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Mettre le cerveau en hibernation grâce aux ultrasons...

Des chercheurs de l'Université Washington à St Louis (Missouri) ont découvert qu'il était possible de créer artificiellement un état d'hibernation en envoyant des ultrasons au cerveau. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont fait des expérimentations sur des souris et des rats, en testant sur les animaux une technique qui consiste à diriger des impulsions ultrasoniques vers une région du cerveau connue sous le nom d'aire préoptique (POA), ce qui entraîne l'activation des neurones déclencheurs des caractéristiques corporelles de l'hibernation.

Lors d'une première expérience sur les souris, l'effet a été presque instantané : après une décharge de 10 secondes d'impulsions ultrasoniques, les rongeurs ont connu une diminution de leur activité cardiaque, une baisse de leur consommation d'oxygène et une chute de leur température corporelle. Les chercheurs ont pu maintenir les souris dans leur état d'hibernation pendant 24 heures, sans aucun signe de dommage corporel ou d'inconfort chez les animaux. Les scientifiques ont ensuite reproduit cet effet chez douze rats.

« Les recherches sur le concept d'hibernation artificielle ont commencé en 1960 pour réduire la consommation d'énergie pendant les vols spatiaux humains de longue durée », rappellent les chercheurs. « Comme il a déjà été démontré que la neuromodulation par ultrasons était réalisable chez l'homme, notre technique a d'excellentes chances d'être transposée à l'homme », concluent-ils.

Cette découverte ouvre ainsi des perspectives pour une application en médecine, notamment pour ralentir le métabolisme de patients en situation de crise cardiaque ou d'AVC (accident vasculaire cérébral). Cela permettrait en effet de préserver les tissus corporels et de minimiser les dommages causés par l'arrêt de la circulation sanguine. Cette méthode non invasive pourrait également offrir une alternative à des traitements médicamenteux coûteux ou à des procédures chirurgicales invasives. Enfin, elle pourrait également être utilisée pour des missions de longue durée dans l'espace, afin de ralentir le métabolisme des astronautes et ainsi prolonger leur durée de vie en orbite.

Enfin, les résultats de cette étude ouvrent la voie à de nouvelles recherches sur la biologie et la physiologie du cerveau. Cela pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes de régulation du métabolisme et de la respiration, ainsi que les interactions complexes entre les neurones et les cellules gliales dans le cerveau.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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