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Net recul des glaces de l'Antarctique

Deux glaciers polaires de l'Antarctique sont "en pleine récession" en raison du réchauffement du climat dans cette région et ont perdu près de 3.000 km2 de leur surface l'an dernier, ont annoncé mercredi des scientifiques américains et britanniques. Les chercheurs, qui travaillent à l'Université du Colorado à Boulder et pour le British Antarctic Survey, ont noté que le réchauffement au cours de ces vingt dernières années dans la région avait allongé la période de fonte de deux à trois semaines. Des photographies prises par satellites, ont indiqué les scientifiques dans un communiqué de l'université, montrent une nette diminution de la glace en deux endroits de la péninsule antarctique, le glacier de Larsen B et celui de Wilkins. Depuis novembre 1998, 1.174 km2 de Larsen B se sont séparés du continent, a souligné un chercheur de l'université de Boulder, Ted Scambos. De l'autre côté de la péninsule, Wilkins a perdu pour sa part 1.100 km2, a-t-il ajouté."Les images-radar ont montré une grande zone de glaces complètement disloquées indiquant que le front des glaces a reculé de 35 km par rapport à autrefois", a précisé M. Scambos. "L'apparition soudaine de milliers de petits icebergs laisse entendre que les glaciers se brisent sur place et sont évacués ensuite par des tempêtes ou des courants". Les scientifiques savaient que ces deux glaciers reculaient mais l'accélération du phénomène les a surpris. "Nous avons les preuves que les glaciers dans cette zone reculent depuis 50 ans mais les pertes se montaient pour toutes ces années-là à environ 7.000 km2 seulement", a noté un des chercheurs britanniques, David Vaughan. "Enregistrer une récession de 3.000 km2 en une seule année représente nettement une escalade" et "dans quelques années la plus grande partie de Wilkins aura sans doute disparu", a-t-il dit. La surface du glacier de Larsen B est actuellement de 7.000 km2 et celle de Wilkins près du double, selon les spécialistes. Américains et Britanniques sont d'accord pour expliquer cette fonte par un net réchauffement de la région, avec une augmentation moyenne annuelle des températures estimée à 2,5 degrés Celsius par rapport aux années 1940.

AFP/7/04/99

http://www.actualinfo.com/

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