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Un matériau à base de dérivés de bois garderait les habitations au froid

Une équipe internationale de chimistes et d’ingénieurs a mis au point un nouveau matériau, à base de cellulose, un composant du bois, qui permet de réduire la température à l’intérieur des habitations. La plupart des matériaux se réchauffent lorsqu’ils sont exposés à la lumière directe du soleil du fait de l’absorption de la lumière ultraviolette, infrarouge et visible. L’idée de recouvrir ces matériaux par des pigments pour réduire leur absorption de lumière, et par conséquent de chaleur, à déjà fait son chemin et a même été expérimentée, sans grand succès.

Silvia Vignolini, chimiste à l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), et ses collègues, ont mis au point un procédé qui consiste à utiliser la propriété d’iridescence des nanocristaux de cellulose. Un phénomène visible à l’œil nu où la couleur perçue par un observateur ne provient pas de pigments mais de couleurs dites structurelles. Ces dernières apparaissent lorsque la lumière visible frappe une surface recouverte de structures nanométriques capables de réfléchir la lumière à des longueurs d’onde qui nous sont perceptibles. Dans le monde animal, les papillons, les serpents et même les oiseaux arborent souvent des couleurs de ce type.

Ainsi, les scientifiques ont combiné les propriétés des nanocristaux de cellulose à celles de l’éthylcellulose, un autre dérivé de la cellulose qui possède un fort pouvoir réfléchissant. Le matériau en question est constitué d’une couche d’éthylcellulose recouverte d’une couche de nanocristaux de cellulose. « En ajustant l’arrangement des nanocristaux, les chercheurs ont produit différentes versions de leur film, rouge, bleu ou vert, et découvert que les surfaces recouvertes [par le nouveau matériau] étaient en moyenne 3°C plus fraîches que la température environnante enregistrée en plein jour », apprend-on dans New Scientist. Forte de ces résultats, l’équipe de Silvia Vignolini pense désormais à produire ce revêtement, dont la matière première est peu coûteuse, à grande échelle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Advanced Science

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