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Mieux vaut être enrobé mais sportif que svelte et sédentaire
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Etre mince ne dispense ni de surveiller son alimentation ni de pratiquer un exercice physique régulier. Une étude américaine fait apparaître que la graisse, lorsqu'elle est située autour des organes vitaux, peut être un facteur de risque de diabète et de maladies cardio-vasculaires au même titre que la graisse apparente. L'étude ajoute qu'il est même préférable pour la santé d'être un "gros" qui bouge et mange correctement qu'un "mince" qui néglige l'hygiène de vie.
Depuis 2004, le Docteur Jimmy Bell, professeur d'imagerie moléculaire à l'Imperial College de Londres, et son équipe ont réalisé près de 800 scanners par résonance magnétique nucléaire pour créer des "cartes du gras" montrant les lieux de stockage de la graisse. Selon leurs résultats, les personnes qui maintiennent leur poids sans faire d'exercice sont celles qui présentent le plus de dépôts de graisse interne, même si elles sont par ailleurs plus minces. "Le concept même de surpoids a besoin d'être redéfini", relève Bell, dont les recherches sont financées par le Medical Research Council britannique.
Sans un signal d'alarme clair, comme un pneu graisseux autour de la taille, les gens les plus minces pourraient, à tort, se croire en bonne santé, s'inquiètent les médecins. "Le seul fait d'être mince n'immunise personne contre le diabète ou tout autre facteur de risque cardio-vasculaire", souligne le Docteur Louis Teichholz, chef du centre cardiologique médical de l'Université de Hackensack (New Jersey) et extérieur à l'étude.
Parmi les femmes ayant été "scannées" par Bell et ses collègues, 45 % de celles qui avaient un indice de masse corporelle normal (20 à 25) avaient en fait des taux de graisse interne trop importants. Parmi les hommes, le pourcentage était de près de 60 %. Un signe qui se retrouve même chez des mannequins professionnnels. "Plus les gens sont minces, plus la surprise est grande", constate le Docteur Bell.
S'il ne savent pas encore avec précision quel danger représente la graisse interne, certains médecins pensent qu'elle contribue au risque de maladie cardio-vasculaire et de diabète. Selon eux, cette graisse interrompt les système de communication. Celle qui entoure les organes vitaux enverrait à l'organisme des signaux chimiques erronés pour qu'il stocke la graisse à l'intérieur des organes, du foie ou du pancréas notamment. Un phénomène qui pourrait à terme conduire à une insulinorésistance, un diabète de type 2 ou encore à une maladie cardio-vasculaire.
Les experts savent depuis longtemps que les sujets trop gros mais très actifs peuvent être en bien meilleure santé que les gens minces mais sédentaires. Les Sumo, par exemple, ont probablement un meilleur profil métabolique que certains de leurs spectateurs, pourtant beaucoup plus minces, note Bell.
Une bonne nouvelle toutefois : cette graisse est facile à brûler. Pour cela, il suffit de faire du sport et d'améliorer son alimentation. "Même si vous ne le voyez pas sur la balance, le régime et le sport agissent sur la graisse viscérale", souligne le Docteur Bob Ross, expert de l'obésité à l'université Queen, au Canada.
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- Publié dans : Médecine
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