|
|
|
|
|
NUMERO 1070 |
|
|
|
|
|
|
|
Edition du 25 Septembre 2020
|
|
|
|
|
Edito
Adhérez à notre association pour sauver RT Flash
RT Flash est une lettre informatique publiée chaque semaine (sauf en Août) depuis 1998 (22 ans) Cette lettre occupe une place singulière car non seulement, à notre connaissance, elle est la plus ancienne de France dans ce domaine des Sciences et des Technologies mais surtout, elle est entièrement gratuite et sans publicité. Par ailleurs, hormis un rédacteur qui reçoit un défraiement (mérité) de 5.500 € par an, toutes les personnes qui mettent en ligne chaque semaine RT Flash sont totalement bénévoles. Toutefois, notre Lettre doit faire appel à des services informatiques et à des routeurs pour que vous receviez chaque semaine notre Lettre. Cela nous revient à près de 15.000 euros par an. Notre besoin de financement global est donc de 20.000 euros par an. Pendant 20 ans, les grandes institutions de Recherche française (INSERM, CNRS, CEA, INRA, INRIA, etc..) nous ont apporté cette somme chaque année sous forme de petites subventions. Mais, en 2018, les contrôleurs financiers de ces grands organismes de Recherche, fonctionnant quasi exclusivement avec des fonds d’État, ont conseillé de ne plus apporter de subventions pour aider une Lettre ne dépendant en rien de ces organismes. Aussi, devant cette situation, il nous fallait réagir, sans quoi RT Flash allait disparaître. Avec l'aide de HelloAsso, nous avons lancé en Septembre 2019, un appel aux dons. Grace à la solidarité des lecteurs de RT Flash, nous avons atteint en 2019 le but de 15.000 € que nous nous étions fixé. En cette année 2020, il nous faut acquérir quelques matériels informatiques supplémentaires. Aussi, nous nous fixons un objectif de 20.000 euros. Mais si nous recevons à nouveau 15.000 euros, seulement, notre Lettre ne sera pas en danger. Nous retarderons simplement notre investissement en informatique.
Sachant que ce sera chaque année qu'il nous faudra faire appel dorénavant à la générosité de nos lecteurs, vous avez été nombreux à nous faire savoir que vous préfèreriez que nous fassions appel à une adhésion d'un an ou une cotisation annuelle plutôt qu'à un don. Aussi, nous avons pris contact avec Hello Asso pour savoir si ces adhésions ou cotisations bénéficieraient de la même réduction fiscale que les dons.
La réponse est positive : toute personne, soumise à l'impôt, qui versera pour RT Flash une adhésion ou une cotisation de 30 euros (c'est le montant que nous avons fixé après réflexion pour l'adhésion ou la cotisation annuelle) bénéficiera d'une réduction fiscale de 20 euros, ce qui ramènera le montant réel de la cotisation annuelle à 10 euros.
Bien entendu, comme l'année dernière, nous attendons que vous nous versiez un don plus important que la cotisation de base (30 euros)
La possibilité vous en sera offerte lorsque vous verserez votre cotisation. Je n'oublie pas, que plus du tiers de la cagnotte de l'année a été apportée par 11 lecteurs de RT Flash qui ont apporté, chacun, 500 euros ...
Pour concrétiser votre décision de nous aider, il vous suffit de cliquer dans la grand cadre dominé par le logo de RT Flash à droite de cette page pour vous rendre sur le site de HelloAsso qui traitera en toute sécurité votre décision d'adhérer à notre petite association.
A nouveau, je les remercie du fond du cœur.
Bien Cordialement
René TREGOUET
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Créateur et Rédacteur en Chef de RT Flash
Président de l'ADIST (Association reconnue d'intérêt général gérant chaque semaine la mise en ligne de RT Flash)
e-mail : tregouet@gmail.com
|
|
|
|
|
|
|
|
TIC |
|
|
Information et Communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le recours à l’IA ne cesse de se développer dans la lutte contre le cancer. Dernier exemple en date, le nouvel outil de dépistage contre le cancer de la prostate, basé sur un algorithme d’intelligence artificielle, mis au point par la société israélienne Medical Analytics, en partenariat avec une équipe de médecins anatomo-pathologistes français du réseau Medipath.
Cet outil, baptisé Galen Prostate, n’intervient que dans un second temps, en complément de l’expertise du médecin afin d’éviter les erreurs d’appréciation. Il analyse les lames numérisées de biopsies prostatiques et donne l’alerte lorsqu’il identifie des différences avec le diagnostic posé par le médecin pathologiste. « L’outil d’intelligence artificielle développé avec Ibex peut nous éviter de passer à côté d’un cas, notamment pour les très petits cancers », se réjouissent les docteures Anne-Flore Albertini et Delphine Raoux. « Mais ce qui fait son intérêt, c’est aussi qu’il peut rechercher tous les critères histo-pronostiques qui caractérisent un cancer, et qui vont permettre d’orienter la prise en charge du patient ».
Pour que cet algorithme soit efficace, une base de données de 60 000 lames de biopsies prostatiques a été réalisée par différentes institutions, en Israël et en France. « Ce qui compte avec l’intelligence artificielle, c’est la quantité de données », confirment le docteur Olivier Vire, président fondateur de Medipath, et Stéphane Rossat, directeur scientifique. « Nous avons contribué à augmenter le nombre de données, pour renforcer la robustesse du logiciel et la fiabilité de son algorithme ».
L’outil a permis de détecter des cancers passés inaperçus après des examens réalisés par les médecins. Lors du congrès européen de pathologie à Nice, une étude rétrospective sur cent cas bénins, réexaminés par l’outil, a révélé 9 cas qui n’avaient pas été détectés par les médecins. « Ce sont principalement de tout petits cancers qui, s’ils sont diagnostiqués précocement, modifient la prise en charge du patient, qui va alors bénéficier d’une surveillance active », soulignent les médecins pathologistes.
Le taux de réussite de l’outil utilisant l’intelligence artificielle est impressionnant. Son efficacité, notée entre 0 et 1, a été évaluée à 0,9973. « Il fait aussi bien que trois médecins aidés par des études complémentaires d’immunohistologie dont les résultats sont validés par un expert » résume le directeur scientifique Stéphane Rossat. La valeur prédictive négative est de 99,52 %. « Si l’IA dit non, c’est qu’il n’y a pas de cancer ! », avance-t-il. Sa valeur prédictive positive est, elle, volontairement plus basse, à 88,43 %. « L’outil est calibré pour donner l’alerte au moindre doute. C’est ensuite au médecin de vérifier et de valider ou pas. Le curseur est placé pour ne rien rater, même un tout petit foyer ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Hit Consultant
|
|
|
|
|
|
|
|
Neuralink, l’une des sociétés d’Elon Musk, travaille sur un nouveau type de puce conçue pour diffuser de la musique directement dans votre cerveau. Neuralink s’est donnée pour ambition de réaliser des interfaces cerveau-machine (ICM) révolutionnaires. Neuralink promet que sa puce permettra de diffuser de la musique directement dans le cerveau de ses utilisateurs. Elon Musk affirme également que Neuralink aidera à contrôler son niveau d’hormones pour améliorer nos capacités de raisonnement, et réduire l’anxiété.
Musk compte bien proposer une solution alternative aux écouteurs avec un principe de conduction osseuse. Des “écouteurs” d’un nouveau genre capables de faire vibrer votre boîte crânienne pour créer un son. Vous serez évidemment le seul à pouvoir l’entendre. L’objectif premier de cette ICM n’est évidemment pas de diffuser de la musique. Ça serait quand même dommage. Non, Neuralink promet de pouvoir aider les personnes souffrant de maladies du cerveau comme la maladie de Parkinson. C’est l’une des applications possibles. N’oublions pas que l’objectif ultime de l’entreprise est de permettre aux humains de rivaliser avec l’intelligence artificielle. Neuralink propose actuellement 11 offres d’emploi sur son site web.
Si vous envisagez déjà l’implantation d’une puce Neuralink dans votre cerveau, vous devez savoir que vous pourrez garder vos cheveux. Elon Musk a donné tout un tas de détails sur le sujet lors de sa conférence de 2019. Neuralink sait pertinemment que ces éléments joueront sur la démocratisation de sa puce. La machine développée par l’entreprise ne laissera qu’une légère cicatrice, là où les fils et les puces seront implantés. La société d’Elon Musk doit démarrer de premiers cas cliniques dès cette année.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Independent
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Matière |
|
|
Matière et Energie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
L’association Earthwake et le département des Alpes-Maritimes ont présenté à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) deux camions bennes qui circulent depuis le 25 mai avec 10 % de diesel produit à partir des plastiques grâce à un procédé de pyrolyse à haut rendement. Baptisé Chrysalis, il est capable de produire du carburant utilisable dans les moteurs diesel et les groupes électrogènes.
Christofer Coster, inventeur de la Chrysalis et co-fondateur de l’association Earthwake avec l’acteur Samuel Le Bihan, pour lutter contre la pollution plastique, en explique le principe : « «Il s’agit de faire fondre le plastique – sans flamme - dans une cuve à 450°C pour dégrader les molécules de polymères. Après l’étape de chauffe, ces molécules disloquées sont refroidies et comprimées pour donner du diesel (65 %), de l’essence (15 %), du gaz (10 %) et des résidus de carbone (5 %). La colonne de distillation permet de séparer ces produits, et le gaz est réutilisé pour chauffer la cuve, ce qui permet à la machine de s’auto alimenter ». Ce procédé permet aujourd’hui à la Chrysalis de produire 35 litres de diesel à partir de 40 kg de plastique – polypropylène ou polyéthylène, qui sont les seuls polymères à même de produire du carburant, et représentent selon Samuel Le Bihan « 70 % des plastiques utilisés dans le monde » - et de traiter 350 kg de déchets par jour.
Mais si « la pyrolyse des plastiques pour produire du diesel est connue depuis longtemps », comme le rappelait Christofer Costes, pourquoi ne pas l’avoir utilisée avant pour remplir nos réservoirs ? Selon Samuel Le Bihan, « le problème est de trouver la bonne balance économique entre un haut rendement, et un coût de production acceptable ». En effet, selon les co-fondateurs d’Earthwake, les pyrolyseurs classiques produisent à 65 % une pâte noir et épaisse, inutilisable en l’état, ce qui ne permet pas de rentabiliser leur utilisation pour produire du carburant.
Pour contourner ce problème, l’inventeur de la Chrysalis a amélioré le procédé, ce qui permet d’augmenter le rendement en réutilisant ces déchets issus d’une première pyrolyse. « Notre étape de distillation sépare l’essence, le diesel, et les déchets. Nous les récupérons pour les réinjecter dans le pyrolyseur jusqu’à en tirer un carburant valorisable. Après un certain nombre de cycles, nous arrivons ainsi à produire 80 % de carburant et à isoler quelques résidus, ce qui est suffisant pour rentabiliser le procédé », explique ce dernier.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Industrie & Technologies
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs de l’Université de Harvard, en collaboration avec le Soldier Center (CCDC SC) du Commandement du développement des capacités de l’armée américaine (CCDC SC) et West Point, ont développé un matériau nanofibreux léger et multifonctionnel qui peut protéger les utilisateurs des températures extrêmes et des menaces balistiques. Afin d’atteindre cet objectif pratique, les chercheurs devaient explorer le compromis entre la protection mécanique et l’isolation thermique, des propriétés ancrées dans la structure moléculaire et l’orientation d’un matériau.
Ces chercheurs ont utilisé le polymère de Kevlar pour combiner la structure tissée et ordonnée des fibres avec la porosité des aérogels pour créer de longues fibres continues avec un espacement poreux entre les deux. Cette structure faite de fibres longues pourrait résister à un impact mécanique tandis que les pores limiteraient la diffusion de la chaleur.
L’équipe de recherche a utilisé le Rotary Jet-Spinning par immersion (iRJS), une technique développée par Parker Disease Biophysics Group, pour fabriquer les fibres. Dans cette technique, une solution de polymère liquide est chargée dans un réservoir et expulsée à travers une petite ouverture par la force centrifuge pendant que l’appareil tourne.
Lorsque la solution de polymère sort du réservoir, elle passe d’abord par une zone de plein air, où les polymères s’allongent et les chaînes s’alignent. Ensuite, la solution frappe un bain liquide qui élimine le solvant et précipite les polymères pour former des fibres solides. Comme le bain tourne également – comme de l’eau dans un essoreuse – les nanofibres suivent le flux du vortex et s’enroulent autour d’un collecteur rotatif à la base de l’appareil.
En ajustant la viscosité de la solution de polymère liquide, les chercheurs ont pu faire tourner de longues nanofibres alignées en feuilles poreuses – fournissant suffisamment d’ordre pour se protéger des projectiles mais suffisamment de désordre pour se protéger de la chaleur. En environ 10 minutes, l’équipe a pu faire tourner des feuilles d’environ 10 sur 30 centimètres.
Pour tester les feuilles, l’équipe de Harvard s’est tournée vers ses collaborateurs pour effectuer des tests balistiques. Des chercheurs du CCDC SC à Natick, dans le Massachusetts, ont simulé l’impact des éclats d’obus en tirant de gros projectiles de type BB sur l’échantillon. L’équipe a effectué des tests en prenant en sandwich les feuilles de nanofibres entre des feuilles de Twaron tissé. Ils ont observé peu de différence de protection entre une pile de toutes les feuilles de Twaron tissées et une pile combinée de Twaron tissé et de nanofibres filées. En testant la protection thermique, les chercheurs ont découvert que les nanofibres fournissaient 20 fois la capacité d’isolation thermique des Twaron et Kevlar commerciaux.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Matter
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Espace |
|
|
Espace et Cosmologie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Selon une étude internationale, réalisée conjointement sous la direction de Guillem Anglada-Escudé (Institut de Ciencies Espacials, Barcelonne), Michael Hippke (Sonneberg Observatory, Allemagne) et Pierre Kervella (Observatoire de Paris), l'aérographite, une forme de carbone synthétisée pour la première fois en 2012 par l’Institut technique de Hambourg, présente des propriétés prometteuses pour réaliser une voile photonique pour l'exploration spatiale.
Comme une voile nautique le fait avec le vent, une voile photonique utilise la pression exercée par de la lumière pour augmenter sa vitesse. Les applications potentielles sont l'exploration du Système solaire, et une future mission interstellaire à destination d'Alpha du Centaure.
L'aérographite est un nouveau matériau constitué de nanotubes de carbone entremêlés. Il fait partie des matériaux connus les plus légers, avec une densité de seulement 180 grammes par mètre cube, soit une densité environ 7 fois plus faible que l'air que nous respirons (1225 g/m3). Son autre propriété remarquable est sa "noirceur", c'est-à-dire sa capacité à absorber presque parfaitement la lumière : moins d'un photon incident sur 1000 est réfléchi. Ces deux propriétés en font un matériau idéal pour la conception de voiles photoniques : sa grande légèreté et sa capacité à absorber l'énergie des photons lui permettent d'accélérer de manière très efficace lorsqu'il est éclairé par la lumière. Cette lumière peut-être celle d'un laser, comme dans le concept Breakthrough Starshot, ou simplement la lumière du Soleil comme dans cette étude.
Les astronomes ont ainsi calculé qu'une coquille sphérique de 1 mètre de diamètre et d'une épaisseur de 0,5 mm lâchée depuis la station spatiale internationale ISS pourrait rejoindre la planète Mars en seulement 60 jours de voyage et Pluton en un peu plus de 4 ans, sans autre propulsion que la lumière du Soleil.
Une étude sous presse dans le journal européen Astronomy & Astrophysi montre que l'aérographite, une forme de carbone synthétisée pour la première fois en 2012, présente des propriétés prometteuses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Centauri
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Terre |
|
|
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Global Carbon Project (GCP) publie une analyse du bilan mondial des émissions de méthane à laquelle a participé le LSCE (CEA, CNRS, UVSQ). Celles-ci ont augmenté de 9 % entre 2000-2006 et 2017, principalement en raison des activités humaines. Cette hausse est surtout observée dans les régions tropicales (Afrique et Asie) et aux moyennes latitudes (Chine et Amérique du Nord). Les concentrations de CH4 dans l'atmosphère suivent le scénario le plus pessimiste du dernier rapport du Giec.
Près de 28 fois plus puissant que le CO2 à masse égale, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre d'origine anthropique après le CO2 en termes d'émissions. Les concentrations de méthane dans l'atmosphère sont deux fois et demie plus élevées qu'avant la révolution industrielle. Après une stabilisation au début des années 2000, une nouvelle augmentation des concentrations de méthane est observée depuis 2007, avec une forte accélération depuis 2014.
Cette évolution est inquiétante car elle diverge à présent de tous les scénarios élaborés par le Giec, excepté du plus pessimiste, associé à un réchauffement de plus de 4°C en 2100. Or les variations des concentrations de méthane restent mal comprises tant à l'échelle de la planète qu'à celle d'un pays. Les sources naturelles sont variées (zones inondées, lacs, réservoirs, termites, géologiques, hydrates de carbone, etc.) et ne sont connues qu'avec une grande incertitude. Les émissions dues aux activités humaines représentent environ 60 % des émissions totales de méthane. Ces émissions anthropiques résultent principalement de la gestion des troupeaux (30 %), de l'exploitation du pétrole et du gaz (22 %), de la gestion des déchets solides et liquides (18 %), et de l'extraction du charbon (11 %).
L'étude souligne que le réchauffement des régions boréales entraîne la fonte du pergélisol et modifie les écosystèmes, avec en particulier la création de lacs thermokarstiques, et les modèles prédisent des émissions de méthane plus importantes, encore, au cours du siècle prochain. Mais les méthodes basées sur les mesures de concentrations atmosphériques de méthane ne décèlent pas de signal allant dans ce sens pour le moment.
Les concentrations de méthane dans l'atmosphère augmentent actuellement avec un taux de l'ordre de 8-12 ppb/an depuis 2014, aussi rapidement que dans les années 1980. Cette tendance suit le scénario le plus pessimiste du Giec, associé à une augmentation de température de 4,3°C à l'horizon 2100.
Le méthane a cependant une durée de vie plus courte que le dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Selon Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au LSCE-UVSQ, « il est impératif de continuer les efforts de quantification du bilan mondial du méthane, avec des mises à jour régulières comme pour le dioxyde de carbone car la diminution des émissions de méthane peut être rapidement bénéfique pour le climat. Si on veut rester sous la barre des 2°C, et répondre aux accords de Paris, il ne faut pas se contenter de limiter les émissions de dioxyde de carbone, il faut aussi réduire les émissions de méthane ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Advances
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
|
|
Vivant |
|
|
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avec 50 430 nouveaux cas estimés en 2015 en France métropolitaine, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes. Selon une étude réalisée au Canada par l’Institut national de la recherche scientifique, certaines habitudes alimentaires seraient bien liées à un risque plus important de souffrir d’un cancer de la prostate.
L’équipe de recherche, menée par la professeure Marie-Élise Parent, a épluché les données d’une enquête menée à Montréal entre 2005 et 2012 auprès de quelque 4 000 hommes. « On essaie d’accumuler les évidences scientifiques, on veut avoir le plus d’études possible, pour essayer de faire des recommandations de santé publique, donc ici il y a un certain poids intéressant », a rapporté la première auteure de l’étude, la doctorante Karine Trudeau.
Dans le cadre de cette étude, tous les participants ont donné des informations sur leurs habitudes alimentaires. En fonction des réponses, ils ont ensuite été classés en trois catégories : une alimentation riche en fruits, protéines végétales et légumes, un régime occidental avec du sel et de l’alcool comprenant davantage de viandes et de boissons alcoolisées, et, enfin, un modèle occidental qui se distingue par une forte consommation de pâtes, de pizzas, de desserts sucrés et de boissons gazeuses.
Résultat ? Le respect d’une alimentation saine a été associé à une diminution du risque de cancer de la prostate. À l’inverse, le modèle occidental avec des sucreries a été associé à un risque plus élevé de souffrir d’un cancer de la prostate. Ce régime alimentaire semblait également favoriser l’apparition d’une forme plus agressive de la maladie.
Pour diminuer le risque, il serait donc recommandé d’opter pour des fruits, des légumes, du tofu, des yaourts et des noix. « Je crois que (le risque plus élevé de cancer) peut être lié au niveau de la transformation des aliments. Des aliments plus transformés vont avoir plus de molécules qui peuvent être néfastes pour la santé », conclut Karine Trudeau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Radio Canada
|
|
|
|
|
|
|
|
Présent un peu partout dans les roches sur Terre et plus particulièrement dans des gisements sud-américains, le lithium est l’élément solide le plus léger. Connu pour être l’un des matériaux principaux dans la fabrication de batteries rechargeables, des traces sont identifiables dans l’eau et certains aliments, mais ses fonctions biologiques sont incertaines. Officiellement, le lithium est considéré comme un oligo-élément non essentiel, mais des études tendent à montrer qu’il pourrait être plus important qu’on ne le pense pour l’organisme.
Administré depuis plusieurs décennies pour traiter les troubles de l’humeur souvent d’ordre bipolaire, il a réduit avec succès les probabilités de suicide chez les personnes à haut risque. Les psychiatres recommandent à leurs patients une dose journalière d’au moins 200 milligrammes par jour, une quantité qui peut sembler effarante comparée aux autres oligoéléments (d’où une surveillance constante des malades pour éviter l’apparition d’effets secondaires). Mais des investigations ont prouvé que des microdoses de 400 microgrammes (μg) par jour suffisent pour réguler l’humeur.
Depuis les années 90, des études sur les effets du lithium présent dans l’eau potable au sein d’une population locale (taux de suicide, de violence et de démence) ont été réalisées dans différentes régions du globe. La majorité a montré une relation entre un haut niveau de lithium et un faible taux de suicide ainsi qu’une amélioration de la santé mentale.
Cependant, les résultats obtenus des différentes investigations n’avaient jamais été comparés. Une équipe de scientifiques du Royaume-Uni a voulu être la première à effectuer une méta-analyse, dans le but de confirmer les corrélations. Ils ont sélectionné, sur la quantité considérable d’études sur le sujet, quinze rapports pour une synthèse de données qualitative et en ont finalement gardé neuf.
Au total, plus de 1286 localités dans sept pays (États-Unis, Lituanie, Autriche, Italie, Grèce, Japon et Royaume-Uni) avaient été analysées dans au moins une des neuf études. La concentration moyenne de lithium dans les sources d’eau potable se situait entre 3.8 microgrammes par litre (μg/L) et 46.3 μg/L, avec certaines régions qui pouvaient monter jusqu’à 80 μg/L. Une sélection approfondie de ces niveaux par le groupe démontre effectivement un lien entre une haute concentration de lithium et un faible taux de suicide. « Il est prometteur que des niveaux plus élevés de lithium dans l’eau potable puissent exercer un effet anti-suicidaire et avoir le potentiel d’améliorer la santé mentale de la communauté », déclare l’épidémiologiste et auteur principal de l’étude, Anjum Memon.
Malgré les conclusions de leur méta-analyse, les chercheurs mettent en garde sur les effets bénéfiques du lithium. En effet, ils soulignent que ces études écologiques avaient été effectuées dans le but de générer des hypothèses et non des réponses. En d’autres termes, plusieurs variables comme la classe sociale, la prévalence de troubles mentaux dans une population, ou bien encore les personnes qui changent leur lieu de résidence, peuvent fausser les résultats observationnels. De plus, aucune des recherches sélectionnées n’avait pris en compte la présence de lithium dans la nourriture.
L’origine de l’eau est aussi un facteur important. Celle en bouteille (naturelle de source, traitée, ou encore de composition minérale modifiée) est souvent plus riche en lithium que l’eau du robinet, et une comparaison entre ces deux formes n’a jamais été réalisée.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Trust My Science
|
|
|
|
|
|
|
|
Les microbes sont le groupe dominant des formes de vie sur Terre. Ces morceaux invisibles de matière gèrent notre planète depuis des milliards d’années. Les plantes et les animaux sont apparus comme des sous-produits de fusions microbiennes relativement récemment dans l’histoire de notre planète.
Il n’est pas facile de comprendre les microbes. Il nous a fallu un certain temps pour découvrir l’existence du microbiote humain, collection de virus, de bactéries et de champignons à l’intérieur et à l’extérieur de notre corps qui nous relie au reste du nuage microbien qui existe partout où la vie peut survivre.
Nous savons maintenant qu’il existe même un microbiote du ciel. Il réside dans les parties basses de l’atmosphère : la moyenne et la haute troposphère qui culminent entre 8 et 12 km au-dessus du sol, et la basse stratosphère (autour de 15 km d’altitude). En rejoignant les vents et la circulation atmosphérique planétaire, ces formes de vie créent des autoroutes du ciel microbiennes qui les transportent autour du monde.
Les scientifiques ont signalé l’existence de bactéries dans le ciel pour la première fois dans deux études pionnières publiées en 2013 et 2018. Il ne s’agissait pas de microorganismes isolés trouvés par hasard. Au contraire, les communautés bactériennes chevauchent le ciel en grand nombre, de l’ordre de centaines de milliers de bactéries pour chaque mètre cube d’air dans la troposphère.
Entre 60 % et 100 % des bactéries contenues dans les échantillons collectés étaient vivantes et elles résidaient généralement dans le ciel depuis plus de cinq jours. L’analyse de leur matériel génétique a confirmé la présence de dizaines d’espèces bactériennes différentes. Cependant, les communautés bactériennes troposphériques étaient moins complexes que certains habitats terrestres.
Les bactéries ne sont pas les seules minuscules formes de vie dans le ciel. Nous connaissons maintenant ce microbiome qui est aussi constitué de virus et même de champignons. La basse atmosphère est comme vivante, elle grouille de microbes.
Ces microbes sont bien adaptés à leur nouvel environnement. Seules les bactéries qui disposent déjà de mécanismes leur permettant de faire face aux rayons UV, au manque d’eau et aux niveaux élevés d’oxydants dangereux tels que l’ozone, survivent au voyage dans le ciel, où elles se nourrissent des composés carbonés disponibles dans l’atmosphère. Compte tenu de cet environnement difficile, la recherche sur le comportement des bactéries dans le ciel peut être utile pour comprendre la survie des microbes dans l’espace. Les bactéries se développent activement dans les nuages et jouent un rôle important dans les processus qui sous-tendent la chimie de l’atmosphère terrestre. Par exemple, certaines bactéries aéroportées favorisent la congélation de l’eau dans l’air.
Sur Terre, un mécanisme analogue est utilisé par certaines bactéries. Ces dernières utilisent des protéines spécifiques pour permettre à la glace de se former sur les feuilles et de les endommager, ouvrant ainsi la voie aux bactéries pour les infecter. Les bactéries en suspension dans l’air et les particules de glace que certaines d’entre elles peuvent transporter peuvent même devenir les noyaux nécessaires à la formation des nuages.
Comprendre le microbiome atmosphérique et ses autoroutes célestes pourrait également nous aider à apprendre comment les microbes pathogènes sont transportés autour de la planète. Dans une étude récente, les scientifiques ont découvert des virus tombant du ciel en grand nombre, comme les flocons de neige invisibles couvrant les montagnes de la Sierra Nevada en Espagne où des détecteurs de virus ont été placés. Grâce aux autoroutes microbiennes dans le ciel, des virus génétiquement identiques peuvent être trouvés à des endroits différents et éloignés de la planète.
Ce type de route pourrait être responsable de la propagation de la mystérieuse maladie de Kawasaki, qui peut causer des problèmes cardiaques chez les enfants mais dont la cause exacte est inconnue. Un groupe de scientifiques japonais a produit des preuves qui incrimineraient une toxine fongique transportée dans le ciel sur de longues distances de la Chine au Japon. L’analyse d’échantillons d’air au-dessus du Japon à la période de l’année où la maladie de Kawasaki est la plus répandue a révélé que l’espèce microbienne la plus dominante était le champignon Candida. Des expériences en laboratoire ont montré que ce champignon peut produire un état semblable à la maladie de Kawasaki chez les souris.
Aujourd’hui, le monde entier suit la saga Covid-19. Nous savons que le virus se propage par contact humain, mais un groupe de médecins a récemment averti l’Organisation mondiale de la santé que la particule virale pourrait voyager. Certains scientifiques émettent même l’hypothèse que le SARS-CoV-2 pourrait avoir été transporté entre des pays situés à des latitudes similaires par un jet stream à travers l’atmosphère.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Conversation
|
|
|
|
|
|
|
|
Selon une étude réalisée par des chercheurs américains de la Columbia University, certains facteurs de risque d'Alzheimer seraient parfois apparents et déjà mesurables chez les adolescents et les jeunes adultes.
Ces facteurs de risque comprennent en particulier certains troubles ou facteurs cardiaques dont l'hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé et le diabète mais également des facteurs sociaux dont la qualité et le niveau d’éducation. Ensuite l’origine ethnique peut également impacter le risque comme c’est le cas pour les Afro-Américains qui, plus âgés, sont environ deux fois plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer.
Cette stratégie, préconisée par le Docteur Maria C. Carrillo, Directeur scientifique de l'Association, pourrait permettre de réduire l’incidence de la maladie d'Alzheimer et des autres démences. De plus, cette recherche qui met en évidence des inégalités en matière de santé appelle à donner accès à des ressources supplémentaires à certains groupes de population.
L'Alzheimer's Association dirige l’étude Protect Brain Health Through Lifestyle Intervention to Reduce Risk (U.S. POINTER) menée auprès de 5.104 participants, à 58 % des femmes, et qui porte sur la protection de la santé cognitive grâce aux interventions de mode de vie. C’est un essai clinique de 2 ans qui vise à évaluer comment ces changements de mode de vie peuvent modifier les facteurs de risque et le déclin cognitif chez des participants âgés de 68 ans en moyenne.
L’analyse des données montre que l'hypertension artérielle et le diabète, ou une combinaison d’au moins 2 facteurs de santé cardiaque, courants à l'adolescence, en particulier chez les jeunes afro-américains, sont associés à une cognition tardive moins bonne plus tard, à l’âge mûr ; l’étude montre également qu’un moindre niveau d’étude est également associé, sans surprise, à un risque de déclin cognitif plus élevé, plus tard dans la vie : une éducation de meilleure qualité en début de vie est ici associée à de meilleures performances de langage et de mémoire et à un risque plus faible de démence tardive.
Enfin, ces travaux montrent qu’un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé au début de l'âge adulte (20-49 ans) s’avère également associé à un risque plus élevé de démence tardive : chez les femmes, le risque de démence augmente avec un IMC plus élevé au début de l'âge adulte. Comparé aux femmes ayant un IMC normal au début de l'âge adulte, le risque de démence est ainsi 1,8 fois plus élevé chez les femmes en surpoids et 2,5 fois plus élevé chez les femmes atteintes d’obésité. Ces différences de santé cognitive persistent après la prise en compte de l'âge, du sexe, de l’antériorité de l’évaluation des facteurs de risque et du niveau d’études des participants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Eurekalert
|
|
|
|
|
|
|
|
Des chercheurs du Los Angeles Health Sciences de l’Université de Californie (États-Unis) se sont intéressés aux processus de prolifération et de différenciation des cellules souches basales, indispensables pour régénérer le tissu pulmonaire.
Ils ont découvert qu'un groupe de molécules connues sous le nom de voie de signalisation Wnt/bêta-caténine s'active pour stimuler les cellules souches basales des voies respiratoires afin qu'elles répondent aux lésions. Dans la phase de prolifération de la réparation, une cellule du tissu conjonctif appelée fibroblaste sécrète la molécule Wnt, qui signale aux cellules souches qu'il est temps de s'auto-renouveler. Dans la phase de différenciation de la réparation, la molécule Wnt est sécrétée par une cellule épithéliale, qui constitue le revêtement des tissus et des organes, pour signaler aux cellules souches qu'il est temps de produire des cellules matures des voies respiratoires.
Comprendre le fonctionnement de la régénération dans des poumons sains est une première étape essentielle pour comprendre comment une maladie peut survenir lorsque le processus se déroule mal. En étudiant l’activité des cellules souches pulmonaires chez des souris âgées, les chercheurs ont constaté qu’une voie de signalisation appelée Wnt/bêta-caténine est active dans les cellules souches même en l'absence de lésion.
Or, ce phénomène ne se produit pas dans les voies respiratoires jeunes, où la voie de signalisation ne s’active qu’en cas de nécessité. « Lorsque cette voie est active, elle stimule les cellules souches à produire plus d'elles-mêmes et plus de cellules des voies respiratoires même si elles ne sont pas nécessaires », remarque Cody Aros, premier auteur des travaux.
De précédents travaux menés par la même équipe avaient déjà démontré qu’une voie Wnt/bêta-caténine plus active pouvait être liée au développement du cancer du poumon. Cette nouvelle étude va plus loin, en montrant à quel moment le processus de vieillissement peut entraîner une régénération pulmonaire erronée, et ainsi conduire au cancer du poumon et à d'autres maladies. « Ces résultats nous permettent de savoir quels types de cellules sont importants, quelle voie est importante et quand nous pourrions envisager d'intervenir avec des thérapies pour prévenir la formation de cancer », conclut Cody Aros.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cell
|
|
|
|
|
|
|
|
Une équipe de recherche de l'Université du Queensland (Australie) a développé un vaccin thérapeutique qui pourrait aider à combattre certains cancers, et est tout prêt à être testé chez l'Homme après le succès de ses études précliniques. Cette nouvelle forme d’immunothérapie promet une efficacité contre toute une variété de cancers du sang et de tumeurs malignes.
Les chercheurs australiens espèrent pouvoir utiliser le vaccin pour traiter plusieurs cancers du sang, dont la leucémie myéloïde, le lymphome non hodgkinien, le myélome multiple et les leucémies pédiatriques mais aussi des tumeurs malignes solides dont les cancers du sein, du poumon, du rein, de l'ovaire et du pancréas ainsi que le glioblastome.
Ce vaccin composé d'anticorps humains fusionnés avec une protéine spécifique à ces tumeurs, WT1, offre plusieurs avantages clés par rapport aux vaccins existants : le vaccin peut être produit sous la forme d'une formulation clinique standard ce qui évite les difficultés et les coûts de fabrication des vaccins spécifiques aux patients ; en outre, ce vaccin cible les cellules tumorales clés nécessaires à l'initiation de réponses immunitaires spécifiques aux tumeurs, ce qui optimise son efficacité tout en minimisant les effets secondaires possibles.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CTI
|
|
|
|
|
|
|
|
Des scientifiques du Center for Biotechnology and Interdisciplinary Studies de l’Institut polytechnique de Rensselear (Etats-Unis) ont testé trois variantes de l’héparine dans une recherche menée sur des cellules de mammifères, ainsi que deux fucoïdanes. Tous ces matériaux ont été extraits d’algues.
L’équipe a réalisé un test appelé CE50 pour déterminer l’efficacité de ces molécules. Plus le résultat obtenu est faible, plus le produit est efficace. Le remdesivir, utilisé pour soigner les malades d’Ebola, est aujourd’hui l’une des principales pistes thérapeutiques contre la Covid-19. Il a obtenu un score de 770 nanomolaires au test CE50. Le RPI-27, l’une des molécules issues des algues, a donné une valeur d’environ 83 nanomolaires, l’héparine a montré une efficacité encore plus importante avec un score de 2,1. Aucune toxicité n’a été constatée pour ces produits.
Ces molécules pourraient permettre de créer de nouveaux traitements contre la Covid-19, avec des modes d’administration différents. « La recherche actuelle indique que l’infection à la Covid-19 commence dans le nez, et toutes ces substances pourraient être une base pour créer un spray nasal » explique Jonathan Dordick, professeur d’ingénierie chimique et biologique et auteur principal de l’étude. « Si l’on pouvait traiter simplement l’infection à ses débuts, ou même traiter avant que vous ne la contractiez, nous pourrions avoir un moyen de la bloquer avant qu’elle ne pénètre dans l’organisme ».
Le SARS-CoV-2 possède une protéine qui s’accroche aux molécules humaines, puis, il insère ensuite son matériel génétique à l’intérieur. Cela lui permet ensuite de se répliquer dans l’organisme. Le médicament à base d’héparine trompe le virus : il l’attire et le bloque. « C’est un mécanisme très compliqué, dont nous ne connaissons pas tous les détails, souligne le chercheur, mais nous obtenons de plus en plus d’informations ». À travers le monde, des dizaines et des dizaines de chercheurs travaillent sur des essais de traitement pour lutter contre le virus. Plus de 16 millions de personnes l'ont contracté sur la planète.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Daily
|
|
|
|
|
|
|
|
Une étude scientifique internationale a permis d’identifier 21 médicaments existants permettant de lutter contre une infection par le Sars-CoV-2. Certains fonctionneraient très bien en association avec le remdesivir, traitement actuel pour la Covid-19. A l’heure actuelle, le principal traitement utilisé contre la Covid-19 est le remdesivir, un médicament antiviral initialement conçu pour traiter la maladie à virus Ebola et les infections à virus Marburg. Bien qu’il donne d’assez bons résultats, ce traitement serait toutefois imparfait.
« Le remdesivir a réussi à raccourcir le temps de récupération des patients à l'hôpital, mais le médicament ne fonctionne pas pour tous ceux qui le reçoivent. Ce n'est pas suffisant », a ainsi déclaré Sumit Chanda, directeur du programme Immunité et Pathogenèse du Sanford Burnham Prebys Medical Discovery Institute (San Diego, Californie). Ce chercheur a identifié 21 médicaments existants qui pourraient aider à traiter l’infection au coronavirus, le chercheur indique que « l'urgence demeure de trouver des médicaments abordables, efficaces et facilement disponibles qui peuvent compléter l'utilisation du remdesivir, ainsi que des médicaments qui pourraient être administrés à titre prophylactique (pour prévenir l’infection, ndlr) ou au premier signe d'infection en ambulatoire ».
Les scientifiques ont ici analysé ReFRAME, l’une des plus grandes bases de données au monde de médicaments connus pour leur capacité à bloquer la réplication du Sars-CoV-2, et ont recensé 100 molécules pharmaceutiques avec une activité antivirale confirmée en laboratoire. Parmi celles-ci, 21 ont été jugées efficaces à des concentrations sûres pour les patients. Et quatre de ces médicaments se sont avérés fonctionner en synergie avec le remdesivir.
L’équipe a ensuite effectué des tests et des études de validation, notamment en utilisant les médicaments sélectionnés sur des biopsies de poumons de patients infectés par le virus. Sur les 21 médicaments sélectionnés et efficaces contre le Sars-CoV-2, les scientifiques ont découvert que 13 ont déjà participé à des essais cliniques pour d’autres indications et sont efficaces à des concentrations sans danger pour les patients atteints de Covid-19.
Deux autres sont déjà approuvés par la Federal Drug Administration, l’Agence de sécurité sanitaire américaine ; enfin, quatre de ces médicaments ont agi en synergie avec le remdesivir, à savoir la clofazimine, le dérivé chloroquine hanfangchin A (tétrandrine), l’apilimod et l’ONO 5334. « Cette étude élargit considérablement les options thérapeutiques possibles pour les patients atteints de Covid-19, d'autant plus que de nombreuses molécules ont déjà des données de sécurité clinique chez l'homme », s’est félicité le Professeur Sumit Chanda.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Centre hospitalier universitaire vaudois, en Suisse, vient de se doter d’un accélérateur de rayonnement – un prototype – qui va permettre à l’hôpital de tester sur des malades la radiothérapie dite « FLASH ». Les essais cliniques démarrent bientôt, en première mondiale. L’espoir : « irradier la tumeur en étant moins toxique et plus efficace », résume le professeur Jean Bourhis, chef du Service de radio-oncologie du CHUV.
Testé avec succès sur plusieurs espèces d’animaux, le nouveau mode d’irradiation FLASH permet de diminuer les effets secondaires de la radiothérapie en préservant les tissus sains autour de la tumeur. « L’irradiation est effectuée dans un temps extrêmement court : 0,1 seconde contre plusieurs minutes habituellement, explique le professeur Bourhis. « Le fait que les tissus sains soient protégés va permettre de donner aux tumeurs des doses de rayonnement plus importantes et augmenter ainsi la probabilité de guérison. En effet, le principal facteur limitant pour la radiothérapie des cancers, c’est son effet sur les tissus sains ».
La machine californienne sera utilisée pour les tumeurs de la peau. « Nous aurons ensuite besoin d’un appareil qui fait de la thérapie FLASH plus en profondeur en vue de traiter tous les types de cancer », ajoute le professeur Bourhis. « C’est une voie très prometteuse mais il faut attendre que les résultats se confirment dans les essais cliniques ». Lesquels, en attente d’autorisation, devraient commencer ces prochains mois.
Le CHUV a été pionnier dans la mise au point de cette technologie. Aujourd’hui, de nombreux hôpitaux à travers le monde explorent cette voie. L’hôpital étudie un autre développement : une radiothérapie FLASH qui se ferait pendant une opération, lorsque le médecin n’arrive pas à retirer toute la tumeur.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
24 heures
|
|
^ Haut |
|
|
|
|
|
VOTRE INSCRIPTION |
|
Vous recevez cette lettre car vous êtes inscrits à la newsletter RTFLash. Les articles que vous recevez correspondent aux centres d'intérêts spécifiés dans votre compte.
Désinscription Cliquez sur ce lien pour vous désinscrire.
Mon compte pour créer ou accéder à votre compte et modifier vos centres d'intérêts.
|
|
|
|
|
|