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Mise sur orbite de Venus Express

A l'issue d'un fabuleux périple de plus de 400 millions de kilomètres, la sonde européenne Venus Express s'est mise sur orbite mardi 11 avril autour de l'étoile du Berger ont annoncé les contrôleurs de la mission au Centre européen d'opérations spatiales (Esoc) de l'Esa à Darmstadt (Allemagne). "Moment fantastique, nous sommes finalement sur orbite autour de Vénus", s'est écrié à 10H08 (08H08 GMT) le chef du projet, le Canadien Don McCoy, au cours d'une vidéo-transmission au siège de l'Esa, à Paris.

Le moteur principal de la sonde, allumé pendant 50 minutes à l'arrivée à l'approche de la planète, a permis de la ralentir pour qu'elle soit capturée par le champ gravitationnel de l'étoile du Berger, dont elle étudiera l'atmosphère, les systèmes nuageux et si possible la croûte. Au moment de sa capture, Venus Express se trouvait à 400 km seulement de la surface de Vénus, et à quelque 12O millions de kilomètres de la Terre. Elle restera neuf jours sur son orbite provisoire très elliptique de 350.000 km d'apoastre (point le plus éloigné) et de moins de 400 km de périastre (point le plus rapproché). Elle sera ensuite placée sur son orbite définitive, parcourant alors en 24 heures une orbite quasi polaire de 250 km de périgée et 66.000 km d'apogée.

La sonde observera pendant 486 jours terrestres (deux jours vénusiens) l'atmosphère de Vénus, très dense et chaude, constituée à 96 % de dioxyde de carbone, ou gaz carbonique (CO2). Par ailleurs, à une soixantaine de kilomètres d'altitude, les vents soufflent, pour une raison inconnue, à quelque 400 km/h.

La planète est couverte d'une épaisse couche de nuages dont les sept instruments à bord de la sonde tenteront de percer les secrets pour en tirer des enseignements sur la géologie et une éventuelle activité volcanique. Souvent considérée par les astronomes comme la soeur jumelle de la Terre, Vénus partage avec elle de nombreuses caractéristiques : les deux sont faites de roches, elles ont une taille et une masse comparables. Mais leur évolution a été très différente et la température au sol sur l'étoile du Berger atteint 460 degrés celsius. Les observations de la sonde européenne pourraient être riches d'enseignement pour la compréhension de phénomènes comme le réchauffement climatique sur Terre, estiment les scientifiques de la mission.

ESA

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