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Le micro-ordinateur pourrait faire place à des appareils moins généralistes.

La dénonciation de la complexité croissante des micro-ordinateurs n'est plus le seul fait des utilisateurs. Chercheurs et chefs d'entreprise renchérissent. Depuis l'invention du Macintosh, "à force de piétiner, on s'embourbe", observe l'entrepreneur français Jean-Louis Gassée dans une récente chronique intitulée "L'espoir de la simplicité". Même Lewis Platt, le PDG du fabricant d'ordinateurs Hewlett-Packard (HP), considère le micro-ordinateur comme "un outil plutôt rudimentaire, difficile d'utilisation, et qui vise à satisfaire tellement d'utilisations différentes qu'une minorité d'entre nous exploite plus de 5 % de sa capacité". Un des chercheurs de HP, Donald Norman, s'est fait une spécialité de le décrire comme un vestige. "La complexité arrive dès que vous essayez de faire faire deux choses à un seul appareil", analyse-t-il. Pourtant, le micro-ordinateur est par définition cet outil aux usages multiples, "universel, généraliste, intégrant plusieurs technologies, plus de richesses et, donc, plus de complexité", ainsi que le décrit Olivier Ezratty, directeur du marketing de Microsoft France. C'est donc ailleurs qu'il faut chercher "l'espoir de la simplicité", dans des appareils spécialisés : consoles de jeux vidéo, agendas électroniques, téléphones à écran ou livres électroniques. Dans une interview à Libération, en décembre, Nathan Myhrvold, le directeur de la recherche chez Microsoft, prédisait une "dissolution" du micro dans ces nouveaux appareils. "Ce n'est qu'avec de nouveaux produits qu'on peut se permettre de bouleverser les habitudes, estime Frédéric Morel, un responsable du marketing chez Apple France. C'est pareil pour les voitures : il faut changer la caisse pour faire passer de nouvelles idées.".

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