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Mieux comprendre le "déficit en oxygène" pour mieux traiter le cancer
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Deux millions de Français souffrent d'"hypoxie" ou "déficit en oxygène", un nombre en nette progression depuis dix ans. Les avancées scientifiques dans la détection de ce trouble, qui "ouvrent la voie" dans le traitement du cancer ou de l'insuffisance respiratoire, ont été au centre d'un congrès international qui s'est achevé, vendredi 22 novembre, à Lyon. Durant cinq jours, 300 chercheurs et médecins, membres de la Société internationale de chémoréception artérielle (ISAC), ont fait le point sur leurs recherches depuis leur dernier symposium, en 1999 à Philadelphie (USA). Ainsi, la détection "il y a deux ou trois ans", du déficit en oxygène au niveau cellulaire, et non plus seulement au niveau respiratoire, ouvre des perspectives dans le traitement du cancer", a déclaré à l'AFP le Pr Jean-Marc Pequignot, de l'Université Claude Bernard à Lyon. "Lorsque l'intérieur d'une cellule cancéreuse manque d'oxygène, soit elle s'adapte et la tumeur grossit, soit elle ne s'adapte pas et la cellule cancéreuse meurt ou ne peut se développer", explique le chercheur. Cette découverte du Pr Guy Semenza (Etats-Unis) est "très importante pour les recherches sur le système d'inhibition ou d'auto-destruction de la cellule cancéreuse", se félicite-t-il. Par ailleurs, les scientifiques ont "beaucoup progressé au niveau de la compréhension de la façon dont le cerveau analyse les informations provenant des +chémorécepteurs+, ces centaines de glandes situées près de la carotide et de l'aorte qui détectent les modifications de la composition chimique du sang", souligne le Pr Péquignot. Les chémorécepteurs "jouent un rôle majeur dans de nombreuses situations de la vie courante" où l'on doit faire face à un manque d'oxygène, que ce soit en faisant du sport, en montant en altitude ou en avion, souligne le médecin. Sur un sujet sain, le "cerveau réagit en stimulant la respiration et en augmentant le rythme cardiaque", ce qui entraîne un "rééquilibrage naturel". Mais, il n'en va pas de même pour les asthmatiques, les personnes atteintes de bronchite chronique, d'insuffisance respiratoire ou d'apnée du sommeil, voire d'apnée du nourrisson "qui peut retarder la croissance de l'enfant", note le médecin. D'où l'intérêt de mieux comprendre "les mécanismes d'ajustement cardiorespiratoire par les chémorécepteurs" pour développer de nouveaux traitements médicaux. L'hypoxie peut se produire avant même la naissance, rappellent les médecins qui tirent à nouveau la sonnette d'alarme sur le "tabagisme durant la grossesse". En accroissant le déficit en oxygène du foetus, il peut entraîner des séquelles notamment cardiaques et respiratoires chez l'enfant et avoir des conséquences jusque dans l'âge adulte".
AFP : http://fr.news.yahoo.com/021122/202/2v15m.html
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