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Les malvoyants vivent «la révolution de l'accessibilité»
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Longtemps oubliés par les développeurs, les malvoyants et non-voyants ont de plus en plus accès aux nouvelles technologies. «Blindspot», la canne blanche intelligente, sera-t-elle la prochaine sur la liste ? Le prototype a été récemment primé par le Forum Netexplorateur. Doté de capteurs numériques, cet outil permet de repérer les obstacles au sol et à hauteur d'homme en émettant un bip sonore. Mieux, «Blindspot» signale la présence de personnes connectées au réseau du propriétaire de la canne en déclenchant une petite sonnerie.
Si la vidéo de démonstration est séduisante, Fernando Pinto Da Silva, responsable du Centre d'évaluation et de recherche sur les technologies pour les aveugles et les malvoyants (Certam) attend de pouvoir la tester. «Le concept est intéressant mais c'est le genre de projet qui peut mettre en jeu la sécurité des personnes. Que se passe-t-il si la batterie est à plat ? Je pense que ça peut être un bon complément comme un chien guide, mais ça ne permet sûrement pas de remplacer une canne blanche standard», juge-t-il. Loin d'être la seule innovation du genre, cette «smartcanne» s'ajoute aux différentes technologiques déjà existantes, qui ont déjà bouleversé le quotidien de nombreuses personnes.
Sur les trois dernières années, «seul Apple a développé des fonctionnalités pour les personnes souffrant d'un handicap visuel, et je pense que la restitution vocale sur iPhone représente la plus grande révolution d'accessibilité», remarque Fernando Pinto Da Silva. Lancée en juin 2009, l'application VoiceOver décrit vocalement le contenu de l'écran du téléphone. «Même une interface tactile nous est désormais accessible», ajoute le responsable du Certam. En effet, l'utilisateur peut sélectionner un texte ou une commande sur l'écran et VoiceOver se charge de renseigner la fonction de l'élément et d'indiquer quel geste adopter. Par exemple : «toucher deux fois pour ouvrir».
Même fonctionnement pour les SMS. L'auteur du message écoute les lettres et les valide une par une. «C'est un peu long, admet Fernando Pinto Da Silva. Sinon, on peut utiliser la reconnaissance vocale. On dicte à voix haute ce que le téléphone doit rédiger ou alors on connecte un clavier en Bluetooth pour taper le message plus rapidement.»
Des chercheurs de l'université de Georgia Tech développent actuellement Braille Touch, une application pour smartphone permettant d'écrire directement en braille. Une solution qui pourrait facilement s'imposer, à en croire les tests qui ont déjà été effectués auprès de personnes malvoyantes : 32 mots à la minute avec 92 % d'exactitude, un score 6 fois plus élevé qu'avec d'autres méthodes. Les possibilités d'utilisation d'un téléphone s'élargissent de plus en plus mais «cela demande un apprentissage important qui n'est pas forcément à la portée de tous, notamment des personnes âgées», explique Fernando Pinto Da Silva.
Autre nouveauté, une application Apple donnant la possibilité aux aveugles de surfer sur Internet à partir de l'iPhone. A l'aide d'un afficheur braille connecté en Bluetooth ou par synthèse vocale, les malvoyants munis d'un iPhone peuvent désormais naviguer sur le Net à partir de leur téléphone mobile, «comme tout le monde», précise Fernando Pinto Da Silva, qui rappelle qu'«avant, les non-voyants ne pouvaient le faire que sur ordinateur». «Maintenant, je peux lire lefigaro.fr dans le métro, l'iPhone dans la poche avec la ligne de braille sur les genoux», ajoute-t-il. Cette application permet également «l'accès aux livres numériques via iBooks, en même temps que tout le monde, sans être obligé d'attendre qu'un livre soit retranscrit en braille».
Fernando Pinto Da Silva souligne aussi l'utilité des scanners de codes-barres qui permettent de lire le contenu d'un produit. «Par exemple, je peux avoir accès à une notice de médicament. Et quand je me retrouve dans un magasin, je peux désormais distinguer une bouteille de jus de pomme d'une bouteille de jus de poire, qui n'étaient pas reconnaissables au toucher.» Présenté lors de la 14e édition du Concours Handitec en 2010, le projet Eticode s'est vu attribuer le premier prix pour son initiative.
Outre-Atlantique, des codes-barres 2D encore plus évolués sont déjà commercialisés. «Ils ont l'avantage de contenir encore plus d'informations, l'équivalent d'une page A4», précise le responsable du Certam. Encore à l'état de projet, les puces RFID (Radio Frequency Identification) pourraient à long terme remplacer ce système de code-barres. «Cela fonctionne par ondes. Du coup, plus besoin de chercher soi-même le code-barres, les puces contenues dans les produits seraient tout de suite identifiées».
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