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Le match Nokia-Microsoft est engagé
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La guerre du mobile est lancée, et le favori pour la victoire est paradoxalement une entreprise qui à ce jour n'a jamais vendu un seul téléphone portable : Microsoft. La prochaine génération de mobiles offrira en effet bien plus qu'un simple téléphone, mais une petite machine capable de se connecter à Internet, de servir de plate-forme de jeux, etc. - un ordinateur portable pouvant, entre autres, transmettre des sons. «Mais, pour être capables d'exécuter toutes ces fonctions, les machines auront besoin de logiciels», explique «The Wall Street Journal». Et c'est là qu'intervient Microsoft. N'est-il pas le père de Windows, le système d'exploitation utilisé par 90 % des ordinateurs personnels dans le monde ? Or les utilisateurs seront probablement demandeurs d'une compatibilité entre leur ordinateur et leur téléphone portable. Voilà de quoi inquiéter Nokia, le numéro un mondial du mobile (avec 35 % de parts de marché), qui redoute le syndrome IBM : devenir un simple fabricant de matériel sans aucun contrôle sur le contenu des machines, après avoir été le roi de son secteur. Afin de préserver ses 20 % de marge bénéficiaire, l'entreprise finlandaise a décidé d'adopter la stratégie... Microsoft : faire de ses logiciels des produits standards. Nokia a bâti sa force sur son modèle 2110, équipé du logiciel Series 60, un ensemble d'une ergonomie et d'une qualité telles que la concurrence en fut écrasée. Cette technologie est évidemment tenue secrète pour conserver l'avantage. Depuis moins d'un an, Nokia vend à ses concurrents l'accès à ce savoir-faire pour un prix très modique. Le but est évident : faire en sorte que le Series 60 devienne le logiciel de référence du téléphone mobile. Pour l'instant, Siemens a dit oui et les deux équipementiers collaborent depuis début mai. Pour éviter d'effrayer le monde du mobile, qui craint que Nokia ne devienne un second Microsoft hégémonique, l'entreprise finlandaise laisse le code de son Series 60 ouvert à ceux qui décident de travailler avec elle. Microsoft, quant à lui, garde toujours ses codes secrets. Autre petite révolution, Nokia fournit aussi, à certaines conditions, ses nouveaux logiciels et téléphones avant même leur lancement officiel. De son côté, Microsoft a décidé de s'allier avec les opérateurs de réseau. Un accord avec Vodafone a été signé fin 2000 et Microsoft négocie actuellement avec Deutsche Telekom et Verizon, deux opérateurs de taille planétaire. Deux paramètres sont encore à prendre en considération : les opérateurs de téléphonie mobile ont désespérément besoin d'argent frais pour financer la construction de leurs réseaux UMTS, la téléphonie de troisième génération. Ils se vendront au plus offrant, et Nokia a un léger avantage, disposant de plus de réserves que Microsoft. D'un autre côté, 86 % des entreprises dans le monde sont équipées de produits Microsoft : même si elles ne pèsent pas vraiment, n'étant pas un groupe constitué, elles demanderont certainement des téléphones mobiles compatibles. Autrement dit, quoi qu'il arrive dans ce combat fort indécis, Microsoft ne perdra pas tout.
Courrierinternational.com :
http://www.courrierint.com/actual/aujourdhui_economie.asp
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