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Mars était bien recouvert par un océan, il y a trois milliards d’années

Une équipe internationale associant des chercheurs du laboratoire de Géosciences Paris-Saclay (GEOPS – CNRS / Univ. Paris-Saclay) vient de livrer de nouveaux résultats qui accréditeraient l’hypothèse d’un climat froid et humide il y a environ trois milliards d’années. La présence d’eau liquide dans un lointain passé de Mars est désormais admise, notamment parce qu’elle permet d’expliquer l’existence de vallées ramifiées. En revanche, la présence d’un océan et sa temporalité restent encore un mystère.

Aucune modélisation climatique n’avait jusqu’à présent permis de corroborer l’existence de grandes étendues d’eau, même en remontant jusqu’à 3,5 ou 4 milliards d’années dans le passé. Les modèles semblaient indiquer que toute l’eau s’accumulait sur les montagnes sous forme de neige. Les résultats de cette nouvelle étude pourraient bien contredire cette théorie.

Les chercheurs ont en effet réalisé de nouvelles simulations en intégrant deux nouveaux ingrédients qui se sont révélés essentiels : la circulation océanique et l’évolution des glaciers. En ajoutant ces deux processus, leur étude révèle que la présence dans l’hémisphère Nord d’un océan circumpolaire peut être envisagée il y a trois milliards d’années, même pour des températures moyennes de Mars inférieures au point de congélation (0°C pour de l’eau pure), en raison de la circulation océanique qui a pu réchauffer localement la surface jusqu’à 4,5°C.

Les simulations prédisent la présence de glaciers qui ramènent la glace des hauts plateaux vers l’océan, en accord avec les interprétations géologiques des images. Le climat était vraisemblablement froid sur les continents équatoriaux mais l’océan circumpolaire a pu rester liquide, en accord avec un certain nombre d’indices géologiques comme les paléo-rivages ou les dépôts de méga-tsunamis qui indiquent indirectement la présence d’un océan.

Si le scénario proposé par les chercheurs est avéré, notre planète sœur aurait aussi pu être largement propice au développement de la vie avant de devenir la Planète Rouge. A la même période sur Terre, la vie s’est en effet développée pour conquérir un grand nombre d’écosystèmes. Ces résultats devraient être consolidés grâce à de nouvelles analyses, notamment celles fournies par le rover chinois Zhurong posé sur Mars à l’endroit d’une zone autrefois recouverte d’eau…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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