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NUMERO 1216 |
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Edition du 28 Juillet 2023
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Edito
DEVENIR IMMORTEL AVEC L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Imaginons que depuis notre enfance, tous les instants de notre vie soient enregistrés par une Intelligence Artificielle avec tous les signaux captés par notre cerveau : la vue, l’ouïe, le toucher, les odeurs et le goût. Que le plus petit poème, toutes les équations, tous vos cours, toutes vos lectures, toutes vos découvertes, tous vos souvenirs, tous vos moments joyeux mais aussi de tristesse soient enregistrés. Quand vous arriveriez à 83 ans (c’est mon âge), si vous vouliez réunir tous ces souvenirs dans des livres, la bibliothèque du Congrès n’y suffirait pas. Et pourtant, je ne parle que de la mémoire d’un seul individu.
Imaginez l’importance de ce stockage quand dans quelques décennies ce seront 8 milliards d’individus qui seront ainsi numérisés. C’est cela l’Intelligence Artificielle.
Elle va prendre une telle importance, que dans moins de 20 ans, des êtres humains pourront prétendre qu’ils sont immortels… L’Intelligence Artificielle attachée à une personne ayant connu tous les instants d’une vie pourra continuer à faire vivre virtuellement cette personne après sa mort physique en reprenant toutes ses connaissances, tous ses raisonnements, ses réflexions, ses opinions, ses engagements et ce personnage virtuel pourra même commenter les informations du jour comme si il était encore vivant. Pour cela, il suffira de laisser branchée l’Intelligence Artificielle qui nous aura accompagnés pendant toute notre vie.
Lors d’une réunion familiale, toute la famille réunie dans une pièce pourra inviter le grand père qui est pourtant décédé il y a 10 ans et qui partagera la discussion avec chacun, en les appelant par leur prénom et en donnant son avis sur le dernier Goncourt comme s’il était encore vivant car son Intelligence Artificielle toujours vivante aurait enregistré toutes les informations, même les plus récentes. Et les membres de la famille seraient encore plus "bluffés" par l’avatar de leur grand père, habillé avec son plus beau costume du Dimanche, assis près d’eux dans un fauteuil. Il sera nécessaire, pour les personne présentes à cette réunion, de se lever et d’aller toucher le grand père pour constater que l’image holographique est virtuelle.
C’est bien cela l’Intelligence Artificielle.
Cette image de l’éternité peut, en cet instant, vous paraître distrayante mais il faut avoir bien conscience (ce mot est précieux quand on parle d’Intelligence Artificielle !) que l’Intelligence Artificielle va, dorénavant, façonner l’avenir de tous les êtres humains et que dans les 10 ans qui viennent, l’Humanité va connaître plus de bouleversements que ceux qu’elle a su affronter depuis son origine.
René TRÉGOUËT
Membre Honoraire du Parlement. Ancien Secrétaire du Sénat
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Rédacteur en Chef de RT Flash
e-mail : tregouet@gmail.com
site web : wwwrtflash.fr
Cher Lecteur, Chère Lectrice,
Comme nous le faisons chaque année depuis 1998, année de création de RT Flash, le mois d'Aout est pour nous un mois de repos. Le 8 Septembre vous pourrez prendre connaissance du prochain numéro de notre Lettre. Si vous avez la chance de pouvoir en prendre, je vous souhaite de bonnes vacances.
René Trégouët
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs de l'EPFL (Lausanne) ont conçu un étrange robot baptisé Mori3. Il s'agit d'une machine modulaire constitué de triangles qui peuvent s’assembler et de désassembler selon les besoins. Les chercheurs envisagent une utilisation dans le cadre de missions spatiales. D’abord, c’est un triangle. Puis un losange. Ou un trapèze, ou un plus grand triangle, ou encore une étoile, qui peut se plier en tout sens pour former toutes sortes de volumes.
Son principe est d’être un robot modulaire, uniquement composé d’éléments triangulaires identiques, sur le modèle des structures en polygones du graphisme en 3D. Ces modules s’assemblent en réseau ou se désassemblent, modifiant à volonté la morphologie générale du robot. Ils peuvent former une vaste structure plane, telle une cloison, une passerelle, ou s'articuler de manière à faire du robot un quadrupède.
L’équipe développe ce projet dans une perspective bien particulière : « Mori 3 peut servir de robot d’assistance multifonctionnel dans un engin spatial ou explorer des terrains extra-terrestres variés », indique Christoph Belke, postdoctorant en robotique membre de l’équipe. Le robot est en effet très adapté aux espaces exigus d’un véhicule spatial : il suffit d’embarquer assez d’éléments triangulaires pour accomplir toutes les tâches prévues, au lieu d’avoir plusieurs robots.
Une fois assemblé, le robot est contrôlé de diverses manières. Certains mouvements sont préprogrammés, d’autres sont déclenchés par des capteurs, quand des tâches complexes peuvent être pilotées depuis un ordinateur par un opérateur. Dans certaines configurations, des algorithmes servent à mouvoir des modules comme s’ils étaient des bras articulés. « A l’avenir, nous envisageons d’intégrer plus de capteurs et d’autres types de systèmes pour étendre les possibilités. Mais contrôler des robots configurables est en soi un champ d’études en cours et Mori3 peut servir de cadre de travail à ces recherches », continue Christopher Belke. La communication des modules entre eux est le cœur du projet, leur permettant de se synchroniser et de faire entrer en action la morphologie envisagée. Le mouvement d’un triangle déclenche des mouvements chez ses voisins, résultant en une coordination d’ensemble. L’équipe a même réussi à programmer l’assemblage automatique de deux modules entre eux. Posés à plat sur un plan de travail, ils se rapprochent l’un de l’autre grâce à des roues et des moteurs intégrés.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Les ingénieurs de l’Institut Max Planck (Stuttgart) ont conçu un mini-robot capable de se balader dans le corps humain et, pour sa conception, ils se sont directement inspirés du pangolin. Seul mammifère à écailles existant, l’animal parvient dans les forêts à se déplacer de manière fluide malgré ses couches d’écailles et même à se recroqueviller en boule si nécessaire.
Le pangolin est le seul mammifère à être entièrement recouvert d’écailles – à l’exception de son museau, de son ventre et de l’intérieur de ses pattes. Ses écailles sont en kératine, tout comme nos cheveux et nos ongles. Une matière bien plus dure et rigide que les tissus sous-jacents. En cas de danger, cette pomme de pin sur pattes se roule en boule en un éclair ! Pour garder une telle liberté de mouvement associée à une grande flexibilité, l’animal peut compter sur l’organisation particulière de ses écailles. Contrairement aux tatous, crocodiles et autres lézards, celles du pangolin possèdent une structure superposée. Autrement dit, elles se chevauchent les unes les autres. Ce chevauchement se traduit par la longueur d’écaille exposée par rapport à sa longueur totale, et il varie entre 50 et 80 % chez les différentes espèces de pangolin.
Dirigée par le chercheur Metin Sitti, ce groupe de travail a ainsi conçu un robot de 2 cm de long et 1 cm de large. Il est doté d’écailles en aluminium qui se chevauchent et peuvent se déplacer, se rouler et être chauffées si besoin. Une couche souple de polymère parsemée de particules magnétiques est placée sous les écailles.
Mais la véritable innovation concerne sa capacité à stopper les hémorragies internes. Pour cela, le mini-robot est d’abord chauffé à plus de 70°. À cette température, il peut être utilisé pour traiter les hémorragies internes, retirer le tissu tumoral et traiter la thrombose. Lors de tests en laboratoire, ce dispositif a ainsi pu traverser les tissus mous sans les endommager. Ensuite, il a endigué le flux sanguin en couvrant un saignement.
Ce robot se décompose en deux couches distinctes. D’abord, une partie en aluminium – 2,5 mm*10 mm*50 µm – équivalent à des "écailles chauffantes". Puis un polymère organo-minéral (carbone et silicium), le PDMS (Polydiméthylsiloxane), piqueté de particules magnétiques. Ce sont ces dernières qui vont permettre aux chercheurs d’interagir avec leur robot sans connexion directe. En présence d’un champ magnétique à basse fréquence, le robot va prendre la forme d’une sphère. Une configuration optimale pour le transport de médicaments en des endroits ciblés. En revanche, dans un champ magnétique à haute fréquence, les écailles en aluminium vont se mettre à produire de la chaleur : plus de 70°C en moins de 30 secondes ! Or, le traitement thermique est utilisé dans des cas de thrombose ou pour limiter, voire arrêter des saignements.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
IMP
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La Chine confirme une nouvelle fois son leadership dans le domaine des énergies renouvelables avec l'installation récente de la plus grande éolienne du monde au large de la province de Fujian. Cet exploit a été rendu possible grâce à une collaboration entre le développeur China Three Gorges (CTG) Corporation et le fabricant d'éoliennes Goldwind. L'éolienne, d'une capacité de 16 MW, sera désormais soumise à une série de tests avant d'être raccordée au réseau électrique, comme l'a rapporté le site Electrek.
Cet exploit technologique fait partie de la seconde phase du projet éolien Zhangpu Liuao de CTG, qui représente un investissement de 885 millions de dollars. Situé au sud-est de la péninsule de Liuao, dans la province de Fujian, ce projet est le premier à déployer l'éolienne de 16 MW développée conjointement par CTG et Goldwind. Avec un diamètre de rotor de 252 mètres et une hauteur de 146 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de 50 étages, l'éolienne couvre une superficie impressionnante de 50 000 mètres carrés, soit sept terrains de football standard.
Cette turbine de 16 MW est capable de produire 34,2 kWh d'électricité à chaque rotation, et plus de 66 GWh d'électricité propre par an, selon les informations fournies par CTG. Une fois opérationnelle, la ferme éolienne offshore Zhangpu Liuao Phase 2, d'une capacité totale de 400 MW, sera en mesure de produire environ 1,6 TWh d'électricité par an. Cette réalisation marque un pas important dans la course à la plus grande et la plus puissante éolienne du monde, positionnant la Chine à la pointe de cette technologie. Elle témoigne de l'ambition et du potentiel technologique de la Chine dans le domaine des énergies renouvelables, et confirme son rôle clé dans la transition énergétique mondiale, tout en promettant des bénéfices économiques et environnementaux substantiels.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Un matériau élastique qui change de couleur, qui conduit l’électricité, qui peut être imprimé en 3D et qui est en outre biodégradable ? Ce n’est pas seulement un vœu pieux de la science, c’est précisément cette solution miracle que les chercheurs de l’Empa du laboratoire "Cellulose & Wood Materials" à Dübendorf (ZH), en Suisse, ont fabriqué à base de cellulose et de nanotubes de carbone.
Les chercheurs ont utilisé comme matière première de l’hydroxypropylcellulose (HPC), qui est notamment utilisée dans les produits pharmaceutiques, les cosmétiques et les aliments comme excipient pour en améliorer l’aspect, le goût, la conservation et l’administration. L’une des particularités de la HPC est qu’elle forme des cristaux liquides après l’ajout d’eau. Ces cristaux ont une propriété remarquable: selon leur structure cristalline (qui dépend entre autres de la concentration en HPC), ils irisent dans les couleurs les plus diverses bien qu’ils soient en fait sans couleur ou sans pigment.
Ce phénomène, appelé coloration structurelle, est bien connu dans la nature : les plumes de paon, les ailes de papillon et la peau du caméléon ne doivent pas tout ou partie de leur coloration multicolore à des colorants, mais à des structures microscopiques qui divisent la lumière du jour (blanche) en ses couleurs spectrales et ne réfléchissent que certaines longueurs d’onde, c’est-à-dire certaines couleurs.
La couleur du HPC ne change pas seulement avec la concentration, mais aussi avec la température. Pour mieux exploiter cette propriété, l’équipe de Gustav Nyström a ajouté 0,1 % de nanotubes de carbone au mélange de HPC et d’eau. Cela rend le liquide conducteur d’électricité et permet aux chercheurs de contrôler la température (et donc la couleur des cristaux liquides) en appliquant une tension électrique. Bonus : le carbone agit comme un absorbeur à large spectre, ce qui rend les couleurs plus intenses. Grâce à un autre additif, une petite quantité de nanofibres de cellulose, l’équipe de Gustav Nyström a en outre réussi à rendre le mélange imprimable en 3D sans compromettre la coloration et la conductivité.
Grâce à l’impression 3D, les chercheurs ont fabriqué différents exemples d’applications à partir de ce nouveau mélange de cellulose. Parmi eux, un capteur de contrainte qui change de couleur en fonction de la déformation mécanique, ainsi qu’un simple écran composé de sept segments commandés électriquement.
À l’avenir, l’encre à base de cellulose pourrait trouver de nombreuses applications très différentes: pour des capteurs de température et de déformation, pour le contrôle de la qualité des aliments ou pour le diagnostic biomédical. « Les matériaux durables qui peuvent être imprimés en 3D présentent un grand intérêt, notamment pour des applications dans l’électronique biodégradable et pour l’internet des objets », explique Gustav Nyström.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Matin
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La start-up Lhyfe, basée à Nantes, a annoncé avoir produit pour la première fois à l'échelle mondiale de l'hydrogène vert à partir de l'électricité fournie par une éolienne flottante au large du Croisic (Loire Atlantique). Installé à 20 km des côtes, ce site de production d'hydrogène offshore appelé SeaLhyfe a fait l'objet de huit mois de tests à terre avant d'être acheminé en mer le 18 mai. Il a ensuite été raccordé en juin au site d'expérimentations Sem-Rev, qui accueille depuis cinq ans une éolienne flottante.
Cette plate-forme jaune vif de 21 mètres de long sur 14 de large renferme un électrolyseur capable de transformer l'eau de mer, dessalée sur place, en hydrogène et en oxygène, grâce à l'énergie électrique fournie par l'éolienne flottante située à proximité, explique Lhyfe. Ce site de production expérimental est capable de produire 400 kilos d'hydrogène par jour, soit 1 mégawatt, selon la start-up. Il restera sur place six mois à un an pour tester la production d'hydrogène en conditions extrêmes (salinité, houle, tempêtes...).
La start-up vient d'ailleurs de remporter au sein d'un consortium de neuf entreprises un appel d'offres européen, doté d'une subvention de 20 millions d'euros, pour coordonner le projet Hope, un site de production d'hydrogène sur un parc éolien situé au large d'Ostende (Belgique). Ce site, annoncé pour 2026, sera pour la première fois relié à un pipeline qui acheminera l'hydrogène à terre.
« L'avantage de l'hydrogène est qu'il peut être stocké, contrairement à l'électricité », a souligné Bertrand Alessandrini, directeur général de la fondation Open-C, qui gère le site d'expérimentations Sem-Rev initié par Centrale Nantes. « Beaucoup d'industriels nous contactent pour venir tester la production d'énergie à partir de la houle, des courants ou de panneaux photovoltaïques flottants », a-t-il ajouté.
Lhyfe, start-up fondée à Nantes en 2017, a inauguré son premier site de production en 2021 à Bouin (Vendée), à côté d'un parc éolien terrestre. L'entreprise, qui emploie environ 200 salariés, construit de nouveaux sites de production en France (Bretagne, Occitanie) et en Europe (Allemagne, Suède).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Le Figaro
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Des chercheurs de l’Université d'Umeå, en Suède, viennent de mettre au point une nouvelle technique pour améliorer la production d’hydrogène par électrolyse. La production d’hydrogène par électrolyse nécessite un électrocatalyseur. La technologie la plus efficace fait appel à une membrane échangeuse de protons (MEP), qui nécessite des métaux nobles comme le platine, le ruthénium et l’iridium. Toutefois, ces métaux sont assez rares et chers, et le ruthénium et l’iridium ont tendance à se dissoudre avec le temps.
Leur solution a été de créer une sorte d’échafaudage, une structure dans laquelle enfermer les métaux nobles pour bloquer la dissolution. Elle est composée d’un mélange d’oxydes d’étain, d’antimoine, de molybdène, et de tungstène (SnO2-SbO3-MoO3-WO3). Ils ont testé la réaction en utilisant du ruthénium et un support en feutre de fibre de titane. Ils ont constaté une réduction de la dégradation non seulement du ruthénium, mais également du support en titane.
Les chercheurs estiment que leur approche pourrait permettre de stabiliser d’autres métaux plus répandus et moins coûteux comme le fer, le nickel ou le cobalt, qui pourraient alors remplacer les métaux nobles. Ils espèrent que leur découverte pourra conduire au développement de la production renouvelable d’hydrogène à grande échelle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Des ingénieurs de l’Université d’État de Washington ont mis au point, en s'inspirant des structures du vivant, une méthode pour imprimer en 3D deux types d’acier dans une même couche circulaire à l’aide de deux machines à souder. Le matériau bimétallique obtenu s’est avéré être de 33 % à 42 % plus résistant que chaque métal pris individuellement, grâce en partie à la pression générée entre les métaux lors de leur refroidissement conjoint.
Cette nouvelle méthode utilise des outils courants et relativement bon marché, ce qui permettrait aux fabricants et aux ateliers de réparation de l’adopter à court terme. Avec un développement ultérieur, elle pourrait potentiellement servir à la fabrication de prothèses médicales haute performance ou même de pièces pour les voyages spatiaux, selon Amit Bandyopadhyay, auteur principal de l’étude. « Dans la mesure où tout endroit qui effectue un type de soudure peut maintenant être élargi et les os tirent leur force de la manière dont les anneaux superposés de différents matériaux interagissent entre eux ». Pour imiter cela avec des métaux, les chercheurs de WSU ont utilisé un équipement de soudage couramment présent dans les ateliers automobiles et mécaniques, intégré à l’intérieur d’une machine à commande numérique ou CNC. Ce nouveau dispositif hybride crée des pièces à l’aide d’une programmation informatique précise et de deux têtes de soudage.
Dans une démonstration, les deux têtes de soudage ont travaillé l’une après l’autre sur une couche circulaire pour imprimer deux métaux, chacun avec des avantages spécifiques. Un noyau d’acier inoxydable résistant à la corrosion a été créé à l’intérieur d’un boîtier externe en acier doux moins cher, comme celui utilisé dans les ponts ou les chemins de fer. Comme les métaux se contractent à des taux différents lorsqu’ils refroidissent, une pression interne a été créée – serrant essentiellement des métaux ensemble. Les tests sur le produit final ont montré une résistance supérieure à celle de l’acier inoxydable ou de l’acier doux pris séparément.
La possibilité de renforcer les pièces en métal imprimées en 3D couche par couche pourrait offrir de nouvelles options aux ateliers automobiles dans un avenir proche, avec la capacité de créer rapidement des pièces en acier solides et personnalisées. Des axes de torsion bimétalliques résistants au couple, par exemple, ou des disques de frein haute performance et économiques, pourraient être développés.
À l’avenir, les chercheurs voient le potentiel pour des processus de fabrication médicale qui impriment des remplacements d’articulations avec du titane durable à l’extérieur et un matériau interne tel que l’acier magnétique aux propriétés curatives. De même, les structures dans l'espace pourraient avoir un matériau résistant à haute température entourant un matériau interne aux propriétés de refroidissement pour aider la structure à maintenir une température constante.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Espace et Cosmologie
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Selon une étude australienne, le temps paraît s'écouler cinq fois plus lentement dans les premiers temps de l'Univers. Pour parvenir à cette étrange conclusion, les chercheurs ont utilisé pour la première fois des objets cosmiques extraordinairement brillants, les quasars. La théorie de la relativité posée par Albert Einstein prédit qu'à cause de l'expansion de l'Univers, « on devrait observer l'Univers lointain grandir au ralenti », explique Geraint Lewis, astrophysicien à l'Université de Sydney et premier auteur de l'étude.
Des chercheurs avaient utilisé l'observation d'étoiles terminant leur vie en explosion, des supernovæ, pour montrer que le temps paraissait s'écouler deux fois plus lentement quand l'Univers avait la moitié de son âge actuel, qui est de 13,8 milliards d'années. La nouvelle étude utilise les quasars, qui sont incomparablement plus brillants, pour remonter jusqu'à un milliard d'années après la naissance de l'Univers. Le temps paraît s'y écouler cinq fois plus lentement, selon l'étude. « Tout semble fonctionner au ralenti » pour l'observateur actuel, selon le Professeur Lewis mais « si je pouvais vous transporter par magie il y a dix milliards d'années pour vous déposer près d'un de ces quasars, et que vous regardiez votre chronomètre, tout vous paraîtrait normal », a-t-il expliqué. « Une seconde serait une seconde », a-t-il ajouté.
Pour mesurer le phénomène, appelé la dilatation cosmologique du temps, le Professeur Lewis et le statisticien de l'Université néo-zélandaise d'Auckland, Brendon Brewer, ont analysé les données de 190 quasars, récoltées sur 20 ans. Les quasars, des noyaux galactiques abritant un trou noir supermassif en leur centre, sont réputés être les objets les plus brillants et énergétiques du cosmos. Ce qui en fait des « balises très pratiques pour cartographier l'Univers », selon le Professeur Lewis. La difficulté a été d'en faire des horloges cosmiques aussi faciles à utiliser que les supernovæ. Ces dernières fournissent un signal unique mais fiable dans le temps.
Pour les quasars, les chercheurs sont arrivés à leurs fins grâce à un grand nombre de données et à de récents progrès dans la compréhension statistique d'évènements aléatoires. En l'occurrence les chercheurs sont arrivés à interpréter les multiples secousses qui interviennent quand le trou noir du quasar absorbe de la matière. Le Professeur Lewis a comparé la chose à un feu d'artifice, dans lequel les grandes gerbes paraissent exploser de façon aléatoire, mais dont les éléments « brillent puis pâlissent » selon une temporalité définie et régulière. « Nous avons dépiauté ce spectacle de feu d'artifice, et montré que les quasars peuvent être utilisés eux aussi comme des balises temporelles des premiers temps de l'Univers », a-t-il dit. Et ainsi démontré que « Einstein a raison une fois de plus ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une étude japonaise, menée par l'Université d'Osaka, révèle que ne pas se laver les dents avant d'aller se coucher augmente les risques de maladies cardiovasculaires. Après la publication de nombreuses études montrant un lien entre une mauvaise hygiène bucco-dentaire et diverses maladies, notamment les cancers, les maladies respiratoires, gastro-intestinales et cardiovasculaires, les chercheurs japonais ont voulu connaître l'impact précis du moment du brossage des dents sur la santé cardiovasculaire. Ils ont ainsi recruté 1.675 patients hospitalisés pour une intervention chirurgicale, un examen ou un traitement médical au sein de leur établissement.
Les scientifiques les ont classés en fonction de leurs habitudes de brossage des dents : soir et matin, soir, matin (principalement avant le petit-déjeuner) ou pas du tout. Les dossiers médicaux de ces patients ont également été étudiés pour identifier les diagnostics de maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, arythmie, infarctus du myocarde, angine de poitrine et maladies valvulaires et aortiques). L'analyse des données a révélé que seul le brossage le matin après le réveil n'était pas suffisant pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires. Les participants qui se brossaient les dents deux fois par jour, y compris le soir avant de se coucher, présentaient les taux de survie les plus élevés.
Pour les chercheurs, leurs résultats suggèrent que le moment du brossage des dents joue un rôle crucial dans la prévention des maladies cardiovasculaires, et qu'il est donc important de le faire matin et soir. « Ces implications sont cohérentes avec la théorie selon laquelle la charge bactérienne intrabuccale augmente pendant le sommeil la nuit en raison d'un flux salivaire réduit », écrivent les auteurs. Pour eux, en se brossant les dents avant de dormir, on pourrait aider à réduire la présence de bactéries nocives dans la bouche, ce qui contribuerait à prévenir les troubles cardiaques comme l'insuffisance cardiaque, l'arythmie ou encore l'infarctus du myocarde.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Le cytomégalovirus (CMV) est une infection virale très contagieuse qui se transmet le plus souvent par les sécrétions respiratoires (postillons, éternuements, larmes, etc...), selon le Ministère de la Santé. Elle est due à un virus appartenant à la famille des herpès. Chez la majorité de la population, elle se manifeste par de la fièvre, une fatigue généralisée, des maux de tête, des douleurs musculaires ou encore une pharyngite. Si elle est le plus souvent bénigne, l'infection au CMV peut entraîner de graves troubles du développement chez le fœtus lorsque la future mère est contaminée. Le CMV peut traverser le placenta et donc infecter le fœtus.
Avec à la clé, de lourdes conséquences pour le bébé à naître, des séquelles neurologiques ou motrices. Au point que le CMV est « la première cause de surdité de l'enfant », hors cause génétique. Par ailleurs, dans un tiers des cas d'infection sévère, on note une naissance prématurée ou une fausse couche.
Selon le ministère de la Santé, les enfants de moins de 3 ans constituent « la source d'infection la plus fréquente » au CMV. Les femmes enceintes déjà mères encourent donc un risque élevé d'être contaminées. Heureusement, un vaccin à base d'ARN messager est en cours d'élaboration par le laboratoire Moderna. Actuellement en phase 3 de recherche, il est testé cliniquement auprès de 7300 femmes dans le monde, dont certaines à l'hôpital Necker, à Paris.
Ce vaccin, dénommé ARNm-1647, s'appuie sur la même approche que celle qui a permis de développer le vaccin contre le coronavirus. En plus de l'Hôpital Necker, l'essai pourrait être réalisé dans plusieurs hôpitaux de France, notamment à Lyon. Il a pour objectif d’évaluer l’efficacité du vaccin de manière générale, mais surtout chez les femmes testées positives à une exposition antérieure au CMV. La durée totale de participation à l’essai est de 2 ans et demi, soit 30 mois. Chaque participant à 50 % de chance de recevoir une dose du vaccin expérimental et 50 % de chance de recevoir une dose placebo. Au total, trois injections seront faites par personne. La dose initiale, un rappel à 2 mois et la dernière dose à 6 mois. Le vaccin sera injecté dans le haut du bras.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cnews
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La maladie d'Alzheimer se manifeste par l’accumulation anormale de deux protéines dans le cerveau : le bêta-amyloïde et la tau. La première forme des plaques entre dans les neurones, tandis que la seconde forme des agrégats à l’intérieur des cellules nerveuses. Ces protéines toxiques sont la cible de nouveaux médicaments appelés anticorps monoclonaux. Ces molécules sont capables de les éliminer du cerveau, mais elles présentent des limites importantes. Elles peuvent provoquer des effets indésirables graves, comme un œdème ou des saignements cérébraux. Elles ne sont pas efficaces pour tous les patients et doivent être administrées fréquemment par perfusion.
La vaccination est une approche différente. Les vaccins contre Alzheimer visent à stimuler le système immunitaire pour qu’il élimine les protéines toxiques du cerveau. Ils pourraient être utilisés plus tôt dans le cours de la maladie, voire avant l’apparition des symptômes, pour préserver les neurones. Ils auraient aussi moins d’effets secondaires et seraient plus faciles à utiliser que les anticorps monoclonaux. Vaxxinity est une entreprise basée en Floride qui développe et teste plusieurs candidats vaccins contre Alzheimer et d’autres maladies neurologiques. Elle fait partie des leaders dans ce domaine de recherche.
Vaxxinity travaille sur des vaccins capables de neutraliser les deux protéines impliquées dans Alzheimer : le bêta-amyloïde et la tau. Grâce à des techniques de diagnostic plus précises, ces vaccins pourraient être utilisés à des stades plus précoces de la maladie, pour la traiter avant qu’elle ne devienne trop sévère, ou même pour empêcher les dommages neuronaux. Les vaccins contre Alzheimer ne sont pas une idée récente, mais les progrès technologiques ont permis de les rendre plus sûrs et plus efficaces, explique Jean-Cosme Dodart, PhD, vice-président senior de la recherche chez Vaxxinity.
Le vaccin UB-311 contre Alzheimer est le plus avancé des candidats vaccins neurologiques actuellement en développement chez Vaxxinity. Il cible la protéine bêta-amyloïde. Les études menées jusqu’à présent ont montré qu’il avait un bon profil de sécurité, ce qui est essentiel compte tenu des risques d’effets indésirables liés aux traitements anti-amyloïdes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet
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Le cancer du pancréas reste un cancer réfractaire aux approches thérapeutiques en raison d’un diagnostic tardif et de la résistance aux thérapies. Des progrès récents dans la connaissance de sa biologie ont notamment mis en lumière une forte reprogrammation métabolique sous-jacente à cette résistance. Le domaine de recherche d’étude des dépendances métaboliques des cancers a regagné ces 20 dernières années un intérêt considérable de la part des scientifiques et oncologues. Ces recherches ont en particulier démontré l’importance d’organites cellulaires, les mitochondries, dans le métabolisme tumoral. Les mitochondries, appelées les "chaudières" des cellules, sont au centre de la balance entre survie et mort des cellules cancéreuses, puisqu’elles ont un rôle essentiel à la fois dans la production d’énergie (molécule d’ATP) par la chaîne respiratoire et dans la mort cellulaire par apoptose.
Les scientifiques s’attachent à l’étude du métabolisme mitochondrial dans les tumeurs pancréatiques qui reste encore peu exploré. En 2020, ils avaient montré que l’inhibition de la production d’ATP par la respiration mitochondriale augmentait la chimiosensibilité des cellules cancéreuses pancréatiques en culture et dans des souris greffées avec des cellules tumorales de patients (appelées souris xénogreffés).
Dans cette nouvelle étude, les scientifiques utilisent des inhibiteurs du métabolisme des acides gras dans les mitochondries, dévoilant que certaines cellules cancéreuses pancréatiques sont très sensibles à l’action de ces inhibiteurs, en particulier celle de la perhexiline. Ainsi, la perhexiline, en combinaison avec la chimiothérapie, induit une élimination complète de la tumeur dans un modèle de souris xénogreffées. Les scientifiques supposent que la synergie entre la perhexiline et la chimiothérapie repose sur l’induction d’un stress énergétique et oxydatif, qui serait à l’origine de cet effet anti-tumoral. Ne reste plus aux scientifiques qu’à décrypter ces mécanismes.
La perhexiline est un médicament utilisé pour soigner l’angine de poitrine due à une insuffisance coronarienne en Australie, Nouvelle-Zélande et certains pays asiatiques. Malgré son succès, son utilisation a été abandonnée en France en raison de l'apparition d'effets secondaires, notamment une neurotoxicité et une hépatotoxicité chez une petite proportion de patients. On sait maintenant que ces effets secondaires sont attribuables aux concentrations plasmatiques élevées qui se produisent avec les doses standard chez les patients dont le métabolisme est altéré en raison de mutations du CYP2D6. En conséquence, la modification de la dose chez ces patients, identifiés par la surveillance du plasma thérapeutique, peut éliminer les effets secondaires.
Ainsi, ces travaux soutiennent l’intérêt d’essais cliniques de repositionnement de la perhexiline dans le cancer du pancréas en combinaison avec la chimiothérapie. L’identification des cibles moléculaires de la perhexiline dans les cellules cancéreuses pancréatiques permettra de développer un test compagnon afin d’identifier les patients susceptibles de répondre à cette poly-chimiothérapie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
INSB
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L'endométriose toucherait près de 10 % des femmes en âge de procréer dans le monde : l’endométriose. « Cette maladie chronique est associée à des douleurs aiguës et perturbantes au moment des règles, pendant les rapports sexuels et au moment de déféquer et/ou d’uriner, à des douleurs pelviennes chroniques, des ballonnements, des nausées et de la fatigue, et parfois à une dépression, de l’angoisse et une infertilité » comme l’explique l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement contre l’endométriose. Cependant, les connaissances autour de la maladie avancent et pourraient aider à trouver un traitement.
En effet, selon une récente étude japonaise, menée conjointement par la Graduate School of Medicine et l'Université de Nagoya au Japon, une infection à un type de bactérie, la fusobacterium, pourrait jouer un rôle dans le développement de l’endométriose. Cela ouvrirait la voie à un traitement antibiotique pour traiter l’endométriose. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont prélevé des échantillons de bactéries de 155 femmes, dont la moitié souffrait d’endométriose. Les chercheurs ont alors découvert qu’un type de bactéries bien particulier, la fusobacterium, était présent chez 64 % des femmes souffrant d’endométriose. A contrario, seuls 7 % des femmes ne souffrant pas d’endométriose avaient ces bactéries.
Selon les résultats de cette étude, les bactéries fusobacterium entraîneraient une réponse inflammatoire pouvant entraîner l’endométriose. Plus spécifiquement, les chercheurs expliquent qu’une protéine bien spécifique, appelée “transgéline (TAGLN)” joue un rôle dans l’endométriose. Les spécialistes expliquent que « le facteur de croissance transformant bêta (TGF-β) semblait provoquer la régulation à la hausse du TAGLN ». Ce dernier réagirait suite à une infection à la fusobacterium, créant ainsi la réponse inflammatoire. « Dans cette étude, nous avons démontré que l'axe Fusobacterium-TAGLN-endométriose est fréquemment dérégulé dans l'endométriose » résume le professeur Yutaka Kondo.
Dans le cadre de leurs recherches, les spécialistes ont analysé la présence de bactéries fusobacterium chez les souris. Ils ont découvert que l’utérus des souris infectées par la bactérie avait des lésions plus nombreuses et plus lourdes. En revanche, ils ont constaté que les souris ayant suivi un traitement antibiotique contre les Fusobacterium avaient moins de lésions. Les chercheurs estiment donc qu’un traitement ciblant directement les bactéries fusobacterium serait efficace contre l’endométriose. Il s’agirait donc d’un traitement antibiotique et non hormonal. « L'éradication de cette bactérie par un traitement antibiotique pourrait être une approche pour traiter l'endométriose chez les femmes qui sont positives pour l'infection à fusobactéries, et ces femmes pourraient être facilement identifiées par un prélèvement vaginal ou un prélèvement utérin », explique le professeur Yutaka Kondo.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EurekAlert
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Ces neurologues de l’Université de Göteborg (Suède) rappellent qu’en dépit des progrès des soins aigus post-AVC, l’accident vasculaire cérébral ischémique demeure une cause majeure d’invalidité à long terme. Il existe ainsi un besoin croissant d’approches qui ciblent à la fois les réponses neuronales et gliales pour améliorer la récupération. Cette étude livre la première preuve d’un concept "révolutionnaire", un peptide en gouttes nasales qui favorise une récupération plus rapide et plus complète, après un AVC. La démonstration est réalisée ici chez la souris, l’efficacité clinique du peptide devra encore être validée chez l’homme.
Un traitement efficace accessible à la plupart des victimes d’AVC, même celles qui, aujourd’hui, n’ont pas accès aux soins dans les premières heures, c’est l’objet de méthode expérimentale testée ici avec succès par cette équipe internationale : « Il existe une grande marge d’amélioration possible, même à un stade ultérieur, plus tard après l’AVC ». Ces recherches ont permis de tester un traitement expérimental de l’AVC chez la souris : en donnant à des souris modèles d’AVC, une petite molécule, un peptide nommé « C3a » administré par voie nasale, les chercheurs observent une récupération plus rapide, en particulier de la fonction motrice vs des souris témoins ayant reçu un placebo. C3a est une protéine qui favorise la densité de la microglie et apaise la réactivité des astrocytes.
Chez la souris modèle d’AVC, le peptide C3a favorise la réorganisation globale de la substance blanche, et augmente et rétablit la connectivité cérébrale. Ainsi, le traitement C3a exerce des effets positifs, jusqu’à 7 jours après l’AVC, sur les astrocytes et la connectivité neuronale. « Ces résultats confirment ceux d’une précédente étude menée également à l’Université de Göteborg et des expériences réalisées en Allemagne », précise l’auteur principal, le Docteur Marcela Pekna, professeur de neuro-immunologie à l’Académie Sahlgrenska de l’Université de Göteborg.
Le candidat traitement présente l’immense avantage de pouvoir être initié, plus tard après l’AVC : un point crucial en effet est que, dans cette étude, le traitement n’a été initié que 7 jours après l’AVC. Cela suggère, si son efficacité était validée chez l’Homme, que la plupart des patients victimes d’AVC pourraient ainsi en bénéficier, même ceux qui n’arrivent pas à l’hôpital à temps ou qui, pour d’autres raisons ne subissent pas de thrombolyse ou de thrombectomie. L’étude identifie également les processus cellulaires et moléculaires sous-jacents à l’action du traitement dans le cerveau. L’IRM montre que le traitement avec le peptide C3a augmente la formation de nouvelles connexions entre les cellules nerveuses du cerveau : le peptide C3a affecte la fonction des astrocytes – c’est-à-dire les cellules qui contrôlent de nombreuses fonctions des cellules nerveuses dans le cerveau sain et malade et contrôle quels signaux les astrocytes envoient aux cellules nerveuses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JCI
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Anthropologie et Sciences de l'Homme
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Les plus anciennes gravures rupestres de France et d'Europe, datant d'au moins 57 000 ans, auraient été réalisées avec les doigts par des Néandertaliens, sur les parois calcaires d'une grotte d'Indre et Loire, près de Tours. Selon les datations réalisées par les chercheurs, qui ont publié leur découverte dans la revue américaine PLOS One, ces gravures exceptionnelles remontent "vraisemblablement" à 57.000 ans, une époque où nos ancêtres Homo Sapiens n'étaient jusqu'à preuve du contraire pas encore installés en Europe de l'Ouest. « Ces découvertes montrent que les gravures pariétales ne sont pas propres à Homo sapiens », soulignent les chercheurs.
C’est sur l’un des murs de la grotte que Jean-Claude Marquet a remarqué « des formes délibérées, intentionnelles, pensées avant de commencer le travail sur la paroi. Il y a à l’évidence une intention artistique ». Mais pour être certain de sa découverte, il a fallu dater la période d’habitation de cette grotte. Et ce ne fut pas une mince affaire dans la mesure où la méthode au carbone 14 ne permet pas de remonter assez loin. C’est donc grâce à la luminescence optiquement stimulée (OSL), qui permet de savoir à quelle date une roche a été exposée pour la dernière fois aux rayonnements du soleil.
La grotte de la Roche-Cotard a été découverte en 1846 sur les bords de Loire, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tours (Indre-et-Loire). Mais elle « est restée inaccessible jusqu'en 1912, date à laquelle le propriétaire du terrain sur lequel elle est située en a dégagé l'entrée », colmatée voici des milliers d'années par des limons charriés par la Loire, expliquent dans un communiqué conjoint le CNRS et l'Université de Rennes, qui ont participé à l'étude.
Des fouilles avaient été entreprises dans les années 1970 mais ce n'est qu'en 2008 qu'un véritable travail de recherche avait repris dans la grotte de la Roche-Cotard. Les travaux ont permis de découvrir les gravures, « localisées sur une paroi de tuffeau [pierre calcaire tendre] d'une douzaine de mètres de longueur. » Majoritairement tracées avec les doigts, les gravures « représentent des motifs non figuratifs, certains plutôt simples comme des impacts de doigts entourant un grand fossile inclus dans la roche ou formant de longs tracés recouvrant une vaste surface, certains plus élaborés », détaille le communiqué. Des travaux de recherches ont permis de reproduire expérimentalement de tels tracés et surtout de « confirmer leur caractère humain », éliminant toute possibilité qu'ils soient le produit d'un phénomène naturel ou d'une action animale quelconque. Ils ont aussi « permis d'écarter la possibilité que ces tracés aient pu être réalisés après l'ouverture de la cavité en 1912. »
Les datations « obtenues en 2023 montrent que la grotte a été fermée il y a environ 57.000 ans » par des limons provenant d'inondations successives. Preuve que personne n'avait pénétré depuis dans les lieux, où Néandertal a aussi laissé derrière lui des outils et des ossements d'animaux.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
PLOs One
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