Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Mucoviscidose : l'espoir de la thérapie génique
- Tweeter
-
-
1 avis :
Un essai de thérapie génique réalisé par une équipe de recherche de l'Imperial College de Londres, sous la direction du Professeur Eric Alton, a permis d'améliorer significativement la fonction respiratoire de patients atteints de mucoviscidose, une maladie génétique qui touche principalement les fonctions respiratoires et digestives.
Grâce aux progrès dans la prise en charge, qui vise surtout à réduire les manifestations de la maladie et qui peut aller jusqu'à la greffe pulmonaire, l'espérance de vie moyenne d'un patient est aujourd'hui d'environ 40 ans.
Depuis la découverte en 1989 du gène CFTR responsable de la mucoviscidose, les recherches se sont accélérées pour tenter de mettre au point de nouveaux traitements. Plusieurs essais de thérapie génétique utilisant des vecteurs viraux (adénovirus, lentivirus) pour transporter le gène correcteur ont été menés, mais leurs résultats se sont avérés décevants, ce qui a conduit les chercheurs à développer des vecteurs de synthèse dont le GL67A, développé par un consortium britannique.
La technique consiste à faire inhaler au patient des molécules d'ADN afin d'amener une copie non altérée du gène jusqu'aux cellules pulmonaires. Elle a été testée par des chercheurs britanniques sur 136 patients atteints de mucoviscidose et âgés de plus de 12 ans, dont la moitié a reçu la thérapie génique et l'autre moitié une inhalation placebo. Après un an de traitement, les patients du groupe thérapie génétique avaient une fonction respiratoire supérieure de 3,7 % à ceux ayant reçu un placebo.
L'augmentation atteignait même 6,4 % chez les patients ayant la fonction respiratoire la plus dégradée. La fonction respiratoire est mesurée grâce à la quantité d'air expulsée durant la première seconde d'une expiration rapide et forcée.
Les chercheurs estiment que ces résultats, quoique "modestes", sont "encourageants". Ils soulignent que "la stabilisation de la maladie respiratoire est en elle-même un objectif valable". "De nouvelles études vont être menées sur des thérapies géniques non-virales, utilisant des vecteurs plus performants, avec différentes doses ou combinaisons de traitements", ajoutent les chercheurs britanniques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet Respiratory Medicine
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une bio-imprimante 3D pour produire rapidement des copies d’organes humains
En 2023, une équipe de l’Université de Boston a réalisé une prouesse technologique en bio-impression 3D en créant une réplique miniature d’un cœur humain. Les chercheurs ont utilisé des cellules ...
SLA : l'exercice pourrait réduire les risques chez les hommes
Selon une étude dirigée par le Docteur Anders Myhre Vaage de l'hôpital universitaire d'Akershus (Norvège), des niveaux modérés d'activité seraient liés à une réduction des risques de développer ...
La connexion microbiote-nerf vague jouerait un rôle dans la dépression...
Une étude s’est intéressée au rôle du nerf vague, qui relie le cerveau à divers organes pour assurer la régulation des fonctions autonomes de l’organisme (digestion, respiration, fonction cardiaque),...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 202
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :