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NUMERO 1076 |
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Edition du 06 Novembre 2020
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Edito
L’ordinateur quantique arrive à grand pas…
Avant Propos
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EDITO
Près d’un siècle après l’avènement de la mécanique quantique, véritable séisme conceptuel au coeur de la physique, porté par de géniaux scientifiques, Max Planck, Einstein, De Broglie, Niels Bohr, Dirac, Max Born, Schrödinger, Heisenberg, les avancées et innovations ouvrant la voie vers un ordinateur quantique totalement opérationnel ne cessent de s’accélérer depuis quelques mois. Les géants de l’informatique et du numérique se livrent une compétition acharnée pour être le premier à maîtriser pleinement cette technologie qui s’annonce comme une rupture scientifique aussi importante qu’en leur temps le téléphone, la radio, la télévision, le transistor ou l’Internet.
Sans entrer dans des détails trop techniques, rappelons seulement que le « qbit », formulé il y a 25 ans, représente la plus petite unité de calcul quantique possible. Mais contrairement au bit classique, qui ne peut prendre que deux valeurs, 0 ou 1, le qbit possède intrinsèquement deux états de base simultanés, grâce au phénomène étrange de superposition quantique. En informatique quantique, la puissance de calcul croit de façon exponentielle et la capacité de calcul double, pour chaque qbit ajouté à l’ordinateur, à condition toutefois que ces qbits puissent conserver leur nature quantique, fragile et très difficile à préserver dans la durée, ce qui suppose notamment que les processeurs composant un ordinateur quantique soient refroidis à une température proche du zéro absolu…
On se souvient qu’en septembre 2019, Google avait fait sensation en annonçant qu’il avait conçu une unité de calcul qui avait atteint le niveau de « suprématie quantique », c’est-à-dire le stade auquel, pour un type de calcul donné, une machine quantique était bien plus rapide que n’importe quel superordinateur conventionnel. Pour illustrer le bond réalisé par l'informatique quantique, Google avait alors affirmé qu'il avait pu réaliser avec sa machine Sycamore, refroidie à une température proche du zéro absolu, et ses 53 qubits (54 moins 1, non fonctionnel), un calcul spécialisé en seulement trois minutes, contre 10 000 ans pour un supercalculateur classique…
Cette fois, Google a franchi une nouvelle étape qui nous rapproche un peu plus d’un ordinateur quantique complet. Il a annoncé en septembre dernier la réussite d’une nouvelle expérience de chimie quantique, qui utilise toujours la puce Sycamore, dans une version réduite à 12 qubits (Voir Science).
Ses chercheurs ont commencé par simuler, à l’aide de la méthode de Hartree-Fock un état simplifié de l’état énergétique d’une molécule composée de 12 atomes d’hydrogène, chacun des 12 qubits représentant l’unique électron d’un des atomes. Ils ont ensuite modélisé une réaction chimique à l’intérieur d’une molécule constituée d’atomes d’hydrogène et d’azote, en intégrant des nombreux paramètres d’énergie, de pression, de vitesse et de température.
Ce nouveau calcul était deux fois plus ambitieux que le précédent record de simulation quantique de réaction chimique, détenu depuis 2017 par IBM, en utilisant six qubits. Nicholas Rubin, qui dirige ces recherches, précise que « Ce calcul quantique à 12 qbits est encore modeste et correspond à un système moléculaire d’un niveau de complexité que les scientifiques pouvaient calculer avec les premiers ordinateurs des années 1940. Mais lorsque nous doublerons le nombre de qbits, pour passer à 24, nous arriverons probablement à la capacité de modélisation des ordinateurs des années 1980. Et lorsque nous doublerons à nouveau le nombre de qbits, pour arriver à 48, nous serons probablement au-delà de la capacité de calcul de n’importe quel ordinateur classique actuel. » Google considère que l’étape qui vient d’être franchie est très importante car elle montre qu’il est possible d’envisager des ordinateurs quantiques programmables, n’étant pas seulement cantonnés à certains types de calculs et pouvant être utilisés pour n’importe quelle tâche.
Toujours en septembre dernier IBM, également bien décidé à rester dans cette course technologique majeure vers le meilleur ordinateur quantique, a annoncé une ambitieuse « feuille de route », vers un ordinateur quantique opérationnel et universel. IBM vise en effet les 127 qbits dès l’année prochaine, pour atteindre les 433 qubits en 2022 et les 1121 qbits en 2023. Ce futur microprocesseur quantique à plus de 1000 qbits sera baptisé « Condor », et il devrait afficher un taux d’erreur très bas (sans doute 0,0001 %, contre 1 % aujourd’hui) et surtout disposer d’une puissance de calcul phénoménale. Pour atteindre cet objectif, les chercheurs d’IBM développent un nouveau type de refroidisseur à dissolution capable de contenir les températures de ces puces de plus en plus volumineuses, et travaillent également sur de nouvelles technologies d’interconnexion entre processeurs, pour obtenir, in fine, une machine la plus puissante et la plus fiable possible.
Il y a un mois, une autre avancée majeure vers l’ordinateur quantique était annoncée par le constructeur canadien D-Wave Systems. Cette machine, baptisée Advantage, ne contient pas moins de 5000 qubits, soit deux fois et demi plus que la précédente version.
Reste que certains scientifiques s’interrogent pour savoir quel est le gain de puissance réelle de cette nouvelle machine présentée par D-Wave Systems. Car ce constructeur canadien, pionnier dans l’informatique quantique, a choisi une voie technologique différente de celle de ses concurrents, et qui nécessite entre 10 à 1000 qubits de correction d’erreur pour 1 qubit de calcul actif.
Tristan Meunier, directeur de recherche au CNRS à l’institut Néel à Grenoble, souligne, quant à lui, le réel bond technologique que représente cette nouvelle machine de D-Wave : «la machine de D-Wave s’appuie sur une conception et une fabrication tout à fait remarquables, notamment en ce qui concerne le nombre de qubits, les modules d’interconnexion et la qualité du système de refroidissement. D-Wave est parvenue à compenser la relative faiblesse des performances de leurs qubits par le contrôle d’un grand nombre d’entre eux et une grande connectivité.», précise cet expert en physique quantique.
D-Wave ne se prive d’ailleurs pas de souligner, contrairement à ses concurrents, qu'il propose déjà aux entreprises des machines quantiques opérationnelles, vendues avec des progiciels « sur mesure » qui répondent parfaitement aux besoins de ses clients. La firme canadienne précise que ces nouvelles machines sont notamment utilisées pour modéliser et concevoir en un temps record des nouvelles molécules anti-virales. Autre exemple, selon D-Wave, la machine acquise par un grand distributeur de commerce canadien lui aurait permis d’optimiser un processus calculé en 2 minutes contre 25 heures auparavant…
Mais Google réplique en expliquant que la voie technologique choisie par D-Wave n’a pas d’avenir car elle va se heurter à des obstacles physiques insurmontables, à mesure que ses machines gagneront en puissance et compteront plus de qbits. Google affirme que son prototype, bien qu’il ne comporte que 60 qbits, est capable de réaliser une succession d’un millier d’opérations sans erreur, et que sa puissance double chaque fois qu’un qubit est ajouté, « ce qui est loin d’être le cas de D-Wave », s’empresse d’ajouter Google.
Enfin, il y a quelques jours, IonQ a fait sensation en dévoilant une machine présentée comme « l’ordinateur quantique le plus puissant du monde ». IonQ affirme que les ressources immenses en calcul de cet ordinateur seront prochainement commercialisées, via les plates-formes de développement quantique Amazon Bracket et Azure Quantum de Microsoft. IonQ, mais cela reste à confirmer, serait parvenu à battre le record du volume quantique d’IBM. Cet indicateur permet d’évaluer la performance d’un ordinateur quantique en fonction du ratio entre son efficacité et son taux d’erreurs. IBM a récemment annoncé avoir atteint l’échelon 64 de volume quantique sur un ordinateur de 27 Qubits. IonQ affirme, pour sa part, être parvenu à quatre millions sur l’échelle du volume quantique sur un ordinateur de 32 Qubits. Cette prouesse résulterait du choix technologique de IonQ, qui repose sur le recours à des ions piégés et stabilisés à l’aide de champs électromagnétiques, une approche qui lui aurait permis de descendre le taux d’erreur par qbit à 0,1 %.
Mais alors que les premières machines quantiques sont déjà sur le marché, les recherches se poursuivent activement pour simplifier la fabrication de ce type d’ordinateurs très fragiles et en diminuer le coût de construction et d’exploitation. Les physiciens de l'Université Aalto et du centre de recherche technique (VTT) en Finlande sont parvenus à développer un nouveau détecteur capable de mesurer des quanta (paquets d'énergie) à une résolution jusque-là inégalée (Voir Nature). Cette équipe, dirigée par Mikko Möttönen, a mis au point un nouveau type de détecteur en graphène, capable de mesurer le voltage d'un qubit 100 fois plus rapidement que l'alliage d'or-palladium habituellement utilisé pur cette tâche. Cette avancée majeure pourrait permettre de construire des machines quantiques bien plus fiables et moins onéreuses.
Mais si l’on parle beaucoup en ce moment de ces ordinateurs quantiques, dont on attend des performances qui défient l’imagination, on parle moins d’une autre rupture technologique tout aussi importante, qui repose également sur la physique quantique : je veux parler de l’Internet quantique, qui est, lui aussi, en train de sortir des laboratoires et de devenir une réalité qui va faire entrer notre monde numérique dans une nouvelle dimension. Il y a quelques jours, une équipe de recherche regroupant des chercheurs l'IPhT (Institut de Physique Théorique-CEA-CNRS) et des scientifiques des Universités de Genève et de Bâle, est parvenue pour la première fois à « intriquer » les sorties de deux fibres optiques partageant un photon unique à 2 km de distance. Ils ont ainsi pu montrer qu’il est possible de produire et de moduler sur de longues distances, grâce à l'utilisation de répéteurs quantiques, des formes d'intrication quantique, ce qui constitue une avancée importante vers la construction d'un internet optique quantique hautement sécurisé.
Cette percée scientifique survient seulement quelques semaines après l’annonce, par des chercheurs de l’Université de Bristol (Royaume-Uni), de la mise en service d’un réseau métropolitain de communication quantique présenté comme le plus grand jamais créé (Voir Science Advances). Ce réseau utilise également le principe de l’intrication quantique, et a été déployé sur le réseau de fibre optique de la ville en seulement quelques mois, pour un coût modique, au regard de ses performances (330 000 euros). « Au lieu de répliquer tout le système de communication pour chaque utilisateur, nous avons utilisé le multiplexage qui sépare les photons (particules de lumière) émises par un système pour qu’elles puissent être reçues par plusieurs personnes », précise Siddarth Joshi, le responsable de ce projet-pilote, qui ajoute, « Cette technique peut encore être considérablement améliorée, et je suis convaincu que, demain, nous pourrons en faire bénéficier l’ensemble des abonnés à l’Internet ».
Nous voyons donc que la technologie quantique, après être restée pendant presque un siècle du domaine de la science-fiction, va totalement révolutionner l’informatique, mais également les télécommunications et plus largement l’ensemble du monde numérique. Concrètement, cela veut dire que dans une dizaine d’années, les centres de recherches, les entreprises et les professionnels, je pense notamment aux médecins, aux ingénieurs, aux architectes, ou encore aux urbanistes, auront accès, pour un coût acceptable, à une puissance de calcul proprement inimaginable aujourd’hui. Cela permettra, par exemple, à un médecin, d’identifier en quelques heures l’ensemble des anomalies et mutations génétiques d’un patient, et d’en prévoir les multiples conséquences pour sa santé. Il sera alors possible, toujours grâce à cette puissance quantique distribuée, de concevoir en quelque heures (au lieu de plusieurs années) des médicaments « sur mesure » associant des molécules complexes et répondant exactement aux besoins thérapeutiques d’un malade.
Dans le domaine des matériaux, cette puissance quantique permettra de concevoir, au niveau atomique, des matériaux composites extrêmement complexes, possédant des propriétés parfaitement définies, en fonction d’applications précises. Cette puissance quantique permettra également de gérer en temps réel, de manière intelligente, la production, la distribution, le stockage et la consommation finale d’énergie, ce qui permettra une accélération décisive vers la décarbonation totale de notre économie et le passage aux sources d’énergie exclusivement renouvelables.
Cette puissance quantique permettra également de concevoir et de réaliser des villes résilientes, autoadaptatives, capables d’anticiper les dysfonctionnements, d’autoréparer leurs infrastructures essentielles et d’adapter à chaque instant l’offre à la demande de transports. On peut également imaginer qu’une telle puissance de calcul disponible permettra enfin d’anticiper des catastrophes naturelles majeurs, que nous ne savons pas encore prévoir aujourd’hui ; je pense notamment aux tremblements de terre dévastateurs, aux éruptions volcaniques, ou à certains événements météorologiques extrêmes, dont la fréquence et la puissance ne cessent d’augmenter, y compris dans notre pays.
Nous devons savoir tirer les leçons de cette extraordinaire aventure quantique, qui ne fait que commencer, et comprendre à quel point il est important pour nos sociétés, surtout en ces temps troublés, où l’Humanité est confrontée à de nouvelles menaces d’une ampleur inédite, de continuer à investir sur le temps long, dans des domaines de recherche hautement spéculatifs et fondamentaux. Les pères de la physique quantique eux-mêmes n’auraient sans doute pas imaginé que, ce qui apparaissait alors comme une curiosité conceptuelle et mathématique particulièrement abstraite, déboucherait, un siècle plus tard, sur une révolution technique, économique et finalement sociale absolument considérable.
Demain, qui sait si des recherches théoriques qui peuvent parfois nous sembler aujourd’hui inutiles et bien éloignées de nos préoccupations quotidiennes, comme la matière noire, la gravitation quantique ou la recherche de nouvelles particules inconnues, ne seront pas à l’origine d’autres révolutions scientifiques majeures, qui changeront la face du Monde…
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com
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Information et Communication
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Une équipe du MIT Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) a développé un système d'apprentissage automatique capable d'analyser une radiographie du thorax pour détecter la présence d'un œdème pulmonaire. En décelant l'excès de liquide dans les poumons, les chercheurs affirment que leur modèle peut déterminer la gravité de l'insuffisance cardiaque sur une échelle de quatre niveaux.
L'insuffisance cardiaque est la cause de nombreux décès dans le monde. Lorsque le cœur ne pompe plus suffisamment, le sang va stagner en amont dans les vaisseaux du poumon. Si la pression sanguine dans ces vaisseaux devient trop importante, il va alors y avoir une fuite de liquide dans les alvéoles du poumon. Une embolie pulmonaire peut donc être un signe d'une insuffisance cardiaque. D'où l'importance de correctement la diagnostiquer.
En principe, pour diagnostiquer une embolie pulmonaire, les médecins effectuent une radiographie du thorax. C'est le niveau exact de liquide excédentaire qui guide leur jugement. Mais l'imprécision de cet examen médical empêche d'obtenir un résultat satisfaisant. De nombreux radiologues passent à côté d'une embolie pulmonaire.
D'où l'idée des chercheurs du CSAIL de créer un système capable de quantifier le niveau de liquide dans les poumons et donc le niveau de gravité de la pathologie. Pour entraîner les réseaux de neurones, ils ont utilisé un grand nombre de radiographies du thorax, compilées dans une base de données open source, qui ont été annotées par des praticiens experts dans ce domaine. La gravité est définie par quatre niveaux allant de 0 (sain) à 3 (très mauvais). Les scientifiques espèrent que leur modèle va servir de référence à la communauté médicale.
Le système a atteint une précision de 90 % pour la classification des œdèmes pulmonaires de niveau 3 et de 82 % et 81 % respectivement pour la classification des œdèmes de niveau 1 et 2.
En collaboration avec l'hôpital universitaire Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) et Philips, l'équipe prévoit d'intégrer son système dans le flux de travail des urgences du BIDMC cet automne. Elle affirme qu'un meilleur diagnostic des œdèmes aiderait les médecins à gérer non seulement les problèmes cardiaques aigus mais aussi d'autres affections comme la septicémie (infection généralisée de l'organisme) et l'insuffisance rénale.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CSAIL
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Le constructeur japonais Toyota a imaginé un nouveau type de robot, suspendu au plafond comme une chauve-souris, pour accompagner les personnes âgées dans leurs tâches quotidiennes.
En 2020, il est difficile de ne pas constater que la population de la Terre vieillit et que les personnes âgées de plus de 65 ans constituent le groupe d’âge qui connaît la croissance la plus rapide au monde. C’est une réalité à laquelle il faut bien trouver des solutions. C’est justement là que les nouvelles technologies peuvent s’avérer utiles.
Avec son nouveau robot chauve-souris suspendu au plafond, Toyota espère pouvoir aider les personnes âgées à réaliser des tâches mécaniques à la maison, afin de les maintenir en bonne santé le plus longtemps possible et leur permettre de profiter des meilleurs moments de leur vie malgré le vieillissement. Les soulager, c’est clairement l’idée. En effet, ce robot est capable de réaliser des tâches comme le nettoyage, le chargement du lave-vaisselle, le rangement, etc.
Les ingénieurs en robotique de Toyota ont imaginé ce robot suite à leur passage dans des maisons japonaises, où ils ont découvert qu’un petit espace au sol limiterait la capacité d’aide d’un robot. Leur idée consiste donc à installer le robot au plafond, là où aucun meuble ne gêne et où tout est accessible. Un simple bouton permettrait aux futurs propriétaires de ce robot de le ranger dans le plafond. Un gain de place énorme dans des petites maisons. Souvent là où vivent les personnes âgées, au Japon et ailleurs.
Le robot utilise des coussins remplis d’air pour saisir délicatement les objets les plus fragiles. Les chercheurs utilisent actuellement la réalité virtuelle pour entraîner leurs machines. L’idée est plutôt simple : les humains effectuent les actions souhaitées, comme essuyer un plateau, ranger la vaisselle, etc. Ensuite les mouvements sont programmés dans l’intelligence artificielle des robots et reproduits à l’identique. Une technique idéale pour simplifier l’apprentissage des robots.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Yanko Design
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Matière |
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Matière et Energie
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Les zéolithes sont des minéraux poreux qui sont présents à l’état naturel mais aussi synthétisés de manière artificielle. Du fait de leur stabilité et de leur durabilité, les zéolithes sont utilisées pour la catalyse chimique, la purification de gaz et liquides, voire dans des applications médicales telles que l’administration de médicaments et les poudres de coagulation du sang (par exemple, les pansements hémostatiques QuickClot utilisés dans l’armée américaine).
Les zéolithes utilisées pour la séparation de gaz sont habituellement produites sous forme de membranes. Les membranes zéolithiques ultramodernes sont fabriquées via un processus de cristallisation long et complexe. Malheureusement, ce processus s’avère difficile à reproduire.
Par ailleurs, il ne permet pas de créer de membranes de séparation de gaz efficaces, notamment dans le cas de la séparation de l’hydrogène et du dioxyde de carbone. Or, cette séparation est nécessaire pour le captage du carbone pré-combustion des centrales électriques. Sous la direction de Kumar Agrawal à l’EPFL Valais-Wallis, une équipe d’ingénieurs chimistes a réussi à simplifier la chimie de la synthèse des membranes zéolithiques, en la rendant reproductible et évolutive.
Les scientifiques ont développé une nouvelle chimie du matériau qui supprime intégralement le long processus de cristallisation. « Nous avons créé des cristaux semblables à des pièces de Lego (nanofeuilles) et nous les avons empilés au moyen de la chimie de condensation du silanol », affirme Kumar Agrawal. La membrane obtenue présente des performances de séparation idéales de l’hydrogène et du dioxyde de carbone, avec une sélectivité jusqu’à 100 à 250-300 degrés Celsius. Les auteurs concluent : « La synthèse évolutive des membranes zéolithiques de criblage de l’hydrogène haute température devrait améliorer l’efficacité énergétique du captage du carbone pré-combustion ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Des physiciens de l’Université de l’Arkansas ont utilisé des feuilles de graphène autoportantes d’une taille microscopique pour montrer qu'il était possible de convertir le mouvement thermique du graphène en courant électrique. L’idée de récolter l’énergie du graphène est controversée car elle réfute l’affirmation bien connue du physicien Richard Feynman selon laquelle le mouvement thermique des atomes ne peut pas produire de travail. Celui-ci s’appelle le mouvement brownien.
Cette étude démontre que le mouvement thermique du graphène à température ambiante induit effectivement un courant alternatif dans un circuit. Avant, on pensait que c’était impossible. Les chercheurs ont également découvert que leur conception augmentait la quantité de puissance fournie. Les chercheurs affirment qu’ils ont découvert que le comportement classique des diodes amplifie la puissance délivrée plutôt que de la réduire comme on le croyait auparavant.
Le physicien Léon Brillouin a prouvé qu’une seule diode, ajoutée à un circuit, ne suffisait pas à transformer le mouvement brownien en énergie. L’équipe de physiciens de l’Université de l’Arkansas a développé son nouveau circuit en utilisant deux diodes.
En outre, les diodes, positionnées en opposition, permettent au courant de circuler dans les deux sens. Cela transforme le courant alternatif en un courant continu pulsé. Selon les chercheurs, le mouvement thermique dans le circuit est inhérent au matériau et non de différences de température entre les deux composants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Daily
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Décidément Titan, la plus grosse lune de Saturne, n’en finit pas d’étonner les scientifiques par sa complexité. Des astronomes ont découvert dans l'atmosphère de Titan du cyclopropénylidène, une molécule extrêmement rare composée d'atomes de carbone et d'hydrogène qui ne se trouve sur aucune planète.
Titan est le seul corps céleste à l'exception de la Terre où du liquide est présent à la surface. Les mers et les lacs de Titan sont composés d'hydrocarbures liquides et les scientifiques suggèrent qu'il peut y avoir de la vie. Les astronomes dirigés par Conor Nixon du Centre de vol spatial Goddard de la NASA ont utilisé le radiotélescope ALMA situé dans le désert chilien d'Atacama pour rechercher des molécules organiques dans l'atmosphère de Titan.
Dans les couches supérieures fines, ils ont découvert le spectre d'un composé inconnu. En le comparant à une base de profils chimiques, les scientifiques ont constaté qu'il s'agissait de cyclopropénylidène (C3H2), une molécule très rare à base de carbone, qui sur Terre n'existe qu'en laboratoire. Elle ne peut pas exister longtemps dans l'atmosphère parce qu'elle interagit très facilement avec d'autres molécules en formant des composés plus complexes. Le cyclopropénylidène n'avait jamais été détecté dans le système solaire. Théoriquement, il ne peut rester stable que dans un espace interstellaire froid où il n'existe presque aucune interaction chimique.
Ce composé est particulièrement intéressant pour les scientifiques car ses molécules circulaires, composées de trois atomes de carbone, ont pu former des blocs de construction pour des molécules organiques plus complexes pour donner naissance à la vie sur Terre. « Le caractère cyclique de la cyclopropénylidène ouvre une branche supplémentaire de la chimie qui permet de créer des molécules biologiquement importantes », indique un communiqué de presse du centre Goddard.
Plus la molécule est petite, plus elle a de potentiel. Les scientifiques suggèrent que les réactions impliquant de petites molécules avec moins de connexions, comme le cyclopropénylidène, se produiront plus rapidement que les réactions impliquant des molécules grandes et complexes.
Avant cela, les chercheurs ont pensé que la plus petite molécule d'un anneau d'hydrocarbures était le benzène (C6H6) qui avait déjà été détecté dans l'atmosphère de Titan. Les chercheurs suggèrent que l'atmosphère supérieure de ce satellite est si fine que le cyclopropénylidène est capable de s’y conserver. « Titan est unique dans notre système solaire. Il s'avère être un trésor de nouvelles molécules. Nous pensons que Titan est un vrai laboratoire où on peut observer une chimie comme celle de l’ancienne Terre quand la vie y est née », a résumé Conor Nixon.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Astronomical Journal
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une étude britannique, dirigée par le Docteur Claire Steves et le professeur Tim Spector du King’s College de Londres, a examiné les données de plus de 4000 utilisateurs de l’application COVID Symptom Study. Cette application est le fruit d’une collaboration entre le King’s College, le Guy’s et le St Thomas’Hospital, et la société ZOE Global Ltd. Elle a été conçue pour suivre les différents symptômes de la population. Les utilisateurs doivent communiquer leur position géographique, quelques informations personnelles et signaler d’éventuelles maladies chroniques. Ils doivent en outre indiquer toute maladie ou tout symptôme qu’ils sont amenés à présenter et préciser s’ils ont effectué un test de dépistage.
L’étude a pris en compte les données de 4182 utilisateurs testés positifs, de nationalité britannique, suédoise et américaine. Un peu plus de 13 % d’entre eux ont déclaré avoir des symptômes pendant plus de 28 jours (avec une durée médiane de 41 jours) ; parmi eux, 4,5 % ont présenté des symptômes pendant plus de huit semaines et 2,3 % ont été malades pendant plus de douze semaines. La fatigue et les maux de tête étaient les symptômes les plus fréquemment rapportés par les patients souffrant de formes longues de COVID, suivis par l’anosmie (perte d’odorat) et une gêne respiratoire.
Pour commencer, l’analyse des données a montré que les femmes étaient deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de symptômes de COVID durant plus d’un mois. Néanmoins, ce constat n’est valable que jusqu’à l’âge de 60 ans environ, après quoi le niveau de risque des deux sexes devient similaire. Les chiffres montrent également que l’augmentation de l’âge est clairement associée à un risque accru de développer une forme longue de COVID : 22% des personnes âgées de plus de 70 ans affichent des symptômes pendant quatre semaines ou plus, contre 10% des personnes âgées de 18 à 49 ans.
La population de femmes âgées de 50 à 60 ans s’est clairement distinguée des autres catégories : elles s’avèrent huit fois plus susceptibles de présenter des symptômes durables que la tranche des 18-30 ans !
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
KCL
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Les personnes traitées par aspirine faible dose ont un risque réduit de développer un AVC ou un infarctus du myocarde au détour d’une infection pulmonaire à pneumocoque. Ce constat, issu d’une analyse de registre de soins primaires, invite à envisager une étude clinique randomisée spécifique de large envergure sur la question.
Certains épisodes infectieux, comme les pneumonies à pneumocoque, sont associés à un risque temporaire de complication cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC ischémique).
Une étude observationnelle puis un essai clinique, ayant tous deux rassemblé de petits effectifs, ont suggéré que l’aspirine faible dose pouvait réduire la survenue de ces événements. Pour disposer d'un niveau de preuve supérieur, des chercheurs britanniques ont mené une analyse par score de propension à partir d’un registre de santé de soins primaire !
Les personnes de plus de 50 ans ayant présenté un épisode de pneumonie à pneumocoque ont été identifiées au sein du registre britannique CPRD. Celles ayant reçu au moins 2 prescriptions d’aspirine à une posologie inférieure à 100 mg/j dans les 6 mois précédant l’événement ont été appariées sur l’âge, le sexe, le statut tabagique et plusieurs paramètres médicaux influençant la prescription d’aspirine à des non-utilisateurs. La survenue d’IDM et/ou d’AVC avant ou après l’épisode infectieux a été comparée entre les deux groupes.
Le pronostic de 9.864 patients a été comparé à un groupe apparié de même effectif : ils avaient en moyenne 81-82 ans et regroupaient 46-47 % de femmes.
Le taux d’AVC recensé était respectivement de 2,0 % chez les utilisateurs d’aspirine contre 1,8 % chez les non-utilisateurs avant la pneumonie, puis de 2,4 % et de 3,1 % après l’événement respectivement. Le taux d’IDM recensé était quant à lui de 0,8 % chez les utilisateurs d’aspirine contre 0, 4 % chez les non-utilisateurs avant la pneumonie, puis de 1,6 % contre 1,8 % après l’événement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NIH
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Une vaste étude épidémiologique suédoise a été menée à partir des registres de données concernant près de 1,7 millions de jeunes filles et jeunes femmes âgées de 10 à 30 ans entre 2006 et 2017. En Suède, le vaccin contre le HPV a obtenu une autorisation de mise sur le marché en 2006, et, pendant la période considérée, 527 871 femmes ont reçu au moins une dose de vaccin, presque exclusivement le quadrivalent, la grande majorité (83,2 %) avant l’âge de 17 ans.
Pendant la période d’observation, un cancer cervical a été diagnostiqué chez 19 femmes vaccinées par le vaccin quadrivalent et 538 femmes non vaccinées. L’incidence cumulative est de 47 cas pour 100 000 personnes parmi les vaccinées et 94 cas pour 100 000 chez les non vaccinées. Après ajustement sur l’âge au moment du suivi, le risque de cancer est réduit de 49 % chez les femmes vaccinées.
Après ajustement pour toutes les variables (âge, année calendaire, région de résidence, caractéristiques parentales), le risque est diminué de 88 % pour celles vaccinées avant l’âge de 17 ans par rapport à celles qui n’ont pas été vaccinées, et inférieur de 53 % pour celles vaccinées entre 17 et 30 ans.
De précédents travaux, réalisés aussi en Suède, suggéraient que la vaccination pouvait favoriser l’immunité de groupe en termes de verrues génitales. Cet effet n’est pas constaté ici sur le cancer cervical, malgré la vaccination d’au moins 50 % des jeunes femmes nées en 1993 ou plus tard. Pour les auteurs, cela s’explique sans doute par le fait qu’il faut compter entre 5 et 20 ans entre la survenue d’une infection persistante au HPV et le développement d’un cancer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NEJM
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Des scientifiques danois ont analysé le groupe sanguin de milliers de leurs compatriotes testés positifs entre le 27 février et le 30 juillet dernier. Ils ont ensuite comparé ces résultats avec la répartition des groupes sanguins dans la population. Et leur conclusion est sans appel : « Le groupe sanguin O est associé à une diminution du risque de contracter une infection » au Covid-19, écrivent-ils.
En effet, selon les auteurs de l'étude, 42 % de la population danoise figureraient dans le groupe sanguin O, 42 % dans le groupe A, 11 % dans le B et 4 % dans le AB. Or, parmi les plus de 7.000 personnes testées positives au Danemark et dont les échantillons ont été analysés, seules 38 % ont un groupe sanguin O, alors que les taux sont similaires pour les autres groupes avec leur répartition dans la population. Pour les chercheurs, cela démontre « que le groupe sanguin O est significativement associé à une sensibilité réduite à l'infection par le SRAS-CoV-2 ».
La "protection" du groupe sanguin ne s'arrête pas là. Selon une autre étude, « les patients du groupe sanguin A ou AB semblent présenter une plus grande gravité de la maladie que les patients du groupe sanguin O ou B ». Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont recueilli les données de patients hospitalisés dans des hôpitaux de Vancouver (Canada) entre février et avril 2020. Pour déterminer les personnes les plus gravement malades, « notre critère de jugement principal était la proportion de patients nécessitant une ventilation mécanique », écrivent les chercheurs.
Au total, 95 patients dont les groupes sanguins étaient connus ont été admis en soins intensifs : 57 du groupe O ou B, 38 du groupe A ou AB. Or, 32 des 38 patients de ce dernier groupe ont eu recours à de la ventilation mécanique (84 %), contre seulement 35 pour les patients O ou B (61 %). En outre, les patients du groupe A ou AB restaient en moyenne 13,5 jours en soins intensifs, contre 9 jours pour les patients O ou B.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Blood Advances
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Selon des chercheurs de l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg (Allemagne) et de l'Université Auburn (États-Unis), une manière de lutter contre ce stress oxydatif serait de consommer du zinc. Leurs travaux montrent que cet oligo-élément permettrait d'activer une molécule organique particulière qui protège de ce phénomène.
Le zinc est déjà utilisé dans le traitement des petites et les grandes maladies. Au-delà de ses bienfaits indéniables sur la peau, il a d'autres fonctions organiques sur le système nerveux, la prostate, le système immunitaire et le processus de cicatrisation. Il joue aussi un rôle dans la régulation du taux d'insuline dans le sang.
Les scientifiques ont ainsi nouvellement découvert son action protectrice contre le superoxyde, un radical libre causant un stress oxydatif. Cependant, pour être efficace, le zinc doit être combiné à un autre composé organique présent dans le vin, le café, le thé ou le chocolat : l'hydroquinone.
L'hydroquinone est présente dans les polyphénols, c'est-à-dire des substances végétales responsables de l'odeur et du goût. Seule, elle ne peut décomposer le superxoxyde. Mais lorsque que le zinc et l'hydroquinone se combinent, un complexe métallique est créé. Ce dernier imite une enzyme appelée « superoxyde dismutase « (SOD), qui protège l'organisme du stress oxydatif. Ainsi, le zinc active l'hydroquinone, qui produit à son tour une protection contre l'oxydation. Ces recherches ouvrent la voie à la création de médicaments ou de compléments alimentaires contenant du zinc, selon les chercheurs.
Ils envisagent par ailleurs la possibilité d'ajouter du zinc à des aliments contenant naturellement de l'hydroquinone, pour améliorer la santé des consommateurs. « Il est certainement possible que le vin, le café, le thé ou le chocolat deviennent à l'avenir disponibles avec un ajout de zinc », expliquent-ils sur le site de l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature Chemistry
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Des chercheurs du Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille, de l'Inserm, du CNRS et de l’Institut Paoli-Calmettes ont identifié la "signature moléculaire" du cancer du pancréas, ce qi va permettre de proposer au patient le traitement le plus adapté, et donc le plus efficace possible.
« La différence de comportement des tumeurs est due à des expressions moléculaires : même si elles ont la même couleur de peau, à l'intérieur elles sont très différentes », explique le docteur Juan Iovanna, spécialiste du Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM), qui dirige cette étude promue par l'Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, en collaboration avec des bio-informaticiens de la Ligue contre le cancer.
« Avant de commencer tout traitement pour le cancer, on fait une biopsie lors de laquelle on prélève 200 cellules », rappelle le Docteur Iovanna. « En les étudiant, on a identifié des signatures (appelées Pancreatic adenocarcinoma molecular gradient) qui déterminent le pronostic des patients, qui disent s'il va répondre ou pas à tel ou tel traitement ».
« Quand vous donnez directement à un patient un médicament efficace, vous évitez de lui donner des traitements inutiles et vous lui donnez une chance de vivre plus longtemps », conclut le Docteur Iovonna, d'autant plus que, face au cancer du pancréas, « il y a peu de possibilités ».
Actuellement, selon l'IPC, « les décisions thérapeutiques sont prises sans aucune information des caractéristiques moléculaires du matériel tumoral ». « On est passé, en quelque sorte, du blanc et noir à une gamme très large de gris qui permet de préciser le diagnostic et par conséquence de prédire le pronostic », ajoute l'institut spécialisé dans le cancer.
La signature PAMG est « hautement prédictive de la survie globale du patient et a été validée dans trois séries indépendantes de cancers du pancréas représentant un total de 679 patients, dont 60 patients (...) pour lesquels du matériel tumoral a été obtenu directement des biopsies diagnostiques » selon l'IPC.
Les chercheurs ont validé l'étude rétrospective, en travaillant sur 200 échantillons de tumeurs prélevées sur des patients et maintenues en vie en laboratoire, et attendent maintenant le financement pour une étude clinique prospective.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet
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Une étude britannique de l'Imperial College London et d'Ipsos Mori a montré que les personnes asymptomatiques sont plus susceptibles de perdre rapidement leurs anticorps que celles ayant ressenti des symptômes du coronavirus.
Du 20 juin au 28 septembre, les deux organismes ont suivi 350 000 personnes choisies au hasard en Angleterre, qui se sont auto-testées régulièrement à la maison pour voir si elles disposaient d'anticorps au Covid-19. « Au cours de cette période, la proportion de personnes testées positives pour les anticorps du Covid-19 a diminué de 26,5 % », passant de 6 % à 4,4 % de la population testée, explique un communiqué, « ce qui suggère une réduction des anticorps dans les semaines ou les mois suivant l'infection ».
« Les résultats suggèrent aussi que les personnes qui n'ont pas montré de symptômes liés au Covid-19 sont susceptibles de perdre plus rapidement leurs anticorps détectables que celles qui ont présenté des symptômes », ajoute l'étude. La proportion d'anticorps chez les personnes testées positives au virus a diminué de 22,3 % au cours des trois mois, quand cette diminution a atteint 64 % chez celles qui n'avaient pas déclaré avoir été touchées par le Covid-19.
L'étude souligne aussi que, si toutes les classes d'âge sont concernées par cette diminution, les personnes âgées sont plus touchées : entre juin et septembre, la proportion de personnes de plus de 75 ans disposant d'anticorps a diminué de 39 %, quand elle n'a diminué que de 14,9 % pour les 18-24 ans.
« Cette étude constitue un élément crucial de la recherche, en nous aidant à comprendre comment évoluent les anticorps du Covid-19 à travers le temps », s'est félicité le secrétaire d'État à la Santé James Bethell. Cependant, « on ne sait pas encore si les anticorps confèrent un niveau d'immunité efficace ou, si une telle immunité existe, combien de temps elle dure »", a précisé l'Imperial College London et Ipsos Mori, demandant aux Britanniques de continuer à suivre les consignes sanitaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
ICL
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Une étude sino-américaine a montré que des cycles menstruels irréguliers ou qui durent trop longtemps traduisent non-seulement une perturbation de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, mais peuvent également réduire l'espérance de vie globale.
Par le passé, un cycle menstruel perturbé a été associé à des maladies non transmissibles telles que le cancer de l'ovaire, les maladies coronariennes, le diabète de type 2, et les problèmes de santé mentale. Les hypothèses pour expliquer cela privilégient des mécanismes probablement liés à un environnement hormonal perturbé comme une hyperinsulinémie, une inflammation chronique ou encore des troubles métaboliques.
Concernant l'impact d'un tel cycle sur la mortalité, les données sont limitées. C'était donc l'objectif de cette étude prospective publiée dans le British Medical Journal, conduite par des chercheurs américains et chinois de l'Université d'Harvard, du Michigan et du Huazhong, que de cerner les liens existant entre ces deux variables.
Les scientifiques ont récolté leurs données dans une cohorte composée uniquement d'infirmières « The Nurse Health Study II ». On peut déjà identifier un biais. L'étude ne concernera pas un échantillon représentatif de la population féminine américaine. Chez ces personnes donc, des informations ont été récoltées à propos de leur cycle menstruel entre 14 et 17 ans, puis entre 18 et 22 ans et enfin entre 29 et 46 ans. La mortalité prématurée, c'est-à-dire mourir avant 70 ans, augmente jusqu'à 73 % chez les femmes ayant des cycles irréguliers et anormalement espacés. La corrélation est d'autant plus forte pour les maladies cardiovasculaires et pour les femmes qui consomment du tabac.
L'Académie américaine de pédiatrie et le Collège américain des obstétriciens et de gynécologues ont souligné la nécessité de considérer le cycle menstruel comme un signe vital de l'état de santé générale des femmes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
BMJ
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A l’occasion de la dernière conférence européenne contre le cancer du sein, l'analyse finale d'une étude lancée il y a près de 10 ans dite Neo ALTTO (NeoAdjuvant Lapatinib and/or Trastuzumab Treatment Optimisation) a été présentée.
Ces résultats démontrent le bénéfice pour les patientes atteintes de certains cancers, ceux dits HER2+ soit environ 20 % des cas et dont les cellules tumorales sont porteuses d'un récepteur transmembranaire appelé HER2+, de la prise conjointe avant la chirurgie de deux médicaments – le lapatinib (Tyverb, laboratoires Novartis Pharma) et le trastuzumab (Herceptine, laboratoire Roche). C’est tout l’intérêt d’une stratégie dite néoadjuvante, c’est-à-dire administrée avant une chirurgie ou une radiothérapie.
Dans cet essai, environ 450 femmes, toutes atteintes d'un cancer du sein HER2+, ont été réparties en trois groupes et ont reçu soit les deux molécules, soit uniquement l’une des deux. Les résultats indiquent qu’une réponse dite pathologique complète (en anglais pCR, pathological complete response) a été plus fréquemment obtenue dans le groupe de patientes ayant reçu les deux molécules plutôt que chez celles n’en ayant eu qu’une seule, soit chez 51% contre 27 %.
Les chercheurs ont aussi démontré que 88 % des patientes qui avaient atteint la pCR étaient encore en vie à neuf ans, comparé à 72 % pour celles qui n’avaient pas atteint ce stade. Ce long suivi, le plus important dans la durée d’un essai clinique sur les cancers HER2 +, montre comment il est important de suivre les patientes sur le long terme pour bien comprendre les combinaisons des traitements.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EBCC
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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La startup suédoise Einride développe un nouveau genre de camions autonomes, pilotables, au besoin, à distance par des opérateurs installés dans ce qui ressemble à des simulateurs. Einride se dit persuadée que, dans le futur, les sociétés de transports, pour des raisons tenant à la fois aux coûts salariaux, à la sécurité et à la rentabilité de leurs activités, auront recours à des opérateurs qui pourront diriger plusieurs camions depuis un centre de contrôle, ou même depuis chez eux.
Dans une récente et impressionnante vidéo, Einride nous montre ce que pourrait être le transport routier d’ici quelques années. On peut y voir deux véhicules dirigés à distance par une opératrice. Celle-ci est installée dans ce qui ressemble à un simulateur de dernière génération.
Car les engins sont avant tout autonomes et capables de circuler sans intervention humaine sur de courtes ou moyennes distances, pour peu que les trajets restent les mêmes. Si besoin, pour des manœuvres compliquées par exemple, comme des marches arrière ou pour se garer, le véhicule fait appel à une personne qui prendra le relais, grâce à un volant. Ainsi, un "conducteur" peut s'occuper simultanément de deux camions.
« L'exploitation et la surveillance à distance de véhicules autonomes nécessitent une transmission vidéo et de données en temps réel, via des canaux sécurisés. Notre système permettra, pour un opérateur, un passage rapide et facile d'un véhicule à un autre, ce qui améliorera la flexibilité du système », explique dans un communiqué Pär Degerman, directeur technique d'Einride.
« Chaque année, le coût du transport augmente de 2 à 3 %, alors qu'en moyenne, les véhicules ne sont utilisés qu'à 25 % de leur capacité », ajoute dans le même communiqué Robert Falck, PDG d'Einride. « En étant contrôlé à distance par un seul opérateur, chaque véhicule verra sa rentabilité s'améliorer. Les conditions de travail des conducteurs s'amélioreront également ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Venture Beat
You Tube
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