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Manger du poisson rend intelligent
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Les femmes enceintes peuvent-elles renforcer la capacité cérébrale des enfants en mangeant des poissons ? Les résultats d'une étude, présentées dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, montrent que les enfants nés de femmes ayant consommé beaucoup de poissons pendant leur grossesse obtiennent de meilleurs résultats dans les tests d'intelligence verbale, possèdent de bonnes compétences motrices et présentent un comportement très social. Les résultats proviennent du projet NUTRIMENTHE («Effect on diet on the mental performance of children»), soutenu à hauteur du thème «Alimentation, agriculture et pêches, et biotechnologie» du septième programme-cadre (7e PC) à hauteur de 5,9 millions d'euros.
Les poissons gras sont la principale source d'oméga-3 tels que l'acide docosahexaénoïque (DHA) ; un composant structurel essentiel aux cellules et particulièrement aux membranes cellulaires du cerveau. La Commission européenne soutient que la DHA «contribue au développement normal du cerveau et des yeux des foetus et des nouveau-nés nourris au sein». (EFSA Journal 2011)
Dans le cadre de l'étude NUTRIMENTHE, les chercheurs ont étudié comment le poisson atténue les effets et la variation génétique du pouvoir mental. Les partenaires du projet se sont concentrés principalement sur les polymorphismes dans le regroupement génétique (FADS) des désaturases d'acides gras qui code les enzymes delta-5 et delta-6 désaturase impliquées dans la synthèse des acides gras oméga-3 et des oméga-6.
Grâce à des échantillons de sang prélevés sur plus de 2000 femmes à 20 semaines de grossesse et provenant du cordon ombilical à la naissance, les chercheurs ont évalué les acides gras oméga-3 et 6 et le génotypage de 18 polymorphismes de nucléotides simples de désaturases d'acides gras. L'équipe a administré des acides gras oméga-3 et 6 aux foetus par transfert placentaire par le cordon ombilical. Mais les chercheurs n'ont toujours pas étudié comment les génotypes des désaturases de la mère et de l'enfant influencent les taux d'acides gras.
Le Docteur Eva Lattka du Helmholtz Zentrum München, le centre allemand de recherche pour la santé environnementale, et son équipe ont découvert que le regroupement génétique FADS affecte les acides gras des femmes enceintes. Selon les chercheurs, la composition des acides gras dans le sang ombilical, la composition des acides gras dans le sang du cordon ombilical a besoin des génotypes de la mère et de l'enfant, ainsi, les génotypes maternels sont principalement associés aux précurseurs d'oméga-6, et ceux de l'enfant aux produits d'oméga-6. Ils ont également découvert que les quantités de DHA étaient associées aux génotypes de la mère et de l'enfant.
«Il y a donc une plus grande contribution à la synthèse des acides gras d'oméga-6 par le foetus par rapport à nos estimations antérieures ; Les taux de DHA dépendent du métabolisme de la mère et de l'enfant», commente le Docteur Lattka. «La DHA apportée par la mère serait très importante.»
Dans une étude antérieure, les chercheurs avaient découvert que la consommation de poisson pendant la grossesse est associée à un quotient d'intelligence (QI) verbale élevé à l'âge de 8 ans, mais qu'apporte exactement le poisson pour garantir cet effet ? L'étude a identifié que la consommation de poisson est associé à des taux maternels élevés de DHA, mais aucune donnée n'a indiqué si les taux maternels de DHA étaient directement associés à des conséquences pour les enfants. Le projet NUTRIMENTHE, qui devrait s'achever en 2013, tentera de répondre à cette lacune.
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- Publié dans : Médecine
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