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Le mélanome : un cancer atypique
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La chercheuse Annabelle Decottignies étudie depuis plus de 15 ans les télomères, des structures qui se trouvent à l'extrémité des chromosomes. Leur dysfonctionnement peut favoriser le développement du cancer. Son équipe s'est intéressée particulièrement à leur implication dans le mélanome, la forme la plus dangereuse du cancer de la peau, en analysant une quinzaine de tumeurs.
Il apparaît ainsi que, contrairement à une majorité de cancers, dont le risque croît avec l’âge, le mélanome a autant de risques de se développer chez des sujets jeunes. Explications : au cours de sa vie, toute personne voit ses télomères raccourcir, ce qui entraîne le vieillissement des cellules. Mais certains sont aussi déjà prédisposés génétiquement à avoir des télomères plus longs ou plus courts que la moyenne.
D'ordinaire, pour la plupart des cancers, ce sont les personnes aux télomères plus courts que la moyenne de celles du même âge qui présentent un risque accru d'en développer un, car leurs cellules vieillissent plus vite.
Or, les recherches ont montré que, dans le cas du mélanome, la situation s'inversait, puisque "certaines personnes génétiquement programmées pour avoir des télomères plus longs que la moyenne sont plus sujettes à développer un mélanome". En d'autres mots, "ce type de cancer semble pouvoir se développer à partir de cellules encore 'jeunes'", possédant de longs télomères.
Ces découvertes ne font qu'accentuer le caractère primordial de se protéger du soleil, en particulier pour les enfants, insiste Annabelle Decottignies. On remarque également que les jeunes filles sont davantage touchées que les jeunes garçons, ce qui peut être lié à l'exposition au soleil. Les résultats remettent également en cause la manière de traiter ce type de cancer. En effet, un traitement ciblant la télomérase (enzyme de l'organisme dont le rôle est de réparer les télomères), s'il est proposé pour d'autres cancers, semble inadéquat dans le cas du mélanome.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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