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La mortalité par cancer du sein diminue... mais pas pour toutes les femmes
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La mortalité par cancer du sein tend à décliner depuis quelques années probablement (c'est une hypothèse), sous l'effet conjoint de la diffusion du dépistage mammographique et des traitements adjuvants dont le chef de file est le tamoxifène. Cependant, cette amélioration ne semble pas concerner toutes les formes de cancers du sein comme nous le montre une exceptionnelle étude américaine qui a inclus 234 828 cancers du sein (!) diagnostiqués entre les années 1990 et 2003.
Le risque relatif de décès après ajustement sur le stade et le grade tumoral a baissé de 38 % pour les cancers exprimant des récepteurs aux oestrogènes (RE) et de 19 % dans le cas contraire mais uniquement chez les femmes de moins de 70 ans. Pour les femmes plus âgées, le risque relatif n'a décliné que de 14 % en présence de RE et n'a pas significativement varié en l'absence de RE.
Ainsi, aux Etats-Unis, la mortalité par cancer du sein a récemment diminué chez les femmes plutôt jeunes et présentant une tumeur produisant des RE.
La différence évolutive en fonction de l'âge pourrait s'expliquer par l'absence de protocole thérapeutique correctement validé pour la femme de plus de 70 ans, du fait d'une sous-représentation dans les essais cliniques induisant une baisse de puissance statistique. Quant aux cancers du sein RE+, ils présentent souvent une croissance ralentie les rendant ainsi plus sensibles aux effets positifs supposés du dépistage mammographique (avance du diagnostic par rapport à la clinique avant extension métastatique).
Des efforts importants doivent donc être consentis pour tenter d'améliorer la prise en charge du cancer du sein et chez la femme de plus de 70 ans en favorisant son inclusion dans les essais cliniques et dans les tumeurs RE- comme on peut l'espérer avec l'avènement du trastuzumab (les cancers RE- surexpriment souvent l'HER2).
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- Publié dans : Médecine
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