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Un mécanisme de défense naturel contre la maladie d'Alzheimer
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Dans l'édition du 16 février 2006 de la revue scientifique Neuron, cinq chercheurs du Laboratoire d'endocrinologie moléculaire de la Faculté de médecine de l'Université Laval à Québec, décrivent un mécanisme naturel de défense déployé par l'organisme pour contrer la dégénérescence des cellules nerveuses observée chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer.
L'Alzheimer est caractérisé par l'accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau. Celles-ci forment des plaques où s'accumulent des microglies, les cellules de défense du système nerveux central. Comme ces cellules sont incapables d'éliminer les plaques, cela occasionne une inflammation menant à la mort des neurones. D'où la prescription d'anti-inflammatoires aux personnes qui souffrent de cette dégénérescence. Selon les travaux des chercheurs Alain Simard, Denis Soulet, Geneviève Gowing, Jean-Pierre Julien et Serge Rivest, de l'Université Laval, les microglies ne font pas partie du problème, mais bien de la solution. Dans l'étude qu'ils publient dans Neuron, les chercheurs constatent que si les microglies du cerveau semblent effectivement peu efficaces contre les plaques d'amyloïdes, il en va tout autrement pour un autre type de microglies provenant de cellules souches de la moelle osseuse.
Les chercheurs ont fait appel au génie génétique pour fabriquer des microglies qui se fixent plus solidement aux plaques et qui sont dotées d'enzymes plus efficaces pour les détruire. « Les cellules souches proviendraient de la moelle osseuse du patient lui-même, ce qui limiterait les risques de rejet et les effets secondaires », précise Serge Rivest. « Cette thérapie cellulaire ne permettra pas de prévenir l'Alzheimer, mais en limitant le développement des plaques, nous croyons qu'elle aidera les malades à conserver leur autonomie et leurs capacités cognitives. Nous croyons qu'il s'agit là d'un nouvel outil très puissant dans la lutte contre l'Alzheimer. »
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