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Des milliers de particules de comète collectées par la sonde Stardust
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La sonde américaine Stardust, lancée il y a près de cinq ans dans l'espace intersidéral, est passée vendredi à environ 240 km d'une comète et a pu collecter plusieurs centaines de milliers de particules de ce corps céleste, qu'elle rapportera sur Terre en 2006.Il s'agira des premières particules de comète jamais examinées sur Terre, capturées dans la chevelure de la comète Wild 2, un ancêtre du système solaire, formé il y a plus de 4,5 milliards d'années. Les chercheurs de la mission ont publié mardi de nouvelles images de la rencontre qui a eu lieu à la vitesse relative de 22.000 km/h, montrant le noyau la comète, un mélange de roches et de glace truffé de cratères, d'où jaillissent des jets de gaz. "Nous estimons que plus de 10 millions de particules ont frappé le bouclier" qui protégeait la sonde, a expliqué Benton Clark, le scientifique chargé de la mission au sein de la compagnie Lockheed Martin, qui a construit l'engin pour le compte de la Nasa. Pendant sa traversée, les quatre petites fusées servant à stabiliser l'engin se sont allumées plus de 300 fois chacune pour permettre de garder le cap sans dévier ni risquer de voir la sonde être détruite par les particules de comètes qui la frappait six fois plus rapidement qu'une balle de pistolet, a encore expliqué M. Clark. La moisson est très satisfaisante avec "plusieurs centaines de milliers de petites particules, assez pour dépasser toutes attentes", a estimé Tom Economou, professeur à l'Université de Chicago et responsable du contrôle de flux de particules pour la mission. En préparation de la rencontre, la sonde de cinq mètres de long avait déployé son collecteur de poussière, de la taille et de la forme d'une raquette de tennis, recouvert d'un gel de silicone appelé "Aerogel", contenant 99,8% d'air, capable de retenir les particules sans en modifier l'aspect. Une fois les échantillons capturés, le collecteur a été replié à l'intérieur de la capsule de retour, à la façon d'un coquillage. "Il est scellé et ne sera pas ouvert avant son retour" sur Terre le 15 janvier 2006, a précisé le responsable de la mission à la Nasa, Tom Duxbury au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie). La capsule voyage désormais à la vitesse de 12 kilomètres par seconde. A son arrivée, elle sera freinée par l'atmosphère terrestre puis ralentie par un parachute pour se poser sur une base de l'armée de l'air américaine dans l'Utah (ouest). Elle sera alors transportée jusqu'au centre spatial Johnson de la Nasa près de Houston (Texas, sud) où les échantillons seront analysés. Les chercheurs espèrent tirer des ces particules des réponses sur la formation du système solaire, la naissance des planètes et la matière dont elles sont issues, grâce aux données chimiques et physiques enfermées dans la poussière de comète. Wild 2, découverte en 1978, est en orbite autour du Soleil. Sa révolution autour de l'astre dure 6,39 ans. A la fin de sa mission, Stardust aura parcouru près de quatre milliards de km. Cette mission, d'un coût de 165 millions de dollars, est la première destinée à collecter des éléments extra-terrestres depuis Apollo 17 qui permit à des astronautes américains de rapporter des pierres de Lune en 1972.
Stardust :
http://www.nasa.gov/vision/universe/solarsystem/stardust_update.html
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- Publié dans : Cosmologie et Astrophysique
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