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Des myokines contre le diabète
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Selon l’OMS, le diabète est “l’un des principaux tueurs au monde” à côté de l’hypertension artérielle et du tabagisme. Cette pathologie est un véritable sujet majeur de santé publique. Il s’agit en effet de la première pandémie de maladie non contagieuse dans le monde et son incidence est en constante augmentation. Alors que l’on comptait 100 millions de personnes atteintes du diabète au niveau mondial en 2000, les chiffres sont vus à la hausse avec 537 millions de cas reportés en 2021 et des prédictions au-delà de 800 Millions en 2040.
Lorsque l’on met en exergue les complications liées à cette pathologie, sur les plans cardiovasculaire, rénal, oculaire et vital, ainsi que la dégradation du quotidien des patients, il est nécessaire de réagir dès à présent pour faire évoluer les traitements et les rendre plus efficaces et moins contraignants.
Le Centre européen d’étude du Diabète est une structure privée indépendante de l’industrie pharmaceutique qui œuvre depuis 31 ans dans la lutte contre le diabète, à travers une stratégie globale de recherche en laboratoire, de soins et de prévention, de dépistage et de formation. Car en effet, au-delà du traitement en lui-même, la sensibilisation du grand public est indispensable dans cette lutte. C’est donc un écosystème complet qu’a mis en place le CeeD.
Le fil conducteur du centre d’étude est l’innovation pour développer de nouvelles solutions au niveau du laboratoire et les apporter au plus près des patients en créant des spin-off. Sa grande agilité permet de prendre des décisions rapides, en parallèle d’une maladie qui évolue également très rapidement.
L’équipe du CeeD est constituée d’un ensemble de professions différentes afin d’aborder les différents aspects de la pathologie diabétique. Médecins, pharmaciens, infirmiers, chercheurs, et étudiants en thèse sont pleinement intégrés dans les projets du CeeD.
Les recherches conduites au CeeD ouvrent de nouvelles voies dans la compréhension des mécanismes, encore incomplètement connus, du diabète et laissent envisager au-delà de nouveaux espoirs thérapeutiques. Les études apportent en effet un éclairage nouveau sur les relations entre activité physique et diabète, en montrant que le muscle envoie des signaux, essentiellement des hormones, dans l’organisme, et qui sont susceptibles d’influencer le fonctionnement du pancréas.
Ce sont les muscles de résistance, sollicités lors d’effort brefs et intenses, qui semblent les plus à même de protéger le pancréas contre les risques de diabète, alors que les activités d’endurance seraient largement moins bénéfiques. En l‘occurrence, le CeeD a prouvé que le triceps brachial sécrète des hormones particulièrement intéressantes. L’une d’entre elles aurait pour bénéfice d’éviter le rejet de greffes d’îlots pancréatiques.
Lorsque l’on sait que cette greffe est un des traitements du diabète de type I, mais que son développement se heurte encore à de nombreuses problématiques telles que la prise de médicaments antirejet ou la perte d‘îlots durant la préparation, cette nouvelle hormone pourrait apporter des éléments de réponse. Face à cette découverte, le Centre européen d’étude du Diabète a breveté la molécule et a créé le spin-off, Ilonov, dans l’espoir de commercialiser un nouveau traitement diabétique de développer des biothérapies first-in-class.
Les essais précliniques in-vitro, in-vivo sur les animaux ainsi que les tests de toxicité semblent être encourageants. Le CeeD et Ilonov ont pour projet de produire des îlots pancréatiques pré-traités avec leur molécule myokine X, avant de les isoler et de les greffer chez l’homme, sous forme d’essais cliniques à l’horizon 2024. Le CeeD s’engage donc dans cette recherche de thérapeutique innovante en étant convaincu que dans 30 ans, on aura la preuve que l’humain possède en lui tous les systèmes de réparation d’organes déficients en utilisant les capacités d’autres organes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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