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Maladie de Parkinson : de nouvelles avancées dans le cadre du programme DHUNE
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La maladie de Parkinson touche entre 150.000 et 200.000 personnes en France et arrive en deuxième position dans les pathologies neurodégénératives, après la maladie d'Alzheimer, avec 25.000 nouveaux cas qui sont recensés chaque année. Cette affection neurodégénérative se caractérise par la perte progressive des neurones produisant de la dopamine, ce neurotransmetteur nécessaire au contrôle du mouvement.
La perte de ces neurones dans la substance noire, située à la base du cerveau, va progressivement entraîner une lenteur du mouvement, la raideur des membres et des tremblements, ainsi que des symptômes psychiques (dépression, anxiété, démotivation) émotionnels et cognitifs (perte de mémoire…). A la recherche des mécanismes à l'origine de ces symptômes, les équipes de DHUNE annoncent une avancée dans la compréhension du fonctionnement des réseaux de neurones impliqués dans la maladie et de nouvelles stratégies thérapeutiques.
Les canaux SK fortement représentés dans le système nerveux central contrôlent l’activité des neurones dopaminergiques et contribuent aux phénomènes de neuroplasticité (capacité des neurones du système nerveux à se modifier et s’adapter aux changements de l’environnement ou en réponse à une lésion). Lorsque les neurones dopaminergiques dégénèrent dans la maladie de Parkinson, l’expression de ces canaux est modifiée, ce qui peut perturber l’activité neuronale.
Les études menées par le Docteur Christiane Mourre, directeur de recherche CNRS et Nicolas Maurice, chargé de recherche CNRS avec la collaboration du Docteur A. Hartmann, clinicien, constatent que le blocage de ces canaux grâce à l’apamine, neurotoxine présente dans le venin d’abeille, intensifie l’excitabilité des neurones dopaminergiques encore présents en début de la pathologie et augmente la sécrétion de dopamine. Dans un modèle de stades tardifs de la maladie où les neurones dopaminergiques disparaissent totalement, l’apamine agirait sur d’autres systèmes neuronaux pour réguler leur activité et contrecarrer les troubles moteurs.
Selon ces études, l'apamine restaure les troubles comportementaux cognitifs et émotionnels et améliore partiellement les déficits moteurs. L’étude clinique, menée en parallèle, montre que le venin d’abeille n’induit pas de toxicité et améliore légèrement les scores moteurs. Il sera testé à des doses plus importantes dans une nouvelle cohorte. L’administration du venin sur des points d’acupuncture précis, réalisée par une équipe clinique coréenne, apparaît comme un traitement d’appoint des patients parkinsoniens idiopathiques. L’inactivation des canaux SK par l’apamine ou le venin d’abeille a également un effet neuroprotecteur sur les neurones dopaminergiques. Elle freine la dégénérescence lente et progressive des neurones à dopamine du système nerveux.
La deuxième étude menée par les Docteurs Corinne Beurrier et Nicolas Maurice, chargés de recherche CNRS, Samira Ztaou, et Martine Liberge, porte sur la modulation par optogénétique d'une petite population de neurones jouant un rôle crucial dans la pathophysiologie de la maladie de Parkinson.
L'optogénétique consiste à activer par la lumière des protéines photosensibles exprimées génétiquement dans une population ciblée de neurones pour contrôler leur activité. L'étude démontre que l'inhibition des interneurones cholinergiques striataux par optogénétique réduit les déficits tels que l’akinésie (diminution des mouvements volontaires) et identifie les circuits neuronaux impliqués. Ces effets sont reproduits par un blocage pharmacologique des récepteurs cholinergiques avec des molécules sélectives.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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