Vivant
Le mystère se lève sur les "cellules sentinelles" de notre système immunitaire
- Tweeter
-
-
1 avis :
Le système immunitaire, véritable " garde du corps " de l'organisme, intervient face à toute agression. Il est en effet capable de distinguer les cellules exprimant des molécules " étrangères ", les antigènes. L'activation des lymphocytes T cytotoxiques* permet alors d'éliminer ces cellules pour protéger l'organisme. Dans les tumeurs par exemple, les lymphocytes T cytotoxiques vont tuer de manière spécifique les cellules cancéreuses, en reconnaissant les molécules HLA* associées à des fragments d'antigènes tumoraux. Cependant, toutes seules, les cellules tumorales ne suffisent pas à déclencher la réponse immunitaire. Pour initier cette réponse, il faut l'intervention d'un autre type cellulaire, les cellules dendritiques dérivées de la moelle osseuse et présentes dans tous les tissus. Ces cellules se révèlent de véritables " sentinelles " veillant à la défense de l'organisme. Premières à intervenir dans la réaction immunitaire, elles sont extrêmement efficaces pour déclencher l'activation des lymphocytes T. On sait que, pour mettre en route la " machine " immunitaire, les cellules dendritiques doivent présenter les antigènes des cellules tumorales sous forme " fragmentée " aux lymphocytes T. Pour ce faire, leur premier travail est de " manger " les antigènes. Les chercheurs de l'Institut Curie viennent de montrer qu'ensuite, grâce à la mise en oeuvre d'une voie originale et unique de transport intracellulaire, les antigènes " avalés " sont transférés vers le cytosol* des cellules dendritiques pour y être décomposés. Puis, ils sont associés aux molécules HLA de ces cellules " présentatrices ". Ainsi, le complexe moléculaire formé (fragments d'antigènes-HLA) peut être reconnu par les lymphocytes T et la réponse immunitaire peut alors s'enclencher. C'est ce phénomène de " cross priming " ou de " cross présentation ", resté longtemps mal compris, qui vient enfin d'être élucidé. Ces travaux permettent donc de mieux comprendre les mécanismes intracellulaires qui, en cas de cancer, aboutissent à la présentation des antigènes et donc à l'initiation d'une réponse immunitaire. A terme, la compréhension moléculaire de cette étape devrait permettre de la manipuler et ainsi de moduler la réponse immunitaire, en la renforçant ou en l'atténuant. Ceci pourrait à terme aboutir à des applications cliniques, notamment en immunothérapie anti-tumorale.
Alphagalileo/7/10/99 : http://www.alphagalileo.org/?accept_language=fr
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Prévenir le risque cardiovasculaire grâce à un outil de mesure de la rigidité artérielle
Grâce aux données de santé collectées auprès de plus de 1 250 Européens, des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Lorraine et du CHRU de Nancy ont montré que plus la rigidité artérielle est ...
Une IA capable de prédire un Alzheimer avant les premiers symptômes
Des chercheurs de l’University of California San Francisco, aux États-Unis, ont mis au point une intelligence artificielle (IA) qui, en analysant les dossiers de patients, est capable de prédire ...
Des lasers pour améliorer la radiothérapie contre le cancer
Au Québec, l’équipe de recherche du Laboratoire de sources femtosecondes de l’INRS a réussi à montrer que dans certaines conditions, un faisceau laser fortement focalisé dans l’air ambiant permet ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 578
- Publié dans : Médecine
- Partager :