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Le mirikizumab : un nouveau traitement biologique prometteur dans la colite ulcéreuse

Des chercheurs américains dirigés par William J. Sandborn et  Marc Ferrante (Université de Californie-San Diego) ont mené une étude de phase 2 sur le mirikizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la sous-unité p19 de l'IL23, proposé à des patients atteints de RCH. Son prédécesseur, l’usketinumab, s’était révélé efficace en ciblant les récepteurs de l’IL 12 et 23 chez les patients porteurs d’une Maladie de Crohn, d’un psoriasis et récemment d’une RCH. Des études préliminaires montraient que le ciblage unique de l’IL23 pourrait s’avérer efficace.

Les 249 patients de l’étude, provenant de 14 pays, porteurs d’une RCH modérée à sévère, ont été recrutés de janvier 2016 à septembre 2017. Ils ont été répartis au hasard dans différents groupes recevant : un placebo par voie intraveineuse (n = 63), 50 mg de mirikizumab (n = 63) ou 200 mg (n = 62) avec une posologie ajustée en fonction de l'exposition ou 600 mg de mirikizumab avec une posologie fixe (n = 61) aux semaines 0, 4 et 8. Un peu moins des deux tiers des patients avaient déjà été traités par un agent biologique et un tiers par 2 agents biologiques. Un ajustement posologique était possible dans les groupes 50 et 200 mg, selon les concentrations sériques du médicament.

A la semaine 12, 15,9 %, 22,6 % et 11,5 % des patients des groupes 50 mg, 200 mg et 600 mg ont présenté une rémission clinique par rapport à 4,8 % des sujets sous placebo, soit un résultat non significatif pour la plus forte dose. Une réponse clinique était alors observée pour 20,6 % des patients du groupe placebo, contrastant avec celle observée respectivement pour 41,3 %, 59,7 % et 49,2 % des malades traités par mirikizumab 50, 200 et 600 mg.

Une seconde randomisation a été effectuée à la 12e semaine chez ces répondeurs cliniques (diminution du score de Mayo à 9 points, incluant un score ≥ 2 points et ≥ 35 % par rapport aux valeurs initiales, intégrant une diminution du sous-score des saignements rectaux). Ils ont été soumis à un traitement d'entretien par du mirikizumab dosé à 200 mg par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines (n = 47) ou toutes les 12 semaines (n = 46).

Le critère principal d'évaluation était la rémission clinique et endoscopique basée sur les sous-scores de Mayo, à la 12e semaine. Une réponse clinique à 52 semaines a été obtenue chez 80,9 % et 76,1 % des sujets traités toutes les 4 ou 12 semaines. Cette rémission clinique concernait ainsi 46,8 % et 37 % des patients initiaux.

Les principaux événements indésirables rapportés au cours de la phase d’induction étaient l’anémie, la rhinopharyngite et les maux de tête. Ces derniers étaient également observés lors de la phase d’entretien. Le mirikizumab en sous-cutané permet donc d’obtenir une réponse clinique à 1 et 3 mois qui se maintient ensuite dans le temps chez les sujets répondeurs. Son profil de tolérance est satisfaisant. Il est intrigant de constater que les faibles doses de cet anticorps monoclonal sont plus efficaces que les plus fortes doses.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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