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Maladie de Parkinson : la caféine envisagée comme biomarqueur…
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Des chercheurs japonais ont constaté que les patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson présentent un faible taux de caféine dans le sang après une consommation de thé ou de café. Ce qui les amène à envisager la caféine et ses métabolites comme potentiel biomarqueur dans le diagnostic précoce de la maladie.
La prévention des maladies neurodégénératives fait partie des nombreux bénéfices associés à une consommation quotidienne de café. Si les bienfaits de la boisson sont généralement attribués aux antioxydants et anti-inflammatoires qu’elle contient, l’effet neuroprotecteur serait davantage lié à l’action de la caféine.
Pour rappel, les nombreuses données en faveur du café accumulées ces dernières années ont amené le comité consultatif en diététique du ministère de la santé américain à se prononcer, en 2015, de manière favorable vis-à-vis d’une consommation modérée de café, qui ne doit pas dépasser cinq tasses ou 400 mg de caféine par jour. Concernant la maladie de Parkinson, de récents travaux ont souligné le possible effet préventif de la boisson sur la formation des corps de Lewy, signe de l’apparition de la maladie. Selon une autre étude, les adeptes de café ont davantage de polymorphisme au niveau des récepteurs du glutamate, ce qui réduirait les risques de développer la maladie.
Dans cette nouvelle étude, le Docteur Nobutaka Hattori (Juntendo University Scholl of Medicine, Tokyo) et ses collègues ne se contentent pas de souligner à nouveau l’effet neuroprotecteur de la caféine. Ils suggèrent aussi que les consommateurs de boisson caféinée développant la maladie seraient pénalisés par une mauvaise absorption de la caféine au niveau intestinal.
« Les résultats montrent que la malabsorption de la caféine pourrait être considérée comme un facteur de risque de maladie de Parkinson », a indiqué le Professeur Hattori auprès de Medscape édition internationale. Pour ralentir l’évolution de la maladie, l’administration de caféine par voie transcutanée serait donc, selon lui, une option thérapeutique à envisager.
Afin d’évaluer le métabolisme de la caféine chez les patients parkinsoniens, les chercheurs ont inclus 108 patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie de Parkinson, sans critères de démence, pris en charge entre 2013 et 2014. Les participants, en majorité des hommes (54 %), étaient âgés en moyenne de 67,1 ans.
Leur consommation quotidienne de caféine a été contrôlée pour avoisiner les 120 mg de caféine absorbée par jour, par le biais de café ou de thé, dosés respectivement à 60 et 30 mg de caféine. Les taux sériques de caféine et de métabolites associés ont ensuite été évalués et comparés à ceux mesurés chez des patients en bonne santé (groupe contrôle).
Selon ces recherches, le niveau de caféine et des métabolites pourrait donc constituer un biomarqueur fiable dans le diagnostic précoce de la maladie de Parkinson. L'étude souligne toutefois que d'autres recherches sont nécessaires pour vérifier l’éventuelle influence des médicaments anti-Parkinson sur le métabolisme de la caféine.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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