'utilisation industrielle du procédé devrait pouvoir être appliqué dès 2005, et la pré-production est espérée avant 2003. Reste que, passé 2007, il faudra repenser totalement les mécanismes de conception des circuits intégrés. La filière photo-lithographique et ses évolutions vers l'UV extrême est tracée et définie depuis plus de 30 ans... Cela fait donc 30 ans que l'on sait qu'un jour les contraintes physiques liées à la longueur d'onde de la lumière limiteront un jour la définition des procédés de gravure. A qui donc passer le relais ? Pour l'heure, une partie du problème peut être résolue par l'utilisation des nanotechnologies, par l'esclavagiste des salmonelles et autres bactéries associées à des micro-tubes de carbone en quelque sorte. Un espoir que semble partager l'administration Bush qui vient d'augmenter notablement les budgets de recherche associés à ce secteur. Le budget attribué à la National Science Foundation est gonflé de +1,3%, soit 56 millions de dollars de plus sur une enveloppe totale de 4,47 milliards de dollars. Ce pactole sera notamment consommé par les branches « recherche et ingénierie nanométrique » dont la dotation passe de 150 à 174 millions de dollars. Remarquons au passage que l'aide au développement dans le secteur des NTIC qui se voit offert près de 273 millions de dollars. Réseaux&Télécom : http://www.reseaux-telecoms.net/daily/2001/0413/electronique.htm
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Incroyable, mais vrai ! Alors que l'industrie du semiconducteur s'essouffle à adopter les wafers (tranches de silicium) de 300 mm et les technologies associées, Craig Barrett, le patron d'Intel, vient d'annoncer que son entreprise avait déjà commencé à travailler au développement de la génération suivante, des galettes de silicium de 18 pouces, ou 450 mm. Barrett a fait cette déclaration alors qu'il décrivait par le menu comment il comptait dépenser ses 4,2 milliards de dollars de budget de R&D, confirmant cette nouvelle géométrie de wafers, qui est certes encore loin du marché, et son travail sur des technologies de gravure à 30 nanomètres, une conséquence directe des succès récents de l'ultraviolet profond. La nouvelle surprend plutôt. Si l'on a l'habitude de la course en avant de la micro-électronique, on sait également que le passage au 300 mm pose à l'industrie des problèmes quasiment sans précédent, et qu'une grande partie de la production va rester longtemps encore à 200mm. Intel lui-même, certes parmi les premiers, vient à peine de passer en production. Cependant, lassé de voir sa position s'éroder par rapport à son concurrent AMD, Intel a l'air décidé à reprendre l'avantage. Mais l'aveu surprenant de Craig Barrett confirme qu'il ne s'agit plus d'une guérilla de marketing à court terme, mais bien d'un effort colossal à moyen et long terme : la viabilité commerciale du 450 mm semble improbable avant la fin de la décennie. Sur ce terrain, IBM a peut-être les moyens de suivre Intel. Pour AMD, ce sera difficile... Usine nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/usn/site/pages/actualit/actua_j/general.cfm?
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Les écrans plats à prix abordables sont peut-être pour bientôt. C'est en tout cas ce qu'affirme la division recherche d'IBM, qui a annoncé le 3 mai la découverte d'une nouvelle méthode de conception des moniteurs LCD, qui mettrait au rancard une technique vieille de près d'un siècle. Une petite explication technique s'impose. Afin d'afficher une information à l'écran, les cristaux liquides contenus dans un écran LCD pivotent sur eux même et changent d'orientation en fonction des stimulations du processeur. Problème : pour servir à quelque chose, les cristaux doivent être parfaitement alignés, avec une précision toute militaire, lors de la conception de l'écran. La seule méthode connue jusqu'à aujourd'hui découlait d'une observation scientifique de 1906, et consistait à mettre les cristaux liquides en contact avec un substrat spécial préalablement frotté avec un rouleau enrobé de velours. Cette première étape est nécessaire pour aligner correctement les atomes présents sur la surface du substrat, qui se placent alors automatiquement dans le sens du passage du rouleau. La direction prise par ces atomes influence ensuite l'alignement des cristaux liquides. Aussi étrange soit-elle, la méthode est efficace, bien que le phénomène n'ait encore reçu aucune réelle explication scientifique. La solution d'IBM consisterait à remplacer le substrat frotté par une fine couche de carbone. Bombardés avec des particules chargées d'électricité (ions), les atomes de carbone présent à la surface vont ensuite être disposés en rangées parallèles. Mis en contact, l'extrémité de chaque cristal liquide va alors s'accrocher à un atome de carbone traité, prenant automatiquement l'alignement voulu. Et voilà les bons vieux rouleaux de velours relégués aux oubliettes. Cette nouvelle méthode, dont la première démonstration publique est prévue pour le début du mois de juin, devrait à la fois améliorer la qualité du rendu des écrans plats et réduire considérablement leur coût de fabrication. La technique du "rouleau de velours" est en effet grossière et ne manque pas d'inconvénients. Le passage du rouleau, notamment, provoque d'infimes imperfections sur la surface du substrat, dont l'influence sur les cristaux liquides est de plus en plus visible à l'écran à mesure que la résolution augmente. Pire : le rouleau lui-même s'use vite et les défauts flagrants ne sont repérables qu'en fin de chaîne, envoyant nombre de produits finis directement à la casse. Tout cela coûte du temps et de l'argent, et explique le prix encore élevé des écrans plats et des ordinateurs portables. Vunet : http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=7536 IBM : http://www.ibm.com/news/2001/05/03.phtml
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La silicon Valley risque de devoir se rebaptiser. Une équipe de l'université d'Augsburg en Allemagne vient en effet de mettre au point un film constitué de diamants synthétiques qui pourraient remplacer ceux à base de silicone. Les microscopiques diamants sont disposés sur une surface en iridium qui permet au film de conduire l'électricité avec plus d'efficacité. Une autre propriété intéressante de ce nouveau matériau est sa résistance à la chaleur : il peut supporter des températures de 500 °C. Les puces à base de silicone ne permettent quant à elles pas d'aller au-delà de 150 °C. Une première application de cette découverte pour les environnements extrêmes est donc toute trouvée. Besok : http://www.besok.com/actu.cfm?id=7374 Université d'Augsburg. : http://www.uni-augsburg.de/
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Le monde compte 438 centrales nucléaires en activité, qui fournissent 16 % de la demande mondiale d'électricité mais aussi 83 % des besoins électriques des pays industrialisés, a annoncé jeudi l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA). La France arrive en tête des dix pays les plus dépendants de l'énergie nucléaire, avec un taux de dépendance de 76,3 %, devant la Lituanie (73,7 %), la Belgique (56,8 %), la Slovaquie (53,4 %), l'Ukraine (47,3 %), la Bulgarie (45 %), la Hongrie (42,2 %), la Corée du sud (40,7 %), la Suède (39 %) et la Suisse (38,2%). L'Europe occidentale compte 150 réacteurs nucléaires, et leur nombre ne devrait pas varier notablement dans les prochaines années, estime l'AIEA, rappelant que les 118 réacteurs nord-américains fournissent 20 % de l'électricité aux Etats-Unis et 12 % au Canada. Le Proche-Orient et l'Asie, qui comptent 94 réacteurs, sont en revanche engagés dans un développement résolu de l'énergie nucléaire, "particulièrement en Chine, Inde, Corée du sud et Japon", selon l'Agence. Six centrales ont été connectées au réseau en 2000, dont trois en Inde, une au Pakistan, une au Brésil et une en République tchèque. Un total de 31 réacteurs nucléaires sont en cours de construction, dont deux au Japon et un en Chine dont la consctrution a débuté l'an dernier. Recherche : http://www.larecherche.fr/afp/010503092521.xttkhd79.html
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L'homme sera capable d'aller sur Mars d'ici 2020 et visiter d'autres planètes du système solaire dans les décennies suivantes, a affirmé le principal responsable américain des programmes spaciaux. Daniel Goldin, administrateur de l'agence spatiale américaine (NASA), a déclaré que les Etats-Unis pourraient envoyer un homme sur la planète rouge d'ici deux décennies. "En pas moins de 10 et, si nous décidons de le faire, cela pourrait être en dix, et certainement pas plus de 20 ans, nous recommencerons à écrire l'histoire en ne regardant pas en arrière mais vers l'avant", a dit M. Goldin devant un auditoire à la George Washington University. Cette déclaration survient alors que la sonde spatiale de la NASA 2001 Mars Odyssey se dirige vers la planète rouge à une vitesse de plus de 30 kilomètres/seconde pour fournir des informations sur la présence d'eau jusqu'à un mètre de profondeur, sur la composition géologique du sol à la surface de l'astre ainsi que sur les radiations qui frappent la planète et pourraient être dangereuses pour l'homme. Le lancement de 2001 Mars Odyssey est considéré comme une véritable reprise de l'exploration de Mars pour la NASA car elle est la première étape du nouveau programme mis en place après l'échec de Mars Climate Orbiter et de Mars Polar Lander. Cette mission n'est qu'un des maillons du programme d'exploration de Mars par la NASA. En 2003, l'agence spatiale américaine a prévu d'envoyer sur la planète deux robots mobiles qui atterriront dans deux régions différentes pour y analyser les roches. Puis, à partir de 2005, Mars Reconnaissance devrait permettre de prendre en photo des objets de 20 à 30 cm. En 2007, un "laboratoire scientifique mobile" se posera sur la planète tandis qu'un ballon ou un avion pourrait couvrir de longues distances pour observer de près de vastes régions. Avant 2011, les Etats-Unis veulent faire se poser un vaisseau sur Mars pour y prélever des échantillons de sol, a dit le patron de la NASA. "Nous verrons, au cours de notre vie l'homme atteindre d'autres planètes de notre système solaire et nous construirons les robots qui iront vers d'autres étoiles et seront finalement suivis par l'homme", a ajouté M. Goldin. BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1320000/1320983.stm
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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D'après une étude japonaise parue dans le Bristish Journal of Cancer, la consommation de poisson cuit ou cru diminuerait le risque d'adénocarcinome du poumon. Des chercheurs du Cancer Center Research Institute et du Cancer Center Hospital à Aichi (Japon) ont réalisé une vaste étude épidémiologique portant sur plus de 4000 personnes afin d'étudier l'association entre différents types de cancers du poumon et les habitudes alimentaires. Les cas étaient constitués de 367 hommes et 240 femmes avec un adénocarcinome, 381 hommes et 57 femmes avec un épithélioma spinocellulaire et un épithélioma à petites cellules. Les témoins (2964 hommes et 1189 femmes sans cancer) ont été appariés aux cas en fonction du sexe et de l'âge. Après pndération des différents facteurs, il apparaît qu'une consommation de poisson cuit ou cru diminue de moitié le risque d'adénocarcinome à la fois chez l'homme et chez la femme. La consommation de soja est également associée à une diminution du risque d'adénocarcinome chez la femme. Les auteurs ont aussi constaté une diminution uniquement pour l'homme du risque d'épithélioma spinocellulaire et d'épithélioma à petites cellules associée à une consommation de légumes verts, de légumes cru, de fruit et de lait. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1309000/1309091.stm
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Chaque année, 250.000 américains meurent brutalement d'un infarctus du myocarde ! Pour tenter de réduire le bilan, le corps médical d'outre-atlantique fait la promotion... du poisson ! Une étude comparative qui a impliqué près de 2.000 médecins a en effet démontré que le simple fait de manger du poisson au moins une fois par semaine permet de réduire le risque de mort subite. Quelles que soient la race et la quantité de poisson consommées, cette réduction est très nette. Pourquoi ? Parce que la chair des poissons contient de l'oméga-3. Cet acide gras insaturé, très médiatisé depuis quelques mois, fait augmenter le taux du " bon " HDL-cholestérol. Dans le même temps, il diminue celui des triglycérides. Alors ça ne vous dispensera pas d'un traitement si vous êtes déjà en situation d'en suivre un. Mais voilà un moyen agréable - et finalement peu coûteux - de réduire vos risques personnels ! Healtandage.com : http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm
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La caféine réduirait le risque de développement de la maladie de Parkinson, affirment des chercheurs américains dans un article de la revue Journal of Neuroscience datée du 15 mai. Les résultats d'expériences sur des souris menées par des scientifiques du Massachusetts General Hospital (MGH) montrent que l'administration de caféine parvient à empêcher la disparition dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur dont les cellules cérébrales (neurones) ont besoin pour communiquer entre elles. Les chercheurs ont découvert que la caféine agissait par l'intermédiaire des récepteurs A2A. Ceux-ci présentent un grand intérêt car ils sont situés sur des neurones proches des neurones producteurs de dopamine, ceux-là mêmes qui dégénèrent dans la maladie de Parkinson. La caféine comme inhibiteur de ces récepteurs en bloquant un "point d'ancrage" qui permet à une molécule, l'adénosine, de venir s'y fixer. "Les résultats chez l'animal semblent accréditer la nature neuroprotectrice de la caféine", affirme le Dr Michael Schwarzschild, professeur de neurologie au MGH et principal auteur de l'étude. Il est encore trop tôt pour dire si ces conclusions sont transposables chez l'homme. Mais "si la caféine agit comme protecteur via le récepteur A2A, alors un ciblage plus spécifique de ce récepteur pourrait se révéler un bon traitement", a souligné le Dr Schwarzschild, en précisant que plusieurs inhibiteurs des récepteurs A2A faisaient actuellement l'objet d'essais cliniques chez l'homme. Par ailleurs, les conclusions d'une étude épidémiologique réalisée par des chercheurs de l'Université de Harvard montrent que les hommes qui boivent régulièrement du café (plus de cinq tasses par jour) ont beaucoup moins de risques de développer la maladie de Parkinson que ceux qui n'en boivent pas. Brève rédigée par @RT Flash Journal of Neuroscience : http://www.jneurosci.org/cgi/content/abstract/21/10/RC143 Université d'Harvard : http://www.hsph.harvard.edu/press/releases/press532001.html
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Des chercheurs américains de Stanford en Californie ont publié dans Nature des résultats qui pourraient constituer une étape importante dans le traitement des maladies neurodégénératives. Les chercheurs ont travaillé sur des fragments de cerveaux prélevés soit chez des personnes décédées, soit sur des pièces opératoires. Les «donneurs» avaient des âges très divers. A partir des fragments de tissu nerveux, des cellules nerveuses appelées «progénitrices» ont été isolées à l'aide d'enzymes assurant une sorte de digestion. Ces cellules progénitrices sont des «vieilles» cellules souches qui possèdent déjà une certaine différenciation mais sont capables, une fois cultivées, de produire différentes cellules nerveuses. En les mettant en culture en présence de facteurs de croissance appropriés, les chercheurs sont parvenus à maintenir ces cellules non seulement en survie, mais en croissance. Des neurones, c'est-à-dire des cellules ayant acquis toutes les caractéristiques des cellules nerveuses adultes, ont été produits à toutes les étapes des cultures. Il est possible d'obtenir une différenciation plus complète en retirant les facteurs de croissance et en stimulant les cellules par ajout d'autres produits, notent les auteurs. Les chercheurs précisent cependant que leurs cultures de tissu cérébral produisent moins de neurones que les tissus foetaux. La possibilité d'utiliser ces cellules pour des transplantations ou d'autres applications de thérapie cellulaire dépend de leur potentiel de croissance et de leur faculté de donner tel ou tel type de neurone. Il reste à préciser l'espérance de vie in vitro de ces cellules dérivées de tissus adultes. Cette nouvelle technique à partir de prélèvements post-mortem pourrait à terme remplacer l'utilisation de tissus embryonnaires ou foetaux qui posent des problèmes éthiques. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1308000/1308732.stm Nature : http://www.nature.com/nsu/010503/010503-10.html
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Ils mangent ce qu'ils veulent et fument à l'occasion. Certains font de l'exercice, d'autres non. Ce sont les centenaires, une population en augmentation qui rechigne à livrer ses secrets. A quoi doivent-il cette longévité? A leurs gènes, à un mode de vie ou simplement à la chance ? La question, au centre de recherches scientifiques, n'a toujours pas de réponse. ''Certains centenaires ont fumé toute leur vie durant, d'autres sont trop gros'', relève le Dr Nir Barzilai, chercheur spécialiste du vieillissement à la Yeshiva University. Juanita Ollman a ainsi survécu à l'épidémie de grippe de 1919, à un accident de voiture et à une pneumonie alors qu'elle avait déjà plus de 90 ans. Mais elle n'a pas de recette magique: elle fait régulièrement de l'exercice, mais mange ce qu'elle veut, notamment des oeufs au bacon au petit déjeuner. Elle a même fumé pendant la guerre. ''Je ne sais pas ce que j'ai fait d'extraordinaire'', confie cette femme qui fêtera ses 100 ans en juillet. C'est peut-être la discipline, même si je saute des jours. Je ne marche pas toujours un mile (1,6km). Il m'arrive de m'arrêter aux trois quarts.'' Certains centenaires attribuent leur longévité aux gènes, d'autres à l'amour et à la foi... En tout état de cause, estime le Dr Robert Butler, directeur du Centre international de la longévité (ILC), basé à New York, ''il est grand temps d'étudier cette population extraordinaire.'' Un américain sur 10.000 vit désormais centenaire, ce qui porte leur nombre à 27.500 environ. Ils pourraient être un million en 2050, selon certaines estimations. Pour comprendre le processus complexe de la longévité, les scientifiques ont répertorié ce que mangent ou ne mangent pas ces centenaires, et comment ils réagissent au stress. La fratrie, les enfants, et les conjoints ont été inclus dans ces recherches. ''Nous constatons que l'idée préconçue selon laquelle plus on vieilli, plus on est malade, est fausse'', note le Dr Thomas Perls de la Harvard Medical School. ''Certains échappent aux maladies, d'autres au contraire les développent. Notre mission est d'essayer de comprendre pourquoi.'' En règle générale, les parents proches d'un centenaire ont tendance à vivre eux aussi longtemps: ils ont quatre fois plus de chances que la population générale d'atteindre l'âge de 90 ans, et huit fois plus de passer le siècle. A l'heure actuelle, les gènes de la longévité n'ont été découverts que chez les insectes. Le jour où ils le seront enfin chez l'homme, l'enjeu ne sera pas de trouver l'élixir de jouvence. L'objectif sera de permettre aux personnes de vivre plus longtemps en meilleure santé, en traitant les maladies. Pour les scientifiques, de nombreux points restent néanmoins obscurs. Les femmes qui ont un premier enfant après la quarantaine ont ainsi plus de chances de vivre centenaires que celles qui l'ont plus jeunes. Une existence facile et confortable n'est pas un gage de longue vie. Des enfants d'esclaves, tout comme certains survivants des camps de concentration ont dépassé 100 ans. Toutefois, une chose est sûre. Ces centenaires ont un (ou plusieurs) membre de leur famille qui a vécu longtemps, sans que les gènes puissent à eux seuls tout expliquer. L'espérance de vie, qui était de 46 ans au début du XXe siècle, a presque doublé aujourd'hui en Occident. Elle est en effet de 74 ans pour les hommes et de 80 ans pour les femmes. Le record de longévité reste détenu par la Française Jeanne Calment, décédée le 4 août 1997 à l'âge canonique de 122 ans. Associated Press : http://fr.news.yahoo.com/010502/5/18uje.html
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Deux articles, parus cette semaine dans la prestigieuse revue Science, relancent le débat sur l'intérêt des recherches portant sur les cellules souches extraites d'embryons. En effet, un groupe de chercheurs américains des National Institutes of Health (NIH) a utilisé des cellules souches embryonnaires de souris pour fabriquer des mini-organes ressemblant aux îlots du pancréas et capables de sécréter l'insuline. Cette percée donne beaucoup d'espoir aux millions de personnes souffrant du diabète de type 1. D'autre part, une équipe de l'Université Rockefeller, aux Etats Unis, a entrepris, avec succès, un clonage thérapeutique chez la souris. Les chercheurs ont prélevé sur la queue de ces animaux des cellules de l'épiderme et les ont "transformées" en tissus embryonnaires capables de se régénérer en cellules productrices de dopamine, substance indispensable à l'activité normale du cerveau. C'est notamment un défaut en dopamine qui est responsable de la maladie de Parkinson. Ces deux rapports alimenteront abondamment le débat sur l'utilisation des cellules souches extraites d'embryons. D'autant plus que le Canada étudie actuellement la proposition d'un comité de recherche sur la santé, d'utiliser les embryons avortés à des fins de recherche sur les cellules souches. Actuellement, les Etats-Unis interdisent toute expérience de ce genre dans des laboratoires financés par des fonds publics, mais pas dans ceux financés par le secteur privé. En Grande-Bretagne, la réglementation va encore plus loin qu'au Canada, elle autorise, en théorie, les scientifiques à "créer" des embryons supplémentaires à des fins de recherches... Brève rédigée par @RT Flash Industries&Techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.cfm? Science : http://www.sciencemag.org/sciencexpress/recent.shtml Université Rockeffeler : http://www.rockefeller.edu/pubinfo/mombaerts050101.nr.html
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La quête des cellules souches, pièces de «rechange» pour réparer l'homme, a peut-être avancé d'un pas de géant. Des chercheurs ont découvert, pour la première fois chez une souris adulte, des cellules «multifonctions» capables de se transformer en une grande variété de cellules du corps. Jusqu'à présent, de telles cellules avaient seulement été identifiées chez l'embryon. Là, ces cellules souches indifférenciées se spécialisent pour donner naissance à l'ensemble des organes et des tissus. Leur utilisation extrêmement prometteuse pour la médecine est au coeur d'un vif débat éthique en Europe comme aux Etats-Unis centré sur le statut de l'embryon. Matures. Ces cellules à tout faire ont été découvertes dans la moelle épinière de souris adultes par une équipe de l'université de Yale (Etats-Unis). Elles sont décrites dans la revue Cell. Les chercheurs avaient «bricolé» des souris femelles irradiées, auxquelles ils ont injecté des cellules prélevées sur un mâle, et donc marquées d'un chromosome Y. Et là, surprise. Ces cellules affublées de leur pancarte «Y» ont été repérées partout dans le corps. On en a retrouvé dans la moelle épinière et le sang, mais aussi dans les poumons, l'oesophage, l'estomac, le petit et le gros intestin, le foie et la peau. Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que les cellules «multifonctions» de la moelle épinière ne pouvaient donner naissance qu'à des cellules sanguines. Depuis trois ans, ils se sont progressivement aperçus qu'elles engendraient également des cellules d'os, de muscle et de cerveau. Sans parvenir pour autant à identifier ces cellules capables de donner des cellules matures. C'est désormais chose faite. «On pensait que seules les cellules embryonnaires avaient un potentiel aussi large», a commenté Neil Theise, professeur de pathologie à la faculté de médecine de New York (Etats-Unis). «Qu'il existe ainsi dans notre moelle épinière des cellules qui puissent devenir des cellules de types aussi différents est stupéfiant», s'est réjouie Diane Krause, de l'université de Yale, et coauteur de la publication. Des expériences ont permis de montrer que le processus de régénération cellulaire constaté chez la souris survient également chez l'humain. Outre leur faculté à se différencier, les cellules souches identifiées à Yale ont montré leur capacité à se disséminer spontanément dans tout l'organisme après l'injection. Saul Sharkis, de l'université Johns Hopkins (Maryland, Etats-Unis) a noté le mécanisme d'autoréparation qui semble à l'oeuvre dans la migration des cellules souches vers les tissus endommagés: «Il est possible que les cellules souches soient "convoquées" sur le lieu des blessures par des substances] sécrétées par les organes endommagés.» Clones. En théorie, n'importe quel organe pourrait être réparé en utilisant des cellules générées à partir des cellules souches. Une perspective qui a poussé les chercheurs à réclamer le droit de travailler sur des cellules prélevées sur les embryons conçus à des fins de procréation assistée et même sur des embryons produits par clonage. Leurs détracteurs insistaient sur la méconnaissance de l'existence de cellules équivalentes chez les adultes. Ils viennent peut-être de marquer un point. Il reste à prolonger les recherches chez les humains pour tenter d'y dénicher ces cellules à tout faire. Et surtout à comprendre leurs mécanismes. «Le défi va être maintenant d'élucider comment ces transformations [cellulaires] interviennent», prévient Diane Krause. Liberation : [http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20010504venv.html Cell : http://www.cell.com/cgi/content/abstract/105/3/369/
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Deux chercheurs italiens ont trouvé des traces de vie, des bactéries qu'ils ont appelé "Crim", pour cristalo-microbes, dans des météorites vieux de 4,5 milliards d'années. Bruno D'Argegno, expert en géologie, et Giuseppe Geraci, spécialiste de biologie moléculaire, tous deux de l'Université "Federico II" de Naples (sud), ont emprunté au musée minéralogique local des échantillons de météorites qu'ils ont mis en contact avec "une solution physiologique". "Alors nous avons vu que les micro-organismes devenaient visibles et commençaient à se déplacer", a raconté M. D'Argegno, cité par le journal. Il s'agit de sept-huit types de bactéries différentes, appelées aussi archéo-bactéries, du même genre de celles existant sur la Terre il y a quelque 3,5 milliards d'année. Ces bactéries sont des organismes extrêmement primitifs, dotés d'un ADN mais privés d'un système immunitaire, dont disposent les bactéries "actuelles", selon la même source. Les deux experts italiens ont présenté leurs conclusions devant l'Agence spatiale italienne (ASI). Selon le directeur scientifique de l'ASI, l'astrophysicien Giovanni F. Bignami, cette découverte "est une excellente base pour renforcer davantage encore les programmes d'exploration consacrés à la recherche de la vie sur les autres planètes du système solaire". AFP : http://www.larecherche.fr/afp/010509115309.qc6oq8vd.html
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Les techniques d'imagerie par résonance magnétique nucléaire (RMN) ont considérablement progresse au cours de ces dernières années. Elles devraient bientôt permettre le suivi, sans le moindre danger, du développement du cerveau d'un enfant durant ses dix-huit premiers mois. Un projet réunissant de nombreux centres de recherches hospitaliers et dont le centre névralgique sera le McLean Hospital de Belmont (Massachusetts) a pour objectif de réaliser la première étape d'une cartographie du cerveau humain. 500 volontaires représentatifs de la population des Etats-Unis ont été recrutes dans le cadre de ce projet finance a hauteur de 16 millions de dollars par différents départements des NIH (National Institutes of Health). ADIT : http://www.france-science.org
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Des chercheurs de l'université de Pennsylvanie conduits par le Dr Jean Bennett ont utilisé une thérapie génique pour rendre la vue à des chiens. Ceux-ci souffraient d'une déficience visuelle héréditaire qui touche aussi l'être humain. Cette anomalie génétique est provoquée par un défaut dans un gène appelé RPE65. Ce gène joue un rôle essentiel dans la formation des photorécepteurs de l'oeil qui convertissent la lumière en influx nerveux. Un dysfonctionnement de ce gène entraîne une dégradation irréversible de la rétine. Les chercheurs ont prélevé des cellules rétiniennes de chiens aveugles à cause de cette affection génétique. Ils ont ensuite introduit dans ces cellules un virus contenant une copie correcte du gène RPE65. Les virus se reproduisent en incorporant leurs propres gènes dans la structure génétique des cellules hôtes, et ceux utilisés dans la thérapie de gène ont été modifiés ainsi elles ne portent aucune menace de la maladie. Les cellules " infectées " ont été alors injectées de nouveau dans les yeux des chiens. Des tests pratiqués sur ces chiens après ces interventions ont montré que les chiens répondaient correctement aux stimuli lumineux. Les animaux traités sont également parvenus à éviter des obstacles dans un environnement faiblement éclairé. Les chercheurs pensent que cette technique devrait permettre de restaurer une certaine forme de vision pour les enfants atteints de cette maladie génétique. Une application de cette technique à l'homme semble possible dans les deux années à venir selon les scientifiques. Brève rédigée par @RT Flash Wired : http://www.wired.com/news/technology/0,1282,43262,00.html BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1300000/1300869.stm
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Source de souffrance et de joie, l'empathie est le propre de l'homme. Aussi honorée soit-elle, elle peut toutefois devenir dangereuse lorsque le sujet ne fait plus la différence entre sa propre personne et celle d'à côté. En neuropsychologie, ce phénomène est décrit comme une « prise de perspective », précise le Dr Jean Decety, qui a travaillé, avec son équipe (unité INSERM 280 Processus mentaux et activation cérébrale), sur les mécanismes neurologiques sous-tendant cette capacité essentielle à la cognition sociale. « Pour comprendre autrui, on doit prendre sa perspective, explique Jean Decety. On peut imaginer, par exemple, que les psychopathes sont des gens qui ont une incapacité à se mettre à la place de l'autre. » A l'aide d'un scanner à émissions de positons (TEP), les chercheurs ont pu explorer les régions cérébrales sollicitées chez des personnes auxquelles il était demandé de simuler mentalement une action dans deux circonstances : d'une part, lorsque l'action est réalisée par soi-même et, d'autre part, lorsque celle-ci est effectuée par une autre personne. Concrètement, des objets usuels (c'est-à-dire des choses neutres de sens) étaient présentés aux sujets qui devaient, soit s'imaginer les utiliser, soit imaginer une autre personne qu'eux les utiliser. A la suite de ces tests, les images obtenues ont fourni deux principales informations. Si le fait de simuler mentalement une action pour soi ou pour autrui recrute en partie les mêmes régions cérébrales du cortex frontal (ensemble des aires prémotrices du cerveau), il existe cependant des caractéristiques propres à l'une ou l'autre de ces simulations. La représentation mentale d'une action à la première personne engage spécifiquement l'aire cérébrale dite somatosensorielle. Tandis que la représentation mentale d'un mouvement effectué par une personne autre que soi implique de nouvelles régions particulières à cet effort de pensée, situées dans le cortex pariétal et dans le lobe frontal de l'hémisphère cérébral droit. A partir de cet éclairage, les chercheurs suggèrent que l'être humain, pour comprendre le comportement d'autrui, met en oeuvre une représentation mentale de soi. Il se met à la place de l'autre en se projetant lui-même dans l'action imaginée pour l'autre mais il ne va pas jusqu'à confondre le soi et l'autre. Pour les chercheurs, cette différence de traitement cérébral entre la perspective de soi et la perspective d'autrui semble essentielle pour qu'un individu arrive à comprendre les intentions et les actions de ses semblables. Ces résultats montrent l'implication à la fois de régions cérébrales communes et d'autres distinctes selon que la cible de l'imagination est liée à soi ou qu'elle est liée à l'autre. A partir de ce nouvel éclairage, les chercheurs suggèrent que l'être humain, pour comprendre le comportement d'autrui, met en oeuvre une représentation mentale de soi : il se met à la place de l'autre en se "projetant" lui-même dans l'action imaginée pour l'autre. Mais il ne va pas jusqu'à confondre le soi et l'autre. En effet, la distinction entre soi-même et l'autre s'opère grâce à un mécanisme de discrimination du soi et du non-soi. Cette différence de traitement cérébral entre la perspective de soi et la perspective d'autrui semble essentielle pour qu'un individu arrive à comprendre les intentions et actions de ses semblables. Les chercheurs ont d'ailleurs pu constater, chez des personnes atteintes de schizophrénie, un dysfonctionnement de ces régions cérébrales impliquées dans la conscience de soi. Ils envisagent d'approfondir les études en psychopathologie pour mieux connaître les bases cérébrales à l'origine de désordres cognitifs tels que les dédoublements de personnalité ou les perturbations des schémas corporels caractéristiques des sujets schizophrènes. INSERM Actualités : http://www.inserm.fr/
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