Les modèles climatiques actuels pourraient sous-estimer les changements climatiques à long terme
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Une équipe internationale de 17 pays a réalisé une analyse de périodes passées, dans Nature Geoscience. Il en ressort qu’un réchauffement global, même limité à 2°C au-dessus du niveau pré-industriel comme l’accord de Paris le préconise, engendrera des déplacements rapides des zones climatiques et des écosystèmes associés.
Les calottes polaires vont se réduire significativement pour des périodes de plusieurs milliers d’années. Un réchauffement rapide des pôles relâchera un surplus de gaz à effet de serre, et le niveau de la mer montera de plusieurs mètres au cours des prochains siècles. Enfin, ces observations montrent également qu’un bon nombre des modèles climatiques actuels, utilisés pour la simulation des changements au cours du XXIe siècle, risquent de sous-estimer les changements à long terme.
Plusieurs périodes de temps ont été identifiées au cours des 3,5 derniers millions d’années comme ayant été de 0,5 à 2°C plus chaudes que l’époque pré-industrielle. Elles révèlent des réchauffements plus marqués aux hautes latitudes que dans les régions tropicales, ce qui est similaire aux résultats de simulations issus de modèles de climat pour un réchauffement global de 2°C à l’horizon 2100. Bien que ces périodes chaudes passées n’aient pas toutes été causées par une augmentation du CO2 atmosphérique, leur étude permet d’évaluer les effets d’un réchauffement comparable au niveau limite préconisé par l’accord de Paris.
L’étude confirme que la migration des écosystèmes et des zones climatiques s’effectuera en général vers les pôles, ou vers des zones de plus haute altitude. Elle confirme aussi que le dégel du permafrost relâchera du gaz carbonique et du méthane additionnels, ce qui causera un réchauffement supplémentaire.
Les observations des époques chaudes passées suggèrent qu’avec un réchauffement limité à 2°C, comme le propose l’accord de Paris, le risque d’un emballement catastrophique lié à de fortes émissions induites de gaz à effet de serre est relativement faible. Cependant, même dans ce cas, le CO2 additionnel issu du permafrost et des sols doit être pris en compte.
Un réchauffement même limité de 1,5 à 2°C au-dessus du niveau pré-industriel sera suffisant pour causer une fonte substantielle du Groenland et de l’Antarctique à long terme, et engendrer une hausse du niveau de la mer de plus de 6 mètres qui persistera des milliers d’années. Des vitesses de montée du niveau de la mer supérieures à celles de ces dernières décennies sont alors probables. Les comparaisons entre données du passé et simulations numériques suggèrent que les modèles de climat sous-estiment le réchauffement à long terme et son amplification par les régions polaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Climat
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