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NUMERO 116 |
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Edition du 13 Octobre 2000
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Edito
Science et Conscience : soyons lucides
Deux affaires récentes doivent nous inviter à réfléchir aux conséquences éthiques des extraordinaires progrès de la médecine et de la biologie. La première de ces affaires, largement médiatisée, est celle des soeurs siamoises, Mary et Jody, dont la Cour d'Appel britannique a ordonné, le 22 septembre dernier, contre l'avis des parents, la séparation. Dans ce cas dramatique, la cour anglaise a motivé son arrêt en soulignant que "Mary vit sur un temps emprunté à sa soeur, est incapable d'une existence indépendante et est destinée à la mort". Les médecins considèrent en effet que l'une des siamoises, Jody, pourrait mener une vie normale après la séparation, ce qui n'est pas le cas de Mary, l'autre siamoise qui dépend entièrement de sa soeur pour survivre. Mais cette décision de justice, pour fondée et argumentée qu'elle soit, suscite tout de même de profondes interrogations morales. Doit-on en effet pour sauver ou prolonger une vie, employer tous les moyens, y compris la suppression d'une autre vie ? Bien sûr, une telle question ne peut avoir de réponse simple et uniforme mais à mesure que la médecine va progresser, notre société va y être confrontée de plus en plus souvent. Une autre affaire tout aussi troublante vient d'ailleurs de nous rappeler que nous n'échapperons pas à une véritable réflexion éthique collective sur le sens de la vie et de la dignité humaine. Aux Etats-Unis, des médecins ont en effet créé un "bébé éprouvette" spécialement sélectionné pour sauver la vie de sa soeur aînée atteinte d'une maladie héréditaire grave entraînant la destruction de la moelle épinière puis la mort. Ce bébé, né en août dernier, va peut-être permettre à sa soeur de survivre grâce aux cellules que l'on va pouvoir lui prélever pour les greffer à sa soeur. Là encore, d'un point de vue strictement médical, le but recherché semble irréprochable : il s'agit de sauver la vie d'une petite fille promise à une mort certaine faute de traitements alternatifs. Mais comment cependant ne pas être troublé en pensant que la conception de son frère répond uniquement à une nécessité thérapeutique, pour ne pas employer le mot "utilité". Il ne s'agit pas, à travers ces deux exemples, de juger, et encore moins de condamner, deux décisions médicales correspondant à des situations exceptionnelles. Nous devons pourtant, avant que la puissance des technologies du vivant ne transforme l'homme en démiurge, réconcilier science et conscience pour reprendre le titre d'un remarquable essai écrit par Edgar Morin il y déjà 15 ans. Demain ou après-demain, ce n'est qu'une question de temps, le clonage thérapeutique permettra de produire des "doubles" de nous-mêmes qui pourraient être utilisés comme "réservoirs" d'organes et de tissus en cas de maladie. Quel sera le statut de ces entités biologiques ? La connaissance des lois les plus intimes de la vie nous donne-t-elle le droit d'instrumentaliser le vivant, non seulement pour soulager la souffrance, mais aussi pour prolonger jusqu'à l'extrême limite une existence ou de plus en plus, par simple convenance personnelle, pour améliorer notre confort, et peut-être demain, pour tenter "d'améliorer" l'espèce humaine elle-même. La science, quelle que soit sa puissance, ne peut apporter à l'homme autre chose que des réponses scientifiques à des questions scientifiques. Elle ne peut en aucun cas répondre aux interrogations fondamentales de l'homme en matière existentielle, spirituelle et morale. Nous ne pouvons qu'être émerveillés devant les progrès inimaginables des sciences de la vie et les perspectives d'amélioration de la condition humaine dont ils sont porteurs. Mais ce légitime enthousiasme ne doit pas altérer notre lucidité, ni réduire nos exigences morales qui doivent au contraire être à la hauteur de ces avancées fulgurantes. Au-delà de la prochaine et nécessaire actualisation de notre cadre législatif sur la bioéthique, il nous appartient de réfléchir ensemble à ces questions fondamentales et de veiller à ce que la science reste à jamais au service de l'humanité dans sa diversité et de l'homme dans sa liberté et sa dignité irréductibles. René TRÉGOUËT Sénateur du Rhône
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Le Sénat lance une nouvelle version considérablement enrichie de son site. Celui-ci est désormais résolument orienté vers le grand public et présente à la une les faits marquants de l'actualité parlementaire. Ligne graphique redessinée, contenu (46 000 pages html) réorganisé, navigation réaménagée, sont les points forts de cette nouvelle formule. Chaque mois, le site compte déjà près de 2 millions de pages lues. Avec cette nouvelle version chacun pourra mieux connaître le travail de la Haute Assemblée, assister en ligne et en direct aux débats parlementaires qui accompagnent l'élaboration de la loi, prendre contact directement avec les sénateurs ou accéder à tous les textes de lois, études et rapports du sénat qui constituent une source d'informations de premier ordre. Sénat : http://www.senat.fr
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Au lendemain de la rentrée scolaire en Europe, plus du tiers de la population des principaux pays européens (35 %) dispose d'une connexion internet, chez soi ou sur son lieu de travail (+5 points par rapport à mars 2000). Plus d'une personne sur quatre dispose d'une connexion à la maison (26 %, +6 points), soit un peu plus que ceux bénéficiant d'une connexion au bureau (18%, +2 points). La proportion des internautes "duplicants" (disposant d'une connexion à la maison et au bureau) progresse également (9 %, +2 points). Si les Britanniques restent toujours les Européens les plus connectés (42%, + 2 points), ils sont aujourd'hui rejoint par les Allemands (42 %, +4 points). En effet, aux cours des 6 derniers mois, les Allemands se sont équipés massivement pour se connecter au Web sur leur lieu de travail (27 %, +7 points). Ainsi, l'Allemagne est le pays qui présente aujourd'hui le plus grand nombre de connectés duplicants (15 %, +6 points). Viennent ensuite, en troisième position, les Italiens : près d'un sur trois (32 %) dispose d'au moins une connexion (+5 points). Comme l'ensemble des Européens, ils sont nettement plus souvent connectés à la maison (25 %, +7 points), qu'au bureau (13 %, sans changement). La France se situe toujours en quatrième position de ce classement (29 %). Mais ce sont les Français qui se sont le plus équipés au cours des 6 derniers mois, avec une progression globale de 6 points. La proportion de connectés à la maison (19 %, +6 points) ne devance que légèrement les connectés au bureau (18 %, +6 points). Les Français se classent d'ailleurs en seconde position du classement européen en terme de connexion sur le lieu de travail. L'Espagne toujours en fin de classement des différents pays testés, enregistre toutefois également une progression importante de ses internautes (20 %, +6 points), en particulier pour les connexions à domicile (14%, +6 points). Avec un rythme de progression supérieur aux autres pays européens, la France tend à combler son retard en terme d'accès à internet. A l'inverse, les Britanniques et les Allemands, plus nombreux à être connectés, voient leur rythme de progression se ralentir.
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Terminée l'attente interminable dans les longs couloirs des tribunaux et les audiences pénibles devant le juge. Les avocats anglais vont pouvoir remiser plus souvent robes et perruques au placard. Bien décidé à moderniser les procédures civiles, le ministère de la Justice s'est converti à l'utilisation du Net pour faciliter les échanges entre avocats et magistrats. C'est au tribunal de Preston (Lancashire), au nord de l'Angleterre, que revient les honneurs du test suprême. Ce projet pilote permettra aux juges de réduire, grâce aux mails, les déplacements que nécessitent les nombreux actes administratifs de la procédure civile. Via un service de messagerie sécurisé, en cours d'élaboration, avocats et magistrats pourront s'échanger des documents en fichiers joints et communiquer régulièrement sur l'avancée d'une procédure de divorce, par exemple. Dans cette course à la modernisation, le recours aux vidéoconférences est également prévu à plus longue échéance au stade des procès civils. "Nous espérons être en mesure de lancer ce projet pilote avant la fin de l'année. S'il fonctionne, nous l'étendrons à tous les tribunaux civils et administratifs" explique Lucy Milmo, porte-parole du ministère britannique de la Justice. Transfert : http://www.transfert.net/fr/cyber_societe/article.cfm?idx_rub=87&idx_art=2027
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Schématiquement le Net à traversé jusque là deux étapes : le e-mail qui remplace le courrier postal, le Web qui fait converger les contenus audio-vidéos. La troisième étape est devant vous et se nomme « Peer to Peer » (P2P, abréviation de « Peer to Peer »,de client à client, qui désigne l'échange de fichiers entre utilisateurs internautes sans le transit des données par un serveur). Actuellement, l'ensemble des relations sur le réseau des réseaux est fondé sur l'architecture client-serveur. Nous établissons une connexion avec un serveur raccordé en permanence au réseau et qui nous délivre des fichiers grâce à son logiciel Serveur. Ces fichiers sont interprétés par nos ordinateurs grâce à des logiciels clients installés dans nos PC (messagerie, navigateur). Un serveur central met en relation les clients qui échangent ensuite directement entre eux leurs fichiers. Dans la nouvelle architecture client-client, l'architecture peut être centralisée ou décentralisée. Dans le modèle centralisé tous les clients convergent au moins une fois vers un serveur (ou ses miroirs);c' est le modèle de Napster : quand vous vous connectez sur le serveur Napster vous entrez en relation avec la base de données des adresses IP des clients connectés à ce moment et les titres des fichiers partagés. En pratique cela se passe ainsi:quand vous exécutez l'application Napster, votre "client"se connecte à un serveur prédéterminé Napster. Votre client s'identifie alors sur le serveur à distance et lui envoie des informations sur vous ( votre adresse IP, votre vitesse de connexion et surtout la liste des fichiers mp3 que vous partagez ).. Le serveur stocke en permanence la liste des clients connectés et les fichiers qu'ils ont à partager. Dans le modèle décentalisé, le client se met en relation avec un autre client utilisant le même protocole (c'est à dire que chaque client dispose du même logiciel). Il ne passe pas par un serveur central pour procéder aux échanges car chaque client devient serveur de ses fichiers échangeables. (modèle Gnutella) Peer to Peer fait lui même fait partie d'un mouvement plus large d'intelligence informatique distribuée qui permet aux usagers d'un réseau d'utiliser toute la puissance de calcul et de stockage de celui-ci. PCmaintenant : http://www.pcmaintenant.com/internet/p2p/p2p1.htm
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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La nouvelle économie va pouvoir respirer... Les startupiens, harassés par des journées de travail de 16 heures, vont enfin pouvoir se relaxer et enlever leurs chaussures sans incommoder leurs collègues. Grâce à Gang Sun, un chimiste d'origine chinoise de l'Université de Californie, on sait désormais fabriquer un textile (et donc des chaussettes) qui élimine, à la source, les odeurs de transpiration. La transpiration, constituée principalement d'eau et de sels minéraux, ne dégage en elle-même presque aucune odeur : le "fumet" provient des bactéries qui prolifèrent en s'alimentant de cette transpiration. Et les textiles sont un médium idéal pour la prolifération bactérienne. Aussi, avec un tissu bloquant cette prolifération, on peut quasiment stopper les émanations viciées au niveau des fibres, sans qu'elles atteignent les narines délicates de votre collègue de bureau... ou de votre petit(e) ami(e). Alors que les déodorants n'ont qu'un temps d'action limité à cause de leur lavabilité, Gang Sun a trouvé un moyen d'intégrer définitivement un bactéricide sur les textiles. En fait, il s'agit d'une famille de molécules appelées halamines que l'on intègre au textile et qui ont la propriété de fixer des molécules chlorées. Ces dernières tuent instantanément les virus, bactéries et autres champignons qui entrent en contact avec elles. Avec le nouveau système, lorsque le textile est sale, il suffit de le laver avec une pastille de chlore pour le rendre à nouveau anti-odeur. Transfert : http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=2032
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Prenez une pomme de terre dans laquelle vous aurez préalablement intégré deux gènes codant des enzymes permettant la dégradation de l'amidon, chauffez à 65 pendant 45 minutes, et vous obtenez du fructose à partir de l'amidon dégradé par l'activation des enzymes. Une technique de fabrication du fructose à partir de pommmes de terre génétiquement modifiées, une avancée potentiellement très intéressante pour l'industrie alimentaire, vient d'être annoncée par un laboratoire de l'université Jules Verne d'Amiens, en Picardie. "L'intérêt est de pouvoir produire du fructose à moindre coût", explique Anthony Beaujean, l'un des chercheurs de l'équipe, "même si en Europe nous devons prendre des pincettes lorsqu'il s'agit d'OGM". Jusqu'à présent, le fructose qui entre dans la fabrication des sirops, édulcorants et autres préparations alimentaires, est produit biochimiquement à partir du maïs, par des bactéries importées activées à haute température, un processus industriel de fabrication relativement complexe et coûteux. Avec la pomme de terre génétiquement modifiée, on a en même temps le substrat, l'amidon, et des enzymes susceptibles de le transformer en fructose, alors que dans le processus industriel on a d'un côté le substrat, et il faut se procurer en plus les bactéries qui vont permettre sa dégradation. La pomme de terre génétiquement modifiée peut produire 19 fois plus de fructose que la pomme de terre "ordinaire", précise Rajbir Sangwan, du CNRS, qui a dirigé cette recherche au laboratoire d'androgénèse et de biotechnologie de l'université Jules Vernes. Le résultat de ces travaux, commencés en 1995 et partiellement financés par la Région Picardie, a été publié dans la revue américaine Biotechnology and Bioengineering. "Les Américains pourraient bien se précipiter sur cette technologie", selon Rajbir Sangwan. AFP : http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/001010105337.3tdkdth2.html
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Matière |
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Matière et Energie
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La société Innogy, basée a Swindon, développé une technologie baptisée Regenesys qui pourrait révolutionner le problème du stockage de l'électricité. Regenesys emprunte a la fois au principe des piles traditionnelles et a celui des piles a combustible : elle utilise la réaction réversible entre deux solutions salines (bromure de sodium et polysulfure de sodium) dans une cellule électrochimique (on parle de " pile a combustible régénératrice "). La charge d'une seule cellule n'est que de 1,5 V mais la mise en série d'un grand nombre d'entre elles permet de générer un voltage beaucoup plus élevé. De tels modules sont ensuite mis en parallèle pour atteindre la puissance voulue ; le système " Regenesys " peut ainsi stocker de 5 a 500 MW sur une durée de quelques secondes a plus de 12 heures. Avec une durée de vie des cellules estimée a 20 ans, son coût est comparable a celui du stockage par pompage d'eau dans un réservoir (a environ 1000 Livres le kW), mais Innogy met en avant une plus grande flexibilité de cette " pile " qui peut se décharger d'un seul coup ou graduellement. Le premier prototype a grande échelle, d'une puissance de 15 MW et capable de stocker jusqu'a 120 MWh, est en cours de construction à Little Barford, dans le Cambridgeshire, a un coût d'environ 17 millions de Livres. Cette installation qui devrait entrer en opération en 2002 sera utilisée comme secours d'une centrale a cycle combine au gaz de 600 MW. Si cette technologie s'avère viable, elle pourrait, associée a de petits générateurs, rendre la production décentralisée d'électricité beaucoup plus attractive économiquement. Brève rédigée par @RT Flash Financial Times : http://www.globalarchive.ft.com/search-components/index.jsp
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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La pollution de l'air serait à l'origine de 3 % du total des décès observés aux Etats-Unis. Une étude coordonnée par Joel Schwartz, professeur à la Harvard School of Public Health de Boston, vient en effet de démontrer que les fines poussières relâchées dans l'atmosphère constituent bel et bien " une cause indépendante de mortalité. " Les responsables éditoriaux du Journal de la Société européenne de pneumologie soulignent, que ce travail " permet d'écarter définitivement l'hypothèse selon laquelle une bonne partie de ces décès aurait été due à des épidémies saisonnières de grippe ou de pneumonie. " Au récent congrès mondial de Pneumologie de Florence, une étude menée par l'OMS en Autriche, en France et en Suisse avait déjà soulevé l'alarme. Elle avait démontré que dans ces pays, 40 000 personnes meurent chaque année victimes de micro-particules dont la petite taille - moins de 10 microns - leur permet de s'infiltrer au plus profond des alvéoles pulmonaires. Ces PM 10 - pour Particulate Matter 10 microns se trouvent notamment dans les gaz d'échappement. Elles entraînent des troubles respiratoires graves comme de l'asthme ou des bronchites. Le tribut payé par les Européens - 40 000 morts donc, mais aussi un million de crises d'asthme, plus de 47 000 cas de bronchite chronique, 540 000 bronchites infantiles aiguës... - n'est pas unique en son genre. L'étude menée aux Etats-Unis a porté sur cinq grandes métropoles. Minneapolis, Chicago, Detroit, Pittsburgh et Seattle ont été passées au peigne fin et c'est Minneapolis qui affiche le risque le plus élevé : pour chaque tranche de 10 micro grammes de ces PM 10 par mètre cube d'air, le nombre de décès journaliers augmente de 1,3 % ! Healtandage.com : http://www.healthandage.com/newsletter/npf.htm
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L'albatros est victime de la pêche à la palangre pratiquée dans les mers australes. La tortue-boîte d'Asie du Sud est trop prisée par la pharmacopée et la gastronomie chinoises. L'antilope du Tibet est chassée pour sa laine considérée comme l'une des fibres animales les plus raffinées au monde. Le territoire du lynx d'Espagne a été détruit par l'agriculture. L'escargot de Corse subsiste sur une minuscule parcelle coincée entre un parking et l'aéroport d'Ajaccio. Tous ces animaux sont inscrits sur la liste rouge publiée la semaine dernière par l'UICN. Ils ont un point commun: leur survie est directement menacée par l'agriculture, la déforestation, la chasse ou la pêche. C'est en Indonésie, en Inde, au Brésil et en Chine que les plus forts taux d'extinction sont relevés. La situation s'est aggravée par rapport à l'édition 1996. C'est ainsi par exemple que le nombre d'espèces gravement menacées est passé de 169 à 180 pour les mammifères, et de 168 à 182 pour les oiseaux. Au total, cette catégorie compte 925 animaux et 1 014 plantes. Environ 30 % des poissons (d'eau douce pour la plupart), 25 % des reptiles et 20 % des amphibiens sont classés dans les catégories menacées. Pour le règne végétal où les données sont plus fragmentaires, on relève que 16 % des conifères - le groupe le mieux connu - sont en danger. Globalement, 11 046 espèces de plantes et d'animaux sont confrontées à un sérieux risque d'extinction. Depuis 1800, on a recensé 103 disparitions d'espèces, soit un taux 50 fois supérieur au taux naturel. Les spécialistes de l'UICN estiment qu'il faudrait des moyens 10 à 100 fois supérieurs à ceux actuellement mis en oeuvre pour stopper le déclin de la diversité biologique. Une étude publiée en 1992 à l'occasion du sommet de Rio par le WCMC (World Conservation Monitoring Centre) avait montré que 75 % des espèces disparues étaient insulaires. En effet, ces milieux exigus ont évolué pendant de longues périodes sans prédateurs et l'introduction de nouvelles espèces est presque toujours synonyme de catastrophe pour la faune et la flore endémiques. «On s'imagine les îles du Pacifique sud comme des petits paradis terrestres. En fait, la plupart d'entre elles sont devenues des «mouroirs», souligne Philippe Boucher, spécialiste des mollusques au Muséum national d'histoire naturelle et seul membre français du comité de pilotage de la commission de sauvegarde des espèces à l'UICN. Dans les montagnes ou les lacs africains, la dynamique d'extinction est elle aussi insulaire. Même s'ils ne sont pas entourés d'eau, ils sont considérés comme des îlots par les chercheurs en écologie. Le morcellement, voire la destruction totale de l'habitat, l'impact des espèces envahissantes et le prélèvement excessif (chasse ou pêche) font partie des principales causes d'extinction d'espèces. A la pointe du continent européen, la France a une situation qui la met à l'abri d'extinctions radicales et massives. «Notre pays n'est pas une île, il partage une grande partie de sa faune et de sa flore avec ses voisins, relève Philippe Boucher. L'ours des Pyrénées est menacé mais l'ours brun ne l'est pas.» Autrement dit, il ne faut pas confondre extinction locale et extinction globale. Le deuxième congrès mondial de la conservation qui se tient jusqu'au 11 octobre, à Amman (Jordanie), devrait proposer de nouvelles recommandations afin d'enrayer ce processus. Pour Philippe Boucher, la protection de la diversité biologique de la planète ne sera sérieusement entreprise que si on sait lui donner une dimension culturelle. Il cite l'exemple de ce qui s'est passé avec l'escargot de Corse: à partir du moment où les responsables de l'environnement ont arrêté de la présenter comme une «espèce patrimoniale», selon le terme consacré, préférant la définir comme une «espèce identitaire», la survie de l'escargot a commencé à mobiliser plus de monde. Le Figaro : http://www.lefigaro.fr
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Les nuages vont réchauffer le fond de l'air, et non le refroidir comme le pensaient la plupart des climatologues. C'est du moins l'opinion exprimée récemment par Anthony Del Genio et Audrey Wolf du Goddard Institute for Space Studies de New York (GISS), «deux spécialistes incontestés des nuages», note Michel Desbois, du Laboratoire de météorologie dynamique de l'Ecole polytechnique. Les deux chercheurs ont découvert que l'épaisseur des nuages bas, au-dessus des grandes plaines des Etats-Unis, diminuait quand ils se trouvaient dans un air plus chaud. Justement la situation à laquelle il faut s'attendre au cours des décennies à venir, pour cause de pollution en gaz à effet de serre. Or, plus minces, ces nuées renverraient moins d'énergie solaire vers l'espace. Conclusion de Del Genio et Wolf: il faudrait revoir à la hausse les prévisions de réchauffement pour le siècle à venir. La plupart des climatologues estimaient que les nuages allaient plutôt refroidir l'atmosphère. L'étude de Del Genio et Wolf vient contredire cet espoir... à condition que leur observation, limitée aux nuages formés au-dessus des grandes plaines américaines, soit valable ailleurs. Elle ne s'applique pas aux nuages de haute altitude, dont la physique est très différente. Pas plus qu'elle ne convient, explique Michel Desbois, «aux grandes formations nuageuses installées au-dessus des océans des moyennes latitudes». Si dans ces grandes régions «l'albédo - la réflexion de la lumière du soleil - est modifié par les nuages, nous ne pourrons pas le négliger dans le bilan global du climat». Pour les deux climatologues du GISS, le compte est fait, nous ne devons pas compter sur un geste salvateur des nuages qui compenserait en partie le coup de chaleur à venir. Libération : http://www.liberation.com/quotidien/semaine/20001012jeuv.html
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une vaste étude japonaise parue dans la revue américaine Stroke indique que les personnes avec un taux élevé de vitamine C dans le sang présentent jusqu'à 70 % de diminution du risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Il reste cependant à déterminer si la vitamine C réduit le risque d'AVC ou si elle ne constitue qu'un marqueur pour la consommation d'autres aliments qui pourraient protéger des AVC. Le Dr Tetsuji Yokoyama (Institut de recherche médicale de l'Université de Tokyo) et ses collaborateurs soulignent qu'une forte consommation de fruits, de légumes et d'autres aliments riches en vitamine C a déjà été liée à une réduction du risque d'AVC. "A ma connaissance, c'est la première étude prospective à mettre en évidence une corrélation entre le taux de vitamine C dans le sang et l'incidence des AVC", a déclaré le Dr Tetsuji Yokoyama. Selon ces résultats, le risque d'AVC est inversement relié à la concentration en vitamine C et à la fréquence de la consommation de légumes. L'étude japonaise a porté sur 880 hommes et 1.241 femmes . Les chercheurs ont examiné le nombre d'AVC et la concentration plasmatique en vitamine C chez ces sujets sur une période de 20 ans. . Durant le suivi de l'étude, 196 AVC ont été enregistrés. Le risque d'AVC était multiplié par 1,7 dans le groupe avec la concentration la plus faible par rapport au groupe avec la concentration la plus élevée, notent les auteurs. Une relation similaire a été retrouvée en étudiant la fréquence de la consommation de fruits et légumes : "le risque d'AVC était réduit de 58 % chez ceux qui consommaient des légumes 6 à 7 jours par semaine, par rapport à ceux qui n'en consommaient qu'une ou deux fois", a précisé le Dr Tetsuji Yokoyama. Les bénéfices de la vitamine C restaient significatifs chez les personnes avec différents facteurs de risque tels que l'alcool, l'hypertension artérielle, le tabagisme ou une activité physique réduite. Néanmoins, la présence des facteurs de risque diminuait les bénéfices de la vitamine C. Brève rédigée par @RT Flash Nature : http://helix.nature.com/nsu/001012/001012-1.html
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Des essais cliniques d'injection de cellules souches dans le cerveau de patients victimes d'apoplexie devraient démarrer l'année prochaine, dans l'espoir de restaurer la mobilité de leurs membres paralyses. Chaque année, 140 000 britanniques sont atteints par ces attaques cérébrales : la formation d'un caillot sanguin empêche l'alimentation en oxygène, provoquant la mort rapide des tissus en aval. Or l'entreprise ReNeuron a montre que l'injection cérébrale de cellules souches de souris rétablissait, par une régénération des tissus, la motricité de rats dont le cerveau avait subi des lésions suite a une attaque. Les chercheurs espèrent donc que l'injection de cellules souches de cerveau foe¦tal pourra produire les mêmes effets chez les patients. Ces cellules sont modifiées par un gène de virus simien qui autorise leur multiplication a 33°C, mais pas a 36°C. La température du cerveau humain, de 38°C, empêche donc leur surmultiplication, prévenant ainsi la formation potentielle de tumeur. Celles-ci, testées chez l'animal, s'avèrent capables de se différencier dans les trois types principaux de cellules du cerveau. La stratégie de l'entreprise, a explique son directeur scientifique, le Dr John Sinden, sera de proposer pour chaque neuropathologie connue (Parkinson, Alzeihmer, apoplexie) des lignées de cellules souches "réparatrices" prélevées chez le f¦tus dans la région du cerveau concernée par la pathologie considérée. BE Royaume Uni : http://www.adit.fr
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C'est une grande première chirurgicale en France. Avec l'aide du robot-chirurgien Caspar (Computer Assisted Surgical Planning And Robotics), une équipe de chirurgiens de la clinique Urbain V d'Avignon a effectué le 19 septembre le remplacement du ligament antérieur croisé du genou d'un rugbyman de 25 ans. Une opération délicate qui enregistre, lorsqu'elle est effectuée par la main du chirurgien, un taux d'échec de 20 %. Le robot en question, construit par Orto-Maquet, est utilisé en France depuis le début de l'année pour des opérations de pose de prothèse de hanche notamment. Son avenir du côté du genou est également assuré : la rupture du ligament croisé antérieur est un accident en plein essor, avec 30 000 cas annuels. Cinq établissements français sont actuellement équipés du robot Caspar, contre une soixantaine en Allemagne. La veille de l'opération, le chirurgien réalise un scanner du genou du patient. L'image est ensuite numérisée en trois dimensions. Le logiciel détermine alors l'endroit exact du point d'insertion et dessine la trajectoire que devra emprunter le robot. Le jour de l'opération, le chirurgien prélève manuellement sur le patient un tendon rotulien. C'est alors qu'intervient Caspar : sa foreuse fraise un tunnel au 1/10è de mm près, contre 1 ou 2 mm lors de l'opération manuelle. Le chirugien introduit ensuite le tendon dans le tunnel creusé. Les promoteurs de l'opération assurent qu'un patient traité par Caspar remarche quelques jours après l'opération avec des attelles, et peut faire du footing deux mois après. Le jeune rugbyman devrait même pouvoir rejouer d'ici 6 mois ! Industrie&techniques : http://www.industries-techniques.com/site/quotidien/page.
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Les médecins s'en doutaient depuis quelques années déjà, ils en ont désormais la preuve: diabète et obésité forment un couple souvent indissociable. Trois équipes internationales, dont une française dirigée par le Dr Philippe Froguel, viennent en effet d'identifier un certain nombre de gènes qui semblent prédisposer à ces deux maladies à la fois. Financées en partie par le laboratoire Eli Lilly, ces recherches pourraient déboucher, d'ici à deux ans environ, sur des applications thérapeutiques concrètes. «Les mécanismes qui interviennent dans la prise de poids et dans l'apparition du diabète de type 2 sont très probablement les mêmes», commente Philippe Froguel, ancien chercheur au CNRS de Lille et nommé tout récemment professeur de génétique à l'université de Londres. Dans les deux cas, c'est une tendance particulière de l'organisme à accumuler les lipides qui est en cause. Conséquences: le pancréas ne produit pas suffisamment d'insuline, la glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente et un diabète «gras» apparaît. Mal contrôlé, celui-ci peut conduire à des complications multiples - accidents cardiaques ou cérébraux, cécité ou amputation de membres inférieurs. Des suites d'autant plus préoccupantes que 100 millions de malades sont répertoriés dans le monde et que les experts prévoient un doublement d'ici à 2025. Or le diabète survient aujourd'hui de plus en plus tôt dans les pays développés. Y compris chez les adolescents, «phénomène inconnu il y a une dizaine d'années, lié notamment à l'obésité», constate Marie-Laure Frelut, gastro-entérologue à l'hôpital Robert-Debré (Paris). De fait, 80% de ces malades souffrent également de surcharge pondérale. Dans l'autre sens, la corrélation est un peu moins forte, puisqu'un cinquième seulement des obèses sont atteints de diabète. Mais dès qu'il s'agit d'obésité massive, celle qui touche environ 100 000 Français, le taux monte à 50%. D'où l'intérêt des ces recherches génétiques, menées en particulier sur le chromosome 2: si l'on parvient à identifier le facteur qui intervient à la fois sur la production d'insuline et sur la tendance à stocker des graisses, «on pourra faire de la prévention, et pas seulement se contenter de traiter les symptômes», prévoit déjà Philippe Froguel. Express : http://www.lexpress.fr/Express/Info/Sciences/Dossier/obesite/dossier.asp?nom=lia...
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Une étude américaine, réalisée par des chercheurs de l'Université de Caroline du Nord vient de confirmer que l'ail protège contre certains cancers. Surtout réputé pour donner mauvaise haleine, l'ail exerce un effet protecteur remarquable contre les cancers de l'estomac et de l'intestin selon cette étude. Les gens qui consomment régulièrement de l'ail cru ou cuit diminueraient en effet de la moitié le risque de cancer d'estomac et des deux-tiers le risque de cancer colorectal par rapport aux personnes qui mangent pas d'ail. " Il semble qui cet effet protecteur de l'ail soit puissant et durable pour les personnes qui en consomment régulièrement " souligne le Docteur Lenore Arab, professeur d'épidémiologie de la nutrition à l'Université de Caroline du Nord. " que cet ail soit consommé en Chine ou aux USA cet effet protecteur est toujours là. Cette étude, qui sera publiée par l'édition d'octobre du journal américain de la nutrition clinique s'appuie sur une méta-analyse de 22 études précédentes très sérieuses consacrées aux effets de l'ail dans la prévention des cancers et des maladies cardio-vasculaires et réalisées partout dans le monde. Brève rédigée par @RT Flash Université de Caroline du Nord : http://www.unc.edu/news/newsserv/research/arab4100300.htm
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Mangez des pommes, mais aussi des tomates, des radis, du céleri, des haricots verts, toutes sortes de fruits et de légumes... c'est le meilleur moyen pour réduire les risques de développer un cancer des voies digestives ! Ce discours n'est pas tenu par une association de végétariens mais par des médecins et des chercheurs de haut niveau, réunis à Paris dans le cadre du colloque « Alimentation et cancer ». « D'habitude, nous lançons des messages répressifs en dissuadant de fumer ou de boire, là nous sommes heureux de délivrer un message positif : oui, vous pouvez diminuer les risques de cancer en mangeant régulièrement des fruits et des légumes », s'est exclamé le professeur Henri Pujol, président de la Ligue contre le cancer, coorganisateur de ce colloque avec l'Aprifel, l'Association pour la recherche et l'information en fruits et légumes frais. « Il faut au contraire garder une alimentation variée » Qu'y a-t-il donc de nouveau dans la littérature scientifique pour arriver à ce plébiscite des primeurs ? En recensant quelque 150 études scientifiques réalisées dans différents pays sur les rapports entre l'alimentation et le cancer, le docteur Elio Riboli, chercheur au Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, est arrivé à la conclusion « qu'une consommation quotidienne de trois fruits et légumes diminuait de 30 % le risque d'avoir un cancer de la bouche, de l'oesophage, de l'estomac, du poumon, et du côlon ». A contrario, il démontre les méfaits d'une alimentation trop riche en sucre, en expliquant qu'elle joue un rôle important dans la survenue de certains cancers, par le biais de l'insuline. Faut-il pour autant s'adonner à des cures de fruits et légumes, et devenir végétarien ? « Non, il faut au contraire garder une alimentation variée, en continuant à manger du poisson, des viandes, des oeufs. Mais pour garantir un apport de 700 grammes quotidiens en fruits et légumes, il faut manger un fruit au petit déjeuner, un légume (cuit ou en salade) et un fruit en dessert au déjeuner, et finir par un légume au dîner », explique le professeur Hélène Sancho-Garnier, professeur de santé publique à la faculté de Montpellier (Hérault). Les chercheurs soulignent l'effet protecteur des fruits et légumes mais s'interrogent sur le mécanisme qui empêche la cancérogenèse. Une certitude : les fruits et les légumes ne contiennent pas « une » molécule miracle mais regorgent d'agents protecteurs. Ce sont les fibres végétales, les minéraux (potassium, magnésium) et les vitamines (C, E, A). Des « micro-nutriments » indispensables, répartis de façon assez égale entre les différents fruits et légumes. Vous n'avez donc que l'embarras du choix pour faire votre menu fraîcheur. Le cancer est responsable de 25 à 30 % des décès en France (soit 150.000 décès chaque année). Un Français sur trois aura dans sa vie une tumeur maligne. D'autres études seront nécessaires pour élargir la compréhension des liens biologiques entre le cancer et l'alimentation. C'est l'objectif de l'Enquête prospective européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC), lancée récemment dans neuf pays européens, sur 480.000 sujets d'âge moyen, interrogés dans plusieurs domaines. AP : http://fr.news.yahoo.com/001011/5/ol6c.html Le Parisien : http://www.leparisien.fr/
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Une vache devrait donner naissance aux Etats-Unis à un clone d'une espèce en voie d'extinction, le gaur asiatique, une première biotechnologique qui pourrait ouvrir la voie à d'autres tentatives de sauver des espèces menacées. Si tout se passe bien, Bessie, une vache de l'Iowa devrait à la fin novembre mettre bas un rejeton déjà baptisé symboliquement "Noé", grâce à l'expérience de chercheurs américains de la société Advanced Cell Technology (ACT), située à Worcester (Massachusetts). Environ 36.000 spécimens de ce grand buffle des montagnes subsistent encore à l'état sauvage au Népal, en Inde, en Indochine et en Malaisie, où il est victime de la chasse et de la disparition de son habitat naturel . Noé "sera la preuve vivante qu'un animal peut donner naissance à la copie conforme d'un animal d'une espèce différente", soulignent les chercheurs Robert Lanza, Betsy Dresser et Philip Damiani. Pour créer Noé, ils ont pris des cellules de la peau d'un gaur mâle et les ont fusionné avec 692 ovocytes de vache, préalablement dénucléés, c'est-à-dire privés de leur noyau. Ils ont ensuite implanté les embryons ainsi obtenus dans 32 vaches. Huit de ces vaches ont dévelopées une grossesse. Cinq ont été victimes de fausses couches, deux ont été avortées à des fins scientifiques d'étude du foetus, et enfin la dernière, Bessie a pu prolonger sa grossesse normalement. Des projets sont en cours pour cloner l'antilope bongo, le tigre de Sumatra ainsi que le panda géant", écrivent les chercheurs. Si le clonage inter-espèces s'avère réalisable, on pourrait même, selon eux, ressusciter des espèces disparues, telle que le bouquetin des Pyrénées Bien qu'encore controversée, la technologie du clonage pourrait permettre de préserver la biodiversité animale. En effet, une centaine d'espèces disparaisse chaque jour. Et l'on estime que 11% des espèces d'oiseaux, 25% des mammifères et 34% des poissons sont menacées aujourd'hui d'extinction. De nombreux scientifiques ont toutefois mis en garde contre le recours au clonage pour des raisons éthiques ou scientifiques. Certains estiment en effet que la généralisation de cette technique risquait de restreindre la diversité génétique, déjà sérieusement entamée, des espèces en voie de disparition. Brève rédigée par @RT Flash BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_962000/962159.stm
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Une équipe de recherche franço-japonaise a annoncé avoir réussi à inactiver un gène en provoquant sa mutation à un moment donné choisi par elle, réalisant une première qui devrait permettre d'affiner l'étude du patrimoine génétique et de mieux comprendre son implication dans diverses maladies. Ce travail mené par l'équipe du Pr Pierre Chambon (Inserm, Cnrs, Université Louis Pasteur de Strasbourg, Collège de France), en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Tokyo, est publié jeudi dans le journal scientifique Nature. Jusque-là, ''on procédait à l'inactivation d'un gène donné, en réalisant les mutations au sein des spermatozoïdes ou des ovules. Ces mutations se transmettaient d'une génération à l'autre, sans précision'', a expliqué jeudi à l'Associated Press le Pr Pierre Chambon. Notant qu'''un même gène peut agir à différents endroits du corps et à différents moments de la vie'', le scientifique a souligné que ''pour pouvoir disséquer son rôle, et le comprendre avec précision, il est essentiel de provoquer sa mutation à un moment donné dans un tissu donné''. ''Si le gène a une action dans le foie, il est indispensable de pouvoir provoquer sa mutation dans le foie'', a-t-il précisé. La technique utilisée a, pour l'heure, permis à l'équipe française de démontrer chez la souris la responsabilité d'un gène spécifique, dans la différenciation des poils et des cellules de la peau. Sur des souris âgées de 14 semaines, dont le gène est inactivé grâce à cette nouvelle méthode (méthode d'inactivation homologue), les scientifiques ont notamment observé une chute de poils (alopécie) progressive, ainsi qu'une prolifération anormale des kératinocytes (cellules de la peau), associée à une réaction inflammatoire de la peau. Les follicules pileux ont peu à peu dégénéré. Ces anomalies mettent en évidence la fonction indispensable assurée par ce gène dans le déroulement normal de la formation des cellules de la peau et du cycle de croissance du poil. Cet exemple de mutation contrôlée à la fois dans l'espace et dans le temps laisse augurer de la compréhension de la fonction des nombreux gènes issus du séquençage du génome humain et de leur implication, jusque-là insoupçonnée, dans des pathologies affectant un tissu précis (paroi artérielle dans le cas de l'athérosclérose, ou adipocytes dans le cas de l'obésité, par exemple). Ces résultats, contribueront également à l'élaboration, chez la souris, de modèle d'études génétiques de maladies humaines. Les mutations induites à volonté dans différents types cellulaires, devraient, entre autres, permettre de tester l'implication d'un gène cible dans l'apparition de tumeurs cancéreuses à différentes périodes de la vie. AFP : http://fr.news.yahoo.com/001005/5/o9f2.html
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