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Une navette hybride rail-route pour la SNCF…
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Fabriquer un véhicule léger, capable de rouler aussi bien sur la route que sur les rails, c’est le défi que la SNCF a lancé à Milla, start-up francilienne de la voiture autonome. Ce projet a été annoncé par l’entreprise le 21 février 2022. Son objectif est de redonner de la mobilité dans certaines des zones rurales les moins bien desservies. Nommée Flexy, la navette doit pouvoir aller chercher les voyageurs à leurs porte, avant de les emmener à la gare la plus proche en utilisant l’une des nombreuses voies désaffectées qui sillonnent la France. « La SNCF a estimé qu’il y avait pas loin de 90 lignes exploitables, soit 5000 kilomètres de rails. Si l’on voulait rouvrir ces lignes aux trains, les coûts seraient faramineux. À la place, des navettes capables de rouler sur ces rails permettraient d’en bénéficier sans investissements faramineux », résume Frédéric Mathis, co-fondateur et PDG de Milla. Pour répondre à cette demande, Milla va adapter l’un de ses trois véhicules autonomes, le Milla Pod.
Premier changement : la roue. Conçue par Michelin, elle devra permettre à Flexy de rouler facilement sur les deux terrains. Un système de guidage automatique embarqué doit être ajouté pour faciliter les transitions entre la route et les rails, ainsi que pour garder la roue bien positionnée sur la voie ferrée. « Il y a un enjeu de liaison au sol plus important que pour nos autres véhicules », détaille le PDG. Selon l’entreprise, 80 % du trajet seront effectués sur les lignes désaffectées.
Le nombre de sièges dans l’habitacle passera également de six à neuf – permettant donc le transport de huit passagers. Car si le Milla Pod roule expérimentalement depuis 2019 de manière 100 % autonome dans quelques villes comme Aix, pas question pour l’heure d’envisager le Flexy sans conducteur. « Peut-être qu’à terme ce véhicule pourra être autonome, mais pour l’instant il y aura un chauffeur de bout en bout », admet Frédéric Mathis. Le premier démonstrateur de cette navette est prévu pour rouler – à une vitesse maximum de 60 km/h – sur une ligne pilote d’ici 2024.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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