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Des maladies neurodégénératives tracées avec des codes-barres moléculaires !

Les synucléinopathies, dont la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy, ou encore l'atrophie multisystématisée, forment un groupe de pathologies neurodégénératives caractérisées par l'accumulation anormale d'agrégats de la protéine alpha-synucléine.

Dans le cadre d'une collaboration internationale impliquant l'Université de Louvain et l'Imperial College London, des chercheurs du CEA-Jacob viennent d'établir que des agrégats de cette protéine provenant de cerveaux de patients malades, et amplifiés in vitro, diffèrent à l'échelle moléculaire selon la maladie. Ils ont des 'codes-barres moléculaires' distincts qui les différencient.

Ces résultats ont été obtenus par caractérisation et comparaison des propriétés des souches d'agrégats d'alpha-synucléine présents dans des homogénats de cerveaux de patients atteints par différentes synucléinopathies qui ont été amplifiés in vitro par une technique de biochimie adaptée de la PMCA (Protein Misfolding Cyclic Amplification) à des souches produites dans des tubes à essais.

Ont été également analysées les capacités de ces différentes souches à entraîner dans un modèle murin des caractéristiques propres à chaque maladie. Certains entraînent une progression de la pathologie rapide, d'autres une évolution lente, le tout accompagné de réponses inflammatoires distinctes. Ainsi, comme pour différents virus ou souches d'un virus, la progression de la pathologie et les régions du cerveau affectées dépendent des propriétés structurales des agrégats d'alpha-synucléine.

Ces recherches permettent d'établir des bases moléculaires robustes pour l'identification et une meilleure caractérisation physiopathologique de ces maladies. Les assemblages des agrégats d'alpha-synucléine en souches distinctes seraient directement corrélés au tableau clinique de la synucléinopathie d'intérêt.

Le développement de techniques détectant spécifiquement chaque souche d'agrégat en se basant sur cette signature moléculaire différentielle, permettrait de contribuer à un diagnostic plus précoce et précis des synucléinopathies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

CEA

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