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Métastases : comment les cellules malignes s'échappent de la tumeur initiale…

Des chercheurs de l'Inserm, du CNRS et l'institut Curie (Carine Rossé, chargée de recherche Inserm, Philippe Chavrier, directeur de recherche au CNRS et Anne Vincent-Salomon, médecin-chercheur à l'institut Curie), viennent de découvrir un des mécanismes qui permettent aux cellules des cancers du sein "triple-négatif" de s'échapper de la glande mammaire pour aller se disséminer dans l'organisme sous forme de métastases.

Les cancers du sein "triple négatif" sont les plus agressifs car ils n’ont pas de récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone, et ne sur-expriment pas HER2. Les patientes atteintes par ce type de cancer ne peuvent donc ni bénéficier d'une hormonothérapie, ni d'une thérapie ciblée anti-HER2.

Mais cette équipe a réussi à découvrir comment les cellules de ce type de cancer du sein parviennent à rompre les liens qui les relient à leur tissu d'origine. "Pour s'échapper, les cellules tumorales doivent creuser un tunnel dans la membrane basale qui délimite la glande mammaire" précise Philippe Chavrier.

Ces chercheurs ont pu montrer que la protéine PKC et la protéase MT1-MMP jouent un rôle-clé dans cette évasion cellulaire. En effet, si l'on bloque PKC dans des lignées de cellules issues de cancer du sein agressif, on constate que l'approvisionnement en MT1-MMP au niveau de la surface des cellules s'interrompt, ce qui rend impossible cette dissémination cellulaire.

Cette découverte fondamentale constitue une étape très importante, non seulement pour identifier précocement les tumeurs qui risquent le plus de se disséminer mais également pour  bloquer la formation des métastases par des molécules qui vont bloquer ces nouveaux mécanismes découverts.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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