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Une meilleure biodisponibilité pourrait améliorer l’efficacité de l’ocytocine dans l’autisme
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Selon une étude récente, l'administration répétée d'une nouvelle formulation de spray d'ocytocine intranasale dont la biodisponibilité a été améliorée permettrait de maintenir un bénéfice sur le plan de la réciprocité sociale chez des hommes adultes atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Ces données obtenues auprès de petites cohortes de patients doivent aujourd’hui être confirmées dans des études de plus large envergure.
Des études cliniques ont suggéré le bénéfice de l’ocytocine spray sur la réciprocité sociale et la reconnaissance des émotions chez les personnes atteintes de TSA, mais l’intérêt de la répétition des administrations n’est pas clairement démontré, les résultats étant contradictoires. Il est possible que la disparité des données découle d’une posologie optimale mal établie, et qui s’avère complexe à établir au vu des expérimentations suggérant la perte d’efficacité progressive de l’ocytocine et l’existence d’une relation dose-réponse en forme de U. Une équipe japonaise a mis au point une nouvelle formulation intranasale (TTA-121) dont la biodisponibilité centrale est 3,6 fois celle du spray conventionnel. Des études cliniques sont donc nécessaires pour en évaluer l’intérêt.
L’étude clinique multicentrique randomisée de façon croisée a inclus des hommes de 18 à 55 ans, ayant un diagnostic de TSA selon les critères DSM, et un Quotient intellectuel >80 (échelle de Wechsler-III). Les interventions thérapeutiques visaient à comparer huit groupes deux à deux : deux posologies (TTA-121 3 ou 10U), deux schémas de prescription (TTA-121 vers placebo ou placebo vers TTA-121), et deux fréquences d’administration (1 ou 2 fois/jour).
Au total, 109 hommes ont été inclus dans l’essai. Le critère principal de l’étude était l’évolution de la réciprocité sociale à partir de l’évolution du score ADOS (coté de 0 à 14, croissant avec la sévérité de l’atteinte) entre le point de début et de fin de chaque période d’administration. Une réponse dose-dépendante en forme en U inversé a été observée après l’analyse des données de cohorte complète comme de cohorte per protocole. Sur les données à 4 semaines, le pic d’efficacité a été établi à 6 U/jour mais il n’était significativement différent du placebo que dans la cohorte per protocole. Les déviations du protocole initial étaient majoritairement liées à une mauvaise observance du médicament. Aucun des résultats cliniques et comportementaux secondaires n’a été significativement amélioré avec le TTA-121 par rapport au placebo sur l’ensemble de la cohorte. La tolérance du traitement était globalement bonne, sans signaux de toxicité particuliers.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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