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Un nanonovecteur intelligent pour transporter des médicaments

Des chercheurs des Universités de Genève et Fribourg ont réussi à contrôler la libération d'un principe actif à l'aide d'un nanovéhicule magnétique.

Ce nanovecteur est un liposome, une minuscule capsule d’un diamètre de 100 à 200 nanomètres, dans laquelle on place la molécule thérapeutique, en l'occurrence un agent anti-cancéreux. Mais il restait à mettre au point un système fiable permettant d’ouvrir la membrane exactement au moment choisi pour libérer au bon endroit le médicament.

Pour relever ce défi, les chercheurs ont utilisé des nanoparticules d’oxyde de fer (Fe2O3) superparamagnétiques (SPION) qu'ils ont intégrées dans la membrane des liposomes. Ces particules ont une caractéristique intéressante : elles ne deviennent magnétiques que sous l'effet d’un champ magnétique externe. Exposées à ce champ, les SPION s’échauffent, ce qui rend la membrane perméable et permet de libérer le médicament.

Des expérimentations ont validé la pertinence de cette nanotechnologie et, comme le souligne Heinrich Hofmann, chercheur à l’EPFL, "Nous pouvons ici vraiment parler de nanomédecine, car nous exploitons un effet quantique, le superparamagnétisme, qui n’existe qu'au niveau atomique". Dernier avantage de ce procédé, il suffit d'une simple IRM pour suivre les SPION et vérifier qu'elles sont bien arrivées sur la cible qui doit être traitée.

Cette avancée en matière de nanovecteurs télécommandés ouvre évidemment de grandes perspectives dans le traitement du cancer car cette technique permet d'administrer de très fortes doses de médicaments mais uniquement sur les cellules malades, ce qui accroît l'efficacité des traitements tout en réduisant sensiblement les effets secondaires pour le patient.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FNSRS

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