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Nancy : l’intelligence artificielle au service des patients atteints de cancers
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À Nancy, l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL) utilise depuis le début de l’année un nouveau logiciel dans le traitement des patients, qui améliore considérablement leur prise en charge. Et qui fait gagner un temps précieux aux médecins. « Là, il s’agit d’un cancer ORL. Ici, on a la moelle épinière, le poumon… ». Devant son ordinateur, Jean-Christophe Faivre, chef du service de radiothérapie à l’Institut de cancérologie de Lorraine, étudie le dossier d’un nouveau patient. Son logiciel d’intelligence artificielle, qu’il utilise depuis le mois de janvier dernier, a déjà fait une bonne partie du travail.
« Il faut savoir que quand on veut irradier une tumeur, on va 'contourer' sur un logiciel de dessin, à partir d’un scanner, les tissus sains qui sont autour parce qu’on veut les épargner. Et c’est ce logiciel d’intelligence artificielle qui va nous aider à préparer le 'contourage' de tous ces organes à risque », explique le docteur. « On va donc pouvoir être beaucoup plus précis, gagner du temps. C’est une aide précieuse et on attend de voir les évolutions futures avec une très grande impatience », sourit-il.
Le docteur Jean-Christophe Faivre l’assure : « l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts dans le domaine de la médecine. Je vois des choses très positives sur le diagnostic », confirme-t-il. « Il va y avoir des traitements de plus en plus personnalisés. Par exemple, on va pouvoir proposer des approches thérapeutiques beaucoup plus agressives aux patients qui ont des mauvais pronostics, avec des risques de récidives. Et à l’inverse, être moins agressif, désescalader les traitements chez les patients qui n’ont peut-être pas besoin d’une thérapie aussi lourde ».
« Il y a aussi des choses qui ne sont pas visibles à l’œil humain et que l’intelligence artificielle va pouvoir débusquer », poursuit Jean-Christophe Faivre. Avec cet exemple à l’appui : « L’institut Curie a récemment communiqué sur un système d’intelligence artificielle qui a repéré un cancer dont on ne trouvait pas le primitif, c’est-à-dire le point de départ », rapporte le médecin. « Ce primitif peut être localisé dans n’importe quelle partie du corps humain et parfois, parce qu’il est tout petit, quelques millimètres à peine, on n’arrive pas à le retrouver. Dans ces cas-là, le cancer devient immédiatement métastasique, il se répand partout. Et le cas qui a été présenté a été débusqué grâce à un logiciel d’intelligence artificielle », se réjouit-il.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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