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La mélatonine démontre son pouvoir neuroprotecteur dans la paralysie cérébrale
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Une équipe française (Inserm 9935, hôpital Robert-Debré) publie dans la revue Annals of Neurology ses résultats concernant le rôle neuroprotecteur de la mélatonine dans un modèle murin de leucomalacie périventriculaire. La mélatonine préviendrait chez le souriceau nouveau né près de 80% des lésions secondaires de la substance blanche touchée par cette pathologie. L'équipe de Pierre Gressens s'attache depuis plusieurs années à trouver des moyens de traiter les lésions induites dans la paralysie cérébrale du prématuré, connue sous le nom de leucomalacie périventriculaire (LPV). Dans cette pathologie, les cellules nerveuses, faiblement oxygénées, libèrent entre autres du glutamate et des radicaux libres en quantité excessive, entraînant la destruction progressive de la substance blanche. Les chercheurs travaillent sur des modèles pathologiques de souris très proche de la LPV, induits par un analogue du glutamate, l'iboténate. Ce dernier provoque des lésions caractéristiques de la LPV dans la substance blanche. Les auteurs ont injecté de manière intrapéritonéale chez des souriceaux malades, de la mélatonine à faible concentration, et ont observé une réduction de 82% de la taille des lésions, comparativement aux souris non traitées. L'action de la mélatonine a parue être spécifique aux régions cérébrales touchées. La mélatonine semble non pas prévenir les lésions initiales, mais plutôt empêcher la formation des lésions secondaires, par un mécanisme impliquant l'inhibition de l'AMPc, un second messager cellulaire impliqué dans la transduction de nombreux signaux. Les auteurs sont confiants dans l'action neuroprotectrice de la mélatonine potentiellement transposable à l'homme, et souhaitent maintenant tester cette molécule chez les enfants prématurés atteints par la LPV.
Annals of Neurology :
http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/abstract/88511463/START
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- Publié dans : Médecine
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