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Des micro-LED implantées dans le corps pourraient bouleverser la lutte contre le cancer

La photothérapie, ou utilisation de flux lumineux de certaines longueurs d'ondes pour combattre le cancer, est connue et utilisée depuis des décennies. Mais ce type de traitement est contraint par le développement de cellules malignes s'installant de plus en plus profondément dans les organismes. Très efficaces pour les cas de cancer dit de surface, les rayons lumineux ont en revanche des difficultés à atteindre des cibles installées plus profondément dans les organismes.

Mais c'était sans compter sur les travaux d'une équipe de recherche de l'université de Notre Dame, dans l'Indiana (États-Unis). Ils ont mis en place un dispositif équipé de lumières LED, pas plus grand qu'un grain de riz, sans fil et implantable. Cela signifie qu'il est en mesure d'aller traiter directement au sein du corps les cellules malignes.

Avec une telle approche, il est possible d'atteindre des maladies jusqu'alors protégées des thérapies à base de rayons lumineux. Les cancers entourés par des tissus, du sang ou des os pourraient ainsi bénéficier de l'efficacité des traitements reposant sur l'exposition à la lumière. « Certaines couleurs de lumière pénètrent les tissus plus profondément que d'autres », explique Thomas O'Sullivan, professeur agrégé d'ingénierie électrique et co-auteur de l'étude. « Il s'avère que le type de lumière, dans ce cas le vert, qui ne pénètre pas aussi profondément, a la capacité de produire une réponse plus robuste contre les cellules cancéreuses ».

Cette technologie fonctionne en plusieurs étapes et repose sur un colorant contenant des molécules sensibles à la lumière. Il est injecté directement au sein d'une tumeur. Lorsque le dispositif à LED envoie de la lumière, les molécules injectées vont la convertir en énergie. Cet apport énergétique rend toxique l'oxygène contenu dans les cellules ciblées, les poussant à s'autodétruire. « Notre objectif est d'induire juste un peu de mort cellulaire par pyroptose, ce qui déclenchera ensuite l'attaque du cancer par le système immunitaire », explique Bradley Smith, professeur de chimie et de biochimie, également co-auteur de l'étude. Désormais, cette nouvelle technique doit passer par une phase de test sur des souris. L'objectif sera alors de s'assurer qu'une réponse de l'organisme puisse bel et bien être enclenchée par une mort cellulaire telle que la pyroptose. Si c'est le cas, le traitement des cancers profonds pourrait être grandement facilité.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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