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Des nanoparticules micellaires pour soigner les maladies cardiovasculaires
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Les maladies cardiovasculaires sont à l'origine de près d'un tiers des décès aux Etats-Unis chaque année. Une des causes majeures de ces maladies est l'athérosclérose, ou obstruction des artères.
L'athérosclérose se caractérise par l'accumulation d'une substance graisseuse, la plaque d'athérome, sur et dans la paroi artérielle qui s'épaissit et perd de son élasticité. Certaines plaques sont plus susceptibles de se rompre ou de se fissurer, entraînant un relargage de collagène et autres constituants des plaques dans le système sanguin, menant à l'activation de la thrombine et à la formation d'un caillot, le thrombus, susceptible d'obstruer totalement l'artère.
Quand il s'agit de l'obstruction partielle d'une artère qui irrigue le coeur, elle provoque une douleur dans la poitrine qu'on appelle angine. Si le blocage devient complet et entraîne la mort d'une partie du muscle cardiaque, c'est la crise cardiaque (infarctus du myocarde). Quand le même phénomène se produit à la suite de l'obstruction totale d'une artère du cerveau, c'est l'accident vasculaire cérébral.
Des scientifiques et ingénieurs de l'University of California de Santa Barbara ont développé une nanoparticule qui cible spécifiquement ces plaques d'athérome. Les scientifiques dirigés par le professeur Ruoslathi, ont mis au point une nanoparticule micellaire constituée entre autres de monomères lipopeptidiques dont la tête polaire est un peptide CREKA (cystéine - arginine - acide glutamique - lysine - alanine) capable de fixer la protéine fibrine se déposant sur les plaques d'athérome.
Des expériences menées chez des souris ayant développé des plaques d'athérome suite à un régime riche en graisse, montrent que ces micelles couplées au peptide CREKA peuvent être utilisées pour délivrer de manière plus spécifique et en concentration plus importante des thérapies anticoagulantes au niveau des plaques d'athérome, comparées à des micelles ne présentant pas ce peptide. Les scientifiques ont également constaté que la liaison des micelles "ciblant", se faisait de manière plus importante sur les zones de rupture des plaques, c'est-à-dire à la jonction entre la plaque et le tissu sain, ce qui suggère que ces micelles seront potentiellement capables de délivrer spécifiquement les thérapies sur les plaques susceptibles de se rompre.
Les chercheurs estiment que les micelles développées dans cette étude sont les nanoparticules les plus versatiles et les plus flexibles pour la délivrance de thérapies ou d'instruments de diagnostic. Le fait qu'elles soient petites, avec un temps de circulation dans l'organisme relativement long, capables de porter des peptides qui ciblent et traitent le tissu pathologique, et puissent s'auto-assembler, en font un outil très prometteur pour la mise au point de thérapies contre les maladies cardio-vasculaires.
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- Publié dans : Médecine
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