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Les métallodrogues, une nouvelle arme thérapeutique contre les virus
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Des scientifiques de l'Université de Hong Kong ont confirmé l’efficacité d’une nouvelle stratégie antivirale pour le traitement du COVID-19 : des métallodrogues déjà disponibles pour traiter d’autres pathologies pourraient, en combinaison avec d’autres agents, supprimer la réplication du SRAS-CoV-2 et soulager les symptômes associés aux virus. La preuve apportée in vitro et in vivo chez un modèle animal ouvre une nouvelle option thérapeutique déjà disponible.
Cette équipe a choisi la piste du repositionnement et précisément du repositionnement des métallodrogues qui, comme leur nom l’indique, sont basées sur des composés organométalliques. Certains de ces agents sont déjà utilisés pour le traitement de certains cancers. C’est le cas par exemple du cisplatine, un complexe à base de platine utilisé dans le traitement de plusieurs cancers.
Plus généralement, soulignent les chercheurs, les composés métalliques sont utilisés comme agents antimicrobiens : on connaît là encore la capacité antibactérienne du cuivre et de ses composés à réduire le taux d’infections nosocomiales à l’hôpital. Cependant l’activité antivirale des métaux est moins étudiée.
Après avoir criblé toute une série de métallodrogues et de composés apparentés, l'équipe de recherche identifie la ranitidine bismuth citrate (RBC) comme un agent anti-SARS-CoV-2 très prometteur. Ce médicament prescrit dans le traitement des ulcères d’estomac se montre ici efficace in vitro et in vivo (chez un hamster modèle d’infection à SARS-CoV-2). Ainsi, la charge virale est considérablement réduite (plus de 1.000 fois) dans des globules rouges exposés au RBC et par plus de 100 fois dans les voies respiratoires supérieures et inférieures chez le hamster modèle.
Ces chercheurs ont identifié la cible de RBC : RBC cible l'hélicase Nsp13 une protéine vitale pour le virus SARS-CoV-2. Au-delà de l’efficacité de cette métallodrogue, la recherche met en évidence les hélicases virales comme cible médicamenteuse et le potentiel des médicaments à base de bismuth, voire d'autres métallodrogues pour le traitement des infections par le SRAS-CoV-2. Enfin, les chercheurs rappellent que ces métallodrogues pourraient être utilisées en clinique en combinaison avec d’autres antiviraux ayant déjà démontré leur efficacité anti-SRAS-CoV-2, comme la dexaméthasone ou l'interféron-β1b.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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