Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Mieux comprendre le vieillissement grâce à des levures mutantes
- Tweeter
-
-
1 avis :
Chez l’humain, comme chez les levures, la sénescence des cellules n’est pas le seul résultat de l’usure normale. Elle est également attribuable à un processus actif régi par un ensemble de gènes distincts, certains capables de ralentir le vieillissement et d’autres de l’accélérer. Dans deux articles publiés récemment, Vladimir Titorenko, professeur de biologie à la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia, et des collègues chercheurs se penchent sur ce que signifie, pour l’humain, ces gènes de levure au pouvoir retardateur et accélérateur.
Pour les besoins de leurs travaux, les chercheurs ont exposé des levures à de l’acide lithocholique, une molécule anti-âge d’origine naturelle que le Professeur Titorenko a découverte dans le cadre d’une étude précédente. Ce faisant, ils ont créé des mutants de levure à longue durée de vie qu’ils ont surnommés « levures centenaires ».
Capables de vivre cinq fois plus longtemps que leurs homologues normaux, ces mutants de levure doivent leur longévité à leurs mitochondries – c’est-à-dire les organites de la cellule qui sont responsables de la respiration et de la production d’énergie. Ils consomment plus d’oxygène et produisent plus d’énergie que les levures normales. Les centenaires sont en outre beaucoup plus résistantes au stress oxydatif, un autre processus qui cause le vieillissement. « Cela confirme que l’acide lithocholique, présent à l’état naturel dans l’environnement, peut non seulement retarder le vieillissement des levures, mais aussi forcer l’évolution de souches d’une longévité exceptionnelle », explique le chercheur.
En produisant des mutants de levure dont la durée de vie est longue, puis en les cultivant à l’écart des levures normales, le Professeur Titorenko et son équipe ont pu montrer que les spécimens centenaires croissent et se reproduisent tout aussi efficacement que les levures non centenaires. Du même coup, leurs travaux viennent corroborer les théories du vieillissement programmé. « Nous apportons une première preuve expérimentale de l’existence de mécanismes actifs limitant la longévité de tout organisme et montrons qu’ils peuvent être manipulés à l’aide de molécules naturelles afin de freiner le vieillissement et d’améliorer la santé. »
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Un outil simple et fiable pour suivre le vieillissement et préserver l’autonomie
Des chercheurs de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) HealthAge de Toulouse viennent de publier dans la revue Nature Aging des courbes de référence du vieillissement. Leur ambition ? Proposer ...

Sclérose en plaques : un médicament expérimental répare la myéline
Des chercheurs de l’Université du Colorado, en collaboration avec la société Autobahn Therapeutics Inc, dirigée par les professeurs Daniel J. Denman et Ethan G. Hughes, ont montré que la molécule ...

Les télomères peuvent-ils déterminer notre espérance de vie ?
Avant même la naissance, notre âge biologique est défini entre autres par la longueur des télomères. Une étude parue dans la revue Nature Communications montre que la taille de ces petites ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 199
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :