Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un mécanisme favorisant les métastases du cancer du sein identifié
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une équipe de scientifiques fribourgeois, lausannois et helsinkiens, a découvert que les granulocytes, des globules blancs actifs lors d’inflammations aiguës, favorisent l’apparition de métastases en cas de cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez la femme. Bien qu’un dépistage précoce et des traitements modernes offrent de bonnes perspectives de guérison à la plupart des patientes, un quart des cas évoluent vers une maladie métastatique. Cette progression est favorisée par une inflammation qui survient à l’intérieur et autour de la tumeur. Parvenir à la moduler permettrait d’offrir de nouvelles opportunités thérapeutiques, a indiqué l'Université de Fribourg (Unifr).
L’équipe de Curzio Rüegg à l'Unifr, en collaboration avec Qiang Lan de l’Université d’Helsinki et Sanam Peyvandi de l’Université de Lausanne, ainsi que des collègues de l’Institut suisse de bioinformatique, a identifié un nouveau mécanisme reliant l’inflammation et les métastases : les granulocytes. Ces globules blancs couramment présents lors d’une inflammation aiguë facilitent la formation de métastases. « En quelque sorte, les cellules cancéreuses poussent les granulocytes qui se trouvent sur le site tumoral à produire des médiateurs inflammatoires, l’interleukine 6 et l’oncostatine », explique Curzio Rüegg. « Ce sont ces deux médiateurs qui, dans un second temps, transforment les cellules cancéreuses du sein en cellules-souches cancéreuses à haute capacité métastatique », ajoute le chercheur, cité dans le communiqué.
Les scientifiques ont démontré que l’inhibition de l’interleukine 6 et l’oncostatine produites par les granulocytes supprime la formation de cellules souches cancéreuses et les métastases. Bien que le mécanisme ait été découvert à l’aide de modèles de laboratoire, l’équipe a également observé des événements similaires dans le cancer du sein humain. Par ailleurs, les scientifiques ont également trouvé une signature génétique permettant d’identifier les patientes présentant un risque accru de métastases en raison de ce mécanisme. Ces travaux ouvrent des perspectives de nouveaux traitements pour ces patientes en particulier. Les inhibiteurs de l’interleukine 6 sont en effet disponibles et utilisés efficacement pour traiter les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Des particules radioactives pour détruire les métastases
Avec l'injection d'isotopes radioactifs qui vont se fixer aux cellules cancéreuses pour les détruire, les scientifiques du Joint research center (JRC), un centre de recherche de l'Union européenne, ...
Une large étude de l'OMS confirme que l'utilisation du portable n'augmente pas les risques de cancer
Depuis plusieurs années, l'effet sur la santé des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables nourrissent craintes et interrogations. Mais les conclusions d’une grande étude ...
Les vaccins anti-COVID-19, également efficaces contre d’autres pathogènes
Une étude australienne montre que, comme d’autres vaccins, dont le BCG et celui contre la rougeole, ceux dirigés contre le SARS-CoV-2 pourraient aussi avoir des effets non spécifiques contre ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :