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La moelle épinière dévoile ses secrets…
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Des scientifiques américains de l'Université La Jolla (Californie), dirigés par Jingming Zhang, ont découvert que les interneurones V2b, des neurones intermédiaires (situés entre deux autres neurones) de la moelle épinière dont la fonction restait méconnue, sont impliqués de façon décisive dans le processus musculaire de flexion-extension. "Cette découverte pourrait aider à ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour les lésions de la moelle épinière ou d'autres troubles moteurs liés à la maladie", expliquent les chercheurs.
Si nous sommes capables de téléphoner tout en marchant, c'est grâce à la moelle épinière : elle contient un réseau de neurones fonctionnant de façon autonome, qui nous permet de nous déplacer grâce à la mise en oeuvre de mouvements complexes et rythmés, lesquels, malgré leur sophistication, ne nécessitent de notre part qu'une attention très minimale. Mais le fonctionnement des neurones de l'appareil locomoteur de la moelle épinière reste encore méconnu des scientifiques.
Les chercheurs ont donc découvert, sur des souris, qu'une catégorie de neurones présents dans la moelle épinière, les interneurones V2b, étaient impliqués de façon décisive dans un processus-clé du système locomoteur : la capacité à activer et à désactiver des muscles opposés de façon synchrone, de façon à créer une alternance de mouvements de flexion et d'extension (par exemple, lorsque nous marchons).
On savait déjà que les interneurones V1 étaient impliqués dans le processus musculaire de flexion-extension. Toutefois, il s'était rapidement avéré que ces neurones n'étaient pas, à eux seuls, responsables de la totalité de ce processus musculaire. Car lorsqu'ils étaient inactivés, ce processus pouvait encore avoir lieu, suggérant que d'autres neurones étaient également impliqués dans celui-ci.
Ces résultats confirment l'hypothèse émise il y a plus de 120 ans par le prix Nobel Charles Sherrington, qui pensait que l'alternance flexion-extension est essentielle pour la locomotion de tous les animaux qui ont des membres. Il avait suggéré que les cellules concernées dans cette alternance étaient présentes dans la moelle épinière mais sans pouvoir les identifier. Cent-vingt ans après, c'est désormais chose faite.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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